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Culture de la céramique cardiale
La culture de la céramique cardiale ou simplement le Cardial est une phase ancienne du Néolithique documentée sur le pourtour méditerranéen, principalement dans le sud de la France, en Italie et en Espagne. Elle est caractérisée par la production de céramique cardiale. Ce style décoratif tire son nom des empreintes réalisées sur l'argile fraîche des poteries à l'aide d'un coquillage, le Cardium[1].
L'apparition du Cardial en France méridionale correspond à une migration de populations néolithiques qui atteignent l’Italie ainsi que le rivage de la Provence vers - 6 000 / - 5 000 av. J.-C. En France, la production de céramique cardiale est limitée à la Provence et au Languedoc. Le premier peuplement se situe en Corse, puis sur le continent vers – 5 800 av. J.-C.
Sommaire
La céramique cardiale
Le décor
L'expansion du Néolithique en Méditerranée centrale donne naissance à ce type de céramique imprimée à laquelle on a donné le nom de céramique cardiale.
Pour certains archéologues, la céramique cardiale appartient au groupe plus large des céramiques à décor à empreintes[2]. On trouve en Dalmatie une céramique aux formes simples et au décor souvent imprimé à l'ongle. Courante au VIIe millénaire av. J.-C., elle est antérieure aux premiers décors à la coquille de Cardium[3]. D'autres type de décors à empreintes ont pu être créés à l'aide des doigts, de poinçons ou de cordes.
Le Cardium est un coquillage à cannelures et bords dentelés de la famille des coques. Ce coquillage a été utilisé pour imprimer une ornementation dans la terre à cuire, d'abord simple, puis couvrant l'ensemble de la céramique sans révéler de motifs autres que des rangées circulaires, verticales ou obliques.
La céramique cardiale connait une évolution à travers le temps de son décor à l'empreinte mais conserve cependant ses principales caractéristiques: une poterie de facture rustique, sans décor peint et aux motifs en relief.
Les structures de cuisson
Lors des fouilles du site du Baratin, à Courthézon dans le Vaucluse, de grands amoncellements de galets ont été trouvés avec des traces de feu. Il pourrait s'agir d'une grande structure de cuisson collective, telles qu'on en connaît dans certaines sociétés. Les ethnologues parlent d'un grand repas rassemblant l'ensemble de la communauté, fonctionnant comme un facteur de cohésion sociale.
Les populations cardiales
La société
L'habitat
À ce jour, aucun village cardial n'a été découvert. Les bergers néolithiques utilisaient les grottes lors de la transhumance de leurs bêtes. Ils élevaient surtout des moutons et des chèvres, mais aussi dans une moindre mesure des bœufs et des porcs. Ces espèces ont été domestiquées hors d'Europe et ont été apportées par les populations néolithiques. La chasse, notamment au sanglier, représente encore 40 % des apports alimentaires.
Par ailleurs, la culture du blé, de l'orge et des lentilles se développe. Les plantes cultivées n’ont pas de souches connues en Europe. Elles sont transformées à l'aide de meules de pierre. La pratique de l’agriculture et de l’élevage provoque un recul de la forêt.
Les sépultures
Quelques rares sépultures ont été mises au jour.
Notes
- ↑ Lui-même tire son nom de sa forme de coeur.
- ↑ Impressed Ware, The Concise Oxford Dictionary of Archaeology
- ↑ N. Cauwe et al. (2007) p. 99.
Articles connexes
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