- Chenouté
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Chenouté (différentes orthographes sont possibles: Shenouda, Chénouté, Shenouté d'Atripe, Chenouté d'Atribi, Schenoudi d'Atripé est certainement l'écrivain le plus considérable du christianisme copte[1]. Avec Antoine et Pacôme, c'est l'une des trois grandes figures monachiques issues de la terre d'Égypte[2]. Il est mort en 466. Il est totalement inconnu en Occident, alors qu'en Égypte c'est un des plus grands saints coptes[3].
Sommaire
Le rôle de Chénouté dans l'histoire du christianisme copte
Chenouté est un abbé copte des IVe et Ve siècles, neveu de l'abbé Apa Pjol. Ce grand réformateur du cénobitisme égyptien a un caractère passionné et violent. Il a fondé le monastère blanc ou Deir el-Abiad à Sohâg, situé à cinq km du monastère rouge (Deir el-Ahmar) près de Thèbes en 440. L’église du Deir el-Abiad peut encore être visitée aujourd'hui même si le monastère n'est plus en activité.
Il a eu jusqu'à deux mille moines et mille huit cents moniales sous ses ordres. La légende raconte qu'il aurait tué un moine de sa propre main, pour cause de désobéissance. Chenouté durcit la règle pachomienne, la trouvant trop douce[4]. Sa règle est la première à comporter une promesse écrite d'obéissance[1]. Dans ses œuvres, Chénouté donne l'impression que ces monastères sont une « foire » permanente où il est obligé de rétablir l'ordre en permanence[5]. Ceci ne correspond pas à ce que peuvent dire d'autres sources et témoigne du pessimisme de Chénouté.
Chénouté est très présent dans l'Égypte du Ve siècle. Il lutte contre le paganisme encore présent en Haute-Égypte[6]. Il est responsable de destruction de temples pharaoniques dans la région de Thèbes. Il n’hésite pas à sortir avec ses moines pour aller convertir les villages environnants[7].
Il accompagne Cyrille d'Alexandrie au concile d'Éphèse de 431 qui oppose Nestorius, archevêque de Constantinople. La querelle tourne toujours autour des deux natures (divine et humaine) du Christ. À Éphèse, Cyrille fait valoir sa formule, pour une « union sans confusion » des deux natures du Christ, en une seule personne[8].
Il mourut âgé de 118 ans[1].
Chenouté et la littérature copte
Chenouté a écrit de nombreuses lettres et sermons destinés aux religieux sous son autorité, le plus connu étant le Sermon sur la conduite chrétienne maintes fois recopié. Il a aussi écrit des petits traités ascétiques. Il y dénonce le mal, le démon et les conduites déviantes. Ces écrits ont souvent un caractère polémique mais sont aussi de nature philosophique ou théologique. Pour le lecteur d'aujourd'hui, sa pensée est difficile à saisir[9]. Pour la culture copte ses documents sont fondamentaux. En effet, avec des textes gnostiques et manichéens, se sont les seuls documents originaux rédigés en copte. Les autres documents sont des traductions de textes grecs[10].
Voir aussi
Références
- Encyclopaedia universalis, thésaurus 1, p 593
- VIIe siècle, C Cannuyer, dans Les Dossiers d'archéologie, n° 226 du 1er septembre 1997 Ermites et moines d'Égypte, du IIIe au
- Anne Boud'hors, Les Coptes d'Égypte des origines à nos jours dans
- [1] Le couvent rouge Deir al-Ahmar, Encyclopédie de la langue française,
- Anne Boud'hors, Les Coptes d'Égypte des origines à nos jours dans
- Le Monde de la Bible, entretien avec Anne Boud'hors dans
- Histoire de l’Égypte Copte, Cours de Mme. Nathalie Bosson
- Le Monde de la Bible, entretien avec Anne Boud’hors dans
- Encyclopaedia universalis, article Coptes, T 5, p 494
- SBWeb - De l'Aleph à l'@
Bibliographie
- Article Chenouté dans l'Encyclopaedia Universalis, thésaurus 1, p 593
- Article Coptes, Encyclopaedia universalis, t 5 p 494
Liens internes
Liens externes
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- Saint orthodoxe oriental
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