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Carlos Andrés Pérez
Pour les articles homonymes, voir Perez.Carlos Andrés Pérez Rodríguez (né en 1922) est un homme politique vénézuélien, président de la République pour deux mandats, de 1974 à 1979, et de 1989 à 1993.
Célèbre pour avoir été le premier Magistrat de la république à être condamné par la cour suprême de Justice pour le délit de malversation de fonds publics. Ainsi, durant son dernier mandat présidentiel se produisirent une série d'événements (27 février 1989, 4 février 1992 et 27 novembre 1992) qui mirent en évidence la « chute » d'un modèle politique dont il était lui-même un des principaux représentants.
Sommaire
Formation et vie familiale
Il naquit à Vega de la Pipa, dans la juridiction de la ville de Rubio, (Táchira), le 27 octobre 1922, au sein d'une famille de paysans producteurs de café ; ses parents, de nationalité colombienne sont Antonio Pérez et Julia Rodríguez. Ils eurent ensemble 12 enfants parmi lesquels Carlos Andrés fut l'avant-dernier. Ses frères et sœurs sont : Nicolasa, Ana Julia, Antonio, German I, Angela, German II, Jorge, Luis, Francisco, Miguel Angel et Armando.
Il est allé à l'école primaire à Rubio au "Colegio María Inmaculada", jusqu'en 1935, sixième année et première année du secondaire. Il acheva sa scolarité du secondaire au "liceo Andrés Bello" de Caracas, devenant bachelier en philosophie. Dès cette époque, il montra son penchant pour la politique, en remplissant la fonction de président du Centre des Étudiants de cet établissement. Il se maria en 1948 avec sa cousine Blanca Rodríguez avec qui il eut 6 enfants : Sonia, Thaís, Martha, Carlos Manuel, María de Los Angeles et Carolina. À la fin des années 90 il divorça d'avec Blanca Rodríguez et se maria avec Cecilia Matos, avec qui il entretenait une relation amoureuse depuis plus de 20 ans et eut deux autres filles.
Débuts en politique
En 1938, il rejoignit les rangs du Parti démocratique national, qui plus tard donna naissance au parti Action démocratique en 1941. Connu en général par ses initiales, CAP, Pérez, membre du parti Action démocratique, fut président de la République à deux reprises.
Il commença des études de droit à l'Université Centrale du Venezuela, mais les interrompit en raison des changements politiques qui se produisirent dans le pays, conséquences des événements du 18 octobre 1945, qui l'amenèrent à occuper d'importants postes politiques : secrétaire privé de Rómulo Betancourt, président de la junte militaire formant le gouvernement, et secrétaire du Conseil des Ministres.
En 1946, il fut élu député à l'Assemblée législative de l'État de Táchira et en 1947, député au Congrès national pour la même entité fédérale. En 1948, au cours du renversement de Rómulo Gallegos, il fut arrêté car il participait aux efforts pour installer à Maracay un gouvernement d'urgence qui remplacerait, selon la Constitution, le président déposé par le coup d'État du 24 novembre.
Il resta prisonnier pendant un an à Caracas (1949), puis fut expulsé du pays. Il revint clandestinement au Venezuela pour s'engager dans la résistance que développait le parti Action démocratique contre la dictature de Marcos Pérez Jiménez, et fut arrêté et enfermé à Puerto Ayacucho. Suite à une deuxième expulsion, il se réunit à La Havane avec Rómulo Betancourt.
À la suite des événements du 23 janvier 1958, il retourna au Venezuela, se consacrant immédiatement à consolider le système démocratique naissant et à réorganiser Action Démocratique dans l'État de Táchira. En décembre 1958, il est élu député du Táchira pour le quinquennat 1959-1964. Appelé par le président Betancourt, il exerce la fonction de premier directeur général du ministère des Relations intérieures (1960) et est ensuite désigné comme titulaire de ce même poste ; il lui revint d'affronter énergiquement les soulèvements guérilleros encouragés par la gauche avec le soutien du gouvernement cubain. Le 18 février 1963, il se charge provisoirement de la présidence, en suppléant Betancourt, en voyage à l'étranger.
Ses actions au cours de cette période, en particulier lorsqu'il vainc, par des méthodes illégales, les soulèvements militaires et les guérillas de gauche que Betancourt avait isolés politiquement au début des années 1960, lui valurent une réputation d'homme fort et incorruptible.
Durant les 5 ans du gouvernement du président Raúl Leoni (1964-1969) il revint au Congrès national en tant que chef de la fraction parlementaire du parti Action démocratique. En 1968 il figure dans cette organisation comme secrétaire national et membre du Comité exécutif national, poste qu'il conserva durant le quinquennat de la présidence de Rafael Caldera (1969-1974).
Campagne électorale
Carlos Andrés Pérez fut nommé candidat du parti Action démocratique avec le soutien de son fondateur Rómulo Betancourt. Dans le but de récupérer le pouvoir aux élections du 9 décembre 1973, il lança la consigne "Démocratie avec énergie". Il développa une campagne électorale polémique, utilisant pour la première fois dans l'histoire du Venezuela les plus grands talents du marketing et de la publicité de l'époque (Renny Ottolina, Grupo Gallup et Chelique Sarabia entre autres) pour vendre le message politique. Cette campagne était centrée sur le pétrole qui avait fait du Venezuela le pays avec le plus haut revenu par habitant d'Amérique du Sud. Mais à ce moment il traversait une forte récession économique due à l'inflation associée à la récession qui frappait les États-Unis suite à l'embargo sur le pétrole qui a suivi la guerre du Yom Kippour de 1973. L'idée de Pérez était d'utiliser le pétrole comme moyen de pression politique et économique du Tiers monde pour obtenir un ordre plus juste dans les relations internationales, et de mettre en place une politique étendue de dépenses publiques en particulier dans les domaines de l'éducation et du social. La campagne convainquit et fut un succès, lui donnant la victoire avec 2.142.427 voix, soit 48,7% des votes, tandis que le candidat Lorenzo Fernández obtint 36,7% des suffrages. Il entre en fonction le 12 mars 1974.
Premier mandat présidentiel, 1974-1979
Au cours de sa première année de gouvernement, il développa deux initiatives en relation avec le domaine culturel : La bibliothèque Ayacucho (considérée comme une collection des chefs-d'œuvre des lettres latino-américaines) et le programme de Bourses "Gran Mariscal" d’Ayacucho, pour la formation de milliers d'étudiants vénézuéliens dans les centres universitaires les plus prestigieux du monde. En 1975 il nationalisa l'industrie du fer et l'année suivante, l'industrie du pétrole. À la fin de son mandat il put parler de la normalité absolue maintenue par le pouvoir militaire durant l'ensemble son quinquennat. En raison de son effort constant pour la protection de la nature et en faveur du recyclage, il reçut en 1975 la reconnaissance mondiale du prix Earth Care octroyé pour la première fois à un chef d’État d'Amérique latine. En 1976 il devient vice-président de l'Internationale Socialiste
Politique extérieure
En politique extérieure, Pérez, comme le fit son prédécesseur Rafael Caldera, rompt partiellement avec la « doctrine Betancourt » et rétablit les relations avec le régime cubain dirigé par Fidel Castro. En décembre 1974, il s'oppose à la dictature de Anastasio Somoza Debayle (Nicaragua) et soutient l’« homme fort » du Panamá, Omar Torrijos, dans ses négociations avec les États-Unis pour la remise du canal de Panamá. Il maintint de bonnes relations avec le reste des gouvernements de l'Amérique hispanique, d'Europe, en particulier avec Nicolae Ceauşescu, ainsi que du Proche-Orient, de la République populaire de Chine et de l'Union soviétique. Ceci ne troubla pas les bonnes relations qu'avait traditionnellement le Venezuela avec les États-Unis, en tant que principal fournisseur de pétrole.
Politique économique
Pérez entreprit une politique économique interventionniste qui affectait négativement les PME, et de paso ⇔ ??? aidait les grands conglomérats, en particulier le Groupe Cisneros de Gustavo Cisneros. Durant les deux premières années de son gouvernement il tenta d'appliquer une politique de plein emploi qui d'une part pénalisait les entrepreneurs et d'autre part, au moyen de la loi dite "loi contre les licenciements injustifiés" de 1974, donnait un pouvoir immense aux syndicats et travailleurs indépendants. Ceci eut pour conséquence une grande augmentation de liquidité circulante et toucha la consommation de manière artificielle jusqu'en 1977, ce qui se refléta dans la croissance du PIB en trois ans la plus importante de l'histoire du Venezuela.
Cependant cette croissance prétendue se vit freinée par la bureaucratie et la corruption, associées à une politique de gaspillage des revenus obtenus grâce au pétrole, ainsi que l'usage d'un endettement extérieur très fort, de l'ordre des 30 milliards de dollars (en 1978), auprès de la banque internationale, qui détruisit le pouvoir d'achat de la monnaie vénézuélienne, le bolívar, semant en une génération, pour la première fois, des doutes sur les capacités de l'économie vénézuélienne de pouvoir payer ses engagements.
Fin de son premier mandat et parcours vers une nouvelle présidence
Vu que la constitution empêchait la réélection immédiate (il faudrait attendre dix ans après sa période présidentielle), Pérez maintint sa popularité jusqu'à la fin de son mandat présidentiel, mais l'accident d'avion suspect au cours duquel le candidat opposé Renny Ottolina serait mort, cela accentua la faiblesse du candidat officiel Luis Piñerúa Ordaz; une stagnation de l'économie à partir de 1977 fit que son parti Action démocratique subit la défaite aux élections de décembre 1978, laissant la place, à la présidence du Venezuela, à Luís Herrera Campíns, du Parti démocrate chrétien COPEI, qui lui succéda dans cette fonction.
À la fin de son premier mandat Pérez fut accusé de corruption dans "le cas Sierra Nevada", mais à une voix près, il gagna un vote au congrès le laissant totalement à l'abri légalement.
Action Démocratique récupéra le pouvoir aux élections de décembre 1983 hissant Jaime Lusinchi à la présidence de la République. En 1988, contre l'avis de Lusinchi et suite à des élections primaires, le 11 octobre 1987 il fut choisi de nouveau par son parti comme candidat à la présidence de la République.
Deuxième mandat présidentiel, 1989-1994
Il se retrouva élu aux élections du 4 décembre 1988 avec 3.879.024 votes (52,91% des votants, le plus grand nombre absolu de votes jusqu'à aujourd'hui. L'image de Pérez comme le président du miracle économique, qui s'était créée parmi les électeurs, contribua à lui attribuer de nouveau la présidence. Cependant, la situation économique était allée en empirant progressivement à mesure que les prix du pétrole baissaient. La monnaie s'était fortement dévaluée, l'inflation était très haute et la dette extérieure était une lourde charge pour la république.
Sur le plan extérieur, pendant sa deuxième période au pouvoir, Pérez maintint une relation intense avec d'autres chefs d'État sociaux-démocrates, comme Felipe González (Espagne) et Helmut Kohl (Allemagne).
Mesures économiques
Cette situation n'apporta pas à Pérez une marge de manœuvre trop importante. Privé de son populisme antérieur, il annonça un plan d'austérité de ton néolibéral consistant en des hausses généralisées de prix, la libéralisation et la privatisation de l'économie, le gel des salaires et la réduction des dépenses publiques. Les points qui ressortent le plus de son programme furent :
- demander un financement du Fond monétaire international (FMI), en recourant à un programme d'ajustements ;
- Libéraliser les taux d'intérêts actifs et passifs ;
- Unifier le taux de change en éliminant la taxe préférentielle et par conséquent le critiqué Bureau de régime des changements différentiels (RECADI) ;
- Libéraliser les prix de tous les produits exceptés ceux du "panier de base" ;
- Augmenter les prix des services publics ;
- Augmenter le prix de l'essence et autres dérivés du pétrole sur le marché national, pendant 3 ans, avec une première augmentation de 100% sur le prix de l'essence et 30% sur celui du transport ;
- Augmenter les traitements de l'administration publique de 5 à 30%, le salaire minimum à 4.000 Bs en ville et 2.500 Bs à la campagne ;
- Geler les charges de l'administration publique ;
- Rationaliser et éliminer les droits de douane à l'importation ;
- Réduire le déficit fiscal à moins de 4%.
"Caracazo"
Article principal : Caracazo
Suite à ce "plan choc" a débuté une série de protestations réalisées par ceux qui, vivant dans les cités-dortoir de Caracas devaient se déplacer quotidiennement pour travailler dans la capitale. EN peu de temps, le mouvement qui commença à Guarenas s'étendit rapidement à Caracas et d'autres villes (La Guaira, Valencia, Barquisimeto, Mérida, Guayana et les Vallées du Tuy), se transformant en populations entières qui mirent à sac tout ce qu'elles rencontraient sur leur passage. Le gouvernement décida d'agir par la répression, y compris en utilisant l'armée.
En raison des événements des 27 et 28 février et des excès de la répression, le président Pérez perdit une grande partie de la popularité qui l'accompagnait au début de son second mandat. C'est pourquoi dans les jours qui suivirent il y eut plusieurs manifestations contre lui ; conjointement avec les critiques politiques formulées sur lui et son programme par divers partis et courants, elles affaiblirent la structure politique sur laquelle il se maintenait. Dans ce sens, bien que durant cette période furent mises en place des mesures destinées à compenser, pour les classes populaires, l'impact du programme d'ajustements macroéconomiques de Pérez (augmentation des salaires, programmes de bourses pour l'alimentation, politique de subventions directes sur les éléments du panier de la ménagère, la situation sociale empira progressivement.
Au cours de la crise produite par la première guerre du Golfe, le Venezuela augmenta sa production de brut ce qui représenta un soulagement momentané pour la situation économique même si cela ne diminua pas la contestation sociale.
Tentatives de coups d'État
Le matin du 4 février 1992, le Venezuela entier fut secoué par une tentative de coup d'État commandée par le lieutenant colonel Hugo Chávez qui la justifiait par la détérioration de la situation sociale et l'augmentation de la corruption dans l'administration. Après quelques heures d'incertitude, Pérez récupéra le contrôle, rétablissant l'ordre constitutionnel. Cependant, la tentative n'améliora pas son image publique, tandis que les putschistes étaient bien accueillis par une partie de la population. Une fois la révolte battue par les forces loyales au président et ses meneurs mis en prison, Carlos Andrés Pérez s'engagea, devant l'opinion publique, à corriger certains aspects de ses mesures ; mais la dynamique engagée ne pouvait être l'objet de retours en arrière immédiats, car le processus de détérioration ne s'arrêterait pas.
Pérez eut à affronter un second coup d'État le 27 novembre la même année, au cours duquel les putschistes réussirent à bombarder certains des édifices publics. La tentative échoua de nouveau mais une fois de plus elle ne contribua pas à améliorer l'image déjà discréditée du président.
Aux élections municipales et régionales du 6 décembre de cette année, son parti Action démocratique subit un dur revers au profit des partis politiques COPEI, le Mouvement pour le socialisme (MAS) et la Cause radicale.
Destitution
En mars 1993, le procureur et inspecteur général des Comptes de la République, Ramon Escobar Salom, porta contre lui des accusations de malversations de 250 millions de bolivars (17 millions de dollars) qui auraient dû arriver dans un fond secret au ministère de l’Intérieur, en passant par le secrétariat de la présidence. Le 20 mai suivant, la Cour suprême de Justice jugea qu'il y avait matière à procès. Le 21 mai 1993, le Sénat l'a suspendu de ses fonctions de président après le début des procédures pour malversations et appropriation illégale dans le but de financer des campagnes politiques dans des pays latino-américains voisins. C’est pourquoi le Congrès national a résolu de le destituer pour que se poursuive le dit processus, ce qui fut effectif le 31 août de cette même année. Ne pouvant pas terminer son second mandat constitutionnel, qui devait prendre fin en février 1994, le président du Congrès, Octavio Lepage, lui succéda à titre provisoire durant deux semaines, puis le parlementaire Ramón José Velásquez, de son propre parti, fut élu par le Congrès lui-même président par intérim afin de terminer le reste du mandat de l’ex-président Pérez.
Parcours ultérieur
Une fois retiré de la présidence de la République, Pérez fut enfermé dans la prison El Junquito puis, en application des précautions légales relatives aux limites d'âge pour l'emprisonnement, il fut transféré de cet endroit à sa maison où il fut enfermé dans l'attente de la sentence.
Le 30 mai 1996, la Cour suprême de Justice le condamna pour malversation aggravée à 2 ans et 4 mois d'arrestation à domicile.
En 1999, Pérez, une fois en liberté, créa un nouveau parti : "Mouvement d'ouverture et participation nationale", formé d'indépendant et de dissidents d’Action démocratique, probablement dans le but d'obtenir un siège de sénateur et d'être protégé par l'immunité parlementaire des nouvelles accusations de corruption qui étaient apparues (existence de comptes secrets aux États-Unis). Bien qu'il obtînt le siège en question, la mise à pied des chambres législatives due au processus constituant mis en marche par le nouveau président Chávez l'obligea à se présenter de nouveau aux élections à l'Assemblée nationale constituante, mais cette fois il n'obtint pas de siège.
Le 20 décembre 2001, un tribunal de première instance de Caracas ordonna que Pérez, alors en République dominicaine, soit retenu à son domicile de façon préventive, en relation avec les fonds publics détournés vers les comptes secrets.
Le 3 avril, le Venezuela demanda à la République dominicaine l'extradition de l'ex-président et la Chancellerie du Gouvernement présenta la demande officielle à la République dominicaine. Cependant, jusqu'à aujourd'hui cette extradition n'a pas été menée à bien. Pendant ce temps, il vit exilé dans la ville de Miami (États-Unis) d'où il continue, en dépit de ses limitations physiques actuelles, à offrir un appui aux groupes opposés au président Hugo Chávez.
Héritage
L'image qu'a l'opinion publique semble être assez contradictoire : d'une part il est l'un des leaders politiques les plus charismatiques de la fin du XXe siècle, et d'autre part il est considéré comme l'une des personnalités publiques les plus corrompues du Venezuela.
Pour beaucoup, la popularité de Pérez pendant son premier mandat est due en partie à la prospérité économique résultant des prix élevés du pétrole. Son deuxième mandat au pouvoir fut plus compliqué et moins populaire, car la situation économique du pays était complètement différente (prix bas du pétrole et grave crise économique du pays) et, de l'opinion de certains critiques, Pérez prit des mesures impopulaires de façon trop précipitée.
Voir aussi
Source
- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Carlos Andrés Pérez ».
Précédé de :
Rafael CalderaPrésidents du Venezuela
1974–1979Suivi de :
Luís Herrera CampínsPrécédé de :
Jaime LusinchiPrésidents du Venezuela
1989–1993Suivi de :
Ramón José VelázquezCatégories : Président du Venezuela | Naissance en 1922
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