- Trait biologique
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Dans le domaine de l'écologie, les « traits biologiques », « traits de vie » ou traits écologiques d'une espèce ou d'une communauté d'espèce sont des descripteurs biologiques et comportementaux (respiration, croissance, mode de reproduction et alimentation) ou écologiques (préférendum de température, dureté, pH, etc.) étudiées aux échelles spatiales de l’habitat et du paysage.
Sommaire
Intérêt
Les « traits bioécologiques » d'une communauté d'espèce reflètent directement la diversité des niches écologiques de l'écosystème ; ils permettent donc d'évaluer la qualité bioécologique de cet écosystème. Ces traits, quand ils sont bien connus peuvent donc être utilisés ;
- comme des indicateurs ou bioindicateurs, pour affiner la caractérisation de la qualité des cours d'eau ou de détecter certaines perturbations ; en les discriminant et hiérarchisant mieux qu'on ne pourrait le faire avec le seul indice IBGN, car moins dépendant d'une seule espèce (et donc de son aire de répartition) (C'est un des moyens de répondre à la directive européenne cadre sur l’eau (2000/60/EC) qui demande une évaluation différentiée des altérations organique et physique des cours d'eau) ;
- pour mieux comprendre et prévoir l'évolution d'une espèce en danger ou au contraire invasive [1] , y compris dans la perspective du dérèglement climatique ;
- pour modéliser et prévoir l'évolution écologique d'un milieu naturel, semi-naturel ou anthropisé soumis à des perturbations ou pour détecter ces perturbations via l'apparition ou la disparition d'une espèce dont les traits de vie sont caractéristique d'une condition écologique ;
- pour des études d'impacts et l'élaboration de mesures compensatoires ;
- pour préparer ou évaluer des actions de génie écologique ; Par exemple les traits écologiques et de vie du Castor permettent de l'associer à un processus de renaturation et restauration de zones humides, ainsi que de gestion restauratoire du milieu, si les conditions sont réunies pour qu'il puisse faire des barrages, et dans son aire naturelle de répartition (car on a vu que - hors de cette aire - là où il a été introduit, les arbres qu'il coupe ne recèpent pas naturellement, et il a alors un impact écologique très négatif) ;
- pour l'étude et l'évaluation de systèmes complexes (récifs coralliens, réseaux hydrographiques[2], trame verte et bleue, et des gradients de passage d'un système à l'autre [3]...
Conditions d'utilisation
Pour les utiliser plus largement, il est nécessaire d'avoir une connaissance suffisante, et standardisée, classée des traits de vie ; On commence pour cela produire des bases de données de traits biologiques de d'organismes (végétaux, animaux...).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie
Notes et références
- Thèse, 6.5 MB Caractérisation des traits biologiques et des processus évolutifs d'une espèce envahissante en France : Ambrosia artemisiifolia L. Boris Fumanal
- Résumé) Pascal, Blandine ; Apport des traits biologiques des macroinvertébrés dans la ccaractérisation de la qualité des cours d'eau ; (2007) Apport des traits biologiques des macroinvertébrés dans la caractérisation de la qualité des cours d'eau. Mémoire professionnel (niveau L), Ecole Nationale du Génie de l'Eau et de l'Environnement de Strasbourg. (
- Thèse intitulée « Urbanisation et biodiversité : traits biologiques et facteurs environnementaux associés à l’organisation des communautés animales le long d’un gradient rural-urbain » (Station commune de recherches en Ichtyophysiologie, biodiversité et environnement "Scribe") : 15 juin 2007, Caen Solène Croci ;
Catégories :- Écotoxicologie
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