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Tour (informatique)
Pour les articles homonymes, voir Tour.En informatique, une tour est un boîtier utilisé pour contenir les différents principaux composants d'un ordinateur de bureau (carte mère, processeur, carte graphique, etc.). Les tours sont souvent composées d'acier, d'aluminium ou de plastiques. Pour des raisons décoratives elles peuvent également contenir d'autres matériaux comme du bois ou plexiglass.
Sommaire
Historique
En 1971, Intel créé le premier micro-processeur, le 4004 ouvrant la voie aux micro-ordinateurs. Voie dans laquelle s'engageront quelques années après Apple (1976) puis Commodore et Tandy (1977). L'histoire du boîtier tel que nous le connaissons, débute donc avec eux. Commodore dotera son PET d'un boîtier monobloc, englobant également le clavier et le lecteur de cassette tandis que le TRS80 de Tandy ressemblera beaucoup à une télévision avec un clavier séparé. L'Apple lui sera commercialisé en très petite quantité et sans boîtier.
Après cette première tentative, les ordinateurs suivant suivront presque tous la même optique pour leur boîtier : y intégrer le clavier. Commodore et Thomson ouvriront le bal en 1982 avec le VIC20 pour le premier et le célèbre TO7 pour le second. D'autres célébrités suivront comme l'Oric, l'Amstrad puis plus tard les Amiga 500 et 600. Seul le macintosh 128k continuera dans la voie précédente avec un ensemble monobloc intégrant l'écran.
La troisième évolution intervint avec l'Amiga 1000 en 1985 inaugurant les boîtiers desktop. Ce nouveau type durera longtemps puisqu'on le trouvera sur la majorité des configurations jusqu'en 1992-93. Il se présente comme un boîtier séparé du clavier et de l'écran, conçu à plat pour pouvoir être placé sous l'écran accueillant en façade les périphériques amovibles (disquettes 5,25 et 3,5 pouces).
La dernière évolution majeure se fera au milieu des années 90 et est toujours d'actualité, démontrant une longévité encore plus importante que le format desktop : la Tour. Elle se présente donc de façon verticale et est plus large que les boîtiers desktop n'étaient haut. Ce qui permet de placer les périphériques de 5 pouces perpendiculairement au fond du boîtier contrairement aux desktop où ils étaient parallèles, gaspillant beaucoup de place. La même optimisation est appliquée aux cartes filles auparavant très encombrantes.
Deux évolutions moins importantes sont également à noter :
- Tout d'abord, le barebone qu'on peut présenter comme une tour très très réduite en hauteur, à tel point qu'en général sa façade est relativement carrée. Design et discret, il a tout de même le gros défaut d'être peu évolutif et peu propice à une ventilation correcte. Son succès est certain mais il reste cantonné principalement aux petites configurations tels que les HTPC. Des configurations pour joueurs sont néanmoins disponibles.
- Ensuite, l'autre "évolution" n'est rien de plus qu'un retour en force : celui des boîtiers desktop. Avec le succès des HTPC, les formats Tour montrent leurs limites en termes de design... Pour mettre sous la télévision, mieux vaut un format à plat. Ainsi on trouve chez tous les grands constructeurs au moins un modèle desktop destiné à ce secteur.
Les différentes évolutions
La taille des boîtiers suit principalement l'évolution des formats de cartes mères. La norme ATX asseyant définitivement l'arrivée des boîtiers tour. Dans un premier temps, le format Micro-ATX permettra de rogner un peu sur la hauteur de la tour. Le mini-ITX poussera cette idée bien plus loin en proposant des cartes mères de 17x17cm, permettant toute sorte de boîtiers, bien souvent faits par l'acheteur de la carte recyclant d'anciens magnétoscopes, consoles de jeux etc. Le DTX annoncé récemment par AMD tentera de concurrencer le mini-ITX.
Mais au-dela de la taille, on trouve de nombreuses améliorations pratiques surtout vers le haut de gamme. La conception modulaire principalement. Le boîtier est ainsi divisé en trois parties : le partie principale avec la carte mère (reposant en général sur une plaque amovible) et l'alimentation, la cage 3,5 pouces accueillant les disques durs et lecteurs zip/disquettes et la cage 5,25 pouces pour les lecteurs optiques. Les deux cages se retirant rapidement du boîtier afin de faciliter l'installation d'un nouveau composant. Dans le même ordre d'idée, on trouve aussi le répandu montage sans vis qui, à l'aide de rails et de divers systèmes astucieux permet d'épargner l'utilisation d'un tournevis.
Une autre optique, devenue très importante depuis sa généralisation au début des années 2000 : la ventilation et le silence. Ainsi les boîtiers ont vu se multiplier et s'agrandir les emplacements pour ventilateurs. Les premières tours n'ayant que le ventilateur de l'alimentation pour l'évacuation de l'air chaud, celui-ci devait tourner d'autant plus vite, produisant un bruit en conséquence. Des emplacements additionnels pour des ventilateurs de 80mm furent donc rapidement ajoutés puis des 92mm et enfin les 120mm, restant le standard actuel. Fait intéressant, bien qu'encore assez peu nombreux, de plus en plus de boîtiers récents présentent sur le flanc un très gros ventilateur de taille non standard (généralement autour de 250 mm). Toujours dans le domaine du refroidissement, de rares boîtiers furent également proposés avec un système de watercooling intégré. Encore plus extrême, quelques boîtiers, comme le célèbre Asetek Vapochill, furent même proposés avec un système complet à changement de phase, faisant d'eux de véritables réfrigérateurs.
Note : En 2005, le BTX d'Intel vint essayer d'améliorer la ventilation mais sa conception présentait plusieurs défauts importants et il ne fut jamais adopté. Il sera abandonné en 2007, l'architecture Prescott des P4E et Pentium D ayant été remplacée par le Conroe du Core 2 duo. Beaucoup moins enclin à chauffer, celui-ci ne nécessite plus de ventilation particulière.
Les fonctionnalités, elles, n'ont quasiment pas changées pour les tours. En revanche, sur les desktop destinés aux HTPC, les constructeurs rivalisent d'imagination pour tenter de se démarquer. Ainsi on peut y trouver parfois de petits écrans à cristaux liquides (à l'image de ceux sur les calculatrices) permettant de voir diverses informations comme l'occupation processeur, le nombre de mails reçus etc... Sur les boîtiers très haut de gamme comme le zalman HD160XT, on trouve même de véritables écrans LCD tactiles. Plus raisonnable, certains proposent des boutons de fonctions (généralement multimédia tel lecture, pause, volume, etc) sur leur façade comme on peut en voir sur les lecteurs divx ou DVD.
En résumé
- 1976 : le premier micro-ordinateur, l'Apple 1. Il n'a pas encore de boîtier...
- 1977 : Commodore et Tandy sortent respectivement le PET et le TRS80 chacun possédant un boîtier soigné.
- 1982 : Commodore et Thompson démarre la première vague des boîtiers : les claviers intégrés
- 1984 : Norme AT par IBM
- 1985 : Commodore lance la seconde vague : les desktop avec l'Amiga 1000
- Mi90 : Les desktop cèdent progressivement la place au format Tour
- 1995 : Norme ATX par Intel
- 2000 : Les desktop reviennent pour se spécialiser dans les HTPC
- 2001 : Norme ITX par VIA (puis très rapidement Mini-ITX)
- 2005 : Norme BTX par Intel (très controversée, ne réussira pas à s'imposer jusqu'à sa fin en 2007)
- 2007 : Norme DTX par AMD (concurrent avoué de la plate-forme Mini-ITX)
Design et personnalisation
Le design des tours informatiques a beaucoup évolué au fil d'année. Les premières tours vendues sur le marché était plutôt sobres : forme parallélépipédique et couleur blanc cassé. Ces tours sont de plus en plus difficiles à trouver excepté chez certains constructeurs comme Lian Li. La tour est un des éléments des plus fréquemment modifiés par les adeptes du tuning PC car il s'agit d'un élément directement visible et qui ne s'intègre pas forcément à son environnement (mobilier, couleur et ambiance de la salle...). Depuis, les constructeurs produisent également des tours ayant quelques unes de ses caractéristiques : flancs transparents, ventilateurs lumineux et néons.
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Catégorie : Matériel informatique
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