- Bois précieux
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Les bois d'ébénisterie, souvent nommés bois précieux peuvent être des bois des régions tempérées ou des bois tropicaux. Ils sont utilisés en ébénisterie, lutherie, marqueterie, sculpture sous forme de bois massif, feuillets ou bois de placage. Le caractère précieux, variable suivant les époques, fait référence à leurs propriétés, leur rareté et leur prix. On les distingue généralement des bois plus courants tels que le frêne, le sapin, l'épicéa ou le peuplier (bois blancs), le pin, le cèdre rouge (bois rouges) et des bois rouges tropicaux dits exotiques, comme le sipo.
Sommaire
Bois tropicaux
Certains bois possèdent des qualités et propriétés particulières adaptées au travail d'ébénisterie, à la lutherie, la marqueterie et au placage :
- l'acajou (Khaya ivorensis) est un bois à grain fin, de dureté moyenne et de teinte homogène variant du rose au rouge foncé ; il est utilisé depuis l'antiquité en ébénisterie, depuis fort longtemps en marqueterie et depuis le XIXe siècle en placages ; la lutherie des guitares modernes fait aussi appel à cette essence pour les manches et les corps ;
- l'ébène a été un bois d'ébénisterie[1]. Puis ce fut un bois de marqueterie et placage qui servait notamment à la confection des touches de pianos et de nombreux objets usuels de prix, comme des règles ou des manches de couteau[2] ; l'ébène du Mozambique (Dalbergia melanoxylon) n'est actuellement plus un bois d'ébénisterie, il est un peu utilisé en marqueterie, mais sert aux luthiers et à la fabrication des instruments à vent, sous le nom de grenadille, il se fabrique des découpes, carrelets, pavillons et jeux complets, pour en particulier les clarinettes, cornemuses, hautbois et flûtes ; en raison de son prix, l'ébène est souvent remplacé par le mopane[3].
La plupart des bois tropicaux précieux sont utilisés en lutherie marqueterie et placages :
- les Dalbergia qui comportent les palissandre : le palissandre d'Inde (Dalbergia latifolia) et le palissandre du Brésil (Dalbergia nigra), ainsi que les bois de rose ; ce sont des bois durs mais faciles à sculpter, ils sont utilisés en lutherie, en placage et en marqueterie où le bois de rose servait à faire les fleurs ce qui lui a donné son nom[2] ;
- le bois de violette (Dalbergia cearensis) a les mêmes utilisations ;
- l'amarante (Peltogyne pubescens) est principalement un bois de marqueterie, comme le camphrier ;
- l'amboine (flidersia amboinensis), est un bois à grain fin et veinage enchevêtré. Sa rareté et son prix sont élevés depuis le XXe siècle[2].
Certains bois servent au tournage et à la fabrication d'objets :
- le bocotte (Cordia eleagnoides) souvent nommé palissandre au Mexique, pour les queues de billard de luxe ;
- le pernanbouc (Guilandina echinata) sert à la fabrication d'archets ;
- le pitchpin résineux dense résistant à l'humidité a été très utilisé en ébénisterie[2] ;
- l'ivoire rose (berchimia zeyheri), est des bois de tournage pour la fabrication d'objets et de pièces diverses ;
- l'amourette (Brosimum guianense) qui était utilisé avec le buis, pour fabriquer les caractères d'imprimerie sert encore en lutherie.
D'autres sont peu utilisés comme le bois de serpent (Marmoroxylon racemosum), très dur et difficile à travailler.
Le bois de santal, à la fragrance particulière, est utilisé depuis l'antiquité en Asie pour la parfumerie et la confection d'objets précieux.
Bois des régions tempérées
- le buis (Buxus sempervirens), au grain fin et serré, très dur. Il fut utilisé dès l'antiquité pour de nombreux outils et objets utilitaires comme des bols ; au XVe siècle il servit pour la gravure et l'imprimerie, c'est toujours lui qui est mis en œuvre pour petites pièces des jeux et des instruments de musique ;
- l'olivier est utilisé lui aussi depuis l'antiquité en lutherie mais aussi pour la fabrication d'objets courants, couverts, bols, saladiers ; c'est un bois de tournage et de marqueterie ;
- le laurier (Laurus nobilis) est un bois de tournage utilisé depuis fort longtemps ;
- tous les bois fruitiers, cerisier, merisier, poirier, pommier ont été des bois d'ébénisterie comme le sont encore le hêtre (Fagus sylvatica) et les chênes européens ;
- le noyer au grain serré et de couleur foncée est une des essences les plus appréciées en ébénisterie ; il peut s'associer au marronnier d'inde (Aesculus hippocastanum) en marqueterie pour les damiers ;
- les érables utilisés en ébénisterie et en sculpture et pour l'érable champêtre (Acer campestre) dans la fabrication des fonds de violons et violoncelles[2] ;
- Le bouleau qui a été très utilisé en ébénisterie au XVIIIe siècle est apprécié des sculpteurs, comme le tilleul ;
- le citronnier a été beaucoup employé en ébénisterie et tabletterie de style empire en opposition de couleur avec l'acajou ;
- la racine de bruyère matériau des fourneaux de pipe ;
- la loupe d'érable, la loupe d'aulne et la loupe d'orme sont utilisées en bois de placage ainsi que la loupe de thuya (callitris Quadrivalvis)[2] ;
- le genèvrier oxycèdre (Juniperus oxycedrus) a été beaucoup utilisé pour les statues ;
- le néflier encore utilisé au pays basque, pour le sculpter le bâton de marche et de défense, le makhila[2] ;
- le châtaigniers est utilisé très marginalement pour la fabrication de petits objets ;
- le cormier, réputé pour sa dureté, utilisé pour fabriquer des dents rapportées de systèmes d'engrenage dans les moulins[4].
Notes et références
- Musée du Louvre Un exemple d'ébénisterie en ébène massif :
- Larousse Ménager 1926
- Société Prosono
- Le cormier sur moulinsdefrance.org
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Fichier des essences
- Données sur les bois
- Xylothèque avec photos d'essences, noms européens, latins, botaniques, origine, caractéristiques, possibilités de tri...
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