- Émile d'Oultremont
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Émile d'Oultremont, né le 21 juillet 1787 à Anvers (Belgique) et décédé le 4 août 1851 au château de Warfusée, à Saint-Georges-sur-Meuse, en Belgique) fut un membre du Congrès national (Belgique).
Issu de la haute noblesse belge, le comte Emile d'Oultremont joua un rôle dans la formation du Royaume de Belgique.
Sommaire
Premières années
Émile Charles d'Oultremont était membre de la Maison d'Oultremont. Il fut baptisé clandestinement au château de sa mère à Viersel qui y protégeait un prêtre membre du Clergé réfractaire.
Orphelin de père à 15 ans et aîné de famille, il échappa au service militaire en se faisant remplacer. Sous le régime napoléonien, il accepta des charges. Dès 1807, il est nommé lieutenant de louvetrie dans l'Entre-Sambre-et-Meuse - tout à la fois charge et faveur - mais qui lui permettait de chasser dans les forêts impériales.
Il est le premier intendant choisi par le conseil d'administration de l'hospice d'Oultremont à Huy en 1817 pour gérer cette ancienne maison claustrale. Il désigne l'abbé Pierre Antoine Crousse pour le diriger. Cependant, les rentes fermières assignées par la donatrice à cette œuvre de charité disparaissent bientôt[1].
Fonctions publiques exercées
Elu en 1827 aux Etats Provinciaux de Liège par l'Ordre équestre en remplacement de Félix de Lannoy, comme membre du parti catholique Emile prit une voie différente de son prédécesseur.
Membre du Congrès national de Belgique, Ministre plénipotentiaire auprès du Saint-Siège (1839 à 1844), Membre de l'Ordre Equestre, sa carrière est féconde et déterminée par un catholicisme ardent combiné avec une forte dose de libéralisme. Unioniste convaincu, il lutte sans cesse pour le rétablissement de toutes les libertés sans exceptions. Déjà à la séance des Etats Provinciaux du 4 juillet 1828, il réclame, avec six autres membres, le rétablissement du jury. Il sera élu président de l'Association constitutionnelle en avril 1829.
Lors des événements de 1830, il est élu président de la Commission de Sûreté Publique par le gouverneur hollandais Sandberg pour maintenir l'ordre public et éviter les pillages. Cependant lorsque Charles Rogier décide la constitution d'un gouvernement provisoire composé de trois membres, il se tourne vers Emile d'Oultremont, "véritable puissance dans le pays de Liège qui a pour lui la noblesse". Les drapeaux des journées révolutionnaires à Bruxelles porteront son nom. Mais à l'égal de nombreux membres de la noblesse, il prend ses distances vis-à-vis de la Révolution belge, en particulier des émeutes. Le 25 mai 1831, il signe le projet proposant l'élection au trône de Belgique du prince Léopold de Saxe-Cobourg et vote la nomination le 4 juin suivant.
Le 19 août 1838, il accepte sa nomination de ministre plenipotentiaire auprès du Saint-Siège et des cours italiennes. Son successeur fut le baron van den Steen de Jehay[2].
Anti-orangiste (les Nassau lui ont refusé l'exploitation de la houille sur ses terres, de même que l'érection d'une église villageoise vers 1810), élu sénateur de la province d'Anvers en 1831, il réside principalement en ses terres seigneuriales d'exploitations agricoles qu'il gère avec soin et agrandit à plus de mille hectares.
Il épaule les efforts des jésuites pour fonder les Facultés universitaires Notre-Dame de la Paix à Namur. Il a des préoccupations sociales et éducatives, bâtissant une église et une école en son village de Saint-Georges-sur-Meuse et y assurant le traitement du curé et des instituteurs[3].
Vie personnelle
Il épouse à 27 ans sa cousine germaine Marie-Françoise, baronne de Lierneux de Presles, dont il eut quatre enfants[4].
Sa fille Émilie, comtesse d'Oultremont de Wégimont et de Warfusée, fonda la 'Société de Marie-Réparatrice' [1][2], où elle prit le nom de Mère Marie-de-Jésus et devint Supérieure générale.
Une superbe cloche armoriée porte sa dédicace, dans la chapelle castrale à Presles[5].
Notes et références
- XIXe siècle d'annexion par l'Etat belge en vue d'augmenter le patrimoine des commissions d'assistance publique. La ville de Huy, soucieuse de protéger une perle de son architecture dans un souci touristique et politique, entama une procédure d'expropriation du CPAS, qui aboutit le 5 mai 1969. La ville la loue aujourd'hui à une firme privée qui l'a entièrement restaurée, mais s'est réservé le rez de chaussée pour y installer l'office du tourisme. Voir: Patricia Debêche: Le Château d’Oultremont à Warnant-Dreye, Mémoire en vue de l’obtention du diplôme d’Archéologie et d’Histoire de l’art [UCL], 2004. Non entretenue pendant des années, la maison fut menacée au
- Une fortune d’Ancien Régime sauvée des périls de la Révolution française (1792-1802), Danielle de Woot, UCL, 1964.
- Les d’Oultremont, Eric Meeuwissen, Le Soir du 23 août 1996, pp.10 et 11.
- Généalogie succincte de la Maison d’Oultremont, Comte Charles-Emile d’Oultremont, Warfusée C-E d’Oultremont éditeur, 1990
- actualité du château de Presles
Voir aussi
Liens externes
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- Maison d'Oultremont
- Membre du Congrès national de Belgique
- Personnalité du règne de Léopold Ier de Belgique
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