Boa (métro de la RATP)

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Le Boa était une rame expérimentale du métro parisien, conçue par la RATP à base de MF 77.

En vue de la conception de nouvelles générations de matériel roulant, elle avait pour but de tester des évolutions technologiques comme :

• l'intercirculation intégrale (pas de séparation entre les voitures) de plusieurs types pour améliorer la répartition des voyageurs (d'où son nom de serpent).
• bogies spécifiques pour diminuer les frottements et les crissements dans les courbes à faible rayon du métro parisien.

Problématique

Nous sommes au début des années 80, la RATP assume depuis 30 ans les conséquences du non renouvellement des rames Sprague‑Thomson : elle doit investir massivement dans du matériel neuf, autant pour des raisons techniques (les rames sont plus que vieillissantes) que commerciales (le métro apparaît "vieillot" aux yeux du grand public).

Elle a du investir massivement dans du nouveau matériel pour retirer les dernières rames Sprague‑Thomson en 1983.

Elle ne veut pas reproduire les mêmes erreurs et ne pas avoir à changer simultanément l'intégralité des rames. BOA rentre donc dans cette stratégie de préparation de la future génération du métro des années 2000.

Ce prototype visera à mettre au point des solutions à deux problématiques :

• L'inégale répartition des voyageurs dans les rames : les entrées des stations se trouvent majoritairement en tête et en queue de train, une intercirculation intégrale permettrait de mieux répartir les voyageurs sur la longueur de train.
• Les bogies usent les voies et incommodent les voyageurs : "solution miracle" appliquée au début des années 1900 sur les rames M1, les bogies ont permis d'allonger la longueur des voitures. Ils sont cependant source d'usure des voies et source de bruit et de vibrations pour les voyageurs (et les riverains).

Première version

Une première version à 3 voitures verra le jour en 1985 aux ateliers de Vaugirard. Composé de trois voitures de 15,47m (motrices) et 15,50m (remorques) de longueur, à l'apparence fortement inspirées du MF 77.

Seconde version

Forte des premiers retours très positifs du BOA, la RATP décida de mener des tests plus poussés :

• Tester 3 types différents de dispositifs d'intercirculation intégrale sur la même rame pour les comparer,
• Aménager la rame en vue d'une exploitation avec des voyageurs.

BOA retourna donc aux atelier de Vaugirard pour subir un nouvelle opération à cœur ouvert : découper et réassembler les trois voitures de 15,47m (motrices) et 15,50m (remorques) en quatre voitures de 12,19m (motrices) et 10,98m (remorques).

Cette rame expérimentale circula aux heures creuses sur la ligne 5 du métro parisien de 1990 à 1993.

Validation des technologies

Le MF 88 sera la mise en application concrètes de ces nouvelles technologies, auxquelles viendra se greffer la nouveauté de l'informatique.

L'intercirculation sera validée et reprise dans tous les modèles suivants de métro (MP 89, MF 2000). Il n'en sera pas de même pour les nouveaux bogies étudiés : très vulnérables, ils nécessitent une maintenance beaucoup trop élevée.

L'agonie du serpent

Laissé à l'abandon dans la galerie de raccordement entre la ligne 7 (Place Monge) et la ligne 10 (Maubert - Mutualité), le Boa fut tellement vandalisé qu'on le déclara irrécupérable. Il fut ferraillé pendant l'été 1999.

Voir aussi

Bibliographie

• Gaston Jacobs, Le Métro de Paris : un siècle de matériel roulant, éditions la Vie du Rail, 2001.
• Jean Tricoire, Un siècle de métro en 14 lignes. De Bienvenüe à Météor 

Liens externes

• Le Boa sur metro-pole.net

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