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Buzet-sur-Tarn
Buzet-sur-Tarn Pays France Région Midi-Pyrénées Département Haute-Garonne Arrondissement Arrondissement de Toulouse Canton Canton de Montastruc-la-Conseillère Code Insee 31094 Code postal 31660 Maire
Mandat en coursJean-Claude Carrié
2003-2014Intercommunalité Communauté de communes Tarn et Agout Coordonnées
géographiquesAltitudes moyenne : 110 m
minimale : 95 m
maximale : 247 mSuperficie 30,19 km² (3 019 ha) Population sans
doubles comptes1 410 hab.
(1999)Densité 46 hab./km² Buzet-sur-Tarn est une commune française, située dans le département de la Haute-Garonne et la région Midi-Pyrénées.
Ses habitants sont appelés les Buzétois.
Sommaire
Blason
Blason : de gueules, à un oiseau essorant d'or posé sur une terrasse de sinople tenant de sa patte dextre une plante ou feuille du même et la becquetant, au chef cousu d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or.[1]
Géographie
Commune située sur la route nationale 630 à 28 km au Nord-Est de Toulouse sur le Tarn
Communes Limitrophes
- Saint-Sulpice , BessièresMEZENS (tarn) ROQUEMAURE (tarn) ROQUESERIERE (hte garonne)GEMIL (hte garonne)PAULHAC (hte garonne)
Histoire
Le château de Buzet-sur-Tarn[2] fut le théâtre d’un tragique et sinistre épisode du règne du roi Louis XI de France :
En 1470, Louis XI met l'Armagnac et le Rouergue sous séquestre et envoie son gendre Pierre de Beaujeu en prendre possession, mais Jean V (1420-1473), soulève l'Armagnac et reprend Lectoure. Il est y assiégé en 1473 et fut tué durant l'assaut, le 5 mars 1473, avec une grande partie de la population.
Jean V d'Armagnac avait épousé Jeanne de Foix en août 1469, mais n'en eut qu'une fille, morte-née en avril 1473. Jeanne de Foix était la fille de Gaston de Grailly, comte de Foix sous le nom de Gaston IV de Foix-Béarn, vicomte de Béarn (1425 - juillet 1472), qui s'était marié le 30 juillet 1436 avec Éléonore Ire de Navarre, héritière du Royaume de Navarre.
Après le siège et la bataille de Lectoure, Jeanne de Foix fut dépouillée de ses bijoux et de ses joyaux et fut traînée dans le château de Buzet-sur-Tarn, devenu, pour la circonstance, prison d'État bien qu'elle fut enceinte de sept mois pour y être enfermée à côté du cadavre de son mari.
Là, sur l'ordre de Louis XI qui cherchait l'extinction de la Maison d'Armagnac, elle vit entrer le soir dans son cachot le sombre cardinal Jouffroy, évêque d'Albi, qui, ne trouvant pas que les émotions de cette horrible journée fussent suffisantes, après une scène infâme que l’Histoire voile en rougissant des deux mains donna l’ordre aux apothicaires et aux soldats qui l’accompagnaient de contraindre l’infortunée Comtesse à absorber un breuvage pour détruire, après l’Armagnac mort, celui qui ne vivait pas encore ! Jeanne de Foix avorta d'un enfant mort-né. Cet évènement eu lieu en avril 1473.
Jeanne de Foix décéda après le 10 février 1476.
Et bien longtemps après, en pratiquant des fouilles dans les ruines de l'ancien château de Buzet-sur-Tarn qui avait été incendié pendant la Révolution, un tombeau, soigneusement fermé, fut découvert à l'intérieur et dans le creux d'un mur. Il renfermait les ossements du corps d'un tout petit enfant et le squelette d'une femme presque réduit en cendres : les restes, vraisemblablement, de la malheureuse comtesse Jeanne de Foix et ceux de son enfant.
Tout couvert de sang et de honte, le cardinal marcha triomphalement sur Auch, où les chanoines mêmes furent obligés de payer rançon, et chargé des dépouilles de l’Armagnac, il se dirigea enfin vers le Roussillon.
Jacques d'Armagnac, duc de Nemours, comte de Pardiac et de La Marche, vicomte de Carlat et de Murat, fils de Bernard d'Armagnac comte de Pardiac et d'Éleonore de Bourbon duchesse de Nemours, cousin germain au 1er degré de Jean V d'Armagnac qui fut assassiné par les troupes françaises de Louis XI à Lectoure le 5 mars 1473, est exécuté en 1477 aux Halles à Paris pour conspiration contre la personne du roi.
Jacques d'Armagnac, duc de Nemours et Jean V d'Armagnac, comte d'Armagnac, tous deux objets de la mortelle vindicte du roi Louis XI de France contre la Maison d'Armagnac étaient deux des trois derniers petits-fils et héritiers mâles de Bernard, comte d'Armagnac, (décédé en 1418 marié en 1393) et de Bonne de Berry (1367-1435).
Le roi de France Louis XI, qui les fit mettre à mort, était leur cousin au 4e degré, puisqu'il avait Jean II Le Bon, de Valois, roi de France (1319-1364) et Bonne de Luxembourg (1315-1349) comme trisaïeux communs avec Jacques d'Armagnac, duc de Nemours et Jean V d'Armagnac, comte d'Armagnac, ainsi que bien d' autres aïeux.
Le seul rescapé mâle de la Maison d'Armagnac fut, semble-t-il, Charles Ier d'Armagnac qui ne dut sans doute la vie qu'au fait de ne pas avoir de descendants. Charles Ier d'Armagnac était particulièrement incommode et le roi Louis XI le poursuivit de sa vindicte anti-Armagnac en le faisant enfermer treize longues années en prison, de 1472 à 1485 jusqu'au point de détruire sa santé mentale qui fut très affectée par la prison. Ayant cédé son comté à Alain d'Albret, il finit misérablement, aux mains des curateurs.
Charles Ier d'Armagnac, comte d'Armagnac, vicomte de Fézensaguet, était né en 1425 et décéda sans postérité le 3 juin 1497 à Castelnau-de-Montmiral, à l'âge de 72 ans. Il s'était marié le 26 novembre 1468 à Castelnau-de-Médoc avec Catherine de Foix-Candale († 1510), fille de Jean de Foix, comte de Benauges et de Kendall, vicomte de Castillon et de Meilles Captal de Buch, (1410 - † 1485) et de Margaret Kerdeston de La Pole Suffolk (1426-1485).
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité 2003 2014 Jean-Claude Carrié Toutes les données ne sont pas encore connues. Commune faisant partie de la deuxième circonscription de la Haute-Garonne
Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[3])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 877 945 1 060 1 278 1 281 1 410 1 744 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes
2004 : Population provisoire (enquête annuelle).Lieux et monuments
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Liens externes
Notes et références
- ↑ Denis-François Gastelier de La Tour, Armorial des États de Languedoc, Vincent, Paris, 1767, 248 p.
- ↑ Cet épisode a peut-être plutôt eu lieu au château de Buzet (actuellement Buzet-sur-Baïse en Lot-et-Garonne) dont les seigneurs de l'époque, les Noailhan du Fréchou, rendaient hommage à la Maison d'Albret
- ↑ Buzet-sur-Tarn sur le site de l'Insee
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Catégorie : Commune de la Haute-Garonne
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