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Chartreuse de La Valsainte
La Chartreuse de La Valsainte (en latin Vallis sanctorum omnium, puis Vallis Sancta) est un monastère de moines chartreux sis au fond de la vallée du Javroz dans le canton de Fribourg (district de la Gruyère, commune de Cerniat), en Suisse. Située dans le diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg, c'est l'unique monastère de l'ordre des Chartreux encore actif en Suisse.
Sommaire
Fondation et premiers siècles
La Valsainte a été fondée en 1295 par Girard I, seigneur de Corbières sur le territoire de l'actuel canton de Fribourg.
La chartreuse primitive, comme celles de son époque, avait probablement douze cellules groupées autour de l'église et du cimetière. Elle fut détruite par un incendie en 1381. Hormis deux travées de la voûte de l'église construite à cette époque, il ne reste rien des bâtiments médiévaux.
Au Moyen-Âge, le monastère jouissait des droits seigneuriaux de haute et basse justice sur tout le val de Charmey. Au cœur historique des vallées du Javroz et de la Jogne, les Chartreux étaient alors les seigneurs temporels d'une vaste région qui englobait notamment le territoire des communes actuelles de Charmey et de Cerniat.
De la Réforme protestante à la suppression
A la fin du Moyen-Âge lorsque la seigneurerie de Gruyère fut rachetée au dernier comte, Michel, ruiné, par la ville de Fribourg dont la puissance augmentait, la Valsainte passa sous la domination de celle-ci. Ce fut pour les chartreux, habitués à l'autonomie relative que procurait leur statut féodal antérieur, le début de troubles concernant l'administration de leurs biens temporels.
Depuis leur fondation, Fribourg, affranchie des servitudes féodales, avait eu l'habitude de gérer collectivement, ou tout au moins de contrôler étroitement l'administration des biens temporels civils et ecclésiastiques des institutions qui en dépendaient. Cette gestion lui permit de canaliser l'argent de la piété à des fins caritatives et sociales et d'échapper aux abus de la piété eucharistique de la fin du Moyen Âge (multiplication des messes et trafics des indulgences monnayées). Cette gestion, tout comme l'absence d'un évêque résidant, contribua à la préserver de la Réforme protestante, ne donnant pas prise aux critiques des réformateurs contre l'Eglise romaine.
Dans ce contexte, lors de la Réforme protestante, l'évêque de Lausanne,chassé de sa ville, se réfugia à Fribourg. Le pape demanda à la ville de Fribourg de lui procurer des ressources. Prétextant être sans revenus suffisants, le Conseil de Fribourg suggéra que fut supprimée une des deux chartreuses établie dans le canton pour en faire passer les biens et revenus à la mense épiscopale. Pendant deux siècles Rome refusa cette solution et le gouvernement fribourgeois s'évertua à contrôler étroitement la gestion temporelle des chartreuses sises sur son territoire.
En 1778, le Saint-Siège finit par accorder au gouvernement fribourgeois l'autorisation de supprimer à sa convenance soit la chartreuse de la Valsainte, soit celle de la Part-Dieu, et d'en unir les revenus à la mense épiscopale, de façon à entretenir l'évêque de Lausanne dont il avait la charge.
Lors de la lecture de la bulle de suppression le prieur de La Valsainte demanda que l'on reconnut officiellement que cette mesure n'était pas due au relâchement de la discipline monastique. La suppression fut donc attribuée "aux malheurs des temps et aux dures nécessités des circonstances".
Au XIXe siècle
A l'occasion de la Révolution française, en 1791, les bâtiments de la Valsainte furent attribués aux moines cisterciens de la stricte observance, ou Trappistes, venus de l'abbaye de La Trappe (Sarthe, France) et fuyant leur pays sous la direction de leur prieur, Dom Augustin de Lestrange. Lorsque la nouvelle fondation trappiste fut érigée en abbaye cistercienne, celui-ci reçut le titre d'abbé de La Valsainte. La Valsainte devint alors le foyer de la résurrection de l'ordre cistercien réformé. Cédant aux pressions de Napoléon les autorités suisses durent expulser les cisterciens qui partirent en Russie.
Après le départ des Trappistes les bâtiments hébergèrent quelque temps des Rédemptoristes.
En 1848, le gouvernement fribourgeois radical et anticlérical supprima la chartreuse de la Part-Dieu et dispersa la communauté.
En 1863, le retour au pouvoir, à Fribourg, d'un gouvervement conservateur, favorable à l'Eglise, facilita le retour des chartreux. Les anciens religieux de la Part-Dieu voisine obtinrent finalement la restitution de la Valsainte. Le monastère, en grande partie détruit, fut restauré et rebâti. Les bâtiments actuels datent pour l'essentiel du XVIIe siècle (corps de bâtiment principal donnant sur la cour d'honneur) et de la fin du XIXe siècle (cellules des moines, bâtiment des convers, chapelle et hôtellerie extérieure).
Le XXe siècle
La vie extérieure de la Valsainte au XXe siècle fut marquée par l'expulsion des religieux de France, les deux guerres mondiales qui virent ses religieux français appelés sous les drapeaux, un fort recrutement suisse de la communauté, la crise des vocations et les évolutions entraînées par l'application du concile Vatican II.
Agrandissements
Dans la dernière décennie du XIXe siècle, puis au début du XXe siècle, on bâtit à la hâte deux nouvelles rangées de cellules pour accueillir les chartreux expulsés de France par les lois anticléricales. L'église fut agrandie. À cette occasion, la maison abrita même le chapitre général de l'ordre à deux reprises, en 1903 et en 1904. Cet agrandissement entraîna un peuplement très important du monastère (plus de 50 religieux à certaines périodes). Au cours de la première moitié du XXe siècle, la Valsainte bénéficia des vocations qui ne pouvait être accueillies en France et son rayonnement attira d'assez nombreuses vocations d'origine suisse dans les années qui suivirent la seconde guerre mondiale.
La Seconde Guerre mondiale
Dès avant la Seconde Guerre mondiale, la Valsainte fut une des plaques tournantes de la résistance ecclésiastique européenne au nazisme. D'une part le prieur, Nicolas Barras, élu en 1934, était lié d'amitié avec le nonce apostolique à Berne, Mgr Bernardini. D'autre part, il avait des liens familiaux et amicaux avec le chef de la police du canton de Fribourg, dont le fils avait épousé une de ses nièces. Enfin, sa position de prieur doté d'un passeport neutre lui permit d'accomplir plusieurs missions au nom de son ordre en France - libre et occupée - ainsi qu'en Allemagne, puis en Italie, et de servir d'agent de liaison, parfois malgré lui ou sans qu'il fut tenu exactement au courant de la portée des documents qu'il véhiculait ou des personnes qu'il hébergeait. Pendant plusieurs mois de guerre, l'armée abrita des réserves de munitions dans le souterrain qui courait sous la galerie du cloître du noviciat, détruit lors des travaux de 2002-2008; la voie ferrée qui y était installée (et qui ne disparut qu'en 2000) facilitait les mouvements. Des espions allemands tournaient autour de la maison (témoignage oral de Dom Barras). Malheureusement, les visiteurs secrets, abrités par le monastère ou exfiltrés de Suisse à partir de la Valsainte sous couvert de faux papiers ou de vêtements ecclésiastiques, n'ont laissé que peu de traces. Dom Barras avait pour coutume de détruire sa correspondance après dix ans. Ses mémoires n'en gardent qu'une trace anecdotique mais significative. Certains témoignages externes permettent de compenser cette absence de documentation directe. Ainsi, en 1938, après l'annexion de l'Autriche par le Troisième Reich, une rencontre secrète eut lieu à la Valsainte entre le marxiste italien Ambrogio Donini et deux autres communistes italiens, Fausto Marzi Marchesi et Emilio Sereni avec Monseigneur Rampolla, neveu de l'ancien secrétaire d'État de Léon XIII, Mariano Rampolla del Tindaro, et proche de Pie XI, pour évaluer la possibilité d'un rapprochement du Saint-Siège et de l'Union Soviétique qui puisse servir de frein à l'expansion nazie en Europe [cf. A. Donini, Sessant'anni di miltanza comunista, 1988, p. 73-74. C'est à l'occasion de cette réunion que Donini se chargea de continuer à expédier à Rome la revue communiste «Lo Stato Operaio»].
Rayonnement spirituel
Au XXe siècle, la Valsainte abrita des religieux français qui exercèrent, le plus souvent indirectement, un grand rayonnement sur la culture et la vie religieuse suisse et française. La chartreuse devint un foyer spirituel important de la vie catholique européenne, sans précédant dans les siècles antérieurs.
Charles Journet, prêtre diocésain, et bientôt professeur de théologie au Grand Séminaire de Fribourg, ainsi que son ami Jacques Maritain, avec le cercle d'intellectuels réunis autour d'eux (Stanislas Fumet, etc.), ont beaucoup contribué à diffuser dans les milieux catholiques une image très idéalisée de la vie cartusienne (cf. Pierre van der Meer de Walcheren, Le Paradis blanc, qui raconte une visite à la Valsainte et une rencontre avec le père maître des novices, Dom Gérard Raemakers; voir plus-bas). En Suisse Romande, l'influence de l'abbé Journet fut déterminante, spécialement à travers le clergé sur lequel il eut une grande influence au cours de sa carrière professorale.
C'est en assistant à la messe, célébrée à la Valsainte dans le silence de l'aube, que Jacques Loew se convertit au catholicisme dans le début des années trente.
En 1975, Charles Journet, devenu cardinal, fut enterré dans le cimetière des religieux en présence de quelques intimes, selon le rite cartusien de sépulture (mais dans un cercueil fermé). Sa tombe, ornée d'une simple croix anonyme, comme celle de tout chartreux, a cependant été intentionnellement placée au centre du cimetière pour être facilement repérable.
Quelques auteurs spirituels
Les chartreux n'ont pas pour vocation de publier des livres. Il arrive cependant que la diffusion, d'abord confidentielle, de lettres ou de notes personnelles, rencontrent un succès tel qu'il force les portes du silence. Deux auteurs spirituels profès de la Valsainte rencontrent un rayonnement notable :
- Dom Augustin Guillerand est l'auteur de Silence cartusien.
- Dom Jean-Baptiste Porion, ami de Jacques Maritain, est entré à la Valsainte en 1921 après des études de chimie. Il attira les visites de très nombreux intellectuels et artistes français et fut à l'origine de nombreuses conversions. Après avoir exercé à la Valsainte la charge de Vicaire (sous-prieur), il devint procureur général de l'ordre des chartreux auprès du Saint-Siège de 1946 à 1985. Il est l'auteur d'Amour et Silence par un Chartreux, paru anonymement après la guerre à l'instigation de l'abbé Journet. Il s'agit de la rédaction de conférences spirituelles faites aux novices de la Valsainte, dans les années 1922-1925 par Dom Gérard Raemakers, alors maître des novice. Dom Jean-Baptiste y ajouta quelques sermons qu'il prononça devant les frères convers ou au chapitre conventuel de la Valsainte avant son départ pour Rome. Après sa mort paru un second recueil de sermons et conférences spirituelles données dans les mêmes circonstances avant et, pour quelques-unes après le séjour romain de l'auteur. Ces textes, pour certains de simples notes à peine rédigées, avaient été recueillis par les confrères de Dom Jean-Baptiste et polygraphiés sur 'pelures d'oignons', à usage interne (la fameuse 'littérature grise' cartusienne), mais aussi à l'intention des amis de la maison auxquels le fascicule était volontiers prêté. C'est un de ces exemplaires sauvages qui fut publié à la fin des années quatre-vingt dix sous le titre Ecoles de Silence par les éditions 'Paroles et Silence'. Ce titre et cette publication ne doivent rien à l'initiative des Chartreux.
Restauration de l'église
Dans les années 1970, à la suite du Concile Vatican II, l'église conventuelle fut l'objet d'une restauration totale. Tout le décor du XIXe siècle fut supprimé, à l'exception des stalles, légèrement remaniées. La séparation entre le chœur des Pères et celui des convers fut supprimée. Les Chartreux bénéficièrent des conseils et du bon goût du père Moullet, cordelier de Fribourg, et spécialiste d'histoire de l'art. Le beau parquet en losange fut remplacé par un dallage et réinstallé à la bibliothèque. Le sanctuaire fut complètement réaménagé avec une extrême sobriété. La restauration de la voûte permit de mettre à jour, dans la moitié ouest, deux travées de voûte du XIVe siècle en pierres de tuf, laissées intactes par les destructions du début du XIXe siècle. C'est le vestige le plus ancien du monastère, sans doute la voute primitive de l'église construite dans la première moitié du XIVe siècle et fondée grâce aux dons de Mariona de Fribourg, décédée en 1342, pour laquelle le chapitre général de 1343 ordonna des prières spéciales dans tout l'ordre.
Toute la chaleur de l'église vient des couleurs chatoyantes des vitraux non figuratifs du peintre fribourgeois Claude Chorderet dont les rayons du soleil le jour, et de la lune, la nuit, promènent les taches rouges, or et bleues sur les murs nus et blanc. Le tabernacle et la croix de procession en émaux sont l'œuvre de l'artiste français Mirande. Une vierge gothique du XIVe siècle, cadeau d'un bienfaiteur, est placée à gauche de l'autel conventuel.
La restauration de l'église de la Valsainte fut imitée par plusieurs chartreuses, notamment Montalegre (Barcelone), sans que l'équilibre esthétique et spirituel de cet ensemble n'ait pu être égalé dans aucune des autres églises cartusiennes.
Fin de siècle
Les dernières décennies du XXe siècle et le début du siècle suivant furent pour la maison une période de crise humaine et matérielle, préparée par la raréfaction des vocations qui se faisait sentir depuis les années 70. À la fin de 1958, la maison comptait 34 pères et 22 frères. En 1982, sur 20 pères, 10 ont plus de 70 ans. À la fin 1998, on ne compte plus que 12 pères et 15 frères, avec une moyenne d'âge de plus de 65 ans.
En 1996, le film plein d'humour et d'humanité de Wolfgang Panzer, Broken Silence, raconte l'histoire d'un chartreux de la Valsainte obligé de quitter son monastère pour parcourir le monde à la recherche de la propriétaire du monastère de Valsainte. Cette histoire, totalement fictive (les Chartreux sont propriétaires de leur couvent), est pleine d'allusions très justes à la psychologie des chartreux exclaustrés, brusquement confrontés à la réalité du monde.
La Valsainte au XXIe siècle
Destruction du cloître du noviciat
Depuis plusieurs décennies, des fissures et des effondrements partiels avaient rendu les moines attentifs à la fragilité structurelle de la partie sud de leur monastère. Les anciens pères, présents au moment de la construction, avaient transmis la mémoire de constructions hâtives, sur un terrain rapporté insuffisamment stabilité. En 2000, à la suite de l'effondrement d'un pan du mur sud de la clôture et de fissures importantes dans la rangée de cellules inférieures, on dut se rendre à l'évidence : les bâtiments construits entre 1890 et 1902 étaient minés par les eaux de ruissellement; quatorze des vingt-trois cellules, édifiées depuis la fin du XIXe siècle, devaient être démolies (cellules AA-MM, plus les cellule O et P du cloître intermédiaire).
Il s'agissait d'une rangée de cellules, appelée cloître du noviciat parce qu'elle abritait les cellules des religieux en formation, novices et profès temporaires, ainsi qu'un petit ensemble appelé 'Noviciat' situé près de la route d'accès, comprenant la cellule du maître des novices, flanquée d'une chapelle et d'une petite bibliothèque à l'usage des novices. Ce 'noviciat' avait été restructuré dans les années 60 par le Père Maître des novices de l'époque, Dom Claude Besson. Transformant la cellule originale du Maître des novices en bibliothèque, il installa le cubiculum et l'Ave Maria (voir article Chartreux : architecture) dans la partie sud de la chapelle pour leur faire bénéficier d'une orientation différente (fenêtre vers le sud au lieu d'être orientée vers l'ouest comme toutes celles de la rangée). Le mur nord de la chapelle fut recouvert de galets du Javroz (torrent voisin coulant au fond de la vallée); l'autel en T fut réédifié contre le mur dans le même matériau, surmonté d'un beau crucifix de bois. Le sol et les autres parois furent recouverts d'un plancher ciré, et habillés des meubles usuels menuisés sur place. À l'époque, le groupe du noviciat était encore nombreux, et la chapelle servait de salle de chapitre pour l'unique conférence hebdomadaire du maître des novices et le chapitre des coulpes des novices. Le maître des novices cessa d'habiter le 'Noviciat' au début des années quatre-vingt dix, mais la bibliothèque et la chapelle continuèrent d'être utilisées pratiquement jusqu'à la destruction. De cet ensemble, il ne reste aujourd'hui plus que le souvenir et un marquage au sol, prévu par l'aménagement paysager de l'espace restructuré. Les travaux sont achevés depuis le 9 septembre 2008 et ont coûté plus de 8 millions d'euros, financés pour l'essentiel par des dons et subsides publics.
Quelques chiffres
La Valsainte est la dernière Chartreuse vivante de Suisse. Elle comprenait en 2007 vingt moines, pour la majorité profès de la maison (12 Pères et 8 Frères) dont la moyenne d'âge est supérieure à 60 ans. En vingt ans la Valsainte a perdu plus de la moitié de son effectif, et enregistra trois professions perpétuelles de Pères du cloître, une profession perpétuelle de frère convers et une donation de frère donné; il faut y ajouter un Père, profès temporaire de la Valsainte, qui a fait profession perpétuelle comme convers à la Grande Chartreuse.
Prieurs de la Valsainte de 1863 à nos jours
- 1863-1884 : Bernard Peter
- 1884-1890 : Victor Robert
- 1890-1893 : Cyprien-Marie Boutrais
- 1893-1898 : Prosper Chalaud
- 1898-1909 : Irénée Giraud
- 1909-1931 : Florent Miège. Dans les années 1920, ce religieux français, père spirituel de Raïssa Maritain et conseiller de son époux le philosophe Jacques Maritain. Mais la communauté, étrangère en majorité, était mal intégrée dans la population locale.
- 1931-1934 : Georges Loridant
- 1934-1981 : Nicolas Barras. Dom Nicolas Barras, enfant du pays, contribua par ses qualités humaines à attirer au monastère la sympathie de ceux qui le fréquentaient et à favoriser les bonnes relations avec le voisinage, notamment avec les paysans et tenanciers d'alpages, locataires du monastère. Doué de sens pratique, il veilla à l'entretien et à la modernisation des bâtiments et joua un rôle important, quoique de second plan, dans la vie de son ordre durant près de 50 ans. Intraitable sur les questions de discipline, il sut néanmoins accompagner une certaine évolution des observances monastiques, notamment dans le domaine de l'hygiène de vie (installation de l'électricité et du chauffage central dans les parties communes, adaptation du régime alimentaire à la suite des restrictions de la Seconde guerre mondiale). Toutefois ce dynamisme ouvert vieillit avec lui et s'épuisa dans les fatigues d'un trop long priorat. Doué d'un certain bon sens, il savait reconnaître la valeur des hommes, du moins dans le domaine administratif et pratique ; l'insuffisance de la formation intellectuelle dispensée en Chartreuse l'a laissé plus démuni dans les domaines théologiques, philosophiques et historiques, comme il le déplorait lui-même à la fin de sa vie.
- 1981 à 2001 : Augustin Tönz. Originaire des Grisons, profès de la Valsainte, élu prieur alors qu'il était vicaire de la maison.
- 2001 à 20.. : Paul Fehr. Profès de la Valsainte, il avait déjà effectué diverses missions comme visiteur canonique et administrateur.
Voir aussi
Articles connexes
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- Ordres religieux par ordre alphabétique
- Liste de chartreuses
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