- Camp des Garrigues
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Le camp des Garrigues est un camp militaire français situé à Nîmes dans le Gard.
D'une superficie de 4 782 ha, ce camp à vocation "école" permet l'entraînement tactique des différents stages de l'école d'application de l'infanterie de Montpellier, tirs et manœuvres.
Présentation, historique
Les premiers bâtiments en "dur" du camp qui se dénommait caserne du rendez-vous furent construits en 1878. Le projet de construction fut dessiné par un capitaine du Génie le 7 novembre 1877. Approuvé à Versailles le 21 janvier 1878. Par le 15 ème corps d'armée.
À l'origine, en 1879 le camp bâti ou(caserne du rendez vous) comportait dix-huit bâtiments (la caserne elle-même) Et 1500 hectares, pour effectuer des tirs courbes (15e brigade d'artillerie). Actuellement il ne reste que sept constructions datant de l'époque sur l'ensemble du bâti présent.
Pour ce qui est de l'immeuble lui-même, dans le sens domanial du terme, il est constitué :
- de terrains en toute propriété à l'État, sur Nîmes, Dions, Sainte-Anastasie et Poulx.
- de terrains en location sur Poulx et Sainte-Anastasie.
- de terrains en usufruit indéfini depuis 1875 (1814 hectares) sur Nîmes (Sud-Ouest du camp).
Le mas de Cabanes est restauré par le service du Génie en 1982. Cette propriété avait été achetée en 1945 à la famille De Larminat. Poulx en mémoire Eouze de Poulx MAS de Cabanes Page 4 Gérard JOYON 2002.
En 1976 l'Armée fait l'acquisition du mas de Fonfroide (vendu par M. Paindavoine), faisant limite avec Poulx, 57 hectares et un corps de bâtiment (le vieux mas) détruit dans les années 1990.
6 ruines d'anciens Mas, acquis au début du XXe siècle dressent encore quelques vieilles pierres. Mailhan Seynes, Théron, L'Oume, Cascaret Mange-loup.
Le mas St Nicolas fut acquis au début des années 1950. Il est limitrophe à Sainte-Anastasie et à Nîmes.
Trois routes importantes longent ou traversent le camp : la route d'Alès, la route Nîmes Uzès et la départementale 127 reliant Nîmes et Poulx.
La limite Nord du Camp des Garrigues est constituée en grande partie par le Gardon. Cette limite surplombant ou longeant la rivière fut classée en 1982 et des zones de protection de biotopes réalisées dans le début des années 1990. À l'initiative de l'adjudant-chef Gérard Joyon, des travaux de protections incendies furent réalisés entre 1976 et 1986. Ébauche des premiers coupe-feu, mise en place de réserves incendie. Réalisation d'une zone protégée pour les capitelles (petites huttes de pierres), dans la zone des Antiquailles. D'autre part, en 1982, il préconisa un traitement biologique de tous les résineux du camp attaqués par la chenille processionnaire.
Les limites sud et nord furent donc, par ce sous-officier, totalement matérialisées en 1978 jusqu'en 1985. En 1985/1986, une piste incendie fut créée au nord-ouest du camp vers le Mas de Théron. De la D 127, à la route d'Uzès vers l'ouest. De cette dernière à celle d'Alès vers l'ouest également. Travaux effectués à cette époque par le 61e BMGL, le 6e REG et sur le nord du camp par une entreprise civile. En effet avant cette période le camp n'était pas (ou plus) délimité. Bois et broussailles ne permettaient pas de connaître les parcelles cadastrales. Le travail de recherches et enquêtes domaniales (8 années) fut effectué par le service du Génie, ce qui permit à cette époque de découvrir les premières acquisitions de 1877 représentées par des cairns.
Une carte précise fut établie en 1984. A/C JOYON Génie, et remise au service géographique des armées. Dans le camp bâti (caserne de rendez-vous), un édifice en pierre, dénommé le Belvédère ou kiosque en 1880, fut détruit lors de la construction d'un bâtiment de simulation de tir pour chars en 1983. Un magnifique cèdre, trônant à côté de cet observatoire, subit le même sort. Pourtant, à cette époque, le service du génie, avait demandé que l'on repousse de quelques mètres le bâtiment d'instruction tir. Le Belvédère, cité auparavant, permettait aux observateurs de surveiller les tirs et d'en apprécier le résultat. En effet, à la fin du XIXe siècle, des tirs courbes étaient effectués, d'est en ouest, sur une distance de 8 km et une largeur de 1,5 km, à partir de Roquecourbe (Départementale 127 actuelle) jusque derrière, à l'ouest d'une colline dénommée "Pic de guerre". Dates repères : en 1875, la ville de Nîmes mis à la disposition de l'armée 1814 hectares. De 1880 à 1942, le ministère de la Guerre achète 2700 hectares. Le reste étant de la location comme défini par le 2e paragraphe de la présentation. En 1963, jusqu'en 1992, Nimes avait mis à la disposition du Camp des Garrigues, 223 hectares à l'ouest de la route d'Alès, au lieu-dit "Le Clos Gaillard".
Sources
Camp des Garrigues et protection patrimoine. D'après Adjudant-Chef Gérard JOYON, service du Génie,Historique camp des Garrigues, 1985. Archives de l'Armée de terre. .Mise en place 15e brigade.
"L'Appel de la Garrigue" (1989 et 1990) Gérard JOYON. ISBN:2-9504214-0-7
Voir aussi
www.ajpn.org/internement-Camp-des-Garrigues-43.htm
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