Toulouse-Pyrénées

Toulouse-Pyrénées ( à l'origine : Radio-Pyrénées) est la première station régionale créée en France, après Radio Paris qui depuis le 29 mars 1924 émettait ses programmes sur l'aglomération parisienne^[1]. Son homologue toulousaine est à son tour inaugurée le 26 avril 1924, également sous la tutelle du Ministère des P.T.T.(Poste-Télégraphe-Téléphone). Le tout premier local est situé dans les sous-sols de l'hôtel des Postes, puis en 1932 rue Gambetta. À partir de 1936 son émetteur érigé à Muret près de Toulouse, au sommet d'un pylône de 220 m. de haut et d'une puissance de 120 kw. lui permet de couvrir le sud-ouest de la France, mais également une partie de l'Afrique du Nord et même le sud de la Belgique ainsi que le démontre l'origine du courrier des auditeurs. Elle concurrence la populaire chaîne privée Radio-Toulouse, dissoute en 1944 avec l'instauration du monopole d'État sur les ondes^[2]. A Copenhague en 1948, l'International Conférence of Broadcasts lui attribue la fréquence de 318 m. Ondes Moyennes en Modulation d'Amplitude (l'ancien canal du poste privé désormais interdit). Depuis l'automne 1936, la Direction Régionale est installée 78 Allées Jean Jaurès, dans les murs de l'hôtel particulier Lamouroux construit sous le second Empire. Deux studios avec régies de prise de son, une cabine d'annonces, un Centre Distributeur de Modulations (C.D.M.), une salle de Rédaction, une discothèque, et des bureaux administratifs y sont aménagés. Non loin de là, rue de l’Orient, un ancien théâtre est transformé en studio de grand volume afin de permettre l'enregistrement de pièces de théâtre radiophonique (réalisées par Jacques Toulza et Christian Marc), ainsi que d'émissions musicales. Son orchestre symphonique qui comprend cinquante huit interprètes est placé sous la direction du compositeur Jean Clergue, tandis que l'orchestre de "Bal Champêtre" est dirigé par Jean Bentaberry ( en outre ,directeur des programmes ). Deux autres formations sont aussi attachées à la station : l'Orchestre de Chambre Louis Auriacombe (aujourd'hui Orchestre de chambre de Toulouse), et l'ensemble de musique douce de Georges Armand. Andrée Géant, est le "speaker" attitré de la station à partir de 1937 (le féminin speakrine n'existant pas administrativement). Recrutée à Paris par concours national, elle reste jusqu'en 1971 la voix "historique" des émissions; (prononcer : Toulouz'-Pyrénées). Sous l'occupation Toulouse-Pyrénées assure uniquement le relais de Radio-Vichy, puis de Radio-Paris sous contrôle Allemand ainsi que le rappelle la fameuse chanson de Pierre Dac diffusée par la B.B.C. : « Radio-Paris ment, Radio-Paris ment, Radio-Paris est allemand ! ».

Le premier Journal-Parlé d'après-guerre à lieu le 7 novembre 1947 sous la direction de Pierre Loubens^[3] dans le cadre de la Radiodiffusion française ,Service public créé à la Libération (ancêtre de la RTF puis de l'ORTF).Dans le même temps une partie des émissions se voit fixer pour objectif la promotion de la Langue d'Oc en collaboration avec l'Institut d'Études Occitanes. À partir de 1971 la Rédaction confie à Claude Stéphane^[4],les opérations de prestige. Après l'éclatement de l'ORTF en 1974 ,la nouvelle chaîne de service-public FR3 (France-Régions 3) est dédiée au Cinéma. Claude Guilhem^[5], journaliste et présentateur est alors chargé du magazine télévisé 3 + 7 ( F.R.3 Toulouse 7°Art ); il produit également à la Radio : Souvenance ,rendez-vous hebdomadaire faisant appel à la mémoire des témoins d'évènements régionaux . En 1983 la société Radio-France se voit confier l'exclusivité des émissions radiodiffusées . Les programmes "décrochaient" jusqu'à cette date simultanément en Modulation d'Amplitude, réseau "France-Culture", et en Modulation de Fréquence réseau "France-Inter",au sein de la R.T.F. (Radiodiffusion télévision française), l'O.R.T.F. (Office de radiodiffusion télévision française), puis FR3 (France Régions 3).

Dès 1961, avec l'arrivée de la télévision en région , Toulouse-Pyrénées avait commencée à émettre des magazines. Rencontres un mercredi par mois, permettait en douze minutes de s'entretenir avec une personnalité de passage. Echos et Reflets , tous les samedis à 13 h.30 , relatait les évènements filmés pendant la semaine écoulée. Le premièr Journal télévisé régional Midi-Pyrénées-Actualités (plateaux et télé-cinéma) ,était inauguré le 6 décembre 1963 à 19h.40 (horaire quotidien de diffusion) par Alain Peyrefitte, Ministre de l'Information. Au générique figurait bien sûr l'envol de Caravelle construite par Sud-Aviation, image remplacée à la rentrée de septembre 1969, par l'impressionnant décollage de Concorde 001 le supersonique de transport assemblé à Toulouse. En 1966, Emile Sévérac Directeur Régional, et Jean Maynard Rédacteur en Chef, créèrent le tout premier Journal - Télévisé - Local de France : Quercy - Rouergue - Actualités enregistré à Toulouse, mais diffusé par le réémetteur de Labastide du Haut-Mont, à l'intention des téléspectateurs du Lot ,de l'Aveyron et territoires limitrophes (une initiative dont le principe a été repris vingt cinq ans plus tard au niveau national par la société France 3 dans la plupart des départements). Les premières émissions en couleur datent de fin 1972. Madeleine Attal ,Directrice des programmes ,crée en 1981 le poste de producteur des émissions languedociennes : Vuire al Païs ,qu'elle confie à Maurice Andrieu .

Les programmes T.V. continuent aujourd'hui au sein de la société France Télévisions. Depuis 1973 son siège et ses studios sont établis chemin de la Cépière, dans le quartier du Mirail à Toulouse.

Annexes

Source

• Ce texte est le résumé du commentaire écrit par Pierre Loubens (Rédacteur en Chef de 1947 à 1963) pour une émission radiophonique diffusée en direct en septembre 1974 à l'occasion du « cinquantième anniversaire de la station ».
• Création le 23 mars 1945 de la Radiodiffusion française (R.D.F.) Etablissement Public ,en remplacement de la Radio Nationale (R.N.).

Notes et références

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