- Chapelle Sainte-Anne d'Aron
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La chapelle Sainte-Anne d’Aron se situe à quelques pas de l'étang de la Forge, en bordure de la route qui relie Aron (Mayenne) à Bourgnouvel. Elle est édifiée à 1,2 km d'Aron, dans une région où une tradition, fidèlement conservée, attribue à sainte Anne, la protection de la commune contre les ravages de la grêle.
Histoire
Le sanctuaire est très ancien. Certains documents permettent d'affirmer qu'il existait déjà avant l'an 1700 et des historiens le font remonter au XVe siècle, en prétendant qu'il pouvait y avoir, en cet endroit, un lieu de culte qui a pu se modifier au fil des siècles[réf. nécessaire]. Les archives diocésaines retiennent que cette chapelle a subi une sérieuse restauration en 1804. On en demandait la conservation en l'an XII mais rien ne fut fait et elle resta tel quel. On eut l'idée de la réparer en 1939, puis elle dut se résoudre à attendre l'action des Aronnais pour être définitivement rebâtie.
En 1979, l’association pour la restauration de la chapelle organisa une « foire à la criée » en se référant aux usages anciens qui concernaient la croix de la Grésillière, une croix qui prêtait jadis son socle aux mareyeurs tenus à inviter le seigneur des lieux à venir au poisson. Grâce à l’argent procuré par cette vente, à divers dons et à la collaboration de tous, la chapelle a pu être entièrement restaurée. Elle abrite une statue de sainte Anne, œuvre de la fin du XXe siècle, due au sculpteur Bourdon de Hercé. Les statues de saint François d'Assisses et de sainte Élisabeth rappellent l'existence d'une fraternité franciscaine qui se réunissait dans le sanctuaire. Fondée par M. Guesdon, en 1889 cette fraternité fut dissoute en 1901.
Outre ces statues, la chapelle Sainte-Anne possède celle de saint Ortaire de Landelles, évangélisateur du pays d'Aron au VIe siècle. Le domaine de Sainte-Anne relevait de l'abbaye d'Évron et il fut vendu, avec la terre de Bourgon, en 1768.
Le marché de la Grésillière
Autrefois, en allant du bourg d'Aron à la forge, on passait devant la vieille croix de pierre de la Grésillière, à proximité de laquelle les petits Mercerots, les savoyards porte-balle qu'on appelait des « haut-à-bas », de leur ancien métier de ramoneur, étalaient qu’ils vendaient aux Aronnaises, menue mercerie — objets d'utilité courante comme des épingles, de aiguilles, des dés, des ciseaux, des lacets, des patenôtres, et quelques morceaux de camelots d'Arras, de serge de Saint-Lô, de tiretaines d'Alsace, de l'Escot, de belles étamines pour les coiffes, des mouchoirs, mais encore quelques bijoux, des bagues, des coceurs, une croix d'argent, un petit saint-esprit décoré de pierres de couleur ou un de ces colliers à pendeloques que le mari offrait à sa femme le jour des épousailles.
Sources
- « Chapelle Sainte-Anne d'Aron », dans Alphonse-Victor Angot, Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Goupil, 1900-1910 [détail de l’édition]
- Le château d'Aron et ses grosses forges, Grosse-Dupéron
Catégorie :- Chapelle de la Mayenne
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