Mercerie

Mercerie
Enseigne de mercerie-bonneterie à Bruxelles

La mercerie désigne les diverses marchandises qui servent pour l’habillement et la parure, comme le fil, les aiguilles, les épingles, les ruban, etc. Par extension, la mercerie désigne le commerce de ces marchandises et la boutique qui les vend, étendant progressivement sa gamme aux armes, couteaux, métaux, bijoux, parures, pièces d'ameublement, cuirs, étoffes, etc.

Sommaire

Mercier

Étymologiquement, le mercier est un marchand. Ce nom est retrouvé dès le XIIe siècle (acte de concession dans les halles de Champeaux en 1137) et provient du latin merx et de l'ancien francisque merz qui signifie marchandise[1].

Au Moyen Âge, les merciers sont un des sept grands corps de métiers : ils font le négoce des marchandises produites par les autres métiers ou importées. On dit d'eux : « Merciers, marchands de tout, faiseurs de rien ». Négociant en gros, le mercier est soit ambulant, pouvant s'approvisionner jusque dans des grandes foires à l'étranger et charger ses mulets de ballots, ou sédentaire, s'approvisionner chez les merciers ambulants ou commandant leurs marchandises aux fabricants de la ville. Au XIIIe siècle, ils obtiennent le droit de fabriquer eux-mêmes certaines marchandises : orfrois, broderies.

La mercerie comprenait divers commerces dont celui des métaux et les articles de couture dits de « menue mercerie ». Un mercier était un marchand appartenant à la corporation des merciers (avec ses maîtres et ses apprentis) qui avait à sa tête jusqu'en 1597 un roi des merciers[2]. Cette corporation avait obtenu ses statuts obtenus en 1545, acceptait les femmes dans leur métier et était divisée en plusieurs catégories au XVIIe siècle : marchands joailliers, marchands quincailliers, papetiers, bimbelotiers, etc. La corporation des merciers s'unit avec celle des drapiers en 1703.

Mercerie

Catalogue de mercerie du Printemps, 1912

Apparue au XIIe siècle dérivée de mercier, d'abord comme mercherie, la mercerie est le magasin du mercier. Une mercerie est, à l'origine, un commerce de l'ensemble des articles servant à la couture, à la fabrication de vêtements, à la parures et aux ouvrages et travaux dits " de dames".

Les principaux articles étaient les aiguilles, les fils, les rubans, les dentelles, les passementeries, les boutons, les agrafes, les craies de tailleur, l'ensemble des fournitures de couture et de broderie.

Ils sont progressivement remplacés au XIXe siècle par les Grands magasins. Actuellement il reste peu de magasins de mercerie, plutôt des rayons mercerie dans des magasins plus généralistes. Mais la vente internet s'est développée aussi bien pour la mercerie ancienne objet de collection que pour la mercerie actuelle.

Notes et références

  1. Le petit Robert 1972
  2. Institution de cet office attribuée à Charlemagne

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Charles Ouin-Lacroix, Histoire des anciennes corporations d'arts et métiers et des confréries religieuses de la capitale de la Normandie, Lecointe, 1950, 763 p. [lire en ligne] 
  • Adolphe Chéruel, Dictionnaire historique des institutions, mœurs et coutumes de la France, L. Hachette et cie, 1884 

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  • Mercerie — Mer|ce|rie 〈[mɛrsə ] f. 19; schweiz.〉 Kurzwarenhandlung * * * Mer|ce|rie [mɛrsə ri: ], die; , n [frz. mercerie, eigtl. = Handelsware, zu lat. merx (Gen.: mercis) = Ware] (schweiz.): 1. <o. Pl.> Kurzwaren. 2. Geschäft, das Kurzwaren führt. * …   Universal-Lexikon

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