- Charles Ailleret
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Charles Ailleret Naissance 27 mars 1907
GassicourtDécès 9 mai 1968 (à 61 ans) Origine France Allégeance Armée de terre Grade Général d'armée
Années de service 1926 - Conflits Seconde Guerre mondiale
Guerre d'AlgérieDistinctions Grand-croix de la Légion d'honneur
Croix de guerre 1939-1945
Croix de la Valeur militaire
Médaille de la Résistancemodifier Charles Ailleret, né le 26 mars 1907 à Gassicourt et mort accidentellement à la Réunion le 9 mars 1968, est un général de l'armée française, déporté pendant la Seconde Guerre mondiale, chef d’État-Major des armées de 1962 à 1968 et par ailleurs connu pour s'être opposé au putsch des Généraux en Algérie en avril 1961 alors qu'il commandait la zone du Nord-Est constantinois.
Sommaire
Biographie
Il entre à l’École polytechnique en 1926 et sort dans l’artillerie en 1928. En 1942, il rejoint l’O.R.A. (Organisation de résistance de l'armée) dont il devient le commandant pour la zone Nord. En juin 1944, il est arrêté et déporté à Buchenwald d’où il revient en 1945.
Promu colonel en 1947, il commande la 43e demi-brigade de parachutistes. En 1951, il prend le commandement des armes spéciales de l’Armée de terre. Il fait partie du cercle fermé qui, au sein du CEA, mènera la recherche pour concevoir une arme nucléaire : il est, en 1958, commandant interarmées des armes spéciales et dirige les opérations conduisant, le 13 février 1960, à l’explosion de la première bombe A française à Reggane, au Sahara.
En avril 1961, commandant la zone Nord-Est Constantinois, il s’oppose au putsch des Généraux d’Alger[1]. En juin 1961, il prend les fonctions de commandant supérieur interarmées en Algérie.
En 1962, promu général d’armée. C'est lui qui publie l’ordre du jour no 11 du 19 mars 1962 annonçant le cessez-le-feu en Algérie[2],[3]. Il s'oppose à l'OAS, en mars 1962, lors de la bataille de Bad-el-Oued et la fusillade de la rue d'Isly[4], puis il participe, avec Christian Fouchet, haut-commissaire en Algérie, à l'autorité de transition au moment de l'indépendance[5].
Il est nommé chef d’État-Major des armées, le 16 juillet 1962.
Il organise le retrait de la France du commandement intégré de l’OTAN en 1966 et met en place la stratégie établie par le général de Gaulle d’une défense nucléaire française « tous azimuts »[6].
Le 9 mars 1968, après une tournée d'inspection dans l'océan Indien, il trouve la mort avec sa femme et sa fille ainsi que seize autres personnes dans un accident d'avion, l'accident aérien du 9 mars 1968. Le DC-6 du GLAM qui devait le ramener en France via Djibouti prend en l'absence de visibilité une mauvaise direction peu après son décollage de Saint-Denis de la Réunion et s'écrase contre une colline[7].
Ses obsèques se déroulent le 15 mars aux Invalides en présence du général de Gaulle et sont retransmises à la télévision[7]. Charles Ailleret et sa famille sont enterrés à Ver-sur-Mer en Normandie[7].
Décorations
- Grand-croix de la Légion d'honneur
- Croix de guerre 1939-1945
- Croix de la Valeur militaire avec trois citations dont une à l’ordre de l’armée décernée le 21 avril 1962.
- Médaille de la Résistance
Ouvrages
- L’aventure atomique française – Comment naquit la force de frappe, éd. Grasset, Paris, 1968, 404 p.
- Général du contingent – En Algérie, 1960-1962 (préface de Jean Daniel), éd. Grasset, Paris, 1998, 392 p.
Notes et Références
- Jean Lacouture, Charles de Gaulle – Le souverain 1959-1970, t. III, éd. du Seuil, 1986 (ISBN 2-02-009393-6), p. 165.
- Jean Lacouture, Charles de Gaulle – Le souverain 1959-1970, op. cit., p. 239.
- « Le cessez-le-feu qui vient d’intervenir met fin à plus de sept années de combats au cours desquelles notre armée avait la mission de s’opposer aux actes de force d’un adversaire souvent exalté mais toujours courageux. Elle a combattu les bandes armées des djebels. Elle les a réduites à de petits groupes acculés à la défensive. Elle a tenu à distance les forces rebelles de l’extérieur. Elle a étouffé la menace d’une guérilla généralisée. Ainsi ont été assurées les conditions militaires nécessaires à la solution d’un très grave problème politique. La mission est donc remplie. L’Armée peut être fière des succès remportés par ses armes, de la vaillance et du sens du devoir déployés par ses soldats, réguliers et supplétifs, de son œuvre d’aide aux populations si durement éprouvées par les événements. Son rôle, ici n’est pas terminé. Elle doit, par sa présence et, si cela est nécessaire par son action, contribuer à empêcher que le désordre l’emporte quels que soient ceux qui tenteraient de le déchaîner de nouveau. Aujourd’hui comme hier, dans la paix comme dans les combats, l’Armée française reste fidèle à la tradition du Devoir. »
- Jean Lacouture, Charles de Gaulle – Le souverain 1959-1970, op. cit., p. 262-263.
- Jean Lacouture, Charles de Gaulle – Le souverain 1959-1970, op. cit., p. 265-266.
- p. 457, 461 et 476-483. Jean Lacouture, Charles de Gaulle – Le souverain 1959-1970, op. cit.,
- Lionel Taccoen, Le pari nucléaire français : histoire politique des décisions cruciales, L'Harmattan, 2003, 208 p. (ISBN 9782747538848) [lire en ligne (page consultée le 18/11/2010)], p. 44
Catégories :- Élève de l'École polytechnique (France)
- Naissance en 1907
- Décès en 1968
- Militaire français de l'armée de Vichy
- Résistant français
- Mort dans un accident aérien
- Grand-croix de la Légion d'honneur
- Titulaire de la Croix de guerre 1939-1945
- Titulaire de la médaille de la Résistance
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