- Bloody mary
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Le bloody mary est un cocktail contenant de la vodka, du jus de tomate, et généralement d'autres épices telles que la sauce Tabasco, du sel au céleri, de la sauce Worcestershire et du jus de citron.
Son nom est parfois traduit en « Marie-Salope » ou "menstruation de Mary" en argot français[1],[2],[3],[4].
Sommaire
Histoire
Le bloody mary aurait été inventé en 1921 au Harry's Bar à Paris[5] par Chinoua, ou bien au bar du Ritz [6],[7]. Cependant, le jus de tomates tel que nous le connaissons aujourd'hui n'existait pas à cette époque. Le cocktail ne séduisit pas immédiatement les Parisiens et ne devint un véritable succès que quelques années plus tard, aux États-Unis[8].
Au milieu des années 1930, il est réintroduit en remplaçant la vodka par du gin sous le nom de red snapper, le présentant sous la forme d'un remède contre la gueule de bois. [réf. nécessaire]
L'origine de son nom est contestée. Pour certains, il tient son nom de Marie Tudor, surnommée Bloody Mary. Cette reine d'Angleterre, réputée sanguinaire, était la fille d'Henry VIII et régna entre 1553 et 1558. Elle doit son surnom à une politique de persécution des anglicans qui fait suite au rétablissement du catholicisme durant son règne.
Pour d'autres, ce nom fut inventé au Harry's Bar à Paris, où il aurait été créé pour la première fois.
Le nom d'Ernest Hemingway y est également associé, car il craignait - lorsqu'il prenait de l'alcool - les colères de sa femme, Mary Welsh, la surnommant Bloody Mary (Satanée Mary). Ce serait à l'hôtel Ritz que l'écrivain aurait demandé à Bertin, un barman du palace, de lui faire un alcool « sans-odeur ».
On raconte également, dans la région de Pampelune, que le Bloody Mary doit son nom à la célèbre Mary Read, la seule piratesse reconnue historiquement, qui s’est illustrée au cours du XVIIIe siècle, auprès du légendaire pirate britannique, Jack Rackham. Sa brutalité au combat et son courage lui ont valu le surnom de Bloody Mary.
Néanmoins, certains spécialistes du cocktail s'accordent à dire qu'il doit son nom à une célèbre courtisane française de la fin du XIXe, Marie D'Arbassel. Cette dernière avait de nombreux prétendants dont le ministre de la IIIe République Anselme Batbie. Son emprise sur ses amants était telle qu'on raconte qu'elle exigeait de boire un verre de leur sang après s'être adonnés aux plaisirs charnels. Un barman parisien du début des années 20 aurait repris cette légende pour nommer son cocktail à base de jus de tomate.
Recette
- 4 cl de vodka
- 12 cl de jus de tomates
- 0.5 cl de jus de citrons
- 0.5 cl de sauce worcestershire
- 2 gouttes de tabasco
- sel de céleri
- sel
- poivre
Variantes dans les cocktails
- Bloody Bishop
- Sherry en même quantité qu'avec la vodka
- Bloody Fairy, Red Fairy
- Absinthe à la place de la vodka.
- Bloody Geisha
- Sake à la place de la vodka.
- Bloody Matador
- Tequila à la place de la vodka.
- Brown Mary or Whisky Mary
- Whisky à la place de la vodka.
- Bloody Pirate
- Rhum à la place de la vodka.
- Bloody Scotsman
- Scotch à la place de la vodka
- Bloody Molly
- Irish whiskey à la place de la vodka.
- Bloody Maureen
- Guinness à la place de la vodka.
- Michelada Clementina (ou simplement "Chelada")
- Bière mexicaine à la place de la vodka,
- Ruddy Mary
- Gin à la place de la vodka.
- Bloody Caesar (ou simplement "Caesar")
- Clamato (mélange de jus de tomate et de bouillon de palourde) à la place du jus de tomate.
- Virgin Mary
- Sans alcool, il contient du jus de tomates et des épices. Elles peuvent varier mais il y a toujours du sel de céleri, qui marque sa différence avec du simple jus de tomates.
Anecdotes
C'était l'un des cocktails favoris d'Ernest Hemingway, car, selon l'intéressé, il pouvait boire ce cocktail au bar du Ritz sans sentir l'alcool ensuite, lui évitant ainsi une dispute éventuelle avec sa femme. Le chanteur Serge Gainsbourg en était un fin buveur. Cette boisson a été mise en scène par Poppy Z. Brite dans Sang d'Encre.
Références
- (en) Georgette A. Marks, Charles B. Johnson, Jane Pratt, Harrap's Slang Dictionary: English-French/French-English, Harrap's, 1987, 877 p. (ISBN 0245540474), p. 209 et 261
- (en) René James Hérail, Edwin A. Lovatt, Dictionary of Modern Colloquial French, Routledge, 1990, 352 p. (ISBN 0415058937), p. 319.
- (en) Henry Strutz, Dictionary of French Slang and Colloquial Expressions, Barron's Educational Series, 1999, 355 p. (ISBN 0764103458), p. 221.
- (fr) Henri Van Hoof, Centre de terminologie de Bruxelles, « Les prénoms dans la langue imagée », dans Meta, vol. XLIII, no 2, 1998 (ISSN 0026-0452) [texte intégral].
- (en) Andrew MacHelone, Duncan MacHelone, Harry's ABC of Mixing Cocktails, Souvenir Press, 1986 (ISBN 0285633589), p. 35
- http://www.routard.com/mag_dossiers/id_dm/84/ordre/2.htm
- http://www.ritzparis.com/section/mini_coulisse/detail-hote_1.asp?id_lang=1
- (en) The Big Apple: Bloody Mary, consulté le 18 juillet 2006.
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