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Cassandra Tribe
Cassandra Tribe Cassandra Tribe, 2008Naissance 5 octobre 1968
Poughkeepsie (États-Unis)Profession(s) Écrivain, musicienne, artiste expérimentale Genre(s) Poésie expérimentale, musique expérimentale, poésie oralisée Instrument(s) Vocorder Label(s) Sony, itunes, Virgin Records, Walmart Site Web http://www.loveandwords.com/ Cassandra Tribe, née le 5 octobre 1968 à Poughkeepsie, est poétesse orale et philosophe.
Sommaire
Sa vie et son œuvre
Cassandra Tribe prend des cours avec l’artiste-peintre impressionniste abstrait Max Schnitzler avant d’intégrer l’École de design de Rhode Island.
Dès sa deuxième année d’étude, elle s’oriente vers la filière illustration où elle s’attèle, quasi exclusivement, à l’exploration du mixed média avec l’illustrateur Dagmar Frinta.
L’École de design de Rhode Island lui permet alors de suivre un module annexe de philosophie à l’Université Brown et d’étudier auprès des conteurs traditionnels de l’état de Rhode Island. Elle obtient son master d’arts plastiques (DNSAP) en 1989 [1].
Au début des années 90, Tribe habite New York et s’y produit dans divers espaces publics. Elle s’applique à parachever l’écriture de son manuscrit Paix meurtrière quand le décès de sa compagne et inspiratrice, la conduit à abandonner son projet. Il en subsiste cependant quelques fragments, plus particulièrement dans le texte de son recueil Le Jardin des choses perdues[2].[3]
Elle délaisse alors l’écriture et la peinture pendant plusieurs années, et travaille à la conception de jeux multi-joueurs pour l'Internet ainsi que d'interfaces IUG sur réseaux en tant que directrice artistique pour une grosse société de jeux vidéo.
Son travail consiste à donner un « visage » à l'Internet (ce qui à l’époque témoignait d’une préoccupation novatrice) et à permettre ainsi aux personnes qui ne maîtrisaient pas le langage informatique d’utiliser cet outil pour communiquer par email, faire des achats ou mener des recherches.
Elle finit par quitter la vie civile pour s’enrôler dans la police militaire dans le 8e Régiment américain en Corée.
Lorsqu’elle quitte l’armée avec les honneurs, elle entame une carrière au sein de l’association professionnelle des artisans ferronniers[2].
En 2000, elle se recentre sur son art avec la sortie de son premier CD Le Jardin des choses perdues (Castledeep Records). La majeure partie de ce qui constitue ce CD est issue de son manuscrit laissé inachevé.
À sa sortie, les critiques applaudissent sa performance et la surnomment «l’architecte de l’âme ». Le CD est ensuite nommé en 2003 pour le prix du Just Plain Folks People’s Choice dans la catégorie « poésie oralisée », devient incontournable sur les ondes du net et s’illustre, en 2004, dans le Top 50 de la poésie oralisée sur Rhapsody.com.[3][4]
Le morceau, Ich Bin Nicht est sélectionné comme bande-son de l’exposition itinérante destinée à récolter des fonds pour promouvoir la candidature de Friedrich St. Florian lors du concours de design en vue de la construction du Mémorial national de la Seconde Guerre mondiale de Washington D.C., organisé par la galerie Providence.
Ce morceau était inspiré par la diffusion sur la chaîne PBS de Rabbit in the Moon des Camps de l’Oncle Sam, documentaire sur les camps de concentration de citoyens américains d’origine japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale[3].
En 2002, elle est chargée de réaliser la bande son d’une vidéo qui a pour but d’organiser une collecte de fonds et d’attirer l’attention du public sur le Projet des Moulins visant à promouvoir la rénovation ou la démolition des moulins de la Nouvelle Angleterre.[1]
En 2003, Tribe fait partie des artistes prometteurs dans le Calendrier du nouveau Berlin. Toujours en 2003, le single Est-ce donc cela (que l’Amour) ? sort et gagne le prix Ibézia New Artist Dance 2003[2].
Elle prépare aussi une master en théologie car elle prévoit d’entrer dans les ordres de l’Église épiscopale.
Elle exerce alors la fonction de directrice d'Integrity, groupe de pression qui exhorte à une plus grande unité entre les différentes communautés au sein même de l’Église.
Les déplacements qu'elle effectue dans toutes les églises épiscopales de Rhode Island afin d'en observer les communautés et leur environnement ainsi que de créer un guide en ligne pour les hispaniques et les homosexuels, bisexuels ou transsexuels qui souhaiteraient se joindre à une communauté, sont très controversés.[1]
On lui offre alors Le Royaume de Dieu est en nous de Léon Tolstoï et, à la lecture de cette œuvre, elle quitte l’Église et se replonge dans un voyage plus personnel et spirituel. Elle conserve des liens avec l’Ordre de Julienne de Norwich et entame une exploration plus poussée sur les personnages spirituels et mystiques à travers le monde et ses religions.[1]
En 2007, après avoir parcouru le pays en camping-car pendant plusieurs années, elle sort La Maison du Mariage que la critique encense. Son deuxième CD explore la nature de l’engagement, la foi, la communauté, la vie et l’amour. Le morceau Le Berceau, l’Agneau est alors diffusé, aux côtés des chansons de Bonnie Raitt et des Indigo Girls, lors de l’émission Musiciennes américaines.[4][5][6][7][8]
Le clip-vidéo pour Le Berceau, l’Agneau sort sur l'Internet et séduit rapidement le public coréen et thaïlandais.[7][8]
Sony, itunes, Virgin Records et Tower Records diffusent ses enregistrements qui sont ainsi reconnus en Europe, en Australie et en Asie dès 2002. À cela vient s’ajouter en 2007, son entrée sur Walmart [9], qui a pour effet d’augmenter considérablement sa visibilité sur la scène américaine. La même année, elle débute l’écriture d’un blog quotidien qui ne fait qu’accroître encore son lectorat[10].
En 2007, la sortie de Diamants imparfaits marque le commencement d’une nouvelle étape dans son travail. Elle devient la co-organisatrice de Estrogen Affair au Nouveau Mexique, qui propose des soirées à Micros Ouverts « réservés aux femmes », et décide de mettre en ligne sur son site, gratuitement, la majeure partie de ses enregistrements[11].
Elle se replonge également dans l’écriture de son manuscrit philosophique Ne vous rongez pas les sangs, et commence à publier des essais tirés de ses notes sur Helium et de son site internet . Ses essais, et plus particulièrement La foi doit-elle avoir une influence sur notre vote et Les gens heureux sont-ils des gens productifs, rencontrent un certain succès sur le plan international. Sa capacité unique à mélanger le devoir personnel, l’accomplissement potentiel le tout teinté d’un sens du devoir commun, s’avère de plus en plus en vogue chez les lecteurs qui sont dans leur vingtaine ou leur trentaine. Fromme, Frankl, Ayn Rand, Hafiz, Spinoza et Tolstoï comptent parmi ceux qui exercent une influence philosophique sur sa pensée.[1][3][8][12]
Ses enregistrements témoignent de l’influence de Laurie Anderson, Nick Cave, Baz Luhrmann, Pina Bausch, Rachel Rosenthal, et Jane Siberry (Issa). Quant à son écriture, elle est principalement influencée par les poètes Sufic, Algernon Swinburne, Christina Rossetti, Martin Amis et Jeanette Winterson.[1][12]
Elle réside aujourd’hui dans le sud-ouest des États-Unis, où elle continue d’écrire et d’enregistrer. Ses projets actuels incluent (support audio) La Ville de l’Amour et (support vidéo) Le reste du Monde ainsi que plusieurs projets de publication, dont un recueil de poèmes et le recueil d’essais philosophiques Ne vous rongez pas les sangs[1].
Critiques
"Un porte-folio obsédant et captivant, ses états d’âmes s’accordent résolument en fonction d'un tempo et de styles musicaux très variés, empreints à la fois de rythmes crescendo et de mélodies caressantes qui engendrent un monde familier, mais dont la plupart d’entre nous ne trouvent la porte qu’en songe." Amy Kirk, écrivain indépendant, 2002
La Maison du Mariage… est mû par des incantations et une prière ardente, et mérite qu’on lui attribue une catégorie à part entière. Gregg Shapiro, Music, No. 24, The Chicago Free Press
"Une des artistes les plus originales de notre époque…Je m’étonne qu’elle ne soit pas encore plagiée à outrance…Son travail est bien plus qu’original" Brian Douthit, sur perfectlysaid.com
"...Cassandra use d'effets vocaux et de techniques particulièrement créatives, dont les voix multiples et son aptitude à varier le timbre et l’intensité de sa voix, passant ainsi tantôt pour une femme, tantôt pour un homme. Sa lecture est incomparable … formidablement sincère et impressionnante ! Musique et poésie, mélancoliques et intenses, nous déchirent le cœur et l’âme..." Volume 2, Issue 9, 5 avril 2007 (Painted Girl Records)
Discographie
- Le Jardin des Choses Perdues (2002)
- Est-ce donc cela (que l'amour) – 2002, single
- La Maison du Mariage - 2006
- La Ville de l'Amour – (TBA)
Vidéographie
- Perles (2003)
- Diamants imparfaits (2007)
- Le Berceau, l'Agneau (2007)
- Le Reste du Monde (2008)
Notes et références
- ↑ a , b , c , d , e , f et g Love and Words: the poetry, philosophy and art of Spoken Word Artist Cassandra Tribe
- ↑ a , b et c interview,perfectlysaid.com, Brian Douthit
- ↑ a , b , c et d Eyes of a Poet Radio
- ↑ a et b babysue®
- ↑ Loosey Lucy, Vol.II, Issue 9, April 3, 2007, Mary Lamanski
- ↑ The Chicago Free Press Music, #24, Gregg Shapiro
- ↑ a et b ::Arc Poetry::Mag::
- ↑ a , b et c Amazon Radio
- ↑ www.walmart.com
- ↑ movementnews.blogspot.com
- ↑ http://www.spokenwordart.com
- ↑ a et b Helium.com
Liens externes
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