- Vincenz Müller
-
Pour les articles homonymes, voir Müller.
Le titre de cet article contient le caractère ü. Quand celui-ci n'est pas disponible ou n'est pas désiré, le titre de l'article peut être représenté comme Vincenz Mueller.
Vincenz Müller Vincenz Müller (NDPD) parlant au Volkskammer le 15 septembre 1951Naissance 5 novembre 1894
AichachDécès 2 mai 1961 (à 75 ans)
BerlinOrigine Allemand Allégeance Empire allemand
République de Weimar
Troisième Reich
NKFD (en 1945)
République Démocratique d'AllemagneArme Deutsches Reichsheer
Reichswehr
Wehrmacht, HeerGrade Generalleutnant Années de service 1908-1945 - 1952-1958 Conflits Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondialeCommandement 56. Infanterie Division
57. Infanterie Division
XII. ArmeekorpsDistinctions Croix de chevalier de la Croix de fer
Croix allemandemodifier Vincenz Müller (5 novembre 1894 à Aichach - 12 mai 1961 à Berlin) est un Generalleutnant allemand qui a servi au sein de la Heer dans la Wehrmacht pendant la Seconde Guerre mondiale.
Il a été récipiendaire de la Croix de chevalier de la Croix de fer. Cette décoration est attribuée pour récompenser un acte d'une extrême bravoure sur le champ de bataille ou un commandement militaire avec succès.
Sommaire
Biographie
Début de carrière
Müller est né dans le Royaume de Bavière à Aichach dans une famille non-militaires, étant le fils d'un tanneur. En tant que Leutnant (lieutenant), il passe une grande partie de la Première Guerre mondiale en Turquie avec la mission militaire allemande dans l'Empire ottoman. Il est blessé par un fragment de grenade à Gallipoli, et est ensuite transféré à Bagdad et sur le Front Persique. Il retourne en Allemagne après avoir contracté le paludisme et le typhus. En 1917, il retourne en Turquie comme instructeur tactique pour les officiers turcs.
Après la guerre, il continua à servir avec la Reichswehr dans divers fonctions et est promu Hauptmann (capitaine).
Allemagne nazie
Servant dans la Heer dans la Wehrmacht, Müller est promu au grade de Oberst (colonel), et en 1938, il atteint le rôle d'officier d'état major général du Heeresgruppe 2. Durant cette période, il est connu pour avoir eu des contacts avec les résistants anti-nazie (Widerstand) dans la Heer comme Erwin von Witzleben, mais ne s'est pas engagé en tant que membre actif.
Si ses affiliations politiques sont restées incertaines, Müller montre sa volonté de servir complètement les plans militaires des nazis et de faire avancer sa carrière dans la Wehrmacht. En tant qu'officier d'état-major, il est impliqué dans la planification de l'Opération Tannenbaum, l'invasion avortée de la Suisse en 1940, de l'opération Barbarossa,de l'invasion de l'Union soviétique (Opération Barbarossa). En 1943, Müller est devenu generalleutnant (lieutenant-général) et prend le commandement de la 56e Division d'infanterie, subordonnée à la 4e armee du Groupe d'armées Centre. En 1944, Müller est commandant du XII. Armeekorps.
Müller se fait remarquer pendant les événements en Biélorussie à la fin de juin 1944. Avec le reste de la 4e Armée, le XII. Armeekorps se trouve encerclé à l'est de Minsk par les forces soviétiques lors de l'offensive stratégique de ce dernier, l'opération Bagration. Le Corps de Müller est probablement le moins endommagé des forces piégées, et le 3 juillet, il reçoit le commandement de l'ensemble des unités encerclées de la 4e Armée, environ 100 000 soldats, qui sont le 5 juillet àplus de 100 kilomètres derrière les lignes soviétiques. Malgré la signalisation par radio qu'il est confiant que une évasion puisse être atteinte, Müller, qui avait rejoint la tentative d'évasion de la 18. Panzergrenadier-Division, est capturé le 8 juillet et la plupart des éléments de la 4e armée ont été détruit.
Captivité soviétique
Müller a montré une volonté de coopération avec les soviétiques à partir du moment de sa capture, en émettant un ordre aux troupes de la 4e Armée de déposer leurs armes.
Pendant son temps comme prisonnier de guerre, Müller a un changement apparent de point de vue et professe d'être devenu un anti-nazi: quelques jours après sa capture, il avait rejoint le Comité national pour une Allemagne libre (Nationalkomitee Freies Deutschland ou NKFD) et la Bund Deutscher offiziere dirigé par Walther von Seydlitz-Kurzbach. Il est membre d'un groupe de généraux capturés durant l'opération Bagration (comme Edmund Hoffmeister, le commandant de la XXXXI. Panzerkorps et Rudolf Bamler de la 12. Infanterie-Division) qui est devenu particulièrement important dans l'activité du NKFD. Contrairement à beaucoup de ses collègues, cependant, Müller prétendait être devenu un communiste convaincu. Avec Bamler, Müller est connu pour avoir participé à une formation spéciale en Krasnogorsk à la fin de 1944, et est soupçonné d'avoir été recruté par les services secrets soviétiques pour espionner les autres membres du NKFD, tel que Friedrich Paulus.
La République démocratique allemande
Vincenz Müller est libéré relativement tôt à partir de sa captivité soviétique, en 1948, et rejoint le Parti national-démocrate d'Allemagne, le NDPD. De 1949 à 1952, il est vice-président du parti et est vice-président du parlement est-allemand, la Volkskammer (Chambre du peuple). Durant cette période, il est soupçonné d'avoir continué à agir comme un informateur de la sécurité de l'Etat est-allemand.
Après 1952, Vincenz Müller retourne à une carrière militaire et est chargé de reconstruire les forces armées de l'Allemagne de l'Est : il est renvoyé au rang de lieutenant-général. Après avoir dirigé le ministère de l'Intérieur, et avec succès le développement de la Volkspolizei, il est nommé chef d'état-major de la nouvellement formée Armée nationale populaire - en fait commandant en second de l'armée est-allemande derrière Willi Stoph. La carrière d'après-guerre de Müller est peut-être l'exemple le plus significatif de l'utilisation du régime est-allemand d'anciens nazis et d'officiers militaires, les soi-disant Ehemaligen dans la reconstruction de son appareil d'Etat. Il est, cependant, connu pour être en faveur de l'indépendance de la NVA de l'armée soviétique, et d'avoir entretenu des contacts en Occident par les cercles militaires et bavarois (les services de renseignement occidentaux, en fait, ont tenté de persuader Müller à un défaut durant cette période). Il est également connu pour avoir mené des discussions secrètes avec le ministre allemand de l'Ouest des Finances, Fritz Schäffer, sur une possible détente entre l'Allemagne de l'Est et l'Allemagne de l'Ouest.
Après avoir été progressivement mis sur la touche, Müller se retire en 1958 au milieu des préoccupations de longue date sur la fiabilité politique de l'administration est-allemande, et est venu sous la pression croissante de la Stasi. Il est dit qu'il a souffert de schizophrénie, et est hospitalisé pour un séjour en 1960 ; des allégations ont aussi refait surface qu'il avait été impliqué dans le meurtre de masse des Juifs à Artemovsk et le meutre de prisonniers de guerre. Il meurt en 1961, dans des circonstances quelque peu controversé, lors d'une chute du balcon de sa maison le jour où il devait retourner à l'hôpital ; les rumeurs disent qu'il s'est suicidé quand un véhicule de police s'est présentée à l'extérieur.
Décorations
- Croix de fer (1914)
- 2e Classe
- 1re Classe
- Insigne des blessés (1914)
- en Noir
- Croix de chevalier 2e Classe de l'Ordre de Frédéric avec glaives
- Ordre de Mecidiye 4e Classe avec glaives (médaille turc)
- Médaille de Liakat d'argent avec glaives (médaille turc)
- Étoile de Gallipoli (médaille turc)
- Agrafe de la Croix de fer (1939)
- 2e Classe
- 1re Classe
- Croix allemande eb Or le 26 janvier 1942
- Croix de chevalier de la Croix de fer
- Croix de chevalier le 7 avril 1944
- Ordre du mérite patriotique de la RDA en Or
Références
- Source
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Vincenz Müller » (voir la liste des auteurs)
- Bibliographie
- (de) Fellgiebel, Walther-Peer (2000). Die Träger des Ritterkreuzes des Eisernen Kreuzes 1939-1945. Friedburg, Allemagne: Podzun-Pallas. ISBN 3-7909-0284-5.
- (de) Scherzer, Veit (2007). Ritterkreuzträger 1939–1945 Die Inhaber des Ritterkreuzes des Eisernen Kreuzes 1939 von Heer, Luftwaffe, Kriegsmarine, Waffen-SS, Volkssturm sowie mit Deutschland verbündeter Streitkräfte nach den Unterlagen des Bundesarchives. Jena, Allemagne: Scherzers Miltaer-Verlag. ISBN 978-3-938845-17-2.
- (de) Lapp, Peter:
- General bei Hitler und Ulbricht. Vincenz Müller - Eine deutsche Karriere, Christoph Links Verlag, 2003, ISBN 3861532867
- Ulbrichts Helfer. Wehrmachtsoffiziere im Dienste der DDR, Bernard & Graefe Verlag, 2000, ISBN 3763762094
- Ehlert, Hans & Wagner, Armin: Genosse General! Die Militärelite der DDR in biografischen Skizzen, Christoph Links Verlag, 2003, ISBN 386153312X
Fonctions militaires Précédé de :
Generalmajor Maximilian Fretter-PicoCommandant de la 57. Infanterie-Division
1er septembre 1943 – 19 septembre 1943Suivi de :
Generalmajor Adolf Eduard TrowitzPrécédé de :
General der Infanterie Kurt von TippelskirchCommandant du XII. Armeekorps
4 juin 1944 – 20 juillet 1944Suivi de :
aucunPrécédé de :
Generalmajor Otto-Joachim LüdeckeCommandant de la 56. Infanterie-Division
Septembre 1943 – Septembre 1944Suivi de :
Generalmajor Edmund BlaurockCatégories :- Général allemand
- Militaire allemand de la Première Guerre mondiale
- Militaire allemand de la Seconde Guerre mondiale
- Récipiendaire de la Croix de fer
- Naissance en 1894
- Décès en 1961
- Croix de fer (1914)
Wikimedia Foundation. 2010.