Chronologie de la guerre en Irak

Chronologie de la guerre en Irak
Article principal : Guerre d'Irak.

Sommaire

Introduction - la guerre en Irak : un conflit ancien

Bien que les combats pour lOperation Iraqi Freedom ont véritablement commencés le 17 mars 2003, les préparatifs ont débutés le 1er mars 1991, au lendemain de la fin de lOperation Desert Storm (17 janvier 1991 - 28 février 1991). LOperation Iraqi Freedom marque le dernier chapitre dune implication continue des États-Unis dans le golfe persique depuis vingt ans, avec notamment la présence continue de troupes américaines et britanniques sur le territoire irakien dans le cadre des opérations :

  • Southern Watch (Août 1992- mars 2003)
  • Provide Comfort I (Avril 1991 - Décembre 1994)
  • Provide Comfort II (Juillet 1991 - Décembre 1996)
  • Desert Strike (Septembre 1996)
  • Northern Watch (Décembre 1996 - Mars 2003)
  • Desert Thunder (Février - Décembre 1998)
  • Desert Fox (Décembre 1998)
  • Desert Shift (Novembre 2001 - Décembre 2003)
  • Southern Focus (Juin 2002 - Mars 2003).

Année 2001

Septembre 2001

  • Mardi 11 septembre 2001: des attentats sont perpétrés par des terroristes islamistes contre le World Trade Center (WTC) et le Pentagone, à laide davions de ligne américains. Ces attentats déclenchent une véritable haine des États-Unis contre le terrorisme qui débouchera sur une nouvelle ère : la "Global war on terrorism (GWOT)" (guerre mondiale contre le terrorisme). Ils ont ensuite été revendiqués par Oussama Ben Laden[1].
Dans laprès-midi, Donald Rumsfeld a transmis une note au Général Richard B. Myers (USAF) pour avoir le plus dinformations le plus rapidement possible. La note indiquait quil devait envisager une multitude de possibilités et doptions et ne pas se limiter quà Ben Laden.
  • Mercredi 12 septembre 2001: Georges W. Bush convoque Richard A. Clarke et dautres membres de son administration afin dexplorer les possibilités de liens entre les attentats du 11 septembre et lIrak. Georges W. Bush a demandé « de regarder si Saddam avait fait cela » et de « regarder sil ny a pas participé de quelque manière que ce soit ».
  • Vendredi 14 septembre 2001: des spéculations font état d'une possibilité que l'Irak ait contribué à l'entrainement des pirates de l'air. James Woolsey (ancien directeur de la CIA) a évoqué la possibilité d'un "mariage très fructueux entre Saddam Hussein et Ben Laden".
  • Mardi 18 septembre 2001 : En réponse à la demande de George W.Bush, le bureau de Richard A. Clarke a envoyé un mémo à Condoleezza Rice, portant le titre « Survey on intelligence information on any Iraq involment in the September 11 attacks ». Le chef de staff de Condoleezza Rice en Afghanistan conclu que seules des preuves anecdotiques liaient lIrak à Al-Qaeda. Le memo ne relève aucune preuve concrète de lintervention de lIrak dans la préparation ou la mise en œuvre des attaques de 11 septembre et affirme quil ny a aucun lien entre lIrak et Al-Qaeda, notamment parce que Ben Laden naime pas le sécularisme de Saddam Hussein.

A la demande de Saddam Hussein, le vice-Premier Ministre irakien Tarek Aziz écrit une lettre à Ramsey Clark, ancien ministre de la justice de Lyndon Johnson et opposant à la première guerre du golfe, dans laquelle il exprime ses condoléances aux familles des victimes des attentats contre le World Trade Center, .

  • Jeudi 20 septembre 2001: le ministre de la Défense italien Antonio Martino a, dans une déclaration, estimé qu'Oussama Ben Laden pourrait n'être qu'un second rôle et évoque la possibilité qu'un état se trouve derrière les attentats américains. L'Irak est visé. Un fonctionnaire du Ministère de la Défense Irakien a nié tout lien avec les attentats qui ont frappé les États-Unis tout en ne les dénonçant pas. Selon certaines sources, l'Irak pourrait être à l'origine de ces actions.
Lors dune réunion, Georges W. Bush a déclare à son homologue britannique Tony Blair que sa priorité nest pas lIrak.
  • Vendredi 21 septembre 2001: des responsables américains ont dit au Washington Times que Saddam Hussein a pris contact avec Ben Laden les jours précédents les attentats du 11 septembre. Mohammed Atta, un des pirates de l'air, aurait ainsi rencontré des responsables irakiens en Tchécoslovaquie. Des transfuges irakiens affirment que les pirates de l'air ont été formés dans une maquette de Boeing 707 à la base Salman Pak, en Irak.

Octobre 2001

  • Mercredi 10 octobre 2001 : au Qatar, le porte-parole d'Al Qaida (lorganisation de Ben Laden), Soulaiman Abou Ghaïth, s'est adressé à la « nation islamique » dans un message pré-enregistré diffusé par la chaîne satellitaire arabe Al-Jazira à Doha déclarant que « la tempête des avions ne s'arrêtera pas, si Dieu le veut, parce que des milliers de jeunes de notre nation veulent autant mourir que les Américains veulent vivre ». Ajoutant : « ces jeunes qui ont frappé l'Amérique en faisant exploser des avions à New York et à Washington ont bien agi en portant le combat au cœur des Etats-Unis et cette guerre y restera jusqu'à ce que l'Amérique cesse de soutenir les juifs et mette fin à l'embargo injuste contre le peuple irakien qui a coûté la vie à plus d'un million d'enfants ».

Novembre 2001

  • Lundi 26 novembre 2001: Georges W. Bush évoque un recours à la force militaire puisque lIrak persiste à refuser le retour des inspecteurs des nations Unies sur son territoire.
  • Mercredi 28 novembre 2001: Washington a mis en garde Bagdad contre la production d'armes de destruction massive. George Bush exige le retour des inspecteurs de l'ONU pour le désarmement. Bagdad refuse catégoriquement.
  • Jeudi 29 novembre 2001: Les pays arabes ont mis en garde Washington de frapper l'Irak ou tout autre pays arabe dans leur lutte contre le terrorisme, ce qui serait, selon eux, une « erreur mortelle ».
  • Vendredi 30 novembre 2001: le Conseil de Sécurité de l'ONU a voté à l'unanimité une résolution visant à alléger les sanctions à l'encontre de l'Irak et prolonge jusqu'en mai 2002 le programme « Pétrole contre nourriture ». Une liste de produits qui pourront être importés librement par l'Irak est établie.

Decembre 2001

  • Mercredi 5 décembre 2001 : le chef de la diplomatie irakienne a annoncé que son pays refusait le retour des inspecteurs de l'ONU sur le désarmement. Selon lui, seule l'ONU a le droit de décider de ce retour et non les États-Unis.

Année 2002

Janvier 2002

  • Janvier 2002 : La Marine Forces Pacific a ordonné à la 1st Marine Expeditionary Force (I MEF - force expéditionnaire) de commencer à se préparer pour l'éventualité d'une opération dans la région (zone sous la responsabilité) du CentCom. Les planificateurs du I MEF ont commencé à travailler les plans pour l'invasion de l'Irak plus d'un an avant le début des combats.
  • Mardi 29 janvier 2002  : Georges W. Bush utilise lexpression « axe du mal » dans son discours sur l'état de l'Union. Cette expression désigne les différents pays suspectés de soutenir le terrorisme et de vouloir se procurer des Armes de Destructions Massives (ADM). À l'époque, il était alors question de la Corée du Nord, de lIran et de lIrak. Cette expression, inventée par David Frum (rédacteur des discours de Georges W.Bush), n'est pas sans rappeler celle de Forces de l'Axe utilisée lors de la Deuxième Guerre mondiale (désignant les pays fidèles à l'Allemagne Nazie, autrement dit l'Axe Rome-Berlin) et celle dEmpire du Mal pour désigner l'Ex-Union Soviétique lors de la Guerre Froide.

Février 2002

  • Février 2002: Charles S. Faddis, officier de la CIA, forme son équipe au quartier général de la CIA à Langley. La moitié de son équipe a déjà engagé la lutte contre Al-Qaeda durant la campagne d'Afghanistan de 2001. Ils reçoivent un entrainement de remise à niveau et un entrainement pour mener des opérations de contreterrorisme (armes, langues - arabe, kurde, persan et turc -, reconnaissance, guidage,...). Ils ont été averti par la Maison Blanche en janvier 2002 que la guerre en Irak était imminente. L'équipe est prête dès mars 2002, mais ne sera envoyée qu'en juillet 2002[2].
  • Mercredi 6 février 2002: lIrak s'est dit prêt à autoriser le retour des inspecteurs de l'ONU chargés du désarmement.
  • Lundi 11 février 2002: la Russie a mis en garde les États-Unis contre d'éventuelles frappes unilatérales visant l'Irak. M. Poutine a précisé que « seul l'aval du conseil de sécurité de l'ONU pourrait autoriser un recours à la force contre les Irakiens » et qu'il « faudrait établir des preuves irréfutables de l'implication de l'Irak dans le soutien aux mouvements terroristes internationaux ».
  • Jeudi 14 février 2002: l'Irak refuse le retour des inspecteurs de l'ONU sur son territoire parlant d'un « complot américain » après les menaces américaines d'un recours à la force contre l'Irak, qui fait partie, selon George Bush, « de l'axe du mal ».
  • Vendredi 15 février 2002: Alors que l'Irak plaidait jeudi devant le conseil de sécurité de Nations Unies pour qu'il intervienne auprès des États-Unis pour empêcher une nouvelle guerre contre son territoire, le président Bush a affirmé que « le monde a un problème avec l'Irak et que le statu quo n'est pas acceptable ». Le secrétaire d'État Colin Powell a poursuivi en disant que « le régime irakien doit changer ou être changé et les États-Unis sont prêts à agir seuls pour y parvenir ». La Russie, les pays arabes, l'Union européenne et le Canada ont vivement critiqué cette position.

Mars 2002

  • Vendredi 8 mars 2002: À New York, le secrétaire général de l'ONU a rencontré le ministre irakien des affaires étrangères dans le but de reprendre des négociations pour le retour en Irak des inspecteurs de l'ONU sur le désarmement.
  • Dimanche 10 mars 2002: selon l'hebdomadaire britannique The Observer, les États-Unis demandent à la Grande-Bretagne de prévoir l'envoi de 25 000 soldats qui rejoindraient une force d'intervention américaine pour combattre Saddam Hussein.
  • Mardi 12 mars 2002: le vice-président américain Dick Cheney est arrivé à Londres il a rencontré le premier ministre Blair. Il se rendra dans 9 pays arabes. Il tente de faire adhérer une majorité de pays à une intervention armée contre l'Irak (qui selon Bush, fait partie de « l'axe du mal ») car Saddam « développe des armes de destruction massive ».
  • Lundi 18 mars 2002: le vice-président irakien Taha Yassine Ramadan indique que son pays accepterait le retour des inspecteurs internationaux en désarmement, si l'ONU définissait les sites à visiter et un calendrier pour leur mission.
  • Mardi 19 mars 2002: Georges Tenet, directeur de la Central Intelligence Agency, assure que Bagdad a eu des contacts avec Al-Qaeda.

Avril 2002

  • Dimanche 7 avril 2002: le Premier ministre britannique Tony Blair adresse un avertissement à l'Irak, évoquant un « renversement » par la force de tout régime menaçant la sécurité internationale.
  • Mardi 9 avril 2002: l'Irak a annoncé la suspension de ses exportations de pétrole brut pour une période de 30 jours pour protester contre l'occupation par l'armée israélienne des territoires palestiniens et tenter d'obtenir un retrait immédiat. La Russie a critiqué cette décision.
  • Mardi 23 avril 2002: Saddam Hussein a annoncé qu'il donnerait 25 000 $ à chaque famille palestinienne propriétaire de sa maison détruite à Jénine « par les criminels sionistes ».
  • Lundi 29 avril 2002: un million de personnes se sont rendues dans les rues de Bagdad pour célébrer le 65e anniversaire du président, Saddam Hussein.

Mai 2002

  • Lundi 6 mai 2002: après un mois d'arrêt pour protester contre la politique d'invasion des territoires autonomes palestiniens par l'armée israélienne, Bagdad annonce la reprise de ses exportations de brut dès le 8 mai.
  • Mardi 14 mai 2002: le conseil de sécurité de l'ONU, réuni à New York, a adopté à l'unanimité la résolution 1409 qui vise à alléger les sanctions économiques prises en 1990 contre l'Irak et qui permettra l'importation de produits d'usage civil.
  • Vendredi 17 mai 2002: l'Irak est prêt à accepter la résolution 1409 de l'ONU autorisant l'importation de produits d'usage civil. Bagdad a toutefois réclamé une levée totale de l'embargo imposé en 1990 et l'arrêt du survol des zones d'exclusion par les armées américaine et britannique imposé en 1991 après la guerre du Golfe.

Juin 2002

  • Mardi 4 juin 2002 : un parlementaire canadien, Scott Ritter, a demandé au parlement d'Ottawa de tenter de dissuader les États-Unis de lancer une guerre contre l'Irak. Cet ancien inspecteur en chef de l'ONU pour le désarmement de l'Irak a affirmé que l'Irak est désarmé et qu'après la guerre du Golfe et 11 ans de sanctions militaires et économiques, elle ne détient plus aucune arme biologique ou nucléaire. Le premier ministre Jean Chrétien s'est toujours refusé à prendre position contre Washington. Le comité parlementaire, quant à lui, estime qu'il faut lever les sanctions économiques contre l'Irak et rouvrir l'ambassade du Canada à Bagdad.
  • Mardi 18 juin 2002: Après la publication la veille par le Washington Post d'un plan secret élaboré par Washington aux fins de renverser le président Saddam Hussein, le chef de la diplomatie irakienne a déclaré que « ce plan ne comportait rien de nouveau ». Selon le Washington Post, le président Bush aurait demandé à la CIA « d'employer tous les moyens nécessaires pour renverser et même tuer Saddam Hussein ».

Juillet 2002

  • Mercredi 3 juillet 2002: plusieurs journaux indiquent que des forces spéciales américaines ont été déployées en Jordanie. Selon ces journaux, cela permettrait de collecter des informations cruciales (permettre aux renseignements de mener des opérations de repérage) dans l'éventualité d'une guerre contre l'Irak et cela permettrait également d'organiser la défense de la Jordanie et d'Israël dans l'hypothèse Bagdad voudrait envahir ces deux pays afin de faire barrage contre un éventuel assaut américain en Irak. Les services de renseignements russes et plusieurs sources en Syrie indiquent que les forces spéciales américaines sont déjà dans le pays. Interviewé par le quotidien jordanien Al Rai, le Ministre de linformation jordanien Mohammed Edwan a quant à lui nié que des forces spéciales américaines étaient présentes sur le sol jordanien pour préparer des opérations militaires contre l'Irak.
  • Vendredi 5 juillet 2002: selon le quotidien The New York Times, l'armée américaine a mis secrètement au point un plan prévoyant une attaque massive contre l'Irak, forte de centaines d'avions de combat et de quelque 250 000 hommes. Saddam Hussein a refusé le retour des inspecteurs en désarmement des Nations Unies.
  • Samedi 6 juillet 2002: la Commission Européenne a débloqué 13 millions d'euros pour un programme d'aide à la population irakienne touchée depuis 1990 par l'embargo à la suite de la guerre du Golfe. Ces fonds serviront à lancer des actions d'aide alimentaire, d'éducation, d'amélioration des systèmes de distribution et d'assainissement de l'eau potable.
  • Lundi 8 juillet 2002: Washington veut un « changement de régime » et utilisera « tous les moyens» pour renverser Saddam Hussein », a déclaré George W. Bush.
  • Mercredi 10 juillet 2002 : huit officiers de la CIA pénètrent dans le Kurdistan Irakien pour des opérations clandestines (opération appelée "Operation Hotel California"), à partir de la frontière turque. Leur objectif est de localiser et détruire les cellules d'Al-Qaeda et de renverser le parti Baath de Saddam Hussein. À leur tête se trouve Charles S. Faddis, alors chef de base au Moyen-Orient (2002-2003).
  • Samedi 13 juillet 2002: selon le quotidien libanais As-Safir, qui cite des sources diplomatiques, Washington a mené d'intenses négociations avec le Qatar, la Turquie et la Jordanie dans le but d'amener ces deux pays à autoriser les troupes américaines à utiliser leur territoire et leur espace aérien dans le cadre d'une attaque contre l'Irak et renverser Saddam Hussein. Selon ces mêmes sources, l'attaque serait menée par voie terrestre avec l'aide de 5000 soldats jordaniens.
  • Vendredi 12 juillet au dimanche 14 juillet 2002: des officiers irakiens en exil et des représentants de l'opposition créent à Londres un conseil militaire pour renverser Saddam Hussein.
  • Lundi 15 juillet 2002 : l'Irak a célébré dimanche le 44ème anniversaire de la chute de la monarchie hachémite en place depuis 1921 par un coup d'état militaire perpétré par le général Abdel Karim Kassel qui a instauré un régime républicain. En Grande-Bretagne, Des officiers irakiens, en exil à Londres, ont annoncé la création d'un « Conseil militaire » dont le but est de renverser Saddam Hussein. Ils ont appelé l'armée irakienne à se joindre à eux.
  • Vendredi 19 juillet 2002: l'aviation américano-britannique a lancé dans la nuit de jeudi à vendredi des raids aériens dans le sud du pays touchant un quartier résidentiel, causant la mort de 5 civils et en blessant une vingtaine d'autres.

L'Irak ne reconnaît pas les 2 zones d'exclusion aériennes imposées en 1991 par Washington et Londres dans le nord et le sud du pays car elles n'ont pas fait l'objet d'une résolution de l'ONU.

Août 2002

Septembre 2002

  • Mardi 3 septembre 2002 : Bagdad a invité des journalistes et des photographes à visiter une usine de phosphates, près dAl-Qaïm, à 500 km à l'ouest de Bagdad, que Washington soupçonne de produire des composants nucléaires. Selon Bagdad les inspecteurs en désarmement de l'ONU ont déjà visité 6 fois cette usine et n'y ont rien trouvé de suspect.
  • Mercredi 4 septembre 2002 : le président George W. Bush, déclare le gouvernement de Bagdad « régime hors la loi », et déclare au Congrès que « ne rien faire... nest pas une solution ». La Ligue Arabe, réunie au Caire, et l'Union européenne se sont formellement opposées à toute frappe militaire américaine contre l'Irak sans un mandat de l'ONU.
  • Vendredi 6 septembre 2002 : grâce à des images satellites, de nouvelles infrastructures auraient été détectées sur un ancien site nucléaire en Irak, selon un expert de lAIEA.
  • Samedi 7 septembre 2002 : le président George W. Bush et le premier ministre britannique Tony Blair se réunissent à Camp David, estimant que la découverte de nouvelles infrastructures est une preuve de « menace réelle ».
  • Dimanche 8 septembre 2002 : dans laffaire des « images satellites » dune centrale irakienne, lAIEA (l'Agence Internationale des Énergies Atomiques) dément que ces photos puissent apporter une information nouvelle.
En réponse, le gouvernement irakien autorise des journalistes du monde entier à se rendre sur le lieu indiqué par les photos pour constater par eux-mêmes.
De son côté, le vice-Président Dick Cheney affirme quune cargaison déquipements a été interceptée à destination de lIrak. Elle aurait comporté, selon la conseillère pour la sécurité nationale, Condoleezza Rice des « tubes daluminium pour centrifugeuses » susceptibles de servir à la mise au point dune arme nucléaire.
  • Lundi 9 septembre 2002 : dans un rapport publié, lISS (Institut international détudes stratégiques), à Londres, attire lattention de la communauté internationale « sur le devoir urgent » de répondre au « problème sans équivalent » posé par lIrak, qui serait capable de fabriquer une arme nucléaire, si le pays disposait de matière fissile.
  • Jeudi 12 septembre 2002, devant la 57e Assemblée générale des Nations unies :
Le secrétaire général de lONU, Kofi Annan, demande au président George W. Bush de nagir contre lIrak, que « dans le cadre dinstitutions multilatérales ».
Le Président américain somme Saddam Hussein de « désarmer immédiatement et sans conditions » et enjoint le Conseil de sécurité dadopter « les résolutions nécessaires » à son encontre, sans quoi le gouvernement américain agira seul.
  • Mercredi 11 septembre 2002 : Le vice-président Taha Yassine Ramadan a appelé les « Arabes à attaquer les intérêts matériels et humains des États-Unis » en cas de frappes américaines sur l'Irak.
  • Jeudi 12 septembre 2002: Georges W. Bush évoque une « action inévitable », contre lIrak, devant lONU (57ème Assemblée générale). Il sest adressé à lassemblée des Nations unies et a confronté ses membres face au danger grave et immédiat que représente lIrak.
L'ambassadeur irakien auprès de l'ONU a immédiatement répondu à George Bush, déclarant que le président américain « essaie de tromper l'opinion publique internationale » et qu'il « n'a aucune preuve que l'Irak soit lié au terrorisme ». L'ambassadeur l'accuse d'avoir « énoncé une longue liste de mensonges » dans son discours. Le vice-premier ministre Tarek Aziz a déclaré que « l'Irak donnerait une leçon aux États-Unis en cas de frappes » ajoutant que Washington cherche à contrôler l'Irak et son pétrole et à protéger Israël ».
  • Vendredi 13 septembre 2002, le Pentagone reprend une hypothèse de 1998, selon laquelle lIrak disposerait de laboratoires mobiles darmes biologiques, montés sur des camions.
  • Samedi 14 septembre 2002: Bagdad a refusé tout retour des inspecteurs en désarmement de l'ONU.
  • Du samedi 14 au 17 septembre 2002, voyage en Irak de trois députés français de lUMP Thierry Mariani, Didier Julia et Éric Diard, ce qui déclenche une polémique en France.
  • Lundi 16 septembre 2002, le gouvernement irakien accepte le retour sans conditions des experts en désarmement de lONU. Le gouvernement américain suspecte et dénonce « un geste tactique » et émet la demande que « le conseil de sécurité agisse ».
  • Mardi 17 septembre 2002 : le secrétaire d'État américain, Colin Powell, déclare que les États-Unis souhaitent une nouvelle résolution de l'ONU pour garantir que l'Irak respectera ses engagements de désarmement.
Interviewé par le Times de Londres, un scientifique irakien et ancien responsable du programme nucléaire irakien jusqu'en 1994, et qui vit maintenant aux États-Unis, l'Irak disposerait de plus d'une tonne d'uranium appauvri importé en contrebande du Brésil et peut produire des engins nucléaires.
Saddam Hussein a accepté sans condition le retour des inspecteurs de l'ONU chargés du désarmement déclarant qu'il répondait ainsi à « la pression amicale des autres pays arabes » et que « les États-Unis n'avaient plus de prétexte valable pour l'attaquer ». Pékin et Moscou se sont déclarés satisfaits par cette volte-face du président irakien tandis que Londres et Washington rejetaient cette offre. La France elle, a déclaré qu'il « fallait prendre Saddam Hussein au mot ». Pour les pays arabes, c'est une grande victoire diplomatique.
L'AIEA (Agence internationale de lénergie atomique) s'est dite prête à reprendre immédiatement ses inspections si l'ONU le décidait.
  • Mercredi 18 septembre 2002: Bagdad a confirmé à l'ONU sa décision d'accepter le retour immédiat et sans condition des inspecteurs de l'ONU chargés du désarmement. Le président Bush parle de « subterfuge ».
  • Jeudi 19 septembre 2002, le président George W. Bush demande au Congrès dadopter une résolution lautorisant à « faire usage de la force » contre Bagdad si nécessaire.
  • Vendredi 20 septembre 2002 : l'administration Bush présente sa stratégie pour la sécurité nationale, qui prévoit notamment des attaques préventives contre les « États voyous ».
Selon l'ancien inspecteur de l'ONU chargé du désarmement en Irak, Scott Ritter, 90 à 95 % des armes de destruction massive irakiennes ont été détruites lors des inspections onusiennes. Scott Ritter n'a pas exclu que Bagdad puisse disposer d'importants stocks d'armes chimiques mais qui, selon lui, sont périmés : « ce n'est plus qu'une matière visqueuse, inutile et sans danger ».
Bagdad a espéré que sa décision d'accepter le retour des inspecteurs de l'ONU soit une première étape vers la levée des sanctions imposées depuis 1990. Bagdad a réaffirmé ne détenir aucune arme nucléaire, chimique ou biologique. Les inspecteurs de l'ONU chargés du désarmement pourraient arriver pour débuter leurs inspections à la mi-octobre.
  • Mardi 24 septembre 2002 : Lors d'une réunion extraordinaire de la Chambre des Communes, le premier ministre Tony Blair a présenté un rapport de 55 pages par lequel il démontre que l'Irak serait prêt à développer des armes de destruction massive (chimiques ou bactériologiques) et développer l'arme nucléaire d'ici un ou deux ans grâce à des aides étrangères, ou 5 ans par ses propres moyens. En réponse à ces accusations, le ministre des affaires étrangères irakienne a réaffirmé qu'il était prêt à accueillir les experts en désarmement. Le gouvernement irakien qualifie ce dossier de « mélange de mensonges, de demi-vérités et dallégations naïves » et demande que Tony Blair soumette son dossier à la commission de contrôle, de vérification et d'inspection des Nations unies et à lAIEA.
  • Jeudi 26 septembre 2002 : un « pré-projet » américano-britannique prévoit l'automaticité du recours à la force, selon des informations circulant à Paris. La France, la Russie et la Chine ont la « même approche » sur l'Irak : une démarche en deux temps, proposée par Paris.
Bagdad a une nouvelle fois rejeté les accusations du premier ministre britannique, qui a publié mardi un rapport selon lequel l'Irak détiendrait des stocks d'armes de destruction massive, et l'a qualifié de "mensonges et d'allégations".
L'aviation américano-britannique a bombardé l'aéroport de Bassora pour y détruire une rampe de radars mobiles de défense anti-aérienne. Selon Bagdad, ce sont les radars civils de l'aéroport qui ont été détruits. Le gouvernement irakien fait état de plus de 850 violations de son espace aérien, en seulement quatre semaines, par des raids américains et britanniques.
  • Samedi 28 septembre 2002 : au cours d'une interview à la télévision nationale, le vice-premier ministre Tarek Aziz a déclaré que son pays « était déterminé à se défendre contre toute frappe américaine » mais « n'a pas les moyens d'attaquer Israël ».

Octobre 2002

  • Vendredi 11 octobre 2002 : le Pentagone a ordonné que le 1st Marine Expeditionary Force (I MEF) déploie son quartier général au Koweït pour qu'il collabore avec le Coalition Forces Land Component Command (CFLCC) sous le commandement du Lieutenant Général David D. McKiernan.
  • Dimanche 20 octobre 2002, amnistie quasi générale en Irak, des prisonniers de droit commun et des détenus politiques.

Novembre 2002

  • Vendredi 15 novembre 2002 : le quartier général de la I MEF, ainsi que son commandement fraichement nommé, le Lieutenant Général James T. Conway, sont déployé au Koweït.
  • Samedi 16 novembre 2002 : le poste de commandement avancé de la 3rd Marine Aircraft Wing (3rd MAW), sous le commandement du Major Général James F. Amos, arrive au Koweït.
  • Lundi 18 novembre 2002, Hans Blix, chef de la Commission de contrôle, de vérification et dinspections des Nations unies (COCOVINU), accompagné de Mohamed ElBaradei, chef de lAgence Internationale de lénergie atomique (AIEA), arrive à Bagdad. Les premiers inspecteurs arrivent le 25 novembre.
Le poste de commandement avancé de la 1st Marine Division arrive au Koweït.
  • Dimanche 24 novembre 2002 : l'exercice Lucky Warrior 03-1 du Coalition Land Forces Component Command (CFLCC) a débuté afin de tester les liens de commandement et de contrôle avec la I MEF et d'autres commandements.

Décembre 2002

  • Mercredi 4 décembre 2002, au siège de lOTAN, au retour dune visite à Ankara il a obtenu de la Turquie quelle ouvre ses bases aériennes à laviation civile alliée dans la perspective dune offensive contre lIrak, le secrétaire dÉtat américain Paul Wolfowitz, déclare : « Nous avons déjà rassemblé une puissante coalition ... Un grand nombre dalliés ont indiqué quils seraient avec nous, quoi quil arrive ».
  • Lundi 9 décembre 2002 : début de l'exercice Internal look du Central Command (CentCom) sur base de la dernière version du plan pour l'invasion de l'Irak, l'OPLAN 1003V.
  • Mercredi 11 décembre 2002, la Maison Blanche rend public un document par lequel le gouvernement américain se réserve « le droit de répondre avec une force écrasante, y compris par lutilisation de toutes les options à leur disposition, à lemploi darmes de destruction massive contre les États-Unis, leurs forces à létranger, leurs amis et leurs alliés ».
  • Mercredi 18 décembre 2002, le président George W. Bush se dit « préoccupé par les omissions » du rapport remis par le gouvernement irakien à lONU et à lAIEA. Le 19, le secrétaire dÉtat américain Colin Powell, parle d'« omissions », et de « violations patentes » de la résolution 1441 et indique que si le désarmement « ne peut être fait pacifiquement, ce sera par la force ».
  • Dimanche 22 décembre 2002, en réponse aux critiques reçues sur le rapport remis à lAIEA et à lONU, le gouvernement irakien dit ne pas avoir de documents supplémentaires à fournir, accepte les interrogatoires de la communauté scientifique, et demande à la CIA denvoyer sur place des agents « pour indiquer aux experts du désarmement de lONU les sites quil faudrait inspecter ». Le 23, fin de non-recevoir du gouvernement américain.
  • Dimanche 29 décembre 2002, le secrétaire dÉtat américain Colin Powell estime que la crise irakienne ne peut pas « durer indéfiniment » et que les États-Unis sapprêtent à répliquer. En revanche aucune « frappe préventive » nest prévue contre la Corée du Nord.

Année 2003

Janvier-mars 2003 : plusieurs journaux américains (Economist, Reuteurs, New York Times, Associated Press) expliquent que les forces militaires américaines pourraient utiliser des « armes à énergie guidée » en Iraq. Alors que les États-Unis et ses alliés se préparent pour la guerre en Iraq, de nombreux articles de presse disent que les forces militaires américaines pourraient utiliser des armes « à énergie guidée » nouvellement développées, pendant lOperation Iraqi Freedom. Les armes à énergie guidée » sont basées sur la technologie laser. La plus avancée de ces armes et qui risque le plus probablement dêtre utilisée prochainement est une micro-onde de forte intensité utilisée pour détruire lélectronique ennemie en émettant une puissante impulsion électromagnétique, qui sapparente à une surtension électrique causée par la foudre. Le danger dune impulsion éléctro-magnétique a été réalisé la première fois dans les années60, lors des recherches sur des armes nucléaires. Une explosion nucléaire peut libérer assez de radiations pour griller léquipement électronique. Les militaires américains et soviétiques sont réputés avoir consacrés des efforts considérables pour renforcer leurs équipements contre de tels dommages. Depuis les années80, les États-Unis ont aussi recherchés à utiliser des micro-ondes de haute-puissance comme une arme offensive pour mettre hors-circuit les équipements de communication, électriques et informatiques. De telles recherches ont débuté à Kirtland Air Force Base (Nouveau Mexique) sous la responsabilité du bureau des énergies guidées du laboratoire de recherche de lUS Air Force. Le centre de Kirtland a environ 600 employés et $120 millions de budget annuel. Les compagnies américaines telles que TRW, Raytheon et Lockheed Martin sont également impliquées dans le projet.

Janvier 2003

  • Janvier 2003 : d'intenses préparatifs pour intégrer la 1st Armoured Division britannique dans la I MEF ont eu lieu. Cette division s'est vue confié la responsabilité de sécuriser le sud-est de l'Irak.
  • Jeudi 2 janvier 2003 : le Pentagone a remis l'ordre de déploiement 177A, rapidement suivi par l'ordre de déploiement 177B, qui ordonne le déploiement intégral de la I MEF sur le théâtre des opérations.
  • Mardi 7 janvier 2003, en France, le président Jacques Chirac appelle les armées à se « tenir prêtes à toute éventualité ».
  • Mercredi 15 janvier 2003 : l'Amphibious Task Force - Est a quitté Morehead City (en Caroline du Nord) pour être déployé au Koweït avec la 2nd Marine Expeditionary Brigade (2nd MEB).
  • Jeudi 16 janvier 2003, les inspecteurs de lONU, découvrent 12 ogives chimiques vides dans un dépôt de munitions à Oukhaider. Les autorités irakiennes affirment quelles ont été déclarées à lONU en 1996 et à nouveau répertoriées dans la déclaration du 7 décembre 2002. Le secrétaire dÉtat américain affirme : « à la fin du mois, il sera largement prouvé que lIrak ne coopère pas » et que cest à Bagdad qu'« incombe la charge de la preuve ».
  • Vendredi 17 janvier 2003 : l'Amphibious Task Force - Ouest a quitté San Diego (Californie) pour le Koweït, et a emmené des éléments de la I MEF.
  • Dimanche 19 janvier 2003, Le secrétaire dÉtat américain Donald Rumsfeld déclare que « le temps est compté » pour le régime de Saddam Hussein et invite ce dernier à sexiler afin déviter une guerre.
  • Des manifestations contre la guerre d'Irak ont lieu partout à travers le monde, de manière plus ou moins spontanées, et avec plus ou moins de succès derrière un même slogan : « non à la guerre contre lIrak, justice, paix et démocratie au Proche-Orient et dans le monde ».
    • Le plus important rassemblement et le plus symbolique sest déroulé à Washington. les manifestants étaient plus de 50 000 personnes, selon lAFP et jusquà 500 000, selon les organisateurs. Les orateurs, dont le dirigeant noir Jesse Jackson et lactrice Jessica Lange, ont dénoncé le militarisme de ladministration américaine et sa volonté supposée de contrôler le pétrole irakien.
    • En Europe, la mobilisation a été faible, sauf en France, plusieurs dizaines de milliers de personnes - près de 200 000, selon les organisateurs - ont manifesté à Paris et dans les principales villes du pays, à lappel dune coordination regroupant une quarantaine dorganisations, associations, syndicats et partis de gauche. Des mouvements pacifistes, des partis politiques de gauche, des syndicats, des associations alter-mondialisation et de défense des droits de lhomme ont dénoncé « une guerre présentée comme inéluctable ». « Guerre à la misère, pas aux Irakiens » ou « mondialisation contre la guerre », ont scandé des manifestants. Dautres défilés devaient avoir lieu dimanche, notamment en Belgique et en Espagne.
  • Lundi 20 janvier 2003, le gouvernement irakien signe avec les chefs des inspecteurs de lONU, Hans Blix et Mohamed ElBaradei, un accord en dix points afin de faciliter la mission des inspecteurs.
  • Mercredi 22 janvier 2003, le secrétaire dÉtat américain Donald Rumsfeld lance une polémique : « Je ne vois pas lEurope comme étant lAllemagne ou la France. Je pense que cest la vieille Europe ». Colin Powell de son côté déclare : « La question nest pas celle du temps nécessaire pour que les inspections marchent. Elles ne marcheront pas. »
  • Retour de Bagdad de la délégation privée dexperts militaires et diplomatiques français qui estiment, que du point de vue, des « intérêts historiques et stratégiques de la France... absolument rien, ne justifie une guerre faite à lIrak ».
  • Le gouvernement irakien annonce quil va « coopérer encore plus ».

Février 2003

  • Mercredi 5 février 2003, intervention de Colin Powell devant le Conseil de sécurité des Nations unies, dans le but de convaincre les opinions publiques mondiales, de la « légitimité » dune action militaire contre lIrak, en sappuyant sur des photos satellitaires et des écoutes téléphoniques, il se livre à un réquisitoire contre le régime de Saddam Hussein, laccusant de ne pas respecter ses obligations en matière de désarmement et dentretenir des liens avec lorganisation terroriste Al-Qaida. Dans la soirée le président George W. Bush déclare : « la partie est terminée ».
  • Conférence sur la sécurité à Munich, la France et lAllemagne, soutenues par la Russie, subissent de nouvelles attaques verbales de la part du secrétaire dÉtat américain Donald Rumsfeld. Le lendemain, le président russe Vladimir Poutine déclare : « Il ny a pas, actuellement, de fondement pour un recours à la force ».
  • Visite de 36 heures, en Irak, des chefs de la Cocovinu et de lAIEA, Hans Blix et Mohamed ElBaradei. À lissue de la visite, Hans Blix déclare : « Non, le jeu nest pas fini ».
  • Lundi 10 février 2003, à lONU, mise en circulation dun document de travail détaillant le plan français de renforcement des inspections.
  • Du 10 au 12 février, visite en France du président russe Vladimir Poutine avec au centre des conversations : lIrak * Déclaration commune franco-germano-russe : « Il y a encore une alternative à la guerre ». La Chine lapprouve le 11 février.
  • Le gouvernement irakien accepte sans conditions le survol de son territoire par des avions espions.
  • Mardi 11 février 2003, La télévision quatarie Al-Jezira diffuse un message enregistré, attribué à Oussama Ben Laden et appelant les musulmans au djihad contre les occidentaux en cas dattaque contre lIrak. Colin Powell y voit la preuve de la collaboration entre Saddam Hussein et Oussama Ben Laden.
  • Mercredi 12 février 2003, le secrétaire dÉtat américain Colin Powell accuse les gouvernements français et allemand de chercher à « sauver la mise » à Saddam Hussein. La Conseillère à la sécurité nationale américaine Condoleezza Rice et lenvoyé spécial John Wolf essayent de convaincre Hans Blix de se montrer plus « combatif ».
  • Vendredi 14 février 2003, daprès le nouveau rapport, au Conseil de sécurité de lONU, dun comité dexperts internationaux réunis par Hans Blix : Le gouvernement irakien fait preuve dune meilleure coopération et des progrès sont faits dans les travaux, mais le rapport note la persistance de questions sans réponses, ce qui justifie la poursuite des inspections. Le missile conventionnel Al-Samoud 2 aurait une portée supérieure aux 150 kilomètres autorisés par lONU. Le gouvernement irakien avait reconnu, le 13 février, que ce missile avait atteint 183 kilomètres lors dun essai.
  • Le correspendant de France 2 à Bagdad Bertrand Coq annonce dans le journal télévisé de la chaine que Saddam Hussein a pris un décret qui interdit à l'Irak de posseder, de produit d'importer des armes de descrutions massives.
  • Le ministre français des Affaires étrangères Dominique de Villepin, prononce à lONU, un vibrant plaidoyer contre la guerre et en faveur dun renforcement des inspections. Il est ovationné par de nombreux représentants de pays ne faisant pas partie du Conseil de sécurité des Nations unies. Colin Powell répond : « Plus dinspecteurs, désolé, ce nest pas la solution ».
  • Au Vatican, le pape reçoit le vice-premier ministre irakien Tarek Aziz (chrétien chaldéen).
  • Manifestation mondiale contre la guerre en Irak: Au moins 10 millions de personnes ont défilés dans plus de 600 villes du monde : à Rome 2,5 millions, à Londres 750 000 à 2 millions, à Barcelone 1 million, à Madrid 600 000 à 2 millions, à Paris 100 000 à 350 000, à New York 100 000 à 450 000, à Berlin 500 000, à Bruxelles 50 000.
  • Dimanche 16 février 2003, nouveaux raids aériens américains et britanniques dans le sud de lIrak.
  • Les 18 membres du « Comité des plans de défense de lOTAN » parviennent à un compromis concernant les demandes américaines concernant la défense de la Turquie en cas dattaque contre lIrak.
  • Lundi 17 février 2003, les chefs dÉtat et de gouvernements, réunis en sommet extraordinaire de lUnion européenne, à Bruxelles, parviennent à un compromis : soutien au processus dinspections en cours, mais menace de lusage de la force « en dernier recours ». Le président Jacques Chirac estime que les pays de lEurope de lEst qui se sont alignés sur le gouvernement américain « avaient perdu une bonne occasion de se taire ».
  • Le président Jacques Chirac, explique dans une interview de « Time magazine », que si les inspections permettent le désarmement de lIrak, « les américains auront en fait gagné » et il se pose en « supporter de la solidarité transtlantique ».
  • Premier survol officiel de lIrak par un avion espion américain U2.
  • Jeudi 20 février 2003, dans le « Herald Tribune », Bruce Jackson, président du « Comité pour la libération de lIrak », et un des responsables de « Project for a new American Century » dont le but est la promotion du leadership américain, reconnaît avoir participé activement à la rédaction de la lettre du « groupe de Vilnius » publiée le 5 février.
  • Vendredi 21 février 2003, le chef des inspecteurs de lONU, Hans Blix, exige que le gouvernement irakien commence à détruire les missiles Al-Samound 2, avant le 1er mars.
  • Lundi 24 février 2003, au Conseil de sécurité des Nations unies, une nouvelle résolution affirmant « la violation patente » de la résolution 1441 par lIrak est déposée par les États-Unis, le Royaume-Uni et lEspagne. De leur côté, La France, lAllemagne, la Russie, soutenues par la Chine, émettent un mémorandum proposant un échéancier précis dinspections renforcées.
  • Saddam Hussein, lors dune interview donnée à la chaîne américaine CBS, propose un débat télévisé avec le président George W. Bush et déclare : « Nous navons pas de missiles en dehors des spécifications des Nations-Unis » et « Nous mourons dans ce pays et nous préserverons notre honneur ».
  • Mardi 25 février 2003, les forces américano-britanniques engagent 5 nouveaux raids aériens sur lIrak.
  • Mercredi 26 février 2003, le Parlement français débat sans vote au sujet de lutilisation éventuelle du droit de veto au Conseil de sécurité de lONU.
  • Au Parlement britannique, 199 députés des Communes (dont 121 travaillistes) votent un amendement contre la ligne défendue par Tony Blair.
  • Le président George W. Bush, expose son projet de remodelage du Proche-Orient, lors dun discours devant l'« American Enterprise Institute » à Washington.
  • Une conférence, réunissant les principaux partis dopposition au régime de Saddam Hussein, se déroule à Salahuddin au Kurdistan irakien.
  • Jeudi 27 février 2003, le gouvernement irakien accepte le principe de la destruction des missiles Al-Samoud 2.
  • Rencontre, à Pékin, des ministres des Affaires étrangères chinois et russe. Tang Jiaxuan et Igor Ivanov. Le ministre russe affirme que la Russie pourrait utiliser son droit de veto au Conseil de sécurité des Nations unies.

Mars 2003

  • Samedi 1er mars 2003 : l'Irak commence la destruction de ses missiles Al-Samoud.
  • Mardi 4 mars 2003: le parlement turc rejette une motion appelant à un déploiement massif de soldats américains sur son territoire. Cette motion prévoyait le transit des soldats américains de la Turquie au nord de lIrak.
  • Mercredi 5 mars 2003 : le chef de l'armée turque apporte son soutien à un déploiement de troupes américaines dans le pays.
  • Vendredi 7 mars 2003 : dans leur rapport au Conseil de sécurité, les deux chefs des inspecteurs du désarmement de l'Irak ont fait un bilan encourageant. Hans Blix a part ailleurs annoncé que le désarmement de lIrak va durer des mois. Après la présentation du troisième rapport sur l'Irak des chefs des inspecteurs en désarmement, les 15 pays membres du Conseil de sécurité des Nations unies ont donné leur position sur la question irakienne. Washington, Londres et Madrid font circuler un projet de résolution amendé sur l'Irak, fixant au 17 mars la date limite pour que Bagdad désarme.
  • Lundi 10 mars 2003 : le chef de la diplomatie russe, Igor Ivanov, affirme que Moscou mettra son veto au projet de résolution anglo-américain. Au cours d'une interview télévisée, Jacques Chirac confirme sa détermination à tout faire pour empêcher une guerre contre l'Irak, quitte à utiliser le droit de veto de la France.
  • Mardi 11 mars 2003 : la Maison Blanche a refusé de reporter dun mois lultimatum qui oblige lIrak à terminer de désarmer le 17 mars, auquel cas, il devra subir une guerre. La France et la Russie ont annoncé quils appliqueront leur VETO sur toute résolution des Nations Unies qui prend en compte la possibilité dune guerre.
  • Vendredi 14 mars 2003 : le prince Bandar (ambassadeur dArabie Saoudite aux États-Unis) prend rendez-vous avec le président américain pour lui transmettre un message urgent du prince héritier Abdallah, croyant encore en une solution de dernière minute et se prononce toujours en faveur dune opération clandestine afin de renverser Saddam Hussein. Le convoi de commandement de la 7ème brigade de larmée britannique traverse Koweït City.
  • Dimanche 16 mars 2003: publication dun rapport confus de Walter Pincus (expert en armement nucléaire), qui marquait son interrogation sur le manque de preuve quant à lexistence dArmes de Destruction Massive.
La plupart des grandes unités de la coalition ont rejoint leurs positions soi-disant secrètes.
Washington, Londres et Madrid annoncent une ultime tentative de faire avaliser par l'ONU l'usage de la force contre l'Irak, lors d'un sommet aux Açores. Ils ont annoncé lors du meeting, quils naccepteraient pas une seconde résolution des Nations Unies. Les inspecteurs des Nations Unies ont évacué la zone démilitarisée le long de la frontière entre lIrak et le Koweït en vue dune possible guerre.
  • Lundi 17 mars 2003: face à la menace de veto de la France et de la Russie, Les États-Unis renoncent à une seconde résolution au conseil de sécurité. Ils auraient donné le feu vert pour lexécution des opérations militaires. Georges
W. Bush donne 48h à Saddam Hussein et à ses fils pour quitter lIrak. Il appelle les militaires irakiens à ne pas combattre.
Kofi Annan annonce le retrait d'Irak des inspecteurs en désarmement de l'ONU et des autres personnels des Nations Unies, ainsi que la suspension du programme « pétrole contre nourriture ». Géré par l'ONU, celui-ci assure l'essentiel du ravitaillement de la population irakienne.
  • Mardi 18 mars 2003 : José Maria Aznar annonce que l'Espagne ne participera pas à des missions d'attaque en cas d'intervention militaire en Irak. Le secrétaire d'État américain Colin Powell affirme qu'une coalition de 45 pays soutient les États-Unis contre l'Irak.
Les services de renseignements militaires russes ont captés une communication radio entre des soldats kurdes annonçant qu'un nombre important de soldats sera parachuté au dessus du Kurdistan (nord-est de lIrak), dans les 48h qui suivent. De nombreuses sources annoncent que le refus de la Turquie daccepter des soldats américains sur son territoire créé une confusion dans les plans militaires américains pour envahir le nord de lIrak.
  • Mercredi 19 mars 2003: vers 21h37, plusieurs unités des forces spéciales américaines, anglaises et australiennes passent la frontière irakienne, 24 heures avant que les forces conventionnelles ne la franchissent à leur tour.
Les soldats du C Company, 2nd Battalion, 124th Infantry Regiment, 53rd Brigade Combat Team (2/124 INF, 53rd BCT), de la garde Nationale de Floride, ont ouvert une brèche dans la frontière irakienne afin de permettre aux hommes du B Company, 1st Battalion, 5th Special Forces Group (US Army) d'entrer dans le pays à partir de la Jordanie  :
Company C Soldiers breached the berm on the Iraqi border, March 19, 2003, days before conventional ground troops entered Iraq, allowing the 5th Special Forces Group entry into the country, said Sgt. William Hunter. Hunter was in Company C at the time, and now serves as an assistant squad leader with Company D, 2-124. "We all just basically went and dug out a path through the berm, to allow all of the vehicles that were going to be a part of the initial invasion to slip over the berm and do it covertly, without a lot of noise", Hunter recalled. Source : http://www.floridaguard.army.mil/news/read.aspx?id=2254
Vidéo du passage de la frontière : http://shock.military.com/Shock/videos.do?displayContent=196495&page=2
La C Company, 1st Battalion, 5th SFG a également franchi la frontière à partir d'un autre pays bordant l'Irak.
L'état d'urgence est proclamé par le parlement au Kurdistan, des dizaines de milliers de personnes fuient les villes pour se réfugier dans des villages.
  • Jeudi 20 mars 2003 : le Pentagone ordonne le lancement de lOpération Iraqi Freedom; deux avions bombardier furtif F-117A Nighthawk quittent leur base en direction de Bagdad. Ils sont soutenus par des avions de chasse et un ravitailleur. A 5h30 heure locale, les deux F-117A Nighthawk larguent leur bombe GBU-27 sur le complexe présidentiel de Dora Farm, endroit la Central Intelligence Agency avait réussi à localiser Saddam Hussein grâce à une de leur source, qui nest autre quun des gardes du corps de Saddam Hussein. Selon ses informations, Saddam et ses deux fils étaient présent dans le bunker fortifié de Dora Farm. Juste après les tirs au but des avions furtifs, 36 missiles de croisières Tomahawks sont envoyés sur les bâtiments politiques et militaires de Bagdad. La question du sort de Saddam est présente dans toutes les têtes. Certaines sources affirment quil est mort, dautre disent quil a été blessé et dautre encore pensent quil sen est sorti indemne.
En réponse aux bombardements américains, lIrak a lancé des missiles en direction du Koweït et des bases militaires américaines. Aucun des missiles natteindra son objectif et aucun dommage na été signalé.
Saddam Hussein lance un appel à lintention de la résistance, à partir de la télévision.
La nuit douverture de lopération Iraqi freedom a connu les premières victimes américaine suite au crash dun Pave Low IV MH-53M des forces spéciales de lUSAF lors de son atterrissage. Les circonstances sont encore inconnue, mais ce n'est probablement pas à une action militaire irakienne.
Vers 20H00 locales, les forces terrestres américano-britanniques passent à l'attaque en franchissant la frontière à partir du Koweït.
Un apache AH-64 du 11th Aviation Regiment a été contraint deffectuer un atterrissage d'urgence à lintérieur de lIrak ; les deux membres déquipage ont été retrouvés sain et sauf.
Plusieurs puits de pétrole sont incendiés dans le sud de l'Irak.
Le parlement turc vote l'ouverture de l'espace aérien du pays à l'aviation américaine.
A 14h, 64 des 82 hommes de la 507th Maintenance Company quittent le camp Virginia en direction de lobjectif RAMS (à une distance de plus de 350 km). Après avoir franchi la frontière, la 507th Maintenance Company avance dans le désert irakien, en dehors des routes. A 21 h, les 62 hommes arrivent à leur point de campement ; la position dattaque DAWSON.
  • Samedi 22 mars 2003 : en tête du convoi du V Corps, le 11st Aviation Regiment (Air Attack) a été envoyé pour attaquer la division Medina de la Garde Républicaine irakienne. L'attaque a été inefficace à cause d'un manque de coordination entre les différentes branches armées.
  • Lundi 24 mars 2003: une violente tempête de sable empêche tout mouvement des troupes d'attaque américaines. Cela a cependant permis aux troupes d'être ravitaillées. De son côté, l'armée irakienne en a profité pour amasser ses forces.

Avril 2003

  • Mardi 15 avril 2003 : la Coalition of the Willing annonce la fin de la guerre en Irak. George W. Bush officialise la fin de la guerre, par un discours sur le porte-avion USS Abraham Lincoln, au large de San Diego.

Mai 2003

  • Jeudi 1er mai 2003, le président George W. Bush, depuis le porte-avions Abraham-Lincoln dans locéan pacifique annonce la fin des « opérations de combats majeures » mais précise « la guerre contre le terrorisme nest pas terminée ».
    • La présidence regrettera plus tard la mise en scène sur le porte-avions, laissant entendre la fin de l'Opération libération de l'Irak, mais qui ne fut ni le retour au pays ni la fin des morts de G.I.s
  • À Falloujah, près de Bagdad, sept marines sont blessés par deux grenades.
  • Samedi 3 mai 2003, le secrétaire dÉtat américain Colin Powell, en visite à Damas, capitale de la Syrie, somme le président Bachar el-Assad de montrer par des actes quil a saisi « les nouvelles réalités » du Proche-Orient.
  • Mardi 6 mai 2003, le gouvernement américain nomme « envoyé présidentiel pour lIrak » Paul Bremer, ancien expert du « contre-terrorisme » au département dÉtat américain. Il arrive le 12 mai à son poste.
  • Jeudi 8 mai 2003, le haut-conseillet du nouveau ministère de la Justice irakien laméricain Clint Williamson, annonce « lémergence dune cour spéciale dans le cadre du système irakien » pour juger 55 personnes du régime déchu.
  • Vendredi 9 mai 2003, devant le Conseil de sécurité des Nations unies, les gouvernements américains et britanniques, présentent un projet de résolution prévoyant la levée de toutes les sanctions frappant lIrak depuis 1990, à lexception de lembargo sur les armes.
  • Jeudi 15 mai 2003, en pleine campagne générale anti-française des médias américains, lambassadeur de France Jean-David Levitte proteste dans une lettre au gouvernement américain contre une « campagne de désinformation qui vise à ternir limage de la France ».
  • L'« envoyé présidentiel en Irak » Paul Bremer annonce que sa priorité est de « débarrasser ce pays (...) des baassistes et des saddamistes ».
  • Vendredi 16 mai 2003 : décret interdisant aux anciens cadres du parti Baas, laccès à tous « postes de décisions ou de responsabilités ».
  • Jeudi 22 mai 2003, le Conseil de sécurité de lONU vote la résolution 1483, présentée par les gouvernements des États-Unis et du Royaume-Uni, qui lève les sanctions contre lIrak, entérine la prise de contrôle du pays, lexploitation de ses ressources pétrolières par la principale puissance occupante dénommée « autorité ») et associe lONU à lorganisation et à la mise en place dun processus politique devant déboucher sur des élections et sur la formation dun gouvernement; la résolution 1483 du Conseil de Sécurité de lONU autorise la constitution dun gouvernement de transition en Irak, le Coalition Provisional Authority.
  • Vendredi 23 mai 2003, décret de ladministration provisoire de Paul Bremer, démantelant larmée et les anciens services de sécurité irakiens.
  • Dimanche 25 mai 2003, le « Journal du dimanche » révèle que le chef de la garde républicaine irakienne et cousin de Saddam Hussein, Maher Soufiane al-Tikriti, aurait donné lordre à ses troupes de ne pas défendre Bagdad contre le versement dune très forte somme dargent par les américains.
  • Mardi 27 mai 2003, début du développement aux États-Unis dune polémique sur la réalité de lexistence ou non, en Irak, d'« armes de destruction massive ».

Juin 2003

  • Samedi 14 juin 2003, les troupes américaines lancent, au nord de Bagdad, lopération Scorpion du désert dont le résultat est larrestation de près dun millier de partisans du régime déchu en 2 semaines.
  • Mercredi 18 juin 2003, dans la nuit du 18 au 19 juin, larmée américaine détruit un convoi qui sapprêtait à passer dIrak en Syrie et dans lequel aurait pu se trouver des dignitaires de lancien régime de Saddam Hussein.
  • Samedi 21 juin 2003, un sabotage endommage loléoduc stratégique reliant les gisements pétroliers du nord du pays à ceux du sud et au port de Mina al-Bakr dans le Golfe Arabo-Persique.
  • Mardi 24 juin 2003, 6 soldats britanniques sont tués près de Bassorah en Irak.
  • Dimanche 29 juin 2003, les troupes américaines lancent, au nord de Bagdad (Irak), lopération Crotale du désert dont lobjectif est « la capture des partisans de lancien régime de Saddam Hussein ».

Juillet 2003

  • Mercredi 2 juillet 2003 : George W. Bush annonce le maintien des forces armées américaines en sol irakien malgré l'annonce de la victoire.
  • Vendredi 4 juillet 2003, la chaîne de télévision Al-Jezira diffuse un message de Saddam Hussein, daté du 14 juin dans lequel il déclare : « Nous avons sacrifié le pouvoir, mais nous refusons de sacrifier nos principes, notre foi et notre honneur ». Cinq autres messages seront diffusés jusquà la fin août.
  • Lundi 7 juillet 2003, en Angleterre, le rapport de la Chambre des communes, sur les éventuelles manipulations des données fournies par les services de renseignements, conclut que le gouvernements Blair na pas menti à la Chambre mais quil la « involontairement induite en erreur ».
  • Le porte-parole de la Maison-Blanche, Michael Anton, reconnaît que : « George W. Bush naurait pas du affirmer, dans son discours sur létat de lUnion de janvier dernier, que lIrak avait tenté de se procurer en Afrique de luranium pour son programme nucléaire militaire ».
  • Décès à Beyrouth du patriarche de lÉglise chaldéenne irakienne, Raphaël 1er Bidawid à lâge de 81 ans. Il lutta contre lembargo meurtrier imposé par les Nations unies à lIrak depuis août 1990, et considérait Saddam Hussein comme « lhomme politique le plus juste que nous ayons jamais eu ».
  • Vendredi 11 juillet 2003 : le président George W. Bush, en visite en Ouganda, ne nie plus que de fausses informations aient pu être utilisées pour « mieux vendre » la guerre en Irak, mais en rejette la responsabilité sur le directeur de la CIA, George Tenet, à qui il renouvelle sa confiance.
  • Dimanche 13 juillet 2003, le nouveau Conseil de gouvernement intérimaire de 25 membres se réunit pour la première fois à Bagdad. Ses décisions seront suspendues au droit de veto de ladministrateur américain Paul Bremer.
    • Un tribunal chargé de juger les « crimes de guerre » du régime déchu est créé, dès le 15.
  • Mercredi 16 juillet 2003, les États-Unis viennent de connaître leur 147e perte en Irak, soit le même nombre de pertes que lors de la guerre du Golfe.
  • Jeudi 17 juillet 2003, en Angleterre, David Kelly, un ancien inspecteur de lONU, est retrouvé mort près de son domicile, à Harrowdon Hill (Oxfordshire). Selon la police il sagirait dun suicide.
    • Cétait un spécialiste des armes bactériologiques du ministère britannique de la Défense, et il était le principal informateur de Andrew Gilligan journaliste de la BBC, au sujet de son enquête, sur la falsification dun rapport de septembre 2002, concernant les armes de destruction massive irakiennes par le Gouvernements Blair.
    • Une enquête est confiée à Lord Hutton.
  • Mardi 22 juillet 2003, les deux fils de Saddam Hussein, Oudaï et Qoussaï, ainsi quun de ses petits-fils (âgé de 14 ans), sont tués à Mossoul, lors dun raid de la 101e division aéroportée américaine contre la maison ils sétaient réfugiés. Cette opération a pu se dérouler grâce aux informations obtenues par le programme de récompense, qui permettra au dénonciateur de toucher un pactole de 30 millions de dollars. Depuis Hong-Kong, le premier ministre britannique Tony Blair sexclame : « Cest un grand jour... ».

Juillet 2003

  • 14 décembre 2003 : capture de Saddam Hussein

Année 2004

Juin 2004

  • 7 juin 2004 : la résolution 1546 des Nations Unies est adoptée, reconnaissant la légitimité du gouvernement provisoire irakien.
  • 28 juin 2004 : Iyad Allaoui, le premier ministre irakien, a pris ses fonctions au cour d'une cérémonie. L'administrateur américain, Paul Bremer, a quitté l'Irak. L'OTAN A promis à l'Irak qu'elle aiderait pour l'entrainement des forces de sécurité irakienne.

Novembre 2004

La bataille de Falloujah est relancée. Contrairement à lattaque du printemps, les Américains en ont fait une grande publicité, ce qui a permis aux civils de quitter la ville avant le début des bombardements.

Cette bataille permet de retrouver, quelquefois vivants, dautres fois morts, quelques uns des otages enlevés au cours des mois précédents.

Année 2005

Janvier 2005

  • Mercredi 5 janvier 2005 : Enlèvement au matin de Florence Aubenas et de son chauffeur, Hussein Hanoun Al Saadi.
  • Samedi 8 janvier 2005: 9 soldats américains ont perdu la vie lorsque leur hélicoptère Blackhawk a été abattu près de Fallouja, à louest de Bagdad.
  • Dimanche 9 janvier 2005 : plusieurs écrivains mondialement connus, dont trois prix Nobel de littérature, ont appelé « ceux qui en ont le pouvoir » à rendre sa liberté à la journaliste du quotidien Libération, Florence Aubenas, dont on est sans nouvelles en Irak. Les prix Nobel de littérature Elfriede Jelinek (Autriche), Naguib Mahfouhz (Égypte) et Wole Soyinka (Nigeria) ont signé cet appel.
  • Mercredi 12 janvier 2005 : Un représentant du Grand ayatollah chiite Ali Sistani, cheikh Mahmoud al-Madahaïni, ainsi que son fils et quatre gardes du corps sont assassinés au sud de Bagdad. La Maison-Blanche déclare que lIraq Survey Group (ISG) a terminé de rechercher des armes de destruction massive (ADM) en Irak.
  • Vendredi 14 janvier 2005: près de 30 000 partisans de lAyatollah Ali Al-Sistani marchent dans les rues de Bassorah pour soutenir la proposition de ce dernier de faire des élections directes. Les 10 soldats qui composent le jury du tribunal militaire chargé de juger le caporal américain Charles Garner, un des responsables des tortures faits à des prisonniers irakiens dans la prison dAbu Ghraib, lont reconnu coupable.
  • Samedi 15 janvier 2005: Le caporal américain Charles Garner, considéré comme le principal responsable des sévices infligés à des détenus irakiens dans la prison dAbu Ghraib, a été condamné à dix ans de prison par un tribunal militaire de Fort Hood. Celui qui avait pourtant exprimé des regrets devant la cour, affirmant quil sétait mal comporté, a déclaré à la presse, après avoir pris connaissance de sa condamnation, quil ne regrettait rien. Garner, 36 ans, qui était caporal de la police militaire au moment de léclatement du scandale, avait été reconnu coupable vendredi par les 10 soldats composant le jury du tribunal militaire, tous danciens combattants en Irak et en Afghanistan. Il encourait une peine maximale de 15 ans de prison.
  • Dimanche 16 janvier 2005: Le président irakien Ghazi al-Yaoura a affirmé que la journaliste de Libération, Florence Aubenas, et son interprète irakien ont été enlevés par un groupe en quête de rançon plutôt que par un mouvement ayant des revendications politiques. Les autorités françaises se refusent toujours à parler denlèvement.
  • Lundi 17 janvier 2005: Le gouvernement français na toujours « pas dinformation confirmée » sur le sort de la journaliste Florence Aubenas et de son interprète Hussein Hanoun al-Saadi, disparus depuis le 5 janvier en Irak, a déclaré le ministre des affaires étrangères Michel Barnier.
  • Mardi 18 janvier 2005: les autorités irakiennes ont annoncées leur volonté de fermer les frontières irakiennes du 29 au 31 janvier 2005 dans un souci déviter des actes terroristes le jour de lélection.
  • Lundi 31 janvier 2005: officialisation de lélection dun premier gouvernement de transition irakien qui prendra le pouvoir le 20 mars 2006.

Février 2005

  • Dimanche 6 février 2005: le vice-président américain Dick Cheney a écarté lidée que le nouveau gouvernement irakien soit guidé par les préceptes de lIslam, tout en ajoutant que ce pays avait le droit de forger sa propre démocratie sans devenir « une version irakienne de lAmérique ». Le conseil des oulémas, la principale association religieuse sunnite dIrak, a conditionné sa participation à un calendrier de retrait des forces étrangères du pays. Lémissaire du secrétaire général de lONU en Irak, Ashraf Qazi, a demandé au conseil quil participe au processus politique et à la rédaction de la constitution. Le conseil avait contesté le 31 janvier la légitimité des élections générales. Il avait ensuite affirmé quil respecterait le choix des irakiens qui ont voté, tout en contestant la légitimité du prochain gouvernement. Quatre Egyptiens travaillant pour une compagnie de téléphonie mobile ont été enlevés à Bagdad, a annoncé le ministère de lintérieur. En parallèle, un message menaçant concernant Giuliana Sgrena, la journaliste italienne enlevée vendredi 4 février, est apparu sur internet. Un premier message avait été publié quelques heures après lenlèvement de la journaliste et donnait 72h à larmée italienne pour quitter lIrak. Le second, signé « organisation du Djihad », menace de tuer Giuliana en labsence de lannonce du retrait italien. Le conseil des oulémas, principale organisation sunnite en Irak, a exhorté les ravisseurs à libérer leur otage italienne.

Mars 2005

  • Mardi 1er Mars 2005: Florence Aubenas, la journaliste française enlevée le 5 janvier 2005 appelle à laide dans lenregistrement dune cassette vidéo.

Avril 2005

  • Mercredi 6 avril 2005: élection par lAssemblée nationale du chef de lUnion patriotique du Kurdistan, Jalal Talabani, comme président de la République. Pour la première fois de son histoire, lIrak sest choisi un président kurde.

Mai 2005

  • Dimanche 1er mai 2005: 25 morts dans un attentat suicide à Tait Afar, à l'ouest de Mossoul, visant les funérailles d'un responsable du Parti démocratique du Kurdistan (PDK).

Juin 2005

  • Vendredi 3 juin 2005: Une première rencontre entre les chefs de certains mouvements rebelles irakiens et des représentants américains, près de Balad, au nord de Bagdad a eu lieu selon le Sunday Times. Elles ont réuni quatre représentants américains et les chefs d'un certain nombre de mouvements rebelles irakiens. Parmi ceux-ci, des représentants d'Ansar Al-Sunna, un groupe lié à Al-Qaeda, auteur de plusieurs attaques en Irak.

Juillet 2005

  • Vendredi 1er juillet 2005: un Imam chiite a été abattu à Bagdad.

Août 2005

  • Lundi 1er aout 2005: 12 cadavres, dont certains décapités, ont été découverts au sud de Bagdad

Septembre 2005

  • Vendredi 2 septembre 2005: deux soldats américains sont morts à Bagdad et un autre soldat a été tué près dIskandariya.

Octobre 2005

  • Samedi 1er octobre 2005: un millier de soldats américains, soutenus par des hélicoptères et chars, ont lancés une offensive contre les insurgés de groupe « Al-Qaeda en Irak » près de la frontière syrienne. Cest la quatrième opération depuis mai dans cette région. Huit insurgés ont été tués, a annoncé larmée américaine qui ne relève aucune victime de son côté. Loffensive est également destinée a empêché linfiltration de combattants étrangers depuis la Syrie et améliorer la sécurité dans la région avant le référendum national sur le projet de constitution irakienne. Quelque 500 détenus de la prison dAbu Ghraib ont été libéré, complètent ainsi un plan visant à libérer plus de 1000 prisonniers durant la semaine, avant le Ramadan.

Novembre 2005

  • Mardi 1er novembre 2005: Mardi matin à Kirkout, un enfant de 10 ou 13 ans s'est fait sauter avec une ceinture d'explosifs devant le véhicule du général Irakien Khattab Abdallah alors que son véhicule arrivait devant un poste de police.

Decembre 2005

  • Vendredi 2 décembre 2005 : Dix marines américains tués par une bombe artisanale près de Falloudja. Un sondage publié par le Time Magazine sur les intentions de vote des Américains à la prochaine présidentiel montre que la grande majorité des Américains veulent un président qui conduira une politique complètement différente de celle de G.W Bush aux prochaines élections. Le lieutenant Général Martin Dempsey a fait un nouveau briefing.

Année 2006

Décembre 2006

  • Samedi 30 décembre 2006 : Saddam Hussein est exécuté par pendaison après avoir été condamné par un tribunal irakien pour crimes contre lhumanité.

Année 2007

Janvier 2007

  • Mercredi 10 janvier 2007: George W. Bush propose lenvoi de 21,500 soldats supplémentaires en Irak et un investissement de 1,2 milliards de dollars dans le cadre de programmes de reconstruction. Le projet de loi a cependant été bloqué par le Congrès.

Mars 2007

  • Vendredi 30 mars 2007 : le Sénat américain vote une mesure prévoyant le retrait complet des troupes de combat en sol irakien pour le 31 mars 2008.

Septembre 2007

  • Vendredi 14 septembre 2007 : George W. Bush, sur base des propositions du Général Petraeus, annonce un retrait des troupes américaines. Le contingent américain sera diminué de 21500 troupes dici lété 2008.

Année 2008

Année 2009

Année 2010

Janvier 2010

  • 1er janvier 2010: nouveau tournant dans la guerre en Irak, la Multi-National Force Iraq (MNF-I) change de dénomination et devient l'US Force-Iraq. En effet, depuis juillet 2009, seuls les américains sont restés en Irak. L'abandon de la qualification de "Multi-National Force" supprime l'un des derniers symboles de la "coalition de volontaires" que l'administration Bush a constitué pour l'invasion de l'Irak en 2003 et pour stabiliser le pays. Les modifications ont également eu un impact sur la restructuration de la chaine de commandement avant une réduction des effectifs militaires. En août 2010, le niveau actuel de 110 000 soldats américains en Irak sera réduit à 50 000 qui auront une mission plus poussée de formation des troupes de sécurité irakiennes. En vertu des accords entre l'Irak et les États-Unis, les forces militaires américaines devront avoir quitté le pays au plus tard à la fin 2011.

Février 2010

  • Mardi 24 août 2010: l'armée américaine a annoncé la réduction de ses troupes en Irak à moins de 50 000 soldats avant la date d'échéance du 31 août fixée par le Président Barack Obama, alors que ce dernier cherche à tenir sa promesse de mettre un terme à la guerre en Irak. Le retrait de plus de 90 000 soldats, 40 000 véhicules et de près d'1,5 million d'objets (allant de la radio au générateur) a progressé régulièrement au cours des 5 derniers mois, malgré la poursuite de la violence en Irak et une impasse politique 5 mois après une élection incertaine. Le Commandant militaire en Irak, le Général Ray Odierno a annoncé que le nombre de soldats actuellement en Irak était de 49 700 hommes et que ce niveau allait être maintenu jusqu'au retrait total de l'Irak à la fin de 2011.
  • Mardi 31 août 2010: Barack Obama a annoncé la fin des opérations de combat en Irak. Il a déclaré que l'Operation Iraqi Freedom était terminée et que le peuple irakien aurait la responsabilité d'assurer la sécurité de l'Irak. Des centaines de bases ont été rendues ou transférées aux irakiens. Bien que l'Irak continue de subir des attaques terroristes, le pic d'insécurité est revenu à son plus bas niveau depuis le début de la guerre. Une force américaine de transition restera en Irak jusqu'à la fin 2011, non plus pour des missions de combat, mais essentiellement pour conseiller et aider l'Irak, apporter du soutien aux troupes de sécurité irakiennes,...

Septembre 2010

  • Dimanche 5 septembre 2010: à Baghdad, des kamikazes ont tenté de prendre d'assaut un complexe militaire avec un minibus rempli d'explosifs. Douze personnes ont été tuées. Cette attaque, la plus meurtrière depuis la fin de la mission de combat américaine en Iraq, illustre la difficulté que rencontrent les forces de sécurité irakiennes à maintenir seules la sécurité de leur pays [3]
  • Lundi 13 septembre 2010: environ 30 000 personnes sont détenues sans procès dans les prisons irakiennes, des aveux leur sont parfois extorqués sous la torture, dénonce Amnesty International, qui met aussi en exergue la responsabilité des forces américaines dans cette situation. « Les forces de sécurité irakiennes sont responsables de violations systématiques des droits des détenus, et ce […] en toute impunité », a déploré Malcolm Smart, directeur pour le Moyen-Orient de lorganisation de défense des droits de lhomme. Dans ce rapport intitulé « Nouvel ordre, mêmes sévices : détentions illégales et tortures en Irak », Amnesty détaille des centaines de cas de détentions arbitraires, parfois depuis plusieurs années, de tortures et de disparitions de détenus. Viols, menaces de viol, coups infligés avec des câbles ou des tuyaux, suspension prolongée par les membres, décharges électriques, arrachages des ongles de pied avec des pinces, mutilations à la perceuse font partie des formes de torture employées dans les prisons irakiennes, selon Amnesty. Ces pratiques, visent souvent à lobtention daveux, qui demeurent la preuve privilégiée par la justice irakienne, note lorganisation. Amnesty fustige également la responsabilité des forces américaines qui, dans loptique de leur retrait total fin 2011, ont transféré des milliers de détenus aux irakiens « sans garantie de leur part concernant la torture et les mauvais traitements ». Lancien premier ministre britannique Tony Blair est à Philadelphie pour recevoir la Liberty Medal pour son engagement en faveur des droits de lhomme. Une récompense qui survient alors que ses mémoires suscitent la polémique pour son rôle dans le déclenchement de la guerre en Irak[4]
  • Dimanche 19 septembre 2010: deux attentats à la voiture piégée ont fait au moins 12 morts et plus de 60 blessés dans la capitale irakienne, Bagdad. L'un des deux attentats, contre un bâtiment du ministère de la Sécurité nationale, a fait au moins six morts et 15 blessés. Une seconde voiture piégée a explosé près de bureaux de l'opérateur de téléphonie mobile Asiacell, faisant six autres morts et 51 blessés[5].

Octobre 2010

  • Lundi 25 octobre 2010: lIrak, un des pays les plus minés au monde, a demandé laide de la communauté internationale pour neutraliser quelque 20 millions de mines se trouvant sur son territoire. « Retirer les mines est difficile, car nous ne possédons pas de cartes des zones contaminées », a déclaré le Premier Ministre Nouri al-Maliki. « Cest pourquoi nous requérons laide des pays donateurs et lexpérience de la communauté internationale » a-t-il poursuivit, devant des représentants de lONU, des États-Unis et de lUnion Européenne, du Japon et dautres pays ayant financé la reconstruction de lIrak après linvasion conduite par les États-Unis en 2003. Près de 1,6 million dirakiens vivent dans des zones rendues dangereuses par les mines, qui sétendent sur 1 730 km2, dont 90% de terres agricoles. Un militant contre la guerre en Irak a lancé ses chaussures contre lancien premier ministre australien John Howard, reproduisant ainsi un geste de protestation resté célèbre contre lancien président américain George W. Bush. « Ça, cest pour les morts en Irak », a-t-il hurlé avant dêtre rapidement expulsé. « Vous avez du sans sur les mains », a crié de son côté une spectatrice en quittant le studio de la télévision nationale ABC. Le conseil de coopération du Golfe (CCG) a appelé Washington à enquêter sur déventuels « crimes contre lhumanité » commis en Irak à la suite de la publication par WikiLeaks de documents secrets américains. « Les États-Unis sont appelés à ouvrir une enquête sérieuse et en toute transparence sur les informations contenues dans ces documents publiés sur des crimes contre lhumanité », a souligné le secrétaire général du groupement régional. Le CCG regroupe lArabie Saoudite, Bahreïn, les Émirats arabes unis, Oman, Qatar et Koweit. Selon les 40 000 documents postés par le site, au moins 109 000 personnes, dont 66 000 civils sont morts en Irak du fait dactes de larmée américaine et 15 000 cas navaient jamais été révélés[6].
  • Mardi 26 octobre 2010: la crise politique se décante lentement mais surement à Bagdad, un nouveau gouvernement est attendu depuis près de huit mois. Ni les incitations officielles ni les manœuvres en coulisse, notamment américaines et iraniennes, ne sont venues à bout de l'imbroglio des législatives de mars dernier et qui veut qu'aucun des deux groupes politiques arrivés en tête ne peut gouverner seul. Ces dernières semaines, l'Irak a enregistré un concert d'appels à la formation rapide d'un gouvernement, lequel devrait mener à une plus grande stabilité politique et à la pacification des rivalités confessionnelles et ethniques. Preuve supplémentaire de l'impatience qui préside désormais au processus de formation gouvernemental, la cour suprême irakienne a ordonné, dimanche, que les principaux responsables de l'état soient désignés au plus vite. La plus haute juridiction du pays a sommé le parlement de procéder à l'élection de son président et de ses deux adjoints, condition sine qua non de la nomination du premier ministre et du chef de l'état. "La cour suprême enjoint le parlement de tenir des réunions régulières et d'accomplir son travail normal. Il doit commencer par choisir son président et ses deux adjoints, puis procéder aux autres nominations", a déclaré son porte-parole. "Tout retard est inconstitutionnel", a-t-il ajouté. Et du retard, il y en a...Selon la Constitution, le parlement doit élire son président et ses vices-présidents lors de sa première session, laquelle doit avoir lieu au plus tard un mois après la proclamation des résultats. Or, lors de cette session le 14 uin, les députés ont décidé d'outrepasser ce délai en se déclarant "en session ouverte" de manière indéfinie, la distribution des trois principaux postes de l'État devant être le fruit d'un marchandage entre les trois grands groupes confessionnels et ethniques. Et le 27 juillet, le Parlement avait repoussé sine die la tenue d'une nouvelle session en raison des blocages politiques. Le 16 aout, douze organisations de la société civile ont saisi la cour suprême par le biais d'une plainte dénonçant la décision des députés d'ignorer le délai constitutionnel. Après la décision de la cour rendue samedi, le député kurde Fouad Marsoum, qui officie en tant que doyen d'âge comme président du parlement, s'est voulu rassurant : "Il s'agit d'une décision juste et j'appelle tous les députés à la suivre". Curieusement, la décision de la cour suprême intervient dans la foulée de la publication de documents sur la guerre en Irak par le site d'information Wikileaks. Des révélations que les partisans du premier ministre sortant Nouri al-Maliki considèrent comme des attaques visant à déstabiliser leur champion, puisque les documents associent le nom de ce dernier aux fameux 'escadrons de la mort' qui semaient la terreur au début du conflit. Wikileaks fait aussi état de centaines de cas de violence, de tortures et même de meurtres commis par des policiers et des militaires irakiens à l'égard de prisonniers. Or, le Premier ministre est le commandant en chef des forces armées. Parallèlement, l'Iran poursuit son travail d'influence.Dimanche, les présidents Talabani et Ahmadinejad se sont entretenus par téléphone. "J'espère qu'avec la formation du nouveau gouvernement, les relations bilatérales, en particulier dans les domaines politique et économique, vont se renforcer", a déclaré M. Ahmadinejad. M. Talabani aurait d'ailleurs prévu de se rendre à Téhéran après la formation du gouvernement. Tout prochainement [7]?

Novembre 2010

  • Lundi 29 novembre 2010 : la justice irakienne a condamné Tarek Aziz à dix ans de prison pour le massacre de Kurdes chiites pendants la guerre Iran-Irak, dans les années 1980, sous le règne de Saddam Hussein. Emprisonné depuis sa reddition fin avril 2003, un mois après l'invasion américaine de l'Irak, Tarek Aziz, 74 ans, cumule désormais cinq peines de prison. Il a échappé à la peine de mort pour une implication moindre que certains des autres organisateurs des exactions, mais a été condamné à la peine capitale lors d'un autre procès. L'ancien chef de la diplomatie irakienne a été jugé cette fois pour quatre chefs d'accusations, a indiqué le porte-parole de la Haute cour irakienne, Mohammed Abdul-Sahib. Son avocat, Giovanni di Stefano, a indiqué qu'il s'agissait des dernières poursuites judiciaires contre son client, qui a demandé la grâce présidentielle à Jalal Talabani pour éviter l'exécution. Tarek Aziz, habillé en costume bleu et s'appuyant lourdement sur une canne, a déclaré qu'il mourrait en prison. Au moins trois anciens proches de Saddam Hussein ont été condamnés à mort au cours de ce procès, 15 personnes au total étaient poursuivies pour avoir participé aux massacres contre une minorité de kurdes chiites, les "Faili". Deux personnes, dont Tarek Aziz, ont été condamnées à 10 ans de prison. Par contre, deux demi-frères de l'ancien dictateur, Sabawi Ibrhim al-Hassan et Watban Ibrhim, ont été acquittés, ainsi que huit autres personnes[8].
Le ministre de l'intérieur irakien Jawad Bolani a annoncé que les forces de sécurité avaient déjoué un attentat contre l'ambassade de France à Bagdad. L'attentat était organisé par le même groupe ayant tué 68 morts lors de l'attaque d'une église chrétienne le mois dernier. Jawad Bolani a appris le complot à des diplomates de sept ambassades étrangères en Irak, la France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne et les Etats-Unis. Les forces de sécurité ont saisi un minibus rempli d'explosifs cachés dans un quartier à majorité sunnite de l'ouest de Bagdad. Quatorze personnes ont été arrêtées dans le cadre de l'attaque de l'église Notre-Dame du Salut.

Décembre 2010

  • Samedi 4 décembre 2010: huit pèlerins iraniens avaient été tués dans l'explosion de plusieurs bombes près d'un lieu saint chiite dans le nord de Bagdad. la sécurité autour de Kerbala a été renforcée à l'occasion de la manifestation religieuse.
  • Mercredi 8 décembre 2010: deux attentats en Irak ont fait au moins un mort et 24 blessés, parmi lesquels 7 pèlerins iraniens qui se rendaient dans la ville sainte de Kerbala à l'occasion d'une importante manifestation religieuse chiite. Des centaines de milliers de chiites sont attendus dans la bille de Kerbala et dans d'autres lieux saints en Irak pour l'Achoura, évènement au cours duquel est commémorée la mort de l'Imam Hussein, petit-fils du Prophète, dans une bataille au septième siècle.

Année 2011

Février 2011

  • Samedi 5 février 2011: le premier ministre irakien Nouri al-Maliki a affirmé quil ne briguerait pas un troisième mandat, en estimant par ailleurs quil était « peut-être intolérable » pour la population égyptienne que son président ait pu rester près de 30 ans au pouvoir. « Jespère modifier la constitution pour fixer une limite à deux mandats de Premier ministre », a ajouté Mr. Maliki, dont le second gouvernement a été investi en décembre par le parlement.
  • Jeudi 10 février 2011: neuf pèlerins chiites ont été tués et 39 autres blessés par une bombe placée sur une route au nord de Baghdad, selon un bilan fourni par le porte-parole du gouvernement Salahedinne.
  • Samedi 12 février 2011: lattentat-suicide perpétré dans laprès-midi parmi des pèlerins chiites près de la mosquée Al-Askari à Samarra a fait 36 morts, selon un nouveau bilan communiqué par la police et les secouristes. Soixante-quatre personnes ont par ailleurs été blessées lors de lattentat.Le kamikaze sest fait exploser dans un bus de pèlerins chiites. Le kamikaze sest précipité à bord du bus arrêté à un poste de contrôle à quelques kilomètres de Samarra et a fait détoner sa veste dexplosifs à lintérieur du véhicule. « Les victimes sont toutes irakiennes. Il sagit de passagers du bus et de passants », a affirmé le conducteur dune ambulance. Les pèlerins revenaient dune cérémonie de deuil dun imam chiite à Samarra. En 2006, un attentat avait détruit le dôme doré de cette mosquée, déclenchant de longs mois de violence et daffrontements entre sunnites et chiites.
  • Jeudi 17 février 2011: lIrak ne semble pas épargné par le vent de contestation arabe. Les forces de sécurité kurdes ont ouvert le feu sur une foule de protestataires qui réclamaient des réformes politiques dans le nord de lIrak, tuant au moins deux personnes, selon des sources hospitalières. La manifestation près du siège du parti de Massoud Barzani, le président de la région autonome du Kurdistan irakien, était la plus violente dune vague de rassemblements qui ont également eu lieu dans des villes du sud, Nassir et Bassorah. La veille, dans la ville de Kout, trois manifestants sont morts ainsi quun soldat irakien.
  • Vendredi 18 février 2011: les révélations dun transfuge irakien et la publication des mémoires de Donald Rumsfeld ont relancé la controverse sur les circonstances dans lesquelles les États-Unis ont déclenché la seconde guerre dIrak. Elles ont notamment poussé lancien secrétaire dÉtat Colin Powell à sortir de sa réserve et à demander par voie de presse que la CIA et le Pentagone lui expliquent pourquoi ils lui avaient transmis à lépoque des informations erronées. Une démarche, cela va sans dire, des plus inhabituelles. On sait que les armes de destruction massive, que ladministration Bush accusait le régime de Saddam Hussein de posséder et qui furent le prétexte à linvasion américaine de lIrak en 2003, ne furent jamais retrouvées. On ignore toujours en revanche, si la Maison Blanche avait alors agi de bonne foi, en se fondant sur des rapports inexacts, ou si elle avait délibérément trompé lopinion américaine et internationale pour mener une guerre qui avait dautres objectifs : ceux des néoconservateurs qui rêvaient de remodeler le Moyen-Orient, ceux des milieux daffaires qui se voyaient prendre le contrôle des puits de pétrole irakiens,…or voici quune vieille connaissance des services secrets américains, Rafid Ahmed Alwan al-Janabi, alias « Curveball », a choisi de passer à table. Dans les colonnes du quotidien britannique « The Guardian », il explique tranquillement quil a inventé cette histoire darmes secrètes pour inciter les États-Unis à renverser Saddam Hussein. « Croyez-moi, il ny avait pas dautres moyens pour instaurer la liberté en Iraq », se justifie-t-il, en ajoutant que ses fils et lui sont « fiers » désormais davoir ainsi offert la démocratie à lIrak. Ces révélations ont eu le don denflammer Colin Powell, à qui lentourage du président fit jouer le plus mauvais rôle, le 5 février 2003, devant le Conseil de sécurité de lONU et les caméras du monde entier. Lui, lancien chef détat-major respecté et admiré, qui était la figure présentable dune Administration américaine largement décriée, avait du, graphiques et photos à lappui, démontrer lexistence des armes de destruction massive et préparer toute la planète à limminence dune agression qui allait dont être menée dans le seul intérêt de celle-ci, pour garantir sa sécurité présente et à venir. Colin Powell, à qui lon a volontiers prêté une étoffe présidentielle, tient à proclamer maintenant quil na pas sciemment menti, mais a été odieusement manipulé. « On savait depuis des années que la source appelée Curveball nétait absolument pas fiable », a-t-il confié au Guardian. Une remise en perspective qui embarrasse son ex-collègue à la Défense, Donald Rumsfeld, obligé de sen sortir par une pirouette. « Lidée que Colin Powell mentait ou quil était manipulé est absurde », a-t-il déclaré sur la chaîne ABC à loccasion de la parution de ses mémoires « Known and Unknown » mardi. « Il y croyait. Notre armée y croyait ». Donald Rumsfeld admet que des erreurs ont pu être commises dans la conduite de la guerre. Il reconnait aussi que les renseignements et la disposition des autorités américaines étaient « sans aucun doute mauvais ». Toutefois, il se défend de toute malhonnêteté et incrimine plutôt les pays voisins de lIrak qui, selon lui, ont largement induit lAmérique en erreur.
  • Mercredi 23 février 2011: le chef radical chiite irakien Moqtada al-Sadr est rentré dans la ville sainte de Najaf en provenance dIran, a-t-on appris auprès de son bureau. « On ignore si cette visite sera de longue durée ou pas », a indiqué cette source sous le couvert de lanonymat. M. Sadr était retourné en Iran, il a passé quatre ans. Pendant son séjour en Irak en janvier, Moqtada al-Sadr, qui fut la bête noire des américains et jouit toujours dune grande popularité chez les chiites défavorisés dIrak, avait incité ses partisans à « résister » par tous les moyens aux forces américaines. Il avait cependant appelé à lunité des irakiens et au soutien du gouvernement dunion nationale de Nouri al-Maliki, tant quil serait au service du peuple.
  • Jeudi 24 février 2011: le volume dexportation de pétrole et les revenus tirés de la vente du brut ont atteint le mois dernier en Irak des niveaux jamais égalés depuis la chute en 2003 de Saddam Hussein. « Si cela continue, cela remboursera le déficit budgétaire » a annoncé le ministre du pétrole, Assem Jihad. Au total, lIrak a exporté 67 millions de barils de pétrole en janvier, générant ainsi un revenu de 6,082 milliards de dollar, avec un prix moyen de $90,78 par baril, selon les statistiques publiées par le ministère. Les revenus pétroliers assurent 90% des ressources du gouvernement irakien, et le budget approuvé dimanche par le parlement irakien table sur un cours du pétrole à $76,5 par baril, avec des exportations à 2,2 millions de barils par jour en moyenne.
  • Vendredi 25 février 2011: sept manifestants ont été tués lors de heurts avec la police, des milliers de protestataires se sont rassemblés, surtout à Bagdad, pour une « journée de la colère » contre limpéritie du gouvernement malgré les restrictions et les mises en garde officielles. Au milieu dun important déploiement militaire et policier, 5000 manifestants étaient rassemblés sur la place. Alors que les protestataires étaient pacifiques dans la capitale, des affrontements ont éclatés entre forces de sécurité et manifestants à Hawija et à Mossoul dans lesquels 7 manifestants ont été tués.
  • Dimanche 27 février 2011: le premier ministre irakien Nouri al-Maliki a annoncé quil donnait 100 jours aux membres de son gouvernement pour améliorer leurs performances. Faute de quoi, les ministres risquent de perdre leur poste.

Mars 2011

  • Jeudi 3 mars 2011: neuf personnes, dont trois policiers, ont été tuées et huit autres blessées dans un attentat-suicide contre une banque gouvernementale de Haditha, à 210 km au nord-ouest de Bagdad. Quatrième responsable local irakien à démissionner depuis le début du mouvement de contestation en Irak, il y a un mois, le maire de Bagdad a annoncé son départ après 5 ans de mandat. Des manifestants sétaient rassemblés dans la capitale irakienne le mois dernier pour dénoncer la corruption et linefficacité de leurs élus. Saber al-Essawi na cependant pas fait allusion à ces soulèvements populaires, dans lesquels au moins 23 personnes auraient perdu la vie. « Jespère quun nouveau maire sera choisi pour achever le processus de reconstruction et de développement de la capitale », a-t-il seulement déclaré. Une nouvelle manifestation est prévue vendredi dans la capitale. Dans un même temps, la chaine qatarie Al-Jazeea a reçu lautorisation douvrir à nouveau son bureau à Bagdad, plus de 6 ans après son interdiction.
  • Vendredi 4 mars 2011: plusieurs milliers de personnes ont manifesté contre le manque de services publics, la corruption, le chômage ou encore lincompétence de leurs dirigeants, lors de rassemblements toutefois moins massifs que ceux de la semaine précédente. La manifestation la plus importante a rassemblé 2000 personnes dans le centre de Bagdad, sans quaucun débordement ne soit signalé. Dimportants dispositifs de sécurité avaient été mis en place pour cadrer, voire empêcher les manifestations[9].

Mai 2011

  • Lundi 10 mai 2011: 68 personnes ont perdues la vie et 250 autres ont été blessées suite à des attentats et des attaques contre des travailleurs de la compagnie d'état pour les industries textiles et les forces de sécurité. Il s'agit de la journée la plus sanglante en Irak depuis le début de l'année. Une première bombe a explosé près d'une mosquée chiite dans la ville de Souwayra, à 60 km de Bagdad. Au moment des passants se sont précipité sur les lieux pour secourir les victimes, une voiture piégée a explosé, entrainant la mort de 11 personnes et en blessant 70 autres. Plus tard dans la journée, deux voitures piégées ont explosé sur le parking de l'usine travaillaient les ouvriers, au moment ceux-ci quittaient leur lieu de travail. À l'arrivée des secours, un kamikaze s'est fait explosé dans la foule, afin de faire le plus de victimes possibles. Dans ces deux attaques, au moins 36 personnes ont été tuées et 140 autres blessées. À Bagdad, des postes de contrôle ont été attaqués pendant plus d'une heure et demi, faisant 9 morts et 24 blessés. Il s'agit principalement des membres des forces de sécurité, selon les ministères de l'intérieur. À Mossul, deux personnes ont été tuées lorsqu'un kamikaze a fait exploser sa voiture piégée à un check point contrôlé par les forces de sécurité irakiennes et kurdes[10].
  • Mercredi 18 mai 2011: le général irakien Mohamed al-Askari, porte-parole du ministère de la défense, a annoncé que le chef présumé d'Al-Qaeda en Irak, Mekhlef Mohamed Hussein al-Azzaoui (surnommé "Abu Radouane") a été arrêté dans le nord de Baghdad, durant la nuit de mardi à mercredi au cour d'une opération de l'armée irakienne. L'opération a également permis l'arrestation de trois autres dirigeants présumés d'Al-Qaeda en Irak, dont Qassem Mohamed Taha, recherché pour son rôle dans l'organisation de l'attaque sanglante du conseil provincial de Tikrit le 29 mars, durant laquelle 58 personnes sont mortes[11].

Juin 2011

  • Lundi 6 juin 2011: Selon le ministère irakien de l'intérieur, cinq roquettes ont été tirées contre la base américaine de Camp Victory (Baghdad), causant la mort de 5 soldats américains. Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière depuis deux ans pour l'armée américaine. Les corps carbonisés de deux insurgés présumés ont été retrouvés dans une voiture ; il semblerait qu'une roquette a explosé à l'intérieur du véhicule. Un contingent d'environ 45 000 soldats américains est toujours en Irak, principalement pour effectuer des missions de formation et conseiller les forces de sécurité irakiennes. À Tikrit, un kamikaze a fait exploser son véhicule au moment un détachement militaire venait relever une patrouille de police, à l'entrée principale d'un complexe de palais de l'ancien régime qui constituent actuellement le quartier général de nombreux services de sécurité locaux. L'explosion a causé la mort de 12 personnes (neuf militaires et trois civils) et a blessé vingt autres personnes[12].
  • Vendredi 15 juillet 2011: dans la nuit de jeudi à vendredi, une bombe a détonné dans une maison du quartier de Dora(un quartier au sud de Bagdad) tuant une personne. La police s'est rendue sur les lieux et y a trouvé plusieurs autres bombes et pistolets équipés de silencieux. Plus tard dans la journée de vendredi, toujours dans le quartier de Dora, une personne a été tuée et trois autres blessées après qu'une bombe ait explosé. Dans la ville sainte de Kerbala, l'explosion d'une voiture piégée a entrainé la mort de 3 pèlerins et a blessé 23 autres personnes[13].

Aout 2011

  • Lundi 29 aout 2011 : l'aviation turque a procédé de jeudi à dimanche à de nouveaux raids dans le nord de l'Irak sur des bases du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), faisant jusqu'à 160 morts parmi les rebelles kurdes, selon l'armée turque [14].

Septembre 2011

  • Jeudi 1er septembre 2011 : trente-cinq détenus irakiens soupçonnés de terrorisme se sont évadés d'une prison de la province de Ninevah, dans le nord de l'Irak. Selon Abdoul Rahim al-Shimmary, chef de la commission de sécurité du conseil provincial, 21 détenus ont été arrêtés peu après s'être évadés à l'aube par un tunnel de 50 mètres de long qu'ils avaient creusé. Quatorze étaient toujours en fuite. Les détenus étaient incarcérés dans un bâtiment du ministère de l'Intérieur. Mr Al-Shimmary a précisé qu'ils avaient des liens avec al-Qaeda. Selon deux responsables irakiens proches du dossier, le tunnel conduisait à une canalisation d'égout menant au Tigre[15].
  • Dimanche 11 septembre 2011 : le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a réaffirmé que les attentats commis le 11 septembre 2001 contre le World Trade Center avaient servi de "prétexte" à l'invasion de l'Irak et de l'Afghanistan par les occidentaux. "Le 11 septembre a été un jeu visant à influencer les émotions de l'humanité et à trouver un prétexte pour attaquer des régions musulmanes et envahir l'Irak et l'Afghanistan en tuant un million de personnes innocentes", a déclaré le président iranien. Il avait provoqué des vives réactions internationales en déclarant, en septembre 2010 devant l'assemblée générale de l'ONU, que le 11 septembre était un "complot orchestré par certains cercles au sein du pouvoir américain afin de relancer une économie déclinante, de renforcer l'emprise [des Etats-Unis] sur le Moyen-Orient et de sauver le régime sioniste"[16].

Notes et références

  1. "Oussama Ben Laden revendique lorganisation des attentats du 11 septembre à New York et Washington", journal Libération, 14 décembre 2001, http://www.droitshumains.org/attacks/c03.htm ; "Ben Laden revendique le 11 septembre", Ladepeche.fr, 10 septembre 2002, http://www.ladepeche.fr/article/2002/09/10/355941-Ben-Laden-revendique-le-11-Septembre.html
  2. Mike Tucker & Charles Faddis, Operation Hotel California - The Clandestine war inside Iraq, Globe Pequot, 2008, p.XXI
  3. Journal La libre Belgique du 6 septembre 2010, n°249, p.16
  4. Journal Metro du 14 septembre 2010, n°2182, p.5
  5. Journal La Libre Belgique du 20 septembre 2010, 127ème année, n°263, p.18
  6. Journal Metro du 26 octobre 2010, n°2212, p.5
  7. Journal La Libre Belgique du 26 octobre 2010, p.18
  8. Journal Metro du 30 novembre 2010, n°2234, p.5
  9. "Des milliers d'Irakiens descendent dans la rue", Agence France-presse du 5 mars 2011, http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/318140/des-milliers-d-irakiens-descendent-dans-la-rue
  10. "La violence n'a toujours pas quitté l'Irak", journal Metro du 11 mai 2011, p.4
  11. "Arrestation du chef militaire présumé d'Al-Qaïda en Irak", journal Metro du 19 mai 2011, n°2350, p.6
  12. "La pire attaque en deux ans", La libre Belgique du 7 juin 2011, n° 158, p. 16
  13. "Cinq tués dans des attentats à Bagdad et Kerbala", La libre Belgique des samedi 16 et dimanche 17 juillet 2011, n° 197 et 198, p. 19
  14. Journal Métro du mardi 30 aout 2011, n° 2394, p. 04
  15. "Evasion de 35 prisonniers irakiens", Journal Metro du vendredi 2 septembre 2011, n°2396, p. 06
  16. "Un prétexte pour envahir Irak et Afghanistan", Journal Metro du lundi 12 septembre 2011, n°2402, p. 06

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Chronologie de la guerre en Irak de Wikipédia en français (auteurs)

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