Château de Warfusée

Château de Warfusée
Drève et porche-monumental du château de Warfusée
Période ou style	Néoclassique
Fin construction	XVIIe siècle
Propriétaire actuel	Famille d'Oultremont
Protection	Patrimoine de Wallonie
Coordonnées	50° 35′ 06″ N 5° 22′ 12″ E / 50.585, 5.37050° 35′ 06″ Nord        5° 22′ 12″ Est / 50.585, 5.370
Pays	Belgique
Région historique	Hesbaye
Subdivision administrative	Province de Liège
Commune de Belgique	Saint-Georges-sur-Meuse
Géolocalisation sur la carte : Belgique
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Le château de Warfusée sis dans le hameau homonyme, à quelques centaines de mètres du village de Stockay (Belgique) date du XVII^e siècle. Construit en carré et entouré d’un parc agrémenté d’un étang, il est de grande élégance architecturale. Le château, avec ses annexes, l’orangerie et les terrains environnants est classé au patrimoine immobilier exceptionnel de Wallonie.

Histoire

Les origines de la seigneurie de Warfusée remontent au XI^e siècle. Le titre est connu dès le début du XII^e siècle. Du donjon de cette époque, construit pour surveiller la vallée de la Meuse, il ne reste rien.

Aux XIV^e et XV^e siècles la propriété passe en rapides successions de famille en famille. Ce sont d’abord les Haneffe, puis d’Enghien, de la Marck, de Corswaren, de Hamal et de Renesse.

En 1609 la seigneurie de Warfusée devient comté d'Empire : un privilège accordé par Rodolphe II. En 1657 Alexandre de Renesse vend le domaine à sa cousine Marie de Thienne, épouse de Théodore de Bavière. Par alliance, en 1707, le château passe aux d’Oultremont qui, délaissant Warnant (près de Huy), restaurent et transforment Warfusée. Jean-François, comte d'Oultremont de Warfusée (1679-1737), - premier à reprendre le nom de Warfusée - succède à son frère aîné (mort sans descendance) dans la possession du domaine de Warfusée. C'est lui qui relève le nom et rebâtit le château tel qu'on le connait aujourd'hui. Le donjon-manoir médiéval est remplace par un château Louis XV.

C’est le début d’une période faste. Warfusée appartient à la haute aristocratie de la principauté. Les châtelains ont également leur hôtel particulier dans la ville de Liège. Charles-Nicolas d’Oultremont, prince-évêque de Liège de 1763 à 1771, est né à Warfusée en 1716. Toute sa vie - même lorsque prince-évêque de Liège - le château de Warfusée est et reste sa résidence principale. Durant ces années le château devient le centre de la vie sociale et politique de la principauté. C’est au château que le prince-évêque meurt le 22 octobre 1771. Le mausolée qui lui est érigé dans la chapelle castrale est l'œuvre du sculpteur liégeois Guillaume Évrard.

Description

• Extérieur : une drève de belle allure conduit au donjon-porche monumental, bâtiment datant de 1622, donnant accès à la cour d'honneur. Les bâtiments bordant la cour d’honneur, forment un carré d’un parallélisme parfait, comme le demande le plus pur style néoclassique. Faisant face au porche, le château proprement dit est surmonté d’un clocheton abritant un carillon. Le château a été édifié par Florent d’Oultremont, frère aîné du prince-évêque de Liège : les plans et le chantier sont confiés à Jean-Gilles Jacob. La façade du château, s’ouvre sur un parc en pente douce et ayant vue sur la Meuse, distante de deux kilomètres, que le château domine de quelque 130 mètres.

• Intérieur : l’ensemble a gardé une allure de XVII^e siècle. En particulier toute une aile est occupée par les appartements (et le souvenir) du prince-évêque Charles-Nicolas d’Oultremont, avec lit à baldaquin, sièges recouverts de velours, tableaux des rois Louis XV et Louis XVI. Un autre salon est orné de tapisseries d'Audenaerde représentant les aventures de Don Quichotte.

Le château appartient au domaine privé et ne se visite qu'en certaines occasions.

Personnalités

• Charles-Nicolas d'Oultremont (1716-1771), prince-évêque de Liège, est né et mort au château de Warfusée.
• Émile d'Oultremont (1787-1851), membre du congrès national de Belgique, est décédé au château de Warfusée.
• Sa fille, la bienheureuse Émilie d'Oultremont (1818-1878), fondatrice de la Société de Marie-Réparatrice, a vécu jusqu'à son veuvage (1847) à Warfusée.

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