- Castrum d'Andonne
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Castrum d'Andonne
castrum d'Andone Présentation Période ou style Début construction IXe siècle Fin construction Xe siècle Propriétaire initial Taillefer Destination initiale Comté d'Angoulême Propriétaire actuel privé Classement Monument historique 1986 Géographie Latitude
LongitudeNon renseigné
(Chercher ce lieu)Pays France Région Poitou-Charentes Département Charente Commune Villejoubert modifier Le castrum d'Andonne est un ensemble fortifié situé en Charente en limite de la commune de Villejoubert, en Angoumois.
Sommaire
Histoire
Occupé par une nécropole du premier âge du fer puis par un ensemble fortifié d'époque gallo-romaine le site a continué à être occupé durant le haut Moyen Âge. La plus ancienne enceinte fortifiée est polygonale,avec des murs de 2 mètres d'épaisseur Le fortin du bas-empire comporte des bâtiments arasés.Les Taillefer comtes d'Angoulême firent creuser un fossé et taluter le rempart existant et ce pour surveiller les résidences épiscopales de Montignac et de Vars suite au conflit persistant avec l'évêque Hugues de Jarnac[1]. Les ruines de bâtiments en pierre sont celles d'une forteresse carolingienne avec son habitation et les dépendances[2].
Le castrum d'Andone a été abandonné au bout de moins d'un siècle d'occupation, vers 1020 quand le nouveau comte, Guillaume II Taillefer et le nouvel évêque s'entendent et décident de transférer les forces des Taillefer d'Andonne à Montignac et de déplacer le monastère de Saint-Amant à proximité. De ce fait le castrum d'Andone abandonné, n'a jamais été ni transformé ni restauré ce qui en fait la seule demeure princière de cette époque qui incarne le passage des résidences de l'élite carolingienne au château féodal. Elle a été fouillée afin de comprendre l'organisation du bâti, et cela a mis à jour 116 000 pièces de mobilier.
Il a été classé monument historique par arrêté du 13 août 1986.
Situation
La butte naturelle d'Andone domine la plaine. Le castrum est construit par élévation d'une enceinte maçonnée ovale couronnée par un chemin de ronde crènelé, accessible par des échelles, qui entoure un espace d'environ 2000m². Un porche et en face à l'ouest une poterne permettent d'y pénétrer. Deux ponts de bois franchissent le fossé séparé de l'enceinte par un glacis en argile. Depuis l'extérieur les défenses sont donc le fossé, le glacis puis l'enceinte.
Les bâtiments, en pierre, sont à l'intérieur, adossés au mur de courtine et l'un deux est un ensemble résidentiel en forme de L qui comporte à l'étage une vaste aula, emblématique de l'habitat des grands de cette époque, aux fenêtres munies de vitres. Cette salle à l'étage est le précursuer du donjon médiéval habité.Le rez-de-chaussée ne comporte qu'une salle basse obscure.
Au sud existaient quatre pièces construites en pierre, écurie, forge, entrepôt et de nombreuses constructions en bois .
Les points d'eau sont un puits antique et une sources tous deux proches de la poterne.
Le mobilier
Sa richesse permet de mieux connaitre la vie quotidienne des puissants du Xe siècle.
De nombreuses pièces de harnachement, mors, brides, filets, éperons montrent que les beaucoup des habitants étaient des cavaliers. Il existe aussi des milliers de vestiges de ferrage de chevaux mules et ânes ainsi que des fers orthopédiques alors que les premiers livres connus sur ce sujet sont beaucoup plus tardifs.
L'équipement pour la chasse comportait des arcs, des épieux, des trompes d'appel en terre cuite et même les toutes nouvelles arbalètes ainsi qu'une meute de chiens et des rapaces dressés. Les restes montrent que l'on chassait le cerf, le lièvre et des oiseaux. Mais l'on mangeait surtout des animaux d'élevage, porc, bœuf et même paon.
Les pièces à vivres étaient recouvertes de jonchées. Le nombre de serrures présents laisse à penser que les cofres, les pertes et ls volets étaient nombreux. La vaisselle présente comporte des pots à cuire, des cruches, certains glaçurées, à un ou plusieurs becs, des mortiers à épices et des verres. Le reste de la vaisselle, en bois ou en métal, n'a pas été retrouvé.
Signe de la présence de seigneurs, on a retrouvé des pièces d'échec et des pions d'un jeu de table,décorés d'animaux fantastiques caractéristiques de l'art roman de l'Angoumois et de la Saintonge. On a aussi retrouvé des objets venant de loin, fibule t perles de verres venus de l'empire germanique et au-delà, verrerie islimique.
Activités artisanales
La forge
Elle produit les fers et les clous nécessaires aux chevaux, les parties en fer des flèches et des carreaux d'arbalètes, et divers autres objets. Le fait que 8000 pièces en fer aient été trouvées montre un métal abondamment utilisé.
Activités annexes
Diverses pièces pour les arbalètes, des pions pour des jeux ont été sculptés en particulier en bois de cerf.
Filage et tissage étaient des activités usuelles : laine, lin et chanvre étaient travaillés au castrum d'Andone.
Notes et références
Annexes
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie
- Archéologia 467 Le castrum d'Andonne Luc Bourgeois
- Châteaux manoirs logis, la Charente, éditions Patrimoines et Médias, 1993, ISBN 2-910137-05-8
- Une résidence des Comtes d'Angoulême autour de l'an mille Luc Bourgeois, 15/05/2009 EAN13 :9782902685660
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