- Canton de Thoard
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Thoard
Thoard
DétailAdministration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Alpes-de-Haute-Provence Arrondissement Digne-les-Bains Canton Digne-les-Bains-Ouest Code Insee abr. 04217 Code postal 04380 Maire
Mandat en coursDenis Baille
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de Duyes et Bléone Démographie Population 701 hab. (2006) Densité 16 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 667 m — maxi. 1 652 m Superficie 43,69 km² Thoard est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ses habitants sont appelés les Thoardais.
Sommaire
Géographie
Thoard est établi sur un site perché, à 765 m d’altitude[1].
À proximité, col de Peipin et rochers de Gueruen (escalade).
Économie
Histoire
Le sol de la commune a livré quelques objets et céramiques romains, dont notamment une inscription sur plaque de bronze découverte en 1956 au quartier de Franco, datant de 187. Elle atteste l’existence d’un municipe à Digne, l’un des seuls de toute la province romaine de Narbonnaise[2].
La localité apparaît pour la première fois dans les chartes au XIe siècle[1]. Au Moyen Âge, la ville est fortifiée d’un mur, qui subsiste en partie, avec un donjon. La seigneurie, initialement aux Barras, se partage entre 11 coseigneurs (Barras et Baschi) à partir du XVIIe siècle, d’où le surnom de de Thoard-le-Noble.
Les trois paroisses de la commune étaient à Thoard, Saint-Martin et Vaunavès (dont dépendait La Pérusse). La société patriotique de la commune y est créée pendant l’été 1792[3]. Thoard est chef-lieu de canton à la Révolution française, et perd ce rang au début du XIXe siècle.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, le sous-secteur de Thoard rassemble les maquis de Sourribes, Saint-Symphorien, Le Castellard-Melan, Barras, maquis de la Bouse à Saint-Estève[4]. C'est à Thoard que les parachutages de matériel par la RAF ont lieu. Le 14 mai 1944, après le parachutage du 12, la Gestapo arrête plusieurs sympathisants et réussit à prendre le matériel parachuté, caché dans une grotte[5].
En 1973, la commune de Thoard fusionne avec celle de La Pérusse[6] (présente dans les chartes au XIIIe siècle).
Toponymie
Le nom du village, tel qu’il apparaît la première fois en 1035 (de Toard), fait l’objet de différentes interprétations :
- selon Charles Rostaing, il dérive de la racine *Tou-, désignant une pente, un ravin, un creux dans le paysage ; le suffixe germanique -art s’est ajouté plus récemment[7] ;
- selon Ernest Nègre, le nom de la commune vient du nom propre germanique Teuthardus[8] ;
- une autre étymologie lui donne le sens de torris ardua, « tour haute »[1].
Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence.Blasonnement :
Fascé d’or et d’azur de six pièces, et un franc-canton d’argent, chargé d’une fasce de sable.[9]Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité 1956 1990 (démission) Fernand Tardy PS Sénateur 1990 mars 2008 Claude Senes PT mars 2008 Denis Baille[10] DVG Démographie
Courbe d'évolution démographique de Thoard depuis 1793
Lieux et monuments
Le château, qui a servi de mairie quelque temps, au sommet du village, date du XVIIe siècle, sur bases plus anciennes[13]. Toujours au village, le château fort des Barras, dont il reste la porte et quelques arches, possède une très belle cheminée de gypserie, de 1642, dont les sculptures relèvent du baroque : le décor accumule scènes et personnages profanes et sacrés[14].
Le château de la Buissière, du milieu du XVIIe siècle, possède une façade sud-est placée entre deux avancées arrondies formant tours[13].
Le château de Beaucouse XVIIe siècle, qui bénéficie d’un large panorama, date du XIXe siècle. Sur un plan en U, le corps central a deux étages, les ailes un seul. Deux tours ferment l’esplanade, l’une d’elles abritant la chapelle[13], l’autre un pigeonnier[15].
La fontaine ornée de mufles animaux date peut-être du XIVe siècle[16].
L’hôtel de ville est roman avec des modifications au XVIIe siècle.
L’église paroissiale Saint-Blaise ou Notre-Dame-de-Bethléem, monument classé, est construite au XIIIe siècle, l’abside, voûtée en berceau brisé, date de cette époque. La nef plafonnée est de forme trapézoïdale (la façade occidentale est plus étroite que le chœur). Le clocher est construit sur un podium massif et ses murs épais laissent penser qu’il a pu être intégré au dispositif défensif du village, ou être un ancien donjon transformé en clocher lors de l'agrandissement de l'église[17],[18]. Parmi son mobilier, deux éléments sont classés monuments historiques au titre objet :
- le retable de Saint-Blaise, en bois doré, réalisé en 1677[19] ;
- la statue reliquaire de saint Blaise, en bois doré et peint, du milieu du XVIIIe siècle[20].
Autres églises et chapelles :
- Église de la Transfiguration à Vaunavès
- Chapelles : Saint-Martin, de Vaunavès, du château de Beaucaire, Saint-Joseph de Pérusse (avec ex-voto)
Personnalités liées à la commune
- Fernand Tardy, sénateur honoraire, maire de Thoard de 1956 à 1990.
Voir aussi
Articles de Wikipédia
Liens externes
Sources
Notes
- ↑ a , b et c Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », Paris, 1989, Relié, 72 (non-paginé) p. (ISBN 2-7399-5004-7)
- ↑ Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, 1986, 559 p., p 35
- ↑ Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 296-297
- ↑ Fernand Tardy, Bonsoir petite princesse bleue - Secteur de Digne de l'Armée secrètre, sous-secteur de Thoard, Terradou, 1990, ISBN 2-907389-14-9, p 58-59
- ↑ Fernand Tardy, Bonsoir petite princesse bleue - Secteur de Digne de l'Armée secrètre, sous-secteur de Thoard, Terradou, 1990, ISBN 2-907389-14-9, p 62-68
- ↑ a et b EHESS, notice communale de Thoard sur la base de données Cassini, consultée le 31 juillet 2009
- ↑ Charles Rostaing, Essai sur la toponymie de la Provence (depuis les origines jusqu’aux invasions barbares, Laffite Reprints, Marseille, 1973 (1re édition 1950), p 261
- ↑ Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Collection Publications romanes et françaises, volume CVCIII. Volume II : Formations non-romanes ; formations dialectales, § 15124, p 860
- ↑ Louis de Bresc, Armorial des communes de Provence, 1866. Réédition : Marcel Petit CPM, Raphèle-lès-Arles, 1994
- ↑ Site de la préfecture des AHP
- ↑ INSEE, Population municipale au 1er janvier 2006, consulté le 12 janvier 2009
- ↑ Thoard sur le site de l'INSEE
- ↑ a , b et c Raymond Collier, op. cit., p 261
- ↑ Raymond Collier, op. cit., p 494
- ↑ Raymond Collier, op. cit., p 445
- ↑ Raymond Collier, op. cit., p 426
- ↑ Raymond Collier, op. cit., p 79 et 147-148
- ↑ Arrêté du 18 juillet 1994, notice de la Base Mérimée, consultée le 2 mars 2009
- ↑ Arrêté du 30 janvier 1995, notice de la Base Palissy, consultée le 2 mars 2009
- ↑ Arrêté du 13 jun 1988, notice de la Base Palissy, consultée le 2 mars 2009
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