- Charleville (Ardennes)
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Charleville est une ancienne commune de France, dans les Ardennes. Elle est devenue en 1966 Charleville-Mézières, après la fusion de cinq communes différentes. C'est la ville natale du poète français Arthur Rimbaud.
Sommaire
Histoire de Charleville
Fondation de Charleville
C'est le 6 mai 1606 que Charles Ier Gonzague (1580-1637), duc de Nevers et de Rethel, décide de la création de Charleville pour en faire la capitale de la principauté souveraine d'Arches. Pour ce faire, il fait appel à l'architecte Clément II Métezeau, frère de Louis Métezeau l'architecte de la place des Vosges à Paris. Pierre le Grand, lors de son tour d'Europe, est passé par la ville. Cette nouvelle cité ducale, qui jouxte le village médiéval d'Arches, est destinée à rivaliser avec Sedan, autre capitale princière mais fief protestant et surtout Mézières, ville de garnison au passé prestigieux.
Article détaillé : Principauté d'Arches.XVIIe-XVIIIe siècles
En 1667, la manufacture d'armes est fondée.
L'hospice actuel a succédé à l'hôpital du Grand-Prieuré de la Milice chrétienne et à l'hôtel-Dieu de Saint-Louis. Le Grand-Prieuré avait reçu, le 4 novembre 1634, de Charles Ier, duc de Mantoue et de Montferrat, son fondateur, la donation d'une rente annuelle et perpétuelle de 3 000 livres, à prendre sur les revenus du duché de Rethelois, et notamment sur les moulins banaux de Mézières, pour l'entretien de 48 pauvres. Cet hôpital bénéficia, en outre, de donations particulières, parmi lesquelles celle des habitants de Cormicy-en-Vermandois. Ils avaient donné, le 20 juillet 1623, une maison qu'ils possédaient à Charleville, appelée la maison de Cormicy, pour en employer le revenu à la nourriture des pauvres de l'hôpital. On sait que, lors de la fondation de Charleville, Charles de Gonzague avait imposé aux cités de son gouvernement de Champagne, l'obligation d'y construire chacune une maison, à leurs frais.
Les bâtiments du Grand-Prieuré, qui devaient être construits sur un plan grandiose, ne furent pas achevés, faute de ressources. On se contenta souvent de faire des distributions aux pauvres, et de donner des secours aux malades, à domicile. L'hôpital du Grand-Prieuré fit remplacé, au mois de septembre 1742, par l'hôtel-Dieu de Saint-Louis. La création du nouvel établissement était due à Henri-Louis de Bourbon, père du prince de Condé, qui mourut avant de voir son œuvre terminée.
En 1790 elle devient chef-lieu de district jusqu'en 1800. Elle devint la même année chef-lieu du département pour une courte période[1].
XIXe-XXe siècles
La ville s'est surtout développée aux XIXe siècle et XXe siècle grâce à l'industrie métallurgique (nombreuses petites usines et ateliers) ; les noms les plus connus étant certainement Clément-Bayard (charpente des Ateliers Eiffel, à Mézières), Établissements Deville (Charleville) et plus récemment Citroën.
La ville a souffert lors de chaque conflit. En 1870, elle a été le théâtre proche de la chute du Second Empire à Sedan. En 1914-1918 elle a abrité le quartier général du Kronprinz (prince héritier allemand) et a dû subir des bombardements, notamment place de l'hôtel-de-ville à Mézières, où la mairie et l'hôpital ont été détruits (le nouvel hôtel de ville a été inauguré en 1933 par le président de la République Albert Lebrun, dont l'épouse était originaire de Mézières, en style Art déco, et le nouvel hôpital s'est appelé Manchester en hommage à la ville britannique qui participa à sa construction, le lord maire de la ville avait d'ailleurs aussi participé à son inauguration la même année. Enfin, en 1939-1945 la ville étant presque vidée de ses habitants dès le début du conflit (ordre d'évacuation oblige), le quartier de la place de Nevers a brûlé pendant plusieurs jours sans que les pompiers interviennent (il en est de même de la synagogue du XVIIIe siècle bombardée).
À chaque conflit mondial, la ville et sa région étaient déclarées « zone de peuplement » (1er conflit), littéralement colonie, ou « zone interdite » (2e conflit), ce qui ne facilita pas le ravitaillement et la circulation des biens et des personnes. Les Ardennes ont été, avec le Bas-Rhin, le seul département de France à appliquer l'ordre d'évacuation (chaque commune du département avait un jumelage avec une commune des Deux-Sèvres), durant laquelle le train transportant la plupart des archives départementales a été bombardé.
Notes et références
Catégories :- Ancienne commune des Ardennes
- Charleville-Mézières
- Ancien chef-lieu de district
- Ancien chef-lieu de canton des Ardennes
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