v · 2 octobre2010 en Lettonie, dans le but d'élire les cent députés siégeant au Saeima. Treize partis ou coalitions, pour un total de mille deux cent trente-neuf candidats, se sont présentés dans les cinq circonscriptions électorales du pays, correspondant aux quatre régions historiques et à la ville de Rīga.
Selon les premiers résultats, la coalition de centre-droit du ministre-président sortant, Valdis Dombrovskis, s'est largement imposée avec près de 60 % des suffrages[1]. C'est donc la seconde fois, après 2006, que le chef du gouvernement obtient un second mandat dans les urnes.
Menace d'élections anticipées, démission du gouvernement
Au début de l'année 2009, plusieurs personnalités politiques ont estimé que, face aux violentes manifestations dues aux effets dévastateurs de la crise financière mondiale, il était nécessaire de convoquer des élections législatives anticipées, afin de répondre à la colère du peuple. Le président Valdis Zatlers a alors demandé au Saeima d'approuver, d'ici au 31mars, des réformes de la Constitution et de la loi électorale, faute de quoi il convoquerait un référendum dans le but de faire dissoudre le Parlement[2].
Bien qu'il ait survécu à une motion de censure le 4février[3], le Premier ministre Ivars Godmanis, du parti LPP/LC démissionne seize jours plus tard, après que ses deux plus importants partenaires de coalition, le Parti populaire (TP) et l'Union des verts et des paysans (ZZS), eurent réclamé sa démission[4]. Il a alors été envisagé de former un gouvernement intérimaire[5], suivi d'élections anticipées, ce qui a engendré un débat sur l'utilisation de la prérogative présidentielle de dissolution du Saeima par Valdis Zatlers[6]. Le chef de l'État a finalement décidé, le 23février, de repousser son ultimatum d'une semaine, laissant au Parlement jusqu'au 7avril2009 pour adopter les réformes proposées[7].
La mission confiée au Saeima était d'adopter un amendement constitutionnel permettant au peuple lui-même de dissoudre le Parlement, de modifier la loi électorale et de mettre en place un conseil de surveillance économique pour le plan de relance et les prêts internationaux, tandis que le futur gouvernement devait proposer ledit plan de relance et le mettre en œuvre, nommer un nouveau directeur du conseil de prévention de la corruption, et réformer l'administration publique et gouvernementale[8]. Le chef de l'État a ensuite fait savoir qu'il discuterait avec tous les partis politiques le 31mars, et qu'il prendrait immédiatement des décisions[9]. Au jour prévu, il déclare renoncer à la dissolution du Saeima, celui-ci ayant convenu d'examiner les amendements réclamés le 9avril[10].
Pour le scrutin, la JL et la PS se sont alliés, avec la Société pour une autre politique (SCP) au sein de la coalition « Unité », tandis que ZZS et TB/LNNK ont préféré se présenter en dehors de cette alliance électorale.
Modifications de la loi électorale
De nombreuses modifications ont touché la loi électorale à l'occasion de ce scrutin[12] : la « loi locomotive », qui permettait à tout candidat de se présenter dans plusieurs circonscriptions à la fois, favorisant ainsi les partis présentant des candidats populaires, a été abrogée, les nouvelles dispositions limitant les possibilités de se présenter que dans une seule circonscription ; les partis devaient remplir un formulaire d'enregistrement électronique ; les horaires de vote ont été raccourcis, les bureaux fermant désormais à 20h au lieu de 22h ; et le contrôle des dépenses a été renforcée, y compris les dépenses de tiers au profit de certains partis.
Partis et coalitions
Liste des partis et coalitions présentant des candidats, dans l'ordre retenu par la commission électorale centrale (CVK)[13] :
Nacionālā apvienība "Visu Latvijai!" — "Tēvzemei un Brīvībai/LNNK"
Union chrétienne-démocrate
Kristīgi demokrātiskā savienība
Débats pré-électoraux
Un grand nombre de débats ont eu lieu sur les différentes chaînes de télévision du pays, impliquant les dirigeants des partis ou une figure de premier plan :
LNT a organisé sept débats électoraux, donc cinq selon une base régionale. Étaient conviés tous les partis recueillant au moins 2 % d'intentions de vote dans les sondages ;
LTV a organisé onze débats électoraux, cinq selon une base régionale, cinq par thèmes – finances, prospérité, santé, économie et développement, éducation et culture –, tous avec les partis recueillant au moins 2 % d'intentions de vote, le onzième réunissant les formations n'atteignant pas ce seuil ;
PBK a organisé deux débats avec seulement quatre partis, ceux qui atteignaient au moins 5 % d'intentions de vote. Le ministre-président Valdis Dombrovskis, chef de file de la coalition Unité, a refusé de participer au second débat, suite à des remarques controversées du modérateur lors du premier. Sa coalition a ensuite fait le choix de ne pas le remplacer et est donc restée absente du débat[14].
Résultats
Composition de la Xe Saeima après les élections de 2010
La coalition au pouvoir, qui réunissait les partis membres d'Unité, de l'Union des verts et des paysans (ZZS) ainsi que l'Alliance nationale, a remporté 57,68 % des suffrages et 63 sièges au Saeima, en progression de 19 sièges par rapport aux 44 députés qui soutenaient le gouvernement Dombrovskis. C'est la seconde fois, après les élections législatives de 2006, que le Premier ministre sortant se voit confirmé lors d'élections législatives.
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