- Charles Baudin Des Ardennes
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Charles Baudin
Pour les articles homonymes, voir Baudin.Charles Baudin, né en 1784 à Paris, mort en 1854, est un amiral français, fils du conventionnel Pierre-Charles-Louis Baudin (des Ardennes).
Sommaire
Biographie
À compter de 1800, il participe en tant qu'aspirant de deuxième classe sur le Géographe au voyage vers les mers du Sud de Nicolas Baudin[1].
Enseigne à bord de la frégate la Piémontaise, il assista en 1808 à un combat contre les Britanniques dans la mer des Indes, et il eut le bras droit emporté par un boulet, mais n'en continua pas moins à servir.
Lieutenant de vaisseau en 1812, il commandait le brick le Renard ; il reçut l'ordre d'escorter, avec une petite goëlette pour conserve, un convoi de quatorze bâtiments chargés de munitions navales, en destination pour Toulon. Parti de Gênes le 11 juin, le convoi fut constamment harcelé par les nombreux croiseurs ennemis qui infestaient la Méditerranée.
Le 16, se trouvant à la hauteur de Saint-Tropez, il lutte contre des vaisseaux britanniques de force supérieure.[2] Ce combat valut au lieutenant Baudin le grade de capitaine de frégate.
Il quitta le service à la rentrée des Bourbons. La Restauration le mit en non-activité, mais le repos lui pesait ; il entra dans la marine marchande[3]. Il fonda au Havre une maison de commerce que ruina la Révolution de 1830.
1830 rendit ses épaulettes au capitaine au long cours. À la fin de 1833, il fut nommé capitaine de vaisseau, et en 1838, trente ans après le jour où il avait perdu un bras au service de son pays, il fut promu au grade de contre-amiral.
Article détaillé : Guerre de la pâtisserie.A cette époque fut résolue l'expédition contre le Mexique, il fut chargé en 1838, de tirer vengeance d'actes de violence commis au Mexique contre des négociants français. L'amiral Baudin fut chargé du commandement de l'escadre. Arrivé devant les côtes de la Nouvelle-Espagne avec vingt-trois bâtiments, l'amiral épuisa, pendant un mois, toutes les voies de conciliation.
Article détaillé : Bataille de San Juan de Ulúa.Il fallut recourir à la force, et le 27 novembre 1838, la frégate amirale la Néréide, la Gloire et Ephigénie, et les bombardes le Cyclope et le Vulcain, ouvrirent un feu terrible contre Saint-Jean-d'Ulloa, forteresse regardée imprenable par les Mexicains, et qui commande le port et la ville de la Veracruz. C'est la bataille de San Juan de Ulúa.
M. Baudin fut nommé vice-amiral le 22 janvier 1839. En 1840, il reçut le cordon de commandeur et fut investi d'une mission militaire et diplomatique près de la République de Buenos-Aires, ainsi que du commandement en chef des forces navales dans les mers de l'Amérique du Sud.
Il venait d'être élevé par Napoléon III à la dignité d'amiral lorsqu'il mourut en 1854. Protestant, il fut élu président du conseil central des églises réformées par ses coreligionnaires.
Notes et références
- ↑ Voyage de découvertes aux terres australes, François Péron.
- ↑ Poursuivi par un vaisseau de ligne, une frégate et un brick britannique, le commandant du Renard manœuvre de façon à assurer le sort de son convoi, qu'il fait entrer dans le port de Saint-Tropez; puis, il vient hardiment offrir le combat au brick ennemi, trop éloigné en ce moment du vaisseau et de la frégate, pour espérer un secours immédiat : arrivé bord à bord, il fait ouvrir le feu, et un combat terrible s'engage entre le Renard et l'ennemi qui compte un équipage nombreux, et foudroie les marins du feu de ses vingt-deux canonades. Pendant trois quarts d'heure le Renard fit pleuvoir sur le pont ennemi une grêle de projectiles ; on se battait vergue contre vergue ; les deux navires étaient littéralement hachés par les boulets ; l'avantage était aux français et l'ennemi ne pouvait leur échapper sans l'arrivée de la frégate sous la protection de laquelle il se réfugia et qui le remorqua au large. Sur 94 hommes composant l'équipage du Renard, 14 furent tués et 28 blessés dans l'action.
- ↑ Ce fut alors, assure-t-on, qu'avec quelques camarades, il forma le projet abandonné d'aller à Sainte-Hélène délivrer Napoléon Ier
Sources
- « Charles Baudin », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang [sous la dir. de], Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions] (Wikisource)
- « Charles Baudin », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource)
Voir aussi
Liens externes
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