- Société des Trente
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La Société des Trente, également appelée Comité des Trente, est le nom donné à un groupe politique de la Révolution française de 1789.
Sommaire
Création et objectifs
Rompant avec la majorité des parlementaires, Adrien Duport, conseiller au Parlement de Paris se rallie en 1788 au tiers état dans sa campagne en faveur du doublement de la députation du Tiers et du vote par tête.
Pour parvenir à ces objectifs, il fonda en novembre 1788 un « club constitutionnel » qui prendra par la suite le nom de Société des Trente, issue d'une extension du « Parti des nationaux », également appelé parti patriote, opposée à la distinction entre les trois ordres. Cette société regroupe un grand nombre de membres issus de la Société des amis des Noirs, club fondé le 19 février 1788 dont l'objectif était de faire pression pour obtenir l'abolition de l'esclavage.
Aux premiers temps de sa création, la société n'a de nom définis, elle est surnommé « la réunion de chez Duport » ou « la société réunie chez Duport » par ses contemporains. Elle ne prendra son nom de « Société des Trente » qu'en 1791[1], un nom qui serait lié à la franc-maçonnerie de ses membres[2]
Ils contribuèrent à infléchir l'opinion publique lors de la rédaction des cahiers de doléances et des élections aux États généraux. Un manifeste résumant le programme libéral de la Société des Trente, publié en février 1789 permet à son fondateur de participer aux États généraux.
Membres
Cette société attira l'élite de la noblesse libérale, du haut tiers et même des grands prélats :
- Adrien Duport, son fondateur
- La Fayette
- Condorcet
- Honoré Gabriel Riqueti de Mirabeau
- Emmanuel-Joseph Sieyès
- Saint Just
- Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord
- François-Xavier-Marc-Antoine de Montesquiou-Fézensac
- Pierre Samuel du Pont de Nemours
- Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau
- Le duc de La Rochefoucauld
- Les frères Théodore de Lameth et Alexandre Théodore Victor de Lameth
- Antoine Destutt de Tracy
- Dominique Joseph Garat
- Volney
- Étienne Clavière, banquier suisse
- Nicolas Bergasse
Notes et références
- Catherine Duprat, p. 129 et suiv.
- L'historien de la franc-maçonnerie G. Martin suppose que l'origine du nom de la Société des Trente tire son nom du fait que, pour y appartenir, il fallait être du grade du 30e, c'est-à-dire chevalier kadosh.
Sources et bibliographie
- Catherine Duprat, Le temps des philanthropes: la philanthropie parisienne des Lumières à la monarchie de Juillet, Éditions du C.T.H.S., 1993
- Aimé Cherest, La chute de l'Ancien Régime, tome II, Hachette, Paris, 1886
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