- Église Saint-Pierre-ès-Liens de Médis
-
Église Saint-Pierre-ès-Liens de Médis
Façade de l'église de MédisPrésentation Culte catholique Type église Début de la construction XIIe siècle Fin des travaux XIXe siècle Style(s) dominant(s) roman, gothique, néogothique Protection Classé MH (1946)[1] Géographie Pays France Région Poitou-Charentes Département Charente-Maritime Ville Médis Coordonnées [2] Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Charente-Maritime
modifier L’église Saint-Pierre-ès-Liens est une église paroissiale située à Médis, dans le département français de la Charente-Maritime et le diocèse de La Rochelle et Saintes.
Cet édifice massif, édifié à partir du XIIe siècle, doit son aspect hétéroclite à plusieurs campagnes de reconstructions menées aux XVIIe et XIXe siècles[3]. L'église fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 13 janvier 1946[4].
Sommaire
Histoire
Siège d'un prieuré dépendant à l'origine de l'abbaye aux Dames, puis du chapitre de Saint-Eutrope, l'église de Médis est citée dans le cartulaire de Saint-Étienne de Vaux en 1098[3]. Les travées occidentales et la façade, caractéristiques du style roman saintongeais, sont achevées en 1103. Le chœur est reconstruit à une date indéterminée suivant les principes de l'architecture gothique.
En 1548, Anne de Montmorency prend en main la répression de la jacquerie des pitauds, qui vient de secouer une bonne partie de la Saintonge. Les cloches des églises ayant sonné la révolte sont confisquées. Les paroissiens de Médis doivent ainsi apporter les cloches de leur église au château de Royan[3].
Les progrès de la Réforme font qu'en 1563, la messe n'est plus célebrée. En 1565, la cure est démolie et l'église sérieusement endommagée[3]. En 1611, le curé Millaud et le prieur Maurisse peinent à trouver un logement de fonction, la cure n'ayant pas été reconstruite. L'église est reconstruite à l'économie dans la seconde moitié du XVIIe siècle, au point qu'un siècle plus tard, l'édifice menace de nouveau ruine. À cette époque, on ne dit la messe que dans le chœur, accessible alors par une petite porte située à proximité de la crypte (traces encore visibles) et qui fut murée ultérieurement. La nef, délabrée, sert quant à elle de... dépotoir, habitude interdite en 1849 seulement[5].
En 1836, il devient indispensable d'entamer une campagne de restauration, mais le conseil municipal se déclare incapable de financer seul les travaux. Le ministère des cultes octroie une subvention de 704 francs pour parer au plus urgent[5]. La restauration proprement dite débute plus de vingt ans plus tard, en 1858. La nef et la façade sont reconstruites. En 1861, le clocher carré, qui s'élevait alors à la croisée du transept, est abattu, non sans d'amères protestations du curé Lacurie, qui blâme une « excessive reconstruction, faute impardonnable[5] ». Un pignon sommé d'un clocheton vient prolonger la façade, modifiant sensiblement son aspect.
L'église est de nouveau endommagée pendant la Seconde Guerre mondiale. Les voûtes de la nef et du croisillon nord sont crevées par des bombes, et la plupart des vitraux sont brisés. Cette situation fait que jusqu'en 1946, les offices sont célébrés dans la crypte. Une nouvelle campagne de restauration est menée jusqu'en 1950. En 1986, le conseil municipal vote une subvention afin de réparer la toiture de l'église[5].
Architecture
L'architecture hétéroclite de l'église de Médis s'explique par son histoire mouvementée. La façade, du XIIe siècle, conserve un portail en plein cintre encadré par deux arcades aveugles. L'ensemble est richement orné de motifs végétaux (palmettes, roses, entrelacs), géométriques (damiers) ou animaliers (oiseaux, agneaux, animaux fantastiques issus du bestiaire médiéval). La partie supérieure date de 1858. Elle se compose d'un pignon surmonté d'un campanile.
La nef, qui conserve sa structure romane, est rythmée de grandes arcades aveugles reposants sur des piliers aux chapiteaux nus. La voûte, en berceau brisé, est portée par de grands arcs doubleaux. Le chœur, légèrement surhaussé, est établi sur une crypte aux dimensions assez modestes, couverte d'une voûte en ogive. Divisé en deux travées couvertes de croisées d'ogives, il est éclairé par une grande baie formée de deux lancettes portant un oculus[6].
S'il semble établi que les prêtres et les seigneurs de Médis étaient autrefois inhumés dans le sanctuaire, on a perdu la trace de leurs sépultures[5].
Notes et références
- Notice no PA00104802, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Géoportail Coordonnées prises avec
- p. 1051 Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime, éditions Flohic,
- Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice no PA00104802 » sur www.culture.gouv.fr.
- L’église romane Saint-Pierre aux Liens, site de la mairie de Médis
- Y. Blomme, éditions Bordessoules, p. 116 L'architecture gothique en Saintonge et en Aunis, par
Pour approfondir
Articles connexes
Catégories :- Monument historique classé en 1946
- Église monument historique (France)
- Église de la Charente-Maritime
- Monument historique de la Charente-Maritime
- Église romane
- Architecture romane en Poitou-Charentes
Wikimedia Foundation. 2010.