- Charles Goodyear
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Charles Goodyear Naissance 29 décembre 1800
New Haven, États-UnisDécès 11 juillet 1860 (à 60 ans)
New York, États-UnisNationalité États-Unis Pays de résidence États-Unis Profession Chimiste Charles Goodyear, né à New Haven (États-Unis) le 29 décembre 1800 et mort à New York (États-Unis) le 11 juillet 1860, est un chimiste. Il est célèbre pour l'invention de la vulcanisation[1], qui est à la base de nombreuses applications industrielles du caoutchouc.
Sommaire
Biographie
Enfance et formation
Dès l'âge de quatorze ans, Charles Goodyear travaille dans une quincaillerie de Philadelphie.
Vers 1818-1819, il rejoint une manufacture de boutons d'ivoire fondée par son père à Naugatuck (Connecticut)[2].Vie de famille
Il se marie en 1824 avec Clarissa Beecher[2].
Ils auront douze enfants. Mais six mourront en bas âge des suites de la malnutrition ; conséquence des difficultés financières de Charles Goodyear[2].
Carrière
Goodyear ouvre sa propre quincaillerie à Philadelphie en 1824 qui fera faillite, suite à la crise de 1828-1829[2].
Il séjourne en prison quelques mois pour cause de dettes.
Cherchant un moyen de rembourser ses créanciers et de subvenir aux besoins de sa femme et de ses enfants, Charles Goodyear se met à s'intéresser au caoutchouc et cherche à inventer de nouveaux produits. Mais la conjoncture lui est défavorable. En 1834, alors qu'il vient d'inventer une valve en caoutchouc pour gilet de sauvetage, la demande pour les objets en caoutchouc diminue fortement et les usines connaissent de grosses difficultés économiques (la Roxbury India Rubber Co. reste l'unique fabricant américain de produits en caoutchouc)[2].En 1834, le directeur de la Roxbury India Rubber Co. l'incite à trouver comment stabiliser le caoutchouc avant de chercher de nouvelles applications industrielles. La difficulté vient du fait que le caoutchouc résiste mal aux écarts de température. Il devient mou lorsque la température est élevée (en été par exemple) et dur quand il fait froid (en hiver)[2].
Charles Goodyear travaille plusieurs années sur la stabilisation du caoutchouc.
Ses expériences génèrent de mauvaises odeurs qui incommodent ses voisins. Ces derniers exigent son départ en 1837. Charles Goodyear et sa famille partent pour New York. Il a convaincu des hommes d'affaires de Boston et de New York de financer ses recherches et a obtenu un contrat visant à produire des sacs postaux grâce à un mélange d'acide nitrique et de caoutchouc. Cette tentative est un échec puisque les sacs ainsi produits fondent au soleil[2].Ruiné, il part s'installer avec sa famille à Woburn.
Le chimiste allemand Friedrich Ludersdorf (de)(de) et l'américain Nathaniel Hayward découvrent en 1834 que l'addition de soufre au caoutchouc élimine la nature collante des produits finis. En 1839, il achète à Hayward les droits exclusifs d'exploitation du procédé d'imprégnation du caoutchouc avec du soufre. L'hiver de cette même année, il invente fortuitement la vulcanisation, un extrait de caoutchouc soufré tombant dans un poêle. Il met au point une cuisson au feu du caoutchouc mélangé à du soufre en testant différentes températures de cuisson et stabilise ainsi les propriétés élastomères de la gomme. Mais le procédé ne permet pas d'obtenir une matière véritablement homogène[2].Croulant sous les dettes, il fait un nouveau séjour en prison.
C'est en 1842 qu'il découvre que l'ajout de vapeur d'eau sous pression à un mélange soufre-caoutchouc permet d'obtenir un matériau uniforme[2].Il fonde alors une usine de fils de caoutchouc destinés à la fabrication de tissus gaufrés (très à la mode pour les chemises d'hommes, à l'époque). Le succès est au rendez-vous[2].
Pourtant, Charles Goodyear vend les parts qu'il détient dans cette usine pour retourner à ses expériences.
Alors qu'en quelques années il va multiplier les inventions (canots de sauvetage, ressorts, roues, vêtements, instruments de musique, billets de banque, etc.), Charles Goodyear signe de nombreux contrats qui lui sont défavorables. De plus, Thomas Hancock a été plus rapide que lui pour déposer le brevet de la vulcanisation le 21 novembre 1843, ayant pu découvrir sur les échantillons de Goodyear les traces jaunes de soufre révélant son procédé[3]. Par conséquent, Charles Goodyear ne tirera presque aucun bénéfice de ses inventions[2].Goodyear passera les dernières années de sa vie à poursuivre en justice ceux qu'il accuse d'être des « pirates des brevets » (pour avoir volé ses inventions). 32 procès réduisent à néant ses économies.
Dans les années 1850, il est emprisonné durant un voyage à Paris car il n'a plus assez d'argent pour payer sa chambre d'hôtel[2].Décès
Très endetté (200 000 dollars), il meurt le 1er juillet 1860. Charles Goodyear repose au cimetière de la rue Grove à New Haven, Connecticut[2].
En 1898, la Goodyear Tire & Rubber Company (entreprise produisant des pneus en caoutchouc) est fondée aux États-Unis.
Cette entreprise ne fut pas en relation avec Charles Goodyear, ni avec sa famille[2].Travaux
Bibliographie
Liste des œuvres
Notes et références
- Charles Goodyear est reconnu comme étant l'inventeur de la vulcanisation, mais il tarda à déposer des brevets internationaux. Thomas Hancock fut plus rapide que lui pour le dépôt du brevet en Angleterre.
- « Charles Goodyear et la révolution du caoutchouc », Les Échos, 15 juillet 2008, p. 11. Tristan Gaston-Bretton,
- Michel Mitov, Matière sensible : mousses, gels, cristaux liquides et autres miracles, Éd. Seuil, février 2010
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (fr) Charles Goodyear et l’étrange histoire du caoutchouc - Article biographique du Reader's Digest de janvier 1958, sur le site de Goodyear Canada
- (fr) Tristan Gaston-Bretton, « Charles Goodyear et la révolution du caoutchouc », Les Échos, 15 juillet 2008, p. 11.
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