- Charles Brandon
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Charles Brandon 
Titre vicomte de Lisle
(1513 - 1545)Autre titre duc de Suffolk Arme cavalerie Grade militaire général Commandement corps expéditionnaire anglais à Calais (1523) et Montreuil (1544) Faits d'armes Sièges de Thérouanne et de Tournai (1513), Siège de Boulogne (1544) Distinctions Premier Écuyer du Roi (1513) Biographie Naissance v. 1484 Décès 24 août 1545
GuildfordPère William Brandon Mère Elizabeth Bruyn Conjoint Élisabeth Grey (1513-1515)
Margaret Mortimer
Anne Browne (d. 1511)
Marie d'Angleterre (1515-1533)
Catherine Willoughby (1533-1545)modifier 
Charles Brandon (vers 1484 – 24 août 1545), 1er duc de Suffolk, est un général anglais et un favori d'Henri VIII d'Angleterre qui mena trois offensives à travers la Picardie (en 1513, 1523 et 1544). Il épousa Marie Tudor, sœur cadette d'Henri VIII et veuve du roi de France Louis XII.
Sommaire
Jeunesse
La mort de son père, le gonfalonnier William Brandon, sur le champ de bataille de Bosworth, valut à Charles Brandon d'être élevé à la cour du roi Henri VII d'Angleterre avec les princes d'Angleterre, en particulier Marie et Henri. Charles était le petit-fils du Prévôt de la Maison du Roi, Sir William Brandon of Wangford (mort en 1491).
L'historien Dugdale le décrit comme « un homme au physique avenant, au moral d'un grand courage et apprécié pour son caractère par le roi Henri VIII, dont il devint l'un des grands favoris ». Il exerça d'abord différentes charges au palais, devint Premier Écuyer en 1513, et reçut par faveur plusieurs fiefs. Le 15 mai 1513, le contrat de mariage avec sa pupille Élisabeth Grey lui apporta le titre de Vicomte de Lisle. Toutefois, la comtesse Élisabeth, une fois majeure, refusa de l'épouser.
Après la formation de la Ligue de Malines, il prit part sous les ordres de Henri VIII au débarquement de Calais (juin 1513) puis s'illustra lors des sièges de Thérouanne et de Tournai. Un agent de Marguerite de Savoie, gouverneur des Pays-Bas, écrivant de Thérouanne, dépeignit à la duchesse le vicomte de Lisle comme un « roi bis » et l'engagea à lui écrire une lettre d'amitié.
Duc de Suffolk
Henri VIII, qui souhaitait une union entre son favori et Marguerite de Savoie, éleva Charles Brandon au rang de duc de Suffolk, car la famille de la Pole, titulaire du titre, avait été déchue de ses droits après la révolte de John de la Pole, comte de Lincoln (vers 1464-1487)[1] En mars 1514, cependant, le roi d'Angleterre démentait toute implication de sa part dans ce projet d'union au père de Marguerite, l'empereur Maximilien Ier.
Charles Brandon fait partie de la suite de Marie lorsqu'elle est envoyée en France à 18 ans pour devenir l'épouse de Louis XII (qui en a 52) et reine de France. Suffolk prend part aux tournois organisés lors des noces de Marie Tudor avec Louis XII. Il est chargé de différentes négociations avec le roi de France, mais le mariage ne dure que quelques mois et à la mort de Louis XII, Charles Brandon est chargé de féliciter le nouveau roi de France, François Ier.
Devenue veuve en 1515, Marie épouse secrètement le duc de Suffolk le 3 mars 1515, sans le consentement du roi Henri VIII qui avait d'autres projets matrimoniaux pour sa sœur. Théoriquement ce mariage avec une princesse royale sans l'accord du roi rend Suffolk coupable de trahison. Henri VIII est furieux et son conseil parle d'emprisonner ou d'exécuter le coupable.
C'est le cardinal Wolsey qui intervient pour épargner au duc de Suffolk de la vengeance d'Henri VIII. Le couple consent à reverser 24 000 £ au roi par annuités de 1 000 £, à rembourser toute la dot apportée au roi Louis XII, soit 200 000 £, et à donner le colleret d'or et les bijoux offerts par Louis XII à sa femme en cadeau de mariage. Leur mariage officiel est célébré à Greenwich le 13 mai 1515. Le duc avait déjà été marié deux fois, en premières noces avec Margaret Neville (veuve de John Mortimer) et en secondes noces à Anne Browne, avec qui il était déjà fiancé avant son mariage avec Margaret Mortimer. Anne Browne était décédée en 1511, mais Margaret Mortimer, de qui il avait obtenu le divorce pour cause de consanguinité, était toujours en vie. Il obtint en 1528 une bulle du pape Clément VII consacrant la légitimité de son union avec Marie Tudor et légitimant les filles qu'il avait eues d'Anne Browne, dont l'une, Anne, fut envoyée à la cour de Marguerite de Savoie.
Après son mariage avec Mary, Suffolk vit quelques années à l'écart de la cour, mais il prend part aux festivités du Camp du Drap d'Or en 1520. En 1523 il reçoit le commandement des forces anglaises à Calais et envahit le nord de la France avec le comte de Buren, commandant les milices flamandes, mais il renvoie son armée à l'approche de l'hiver.
Contrairement à sa femme, le duc de Suffolk approuvait entièrement le divorce d'Henri VIII avec Catherine d'Aragon, et en dépit des services rendus naguère par Wolsey, il n'eut aucun scrupule à s'en prendre à ce dernier lorsque sa disgrâce fut imminente. Le cardinal, qui connaissait bien le passé du duc, lui reprocha son ingratitude: « Sans moi, simple cardinal, vous n'auriez plus à présent de tête sur vos épaules, ni de langue pour vous permettre de me dénoncer sans remords. »
À la mort de Marie (1533), il épousa sa pupille Catherine (1520–1580), baronne Willoughby de Eresby, alors âgée de 15 ans. Il eut de cette union deux garçons promis à un grand avenir : Henri (1535–1551) et Charles (vers 1537–1551), ducs de Suffolk. mais tous deux moururent de la suette, à une heure d'intervalle.
Après la chute de Wolsey, l'influence du duc de Suffolk s'accrut chaque jour davantage. On le dépêcha avec Thomas Howard, 3e duc de Norfolk pour exiger les sceaux de Wolsey ; ce sont ces deux même ducs qui annoncèrent le mariage d'Anne Boleyn au roi après son divorce d'avec la reine Catherine, et Suffolk avait la charge de High Steward lors du couronnement de la nouvelle reine. Il fut l'un des envoyés d'Henri VIII pour renvoyer le personnel de la princesse Catherine, une tâche qui l'écœura. Il était partisan de la réforme religieuse du roi, et reçut une large part des terres confisquées aux communautés ecclésiastiques.
En 1536, il est délégué à la répression des révoltes connues sous le nom de Pèlerinage de Grâce.
En 1544, Henri VIII le charge à nouveau d'envahir la France. Il s'empare de Boulogne-sur-Mer, assiège Montreuil-sur-Mer, et ravage les côtes jusqu'à l'estuaire de la Somme. Il meurt l'année suivante à Guildford.
Descendance
- Avec Anne Browne († 1511)
- Anne Brandon († 1557)
- Mary Brandon (1510 – v. 1542)
- Avec Marie d'Angleterre, reine douairière de France
- Henri Brandon (11 mars 1516 – 8 mars 1534), 1er comte de Lincoln.
- Frances Brandon (16 juillet 1517 – 20 novembre 1559), qui épousera Henry Grey, 3e marquis de Dorset puis duc de Suffolk, et sera la mère de Lady Jeanne Grey.
- Eleanor Brandon (1519 – 27 septembre 1547), qui épousera Henry Clifford, 2e comte de Cumberland.
- Avec Catherine Willoughby (v. 1519 – 1580)
- Henry Brandon, 2e duc de Suffolk (18 septembre 1535 – juillet 1551)
- Charles Brandon, 3e duc de Suffolk (1537/38 – juillet 1551)
Notes et références
- John de la Pole, désigné héritier du trône d'Angleterre par son oncle maternel Richard III, s'était soulevé contre Henri VII.
Bibliographie
- Charles Brandon, Duke of Suffolk, S.J. Gunn, éd. Basil Blackwell, Oxford, 1988.
Catégories :- Personnalité de l'époque Tudor
- Duc de la pairie d'Angleterre
- Décès en 1545
- Chevalier de la Jarretière
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