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Cacouna
Vue panoramique du village de Cacouna, vue du chemin des Pionniers à Rivière-du-LoupAdministration Pays Canada Province Québec Région Bas-Saint-Laurent Comté ou équivalent Rivière-du-Loup Statut municipal Municipalité Constitution 22 mars 2006 Maire
Mandat en coursGhislaine Daris
2009 - 2013Démographie Population 1 855 hab. (2006) Densité 30 hab./km2 Géographie Coordonnées
géographiquesSuperficie 62,49 km2 Code géographique 24 12057 Géolocalisation sur la carte : Bas-Saint-Laurent
Géolocalisation sur la carte : Québec
modifier Cacouna est une municipalité du Québec située dans la municipalité régionale de comté de Rivière-du-Loup et dans la région administrative du Bas-Saint-Laurent[1]. Elle est située à environ 225 km à l'Est de la ville de Québec. La municipalité de Cacouna a été créée en mars 2006 par la fusion de la municipalité de village de Saint-Georges-de-Cacouna et la municipalité de paroisse de Saint-Georges-de-Cacouna.
Cette localité est reconnue pour ses magnifiques couchers de soleil et son héritage architectural historique.
Cacouna fait partie de l'Association des plus beaux villages du Québec.
Avec ses quelque 1 800 habitants[2],[3], Cacouna possède un cachet résidentiel qui se distingue par la qualité de son cadre bâti, lequel compte d'ailleurs de nombreuses résidences dénotant un patrimoine architectural unique. De plus, la vie agricole y est aussi très active et diversifiée. Un important port en eau profonde, le port de Gros-Cacouna, représente un atout majeur pour le développement futur de la région.
Cacouna est aussi une réserve indienne de la Nation Malécite québécoise, située dans la région administrative du Bas-Saint-Laurent.
Sommaire
Historique
Dès 1721 le territoire de Cacouna est occupé par quelques familles. Vers 1765, plusieurs Acadiens s'y installent en squatters. La mission qui a donné son nom à la municipalité a été fondée vers 1798 et érigée canoniquement en 1835.
Une municipalité créée en 1845 et abolie en 1847 portait le nom « Kakonna ». En 1855, est créée la municipalité de la paroisse de « Saint-Georges-de-Kakouna ».
À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, avec la construction du chemin de fer jusqu'à Rivière-du-Loup et les provinces maritimes, plusieurs riches familles anglophones de Montréal ou de Toronto y ont bâti des résidences d'été luxueuses, dont une partie demeure à ce jour. En été, le village devenait un lieu de bains de mer, de fêtes et de réjouissances pour ces nantis, et fournissait du travail aux habitants, comme domestiques, femmes de ménage, jardiniers, cochers, etc.
L'armateur et banquier Sir Hugh Montagu Allen y fait construire en 1900 sa résidence d'été le château Montrose[4] et persuade ses amis propriétaires du chemin de fer de construire un embranchement de voie ferrée entre Rivière-du-Loup et Cacouna pour que sa famille et invités n'aient pas à voyager en voiture à cheval les quelque 12 kilomètres du trajet.
À partir de la dépression des années 1930, les riches estivants délaissent peu à peu le village. Montrose est rachetée par les Pères Capucins en 1938
Il s'agit par ailleurs du lieu de naissance de Mario Dumont, ancien chef de l'Action démocratique du Québec.
Toponymie
La plupart des auteurs ont vu dans le toponyme «Cacouna» les mots cris, kakwa ou kakoua ayant pour sens porc-épic et nak, demeure de, d'où demeure du porc-épic[5]. La localisation du toponyme rend cependant cette interprétation douteuse, les Cris n'ayant jamais fréquenté cette région. Les Montagnais, eux, auraient pu y implanter ce toponyme lors d'une de leurs traversées occasionnelles du Saint-Laurent, à des époques anciennes. Le mot kaku signifie aussi porc-épic dans leur langue. Plus sûrement cependant, il pourrait s'agir d'un mot Malécite, kakona, qu'on retrouve traduit par tortue dans un ouvrage de 1832. Le nom « Saint-Georges » a été retenu par monseigneur Plessis, en 1809, à la demande de Malcolm Fraser, seigneur de Murray Bay (La Malbaie) de 1733 à 1815. Le peuple anglais a pour patron saint Georges, officier martyrisé en Palestine vers 303. Son combat contre le dragon a fait l'objet de multiples représentations en art.
Site web: Nation Malécite
Port de Gros-Cacouna
Le port de Gros-Cacouna est un port de mer en eaux profondes (10,2 m de tirant d’eau) inauguré en 1981 après une attente de plus de 25 ans des instances régionales[6].
La quantité de matières transbordées dans le port de Gros-Cacouna a fortement diminué au cours des 10 dernières années. En 1995, le port servait principalement à l’exportation de 290 000 tonnes de produits forestiers et de pâtes et papiers. Or, le chargement de ces produits ne représentait plus que 20 000 tonnes en 2005. Ces produits ont été partiellement remplacés par du ciment (100 000 tonnes en 2005) exportés vers la région des Grands-Lacs aux États-Unis[7].
Le port de Gros-Cacouna sert également à décharger du ciment en provenance du Brésil (50 000 tonnes en 2005), du sel de déglaçage en provenance des îles de la Madeleine (25 000 tonnes) et divers produits métalliques.
Depuis 2005, le Port de Gros-Cacouna a servi au transbordement de nombreuses pièces d’éoliennes.
Le littoral de Cacouna : un milieu d'une richesse exceptionnelle pour la faune aviaire
Dans la moitié est de la municipalité, une partie importante du littoral du fleuve Saint-Laurent est bordé de terres publiques gérées par le Service canadien de la faune. Ces propriétés sont regroupées en 2 entités :
- le site ornithologique du marais de Gros-Cacouna qui couvre près de 200 hectares incluant une partie de la presqu'ile adjacente au port de Gros-Cacouna. Près de 4 km de sentiers permettent de découvrir de nombreuses espèces d'oiseaux dans leur habitat naturel, notamment l'aigrette neigeuse, le canard plongeur, le canard noir, le garrot d'Islande, le pluvier argenté, le pluvier semi palmé, le bécassin roux, le râle jaune, le bruant de Leconte, le guillemot miroir, l'éider à duvet, la sarcelle, le cormoran à aigrettes et le pélican d'Amérique.
- la réserve nationale de faune de la baie de l'Isle-Verte à l'extrémité est du territoire, qui comprend la majorité des terrains situés entre le chemin de la Rivière-des-Vases et l'estuaire du fleuve Saint-Laurent.
Outre le Service canadien de la faune, la MRC de Rivière-du-Loup gère également des terres publiques situées en bordure de l'estuaire. On y trouve des sentiers et des belvédères aménagés sur les colines surplombant le fleuve Saint-Laurent et qui permettent d'observer un panorama étendu sur la région.
Énergie Cacouna
Un projet controversé de terminal méthanier sur le site du port de Gros-Cacouna a été annoncé le 1er septembre 2004. Le promoteur du projet est Énergie Cacouna, un consortium formé des compagnies Transcanada Pipelines et Pétro-Canada. Selon le scénario présenté, du gaz naturel liquéfié serait importé de Russie jusqu'à Gros-Cacouna où il serait regazéifié puis distribué sur le marché nord-américain via un gazoduc à construire.
La Commission d'examen conjoint formée du bureau d'audiences publiques sur l'environnement et de l'Agence canadienne d'évaluation environnementale a remis son rapport [1] le 1er novembre 2006. Cette commission conclut que le projet n'est pas susceptible de causer des effets environnementaux importants si les mesures d'atténuation et les recommandations qu'elle soumet sont mises en œuvre par le promoteur.
En 2008, le promoteur a annoncé qu'il reportait indéfiniment son projet de terminal méthanier à Cacouna[8], le temps que les conditions d'approvisionnement du gaz naturel liquéfié sur la marché mondial s'améliorent[9].
Références
- Répertoire des municipalités - Cacouna » sur Ministère des Affaires municipales, Régions et Occupation du territoire. Consulté le 31 janvier 2011 Gouvernement du Québec, «
- Recensement 2006 : Saint-George-de-Cacouna (village)
- Recensement 2006 : Saint-George-de-Cacouna (paroisse)
- Plus d'informations sur Sir Allen et Montrose
- Toponymie : Cacouna
- Histoire du port de Gros-Cacouna
- Le transport de marchandises sur le Saint-Laurent depuis 1995, MTQ
- Olivier Bourque, « Petro-Canada suspend le projet de Gros Cacouna », dans La Presse, 8 février 2008 (ISSN 0317-9249) [texte intégral (page consultée le 31 janvier 2011)]
- Sophie Cousineau, « Tout cela pour cela? », dans La Presse, 16 février 2008 (ISSN 0317-9249) [texte intégral (page consultée le 31 janvier 2011)]
Voir aussi
Liens externes
Municipalités limitrophes
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