- Anastasio Somoza Debayle
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Pour les autres membres de la famille, voir : Somoza.
Anastasio Somoza Debayle Anastasio Somoza Debayle et son épouse, Hope Portocarrero, en 1967.Mandats 60e et 62e président du Nicaragua 1er mai 1967 – 1er mai 1972 Prédécesseur Junte libérale conservative Successeur Francisco Urcuyo Maliaños 1er décembre 1974 – 17 juillet 1979 Prédécesseur Lorenzo Guerrero Gutiérrez Successeur Junte libérale conservative Biographie Nom de naissance Anastasio Somoza Debayle Date de naissance 5 décembre 1925 Lieu de naissance León, León (Nicaragua) Date de décès 19 juillet 1980 Lieu de décès Asuncion (Paraguay) Nationalité nicaraguayenne Parti politique Partido Liberal Nacionalista (PLN) Conjoint Hope Portocarrero Religion Catholique
Président de la République du Nicaragua modifier Anastasio Somoza Debayle (1925 - 1980) est un homme politique nicaraguayen.
Il fut Président du Nicaragua entre 1967 et 1972, puis entre 1974 et 1979. En tant que chef de la Garde nationale, il exerça de facto le pouvoir dans la période intérimaire. Ce fut le dernier membre de la famille Somoza, une dynastie de dictateurs depuis 1936. Il succéda à son père et à son frère.
Biographie
Anastasio Somoza Debayle, surnommé Tachito, est né le 5 décembre 1925. C'est le second fils de Anastasio Somoza García (surnommé Tacho), président du Nicaragua depuis 1936. Étant le plus jeune des Somoza, il fut envoyé en Floride étudier et à Long Island. Il sortit diplômé de l'académie militaire de West Point en 1946. L'année suivante, il fut nommé par son père chef de la Garde nationale, l'organe répressif et le soutien du régime somoziste.
Après l'assassinat de son père en 1956, le fils aîné, Luis Somoza Debayle, accéda à la présidence. En 1967, peu après la mort de ce dernier, Anastasio Somoza fut élu président. Il dut abandonner son poste en 1972, une loi interdisant deux mandats consécutifs.
En décembre 1972, un tremblement de terre dévasta la capitale du pays, Managua, faisant plus de dix mille morts, et détruisant la majorité de la ville. La loi martiale fut promulguée et Somoza, en tant que chef de la garde nationale, devint de facto l'homme fort du pays. Il fut prouvé par la suite que le clan Somoza fit main basse sur la majorité de l'aide internationale reçue après le tremblement de terre.
Malgré tout, Somoza fut réélu président lors des élections de 1974, sa volonté de se maintenir au sein d'un pouvoir répressif lui fit perdre l'appui d'anciens soutiens : l'oligarchie, les États-Unis et l'Église catholique romaine qui commencèrent alors à s'opposer à son pouvoir.
À la fin des années 1970, des groupes défenseurs des droits de l'homme dénoncèrent les violations aux droits humains commis par son gouvernement.
Le 5 juillet 1978, la bourgeoisie antisomoziste fonde le Front élargi d’opposition (FAO) et propose l’installation d’un gouvernement provisoire et la tenue d’élections.
De septembre 1978 jusqu'à son éviction le 17 juillet 1979, une guerre civile fit rage entre le Front sandiniste de libération nationale de gauche qui s'empara des principales villes du pays et les forces fidèles à Somoza et son fils Anastasio Somoza Portocarrero dont la garde nationale et l'armée qui utilisa l'artillerie et l'aviation pour tenter de mater l'insurrection.
Le bilan est estimé à 40 000 morts liés directement au conflit[1] .
À l'aube du 17 juillet 1979, Anastasio Somoza Debayle démissionne et les Somoza fuient à Miami mettant ainsi fin au régime somoziste. Peu de temps après, il obtient l'asile au Paraguay avec l'aide du dictateur Alfredo Stroessner. Il est assassiné le 17 septembre 1980 à Asunción quand sa voiture est détruite au lance-roquette par un commando nicaraguayen, auquel participa le guérillero argentin de l'ERP Enrique Gorriarán Merlo (en) [2]. Edén Pastora Gómez alors ministre de l'Intérieur du gouvernement sandiniste revendiqua en 1998 la paternité de cette attaque, attribuée à l'époque à des éléments indépendants argentins[3].
Vie privée
Il était l'époux de Hope Portocarrero. Ils se séparent à la fin des années 1970.
Références
- (fr) Nicaragua : statistique - politique - histoire
- Murió el ex líder guerrillero Gorriarán Merlo, Clarin, 22 septembre 2006
- « Le commandant Zéro revendique la paternité de l’exécution de Somoza en 1980 », dans L'Humanité, 30 décembre 1998 [texte intégral]
Catégories :- Président du Nicaragua
- Élève de l'Académie militaire de West Point
- Naissance en 1925
- Décès en 1980
- Personnalité politique assassinée
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