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Alyscamps
Les Alyscamps (Champs Élysées en provençal, cité des morts vertueux dans la mythologie grecque ) était une nécropole, située à Arles, dans le département des Bouches-du-Rhône, remontant à l'époque romaine.
Sommaire
Histoire
De l'époque romaine au Moyen Âge, les Alyscamps ont été une nécropole païenne puis chrétienne située à l'entrée sud-est de la cité d'Arles sur la voie Aurélia, c'est-à-dire en dehors de la cité comme la plupart des nécropoles romaines. Ils comprenaient de très nombreux sarcophages.
Dès la fin du IVe siècle, les Alyscamps et le cimetière de Trinquetaille doivent leur célébrité au martyr de Genest, saint arlésien, décapité en 303. Au fil des siècles ce lieu devient si renommé que de nombreuses personnes souhaitent y être enterrées, à l’instar des évêques d’Arles. Des cadavres descendent aussi le cours du Rhône sur de petits bateaux pour y être inhumés ; une somme d'argent étant jointe pour rémunérer les Arlésiens qui mettent en sépulture les défunts.
Aux XIe, XIIe et XIIIe siècles, ce cimetière connu de toute la chrétienté, s'enrichit de nombreuses églises. Au XIe une collégiale est ainsi établie aux Alyscamps, mais vers l’an 1035, cette canonica étant tombée entre des mains laïques, l’archevêque Raimbaud donne aux moines de Saint- Victor de Marseille l’antique église Saint-Genès ainsi que toutes ses dépendances, moyennant le cens d’une livre d’encens à fournir le jour de Saint-Trophime. Les Alyscamps deviennent alors le point de départ du pèlerinage de Compostelle pour les pélerins provençaux.
Toutefois, en 1152, le transfert des reliques de saint Trophime à la cathédrale Saint-Étienne (devenue par la suite Saint-Trophime), au centre ville, lui enlève une partie de son prestige.À partir de la Renaissance, les prélats, seigneurs et rois dérobent les sarcophages les mieux sculptés pour enrichir leurs collections. Un bateau ainsi chargé coule dans le Rhône vers la fin du XVIe siècle à hauteur de Pont-Saint-Esprit[1].
Au cours du XVIe siècle ce quartier fait l'objet d'une première transformation avec le creusement du canal de Craponne qui alimente en eau la Crau, entre Durance et Rhône.
Plus récemment, au XIXe siècle, les Alyscamps ont été profondément modifiés lors de la construction de la voie ferrée Paris-Lyon-Marseille (1848) et des ateliers afférents.
Ce lieu, peint par Van Gogh et Gauguin (1888), est devenu alors, au fil du temps, un nouveau quartier d'Arles.
Notes et références
- ↑ Jean-Maurice Rouquette (sous la direction de) - ARLES, histoire, territoires et cultures, page 480 :
- Au cours du XVIe siècle, en 1564, une autre visite royale aura lieu [à Arles], celle de Charles IX, accompagné de sa mère Catherine de Médicis. ... les souverains quittent Arles par bateau, sur le Rhône, emportant à leur suite un précieux chargement d'antiques sarchophages, colonnes, sculptures. Malheureusement, l'embarcation fait naufrage à la hauteur de Pont-Saint-Esprit.
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
- Les Alyscamps sur le site du patrimoine arlésien
- Les Alyscamps sur le site Memo
- Lis Aliscamp (un bref historique en langue d'Oc avec une traduction en français)
- Visite virtuelle des Alyscamps
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