- Pierre Bernard Milius
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Pierre Bernard Milius (Bordeaux 4 janvier 1773 - Bourbonne-les-Bains 11 août 1829) est un marin français qui participa à l'expédition vers les Terres australes conduite par Nicolas Baudin, fut gouverneur de la Réunion puis administrateur de la Guyane et s'illustra à la bataille de Navarin.
Sommaire
Bibliographie
Il s'embarqua à l'âge de 14 ans comme Pilotin sur un bâtiment de commerce dont son père était l'armateur, et fit plusieurs voyages aux Antilles de 1787 à 1793.La guerre éclata entre la France et l'Angleterre , il entra dans la marine de l'état et servit successivement comme chef de timonerie sur les frégates l'Andromaque et la Fraternité.Nommé aspirant de première classe en 1794 , il passa sur la Frégate la Précieuse ,qui faisait partie de l'armée navale aux ordres de l'Amiral Villaret-Joyeuse.
Missions diverses
Au combat que cette armée soutint le 1° Juin 1794, contre l'amiral Howe, Milius chargé d'aller dans un canot porter, sous le feu de l'ennemi une remorque a un bateau complètement démâté, remplit sa mission avec tant d'intelligence et d'intrépidité qu'il obtint en récompense le grade d'enseigne de vaisseau.A la fin 1794, il s'embarqua sur la Virginie et assista aux brillants combats que cette frégate soutint contre les Anglais.En juin 1795, il se trouvait à la bataille de Groix , ou il rendit les plus grand services et obtient le grade de Lieutenant de vaisseau le 21 mars 1796.Il s'embarqua comme lieutenant de pied chargé du détail sur la révolution et fit sur ce bateau l'infructueuse bataille d'Irlande.[1] Il passa ensuite sur la Frégate L'immortalité , à bord de laquelle il participa au trois combats qu'elle soutint sur les cotes d'Irlande,dans le dernier la frégate tomba au pouvoir des Anglais et Milius fut retenu prisonnier, de retour il s'embarqua sur la frégate le Dix-Août
L'expédition Baudin
Pierre Bernard Milius participa à l'expédition conduite par Nicolas Baudin en tant que lieutenant de vaisseau à bord du Naturaliste en 1800 en tant que second, où il devient l'ami de Jean-Baptiste Bory de Saint-Vincent. De fait, dans son Voyage dans les quatre principales îles des mers d'Afrique paru en 1804, ce dernier le présente comme un marin confirmé qui joint amabilité et talents[1].
Malade durant une grande partie du voyage, il abandonne l'expédition à Port Jackson et parvient à rejoindre l'île de France par d'autres moyens.
Le gouvernement de Bourbon
Milius est gouverneur de Bourbon du 13 septembre 1818 au 14 février 1821, date à laquelle il quitte l'île après avoir demandé son rappel, écœuré qu'il était du peu de reconnaissance des habitants de Bourbon pour ses réalisations. Celles-ci furent particulièrement nombreuses dans le domaine de l'éducation. Ainsi, le 24 décembre 1818, il décide de créer à Saint-Denis le collège Royal de Bourbon, qu'il placera sous la direction du colonel Maingard lorsqu'il ouvrira en 1819. Cette même année, il crée par ailleurs la Société philotechnique de Bourbon afin d'entretenir le goût des arts, des lettres et des sciences dans la colonie[2].
En matière d'aménagement, Milius se révèle également un homme d'action. Il sillonne l'île, dresse de nombreux rapports pour les autorités ministérielles et impulse plusieurs projets hors du champ de l'instruction, qu'il contribue à développer. Ainsi, il préconise le développement de la petite culture et fait construire une jetée au Barachois pour l'embarquement et le débarquement des marchandises. C'est également sous son gouvernement que sont conduits les travaux du canal sur la Rivière Saint-Étienne qui devait approvisionner Saint-Pierre en eau[2]. Par ailleurs, si l'on en croit Louis Héry, il fut à l'origine de la découverte par le botaniste Nicolas Bréon des sources thermales de Cilaos pour l'avoir envoyé les chercher avec l'aide d'un médecin appelé Sénac.
Il doit sa déconvenue à la poigne qu'il manifesta en utilisant les pouvoirs de commandant et d'ordonnateur de La Réunion que le gouvernement royal avait concentrés en ses mains en tentant de tirer les leçons de la précédente administration, celle d'Hilaire Urbain de Laffite du Courteil. Elle lui créa de nombreux problèmes avec une partie de la population, qui l'accusa de despotisme et en fit l'objet de sombres cabales[2].
Gouverneur de la Guyane
Milius se retrouve administrateur de la Guyane de 1823 à 1825. Durant ce séjour, il fait remplacer l'ancienne église de Cayenne, l'église Saint-Nicolas, en lançant la construction de la Cathédrale Saint-Sauveur, qui n'est achevée qu'en 1833, soit bien après son départ.
Menée dans le cadre de la Guerre d'indépendance grecque, la bataille de Navarin voit la participation de Milius . À la tête d'un vaisseau de ligne de 80 canons, le Scipion, il s'y illustre.
Postérité
Une rue de Saint-Denis de la Réunion perpendiculaire à la Rivière Saint-Denis porte actuellement le nom de Pierre Bernard Milius.
Précédé par Pierre Bernard Milius Suivi par Hilaire Urbain de Laffite du Courteil Gouverneur de Bourbon
13 septembre 1818 - 14 février 1821Louis Henri de Saulces de Freycinet Références
Notes
Sources
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Catégories :- Navigateur français
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- Gouverneur de La Réunion
- Gouverneur de la Guyane française
- Ordonnateur de La Réunion
- Naissance en 1773
- Décès en 1829
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