Bénestroff

Bénestroff

48° 54′ 18″ N 6° 45′ 36″ E / 48.905, 6.76

Bénestroff
Armoiries
Administration
Pays France
Région Lorraine
Département Moselle
Arrondissement Château-Salins
Canton Albestroff
Code commune 57060
Code postal 57670
Maire
Mandat en cours
Paul Piotrowski
2008 - 2014
Intercommunalité Communauté de communes du Saulnois
Démographie
Population 516 hab. (1999)
Densité 54 hab./km²
Géographie
Coordonnées 48° 54′ 18″ Nord
       6° 45′ 36″ Est
/ 48.905, 6.76
Altitudes mini. 222 m — maxi. 330 m
Superficie 9,56 km2

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Bénestroff (en allemand Bensdorf) est une commune française située dans le département de la Moselle.

Sommaire

Toponymie

Formation mérovingienne ou carolingienne, attestée en 1300 sous la forme Benestorf. L'appellatif vieil allemand torf a le sens de « village » (allemand Dorf, village) et son équivalent en Lorraine romane est « ville ». Le premier élément est, comme c'est le cas la plupart du temps, un anthroponyme germanique : Penno ou Benno. Homonymie avec Bendorf (Haut-Rhin, Pennendorf 1148)[1].

Le gentilé des habitants, les Bénespériens est en lien avec la colline surplombant la commune : "le Bénesperd" (Benesberg). Le gentilé est peut-être en lien avec la supposition d'un village ancien sur les hauteurs de la commune actuelle.

Histoire

Pour ce qu'on en sait, l'origine de Bénestroff remonte à l'époque gallo-romaine. La « table de Peutinger » et les vestiges retrouvés vers 1890 à l'emplacement de l'ancien cimetière autour de l'église attestent de l'existence d'une communauté peu importante (une villa rustica ?) en un lieu appelé Bonconica. Toujours selon la table de Peutinger, Bonconica était la première halte sur le chemin menant de Moguntiacum (Mayence) à Argentoratum (Strasbourg).

Au fil des siècles la communauté s'est développée, toujours sous le même nom, jusqu'au haut Moyen Âge. Les fouilles archéologiques de 1890, ont également permis la découverte de tombeaux mérovingiens. Devenant un bourg du royaume d'Austrasie (511-751), c'est à cette période que le village est christianisé, les tombes retrouvées semblent l'attester.

Les écrits de saint Boniface à la même époque parleraient de Bonconica[réf. nécessaire]. Le saint aurait voulu édifier une abbaye dans la forêt surplombant le village. Au final, l'abbaye est construite à Saint-Avold, à une trentaine de kilomètres de là. Cette anecdote nous est rapportée par Sigebert de Gembloux dans son Relevé des paroles de saint Boniface.

À partir de 751, Metz devient le berceau de la dynastie carolingienne. Bonconica devient à son tour un bourg de ce royaume. Cette période reste peu connue. Seules les traces de fours à chaux sont attestées vers 1093. Cette année-là, la localité change de nom et devient Bovenestroff[réf. nécessaire]. Passé sous le patronage des évêques de Metz, ces derniers demandent à un prénommé Gérard d'en être le seigneur.

En 1186 est sous l'autorité de Conrad et son nom est attesté sous la forme Bennestorff.

Le XIIe siècle sera également marqué par un changement d'autorité supérieure. Les évêques échangent ou vendent le village aux ducs de Lorraine tout en se gardant le droit d'hommage-lige (en cas de conflit entre les ducs et les évêques, le seigneur du lieu doit se rallier aux évêques). En 1300, Jacques de Warnesperd sera confronté à cela et reprend le village au nom de l'évêque de Metz.

En 1294, l'église est léguée aux sœurs bénédictines de Vergaville. Réalisé par Geoffroy, écuyer du duc de Meysenbach, et sa sœur Guepela, ce don est approuvé par l'évêque de Metz par trois fois : en 1294 donc, en 1308 et en 1383 où les sœurs ont la charge perpétuelle de l'église.

En 1348, une épidémie de peste noire touche le village. Les conséquences semblent importantes. La trace de cette période réside en le lieudit « la Maladrerie ».

La graphie actuelle du nom de Bénestroff apparaît pour la première fois dans les textes en 1376.

Au XVIIe siècle, le village subit la guerre de Trente Ans (1618-1648). C'est des conséquences de ce conflit qu'est ordonnée la reconstruction du clocher de l'église paroissiale.

Le XVIIIe siècle est marqué par un élan du christianisme. Mise sous le patronage des saints Côme et Damien depuis l'épisode de peste de 1348, la paroisse est alors dotée de deux statues en bois polychrômé des saints guérisseurs et médecins. En 1730 est érigée une croix dans le cimetière. Financée par le seigneur de l'époque et sa femme, le mécène y a laissé son emprunte : « Laurent Duhamel et son épouse l'ont érigé pour Dieu — 1730 ». À cette même époque, apparaissent les traces écrites de prêtres se faisant enterrer sous le maître-autel, bravant ainsi une interdiction du XIe siècle.

Les disettes et la Révolution passent. Restent les cahiers de doléances rédigés en 1789. Il y est rapporté que les villageois doivent toujours régler la dîme à l'évêque de Metz. Ils doivent également des tours de garde et d'autres services au seigneur comme la corvée au lieu-dit de « la Grande Corvée ».

Sous Napoléon, les Bénespériens sont favorables à l'Empereur. Certains sont décorés de la Légion d'honneur, 7 le suivront en exil à Sainte-Hélène.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1989 mars 2008 Jean-Marie Klysnin    
mars 2008   Paul Piotrowski    
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Lieux et monuments

  • Verrières de Jacques le Chevallier (1957-1958-1959) inscrites au parcours De Mille éclats réalisé par la Fondation Solange Bertrand en 2007 ;
  • La gare (construite vers 1885) : complexe important de passage sur la ligne Strasbourg-Metz. Tombée malheureusement en désuétude... Monument architectural construit sous l'Empire allemand, de modèle "Bénestroff 1". Des études historique et photographique ont été réalisées par les services de l'Inventaire du département de la Moselle en septembre 2006. Fermeture de la gare (mais pas de l'arrêt) le 22 octobre 2006. Destruction du bâtiment commencée le 30 octobre 2007, à 8h30 du matin ;
  • Monument aux morts de la guerre 1914-1918 ;
  • Tombes du Commonwealth
  • Étangs du XIIIe siècle qui ont favorisé un temps le développement économique du village grâce à la pisciculture ;
  • Forêt domaniale.

A voir, sa fromagerie connue pour son munster, son brie, son ovale et d'autres fromages. A voir aussi, sa cité Bellevue et son Bénéspert (coline dominant le village)

Édifice religieux

  • L'église Saint-Cômes-et-Saint-Damien (18e, remaniée aux 19e et 20e siècles) ;

Personnalités liées à la commune

Patois

Notes et références

  1. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, éditions Larousse 1968. p. 71.

Liens externes


Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Bénestroff de Wikipédia en français (auteurs)

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