- Société des Alcools du Québec
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Société des alcools du Québec
Pour les articles homonymes, voir SAQ.La Société des alcools du Québec (SAQ) est une société d'État québécoise qui a pour mandat de faire le commerce des boissons alcoolisées et pour mission de servir la population de toutes les régions du Québec en offrant une grande variété de produits de qualité.
Sommaire
Description
La SAQ est un acheteur, un distributeur et un vendeur de boissons alcoolisées qui dessert le Québec exclusivement. Pour y parvenir, elle possède plusieurs types de magasins :
- SAQ Express (heures étendues)
- SAQ Classique (produits de qualité)
- SAQ Sélection (pour connaisseurs)
- SAQ Dépôt (vente en gros)
- SAQ.COM Internet (pour acheteurs branchés)
- SAQ Signature (produits de luxe)
- Vin en Vrac (où on embouteille nous même notre vin)
Également, elle distribue certains produits via des agences, qui sont commerces qui ne lui appartiennent pas : dépanneurs, supermarchés, etc.
Elle est considérée comme le plus grand vendeur de vins au Canada et le plus grand acheteur institutionnel de vins au monde.
Historique
Elle est une descendante de la défunte Commission des liqueurs du Québec.
L'entreprise n'est plus la même en 2001 : 30 succursales ont vu le jour au cours de l'année et 75 autres ont été agrandies, rénovées, embellies. La qualité du vin dans les épiceries a connu un bond prodigieux et sa consommation chez les restaurateurs est en voie de devenir une tradition. Un centre de formation, appelé Carrefour Compétences, a été mis sur pied au sein de l'entreprise de même qu'un programme de gestion intégrée qui fera table rase d'un enchevêtrement de vieux systèmes informatiques.Au début des années 2000, sous l'impulsion de son PDG Gaétan Frigon, elle a profondément modifié sa structure commerciale.
Elle a remplacé ses magasins par des magasins plus ciblés, chacun ayant une sélection de produits et un horaire selon la clientèle visée : SAQ Express, SAQ Classique, etc.
Il a aussi imposé que tout le personnel suive une formation en vin, le produit le plus vendu de la SAQ. Cette formation a porté fruit, car les employés de la SAQ sont maintenant vus comme de bons conseillers en vin. Chez les clients, il y a aussi un sentiment que les employés sont plus attentifs à leurs demandes.
Frigon a aussi instauré un encan virtuel pour les distributeurs et les vendeurs de vin. Ce système a pour but de favoriser l'achat, par les vendeurs de vin, au meilleur coût possible, ce que les distributeurs n'ont pas apprécié, car leurs marges de profit étaient menacées.
Sous l'impulsion de Frigon, le chiffre d'affaires de la SAQ a augmenté d'environ 80 % pour s'établir à environ 2 milliards de dollars CA par année.
La société est touchée en 2006 par le scandale des prix du vin. Le 24 février 2006, le président du conseil démissionne sous la pression médiatique alimentée, entre autres, par ce scandale[1]
Chronologie
- 1898 : Le gouvernement canadien tient un référendum sur la prohibition au Canada. La province de Québec vote en majorité non.
- 1918 : Le gouvernement du Québec adopte une loi sur la prohibition totale devant prendre effet le 1er mai 1919.
- 1919 : À la suite d’un référendum tenu par le gouvernement du Québec, la plupart des Québécois votent en faveur de l’exclusion de la bière, du vin et du cidre de la Loi sur la prohibition. Le Québec est le seul endroit, tant au Canada qu’aux États-Unis, où la prohibition n’est pas totale.
- 1921 : Le gouvernement du Québec choisit une solution originale : la tempérance plutôt que l’abstinence, contrairement au reste de l’Amérique du Nord. Il adopte la Loi sur les boissons alcooliques et crée la Commission des liqueurs de Québec. La Commission reçoit comme mandat d’assurer le commerce des vins et des spiritueux et de vérifier la qualité des produits vendus. Elle rachète les stocks, évalués à près de cinq millions de dollars, des épiciers et des importateurs. Dès la première année, la Commission aménage son laboratoire de contrôle, ouvre 64 magasins et offre 383 produits; elle compte 415 employés. Les ventes s’élèvent à 15 millions de dollars et le revenu net de la Commission atteint 4 millions de dollars.
- 1922 : La Commission des liqueurs du Québec met sur pied sa propre usine d’embouteillage, ce qui crée de l’emploi et provoque la diminution du prix de revient, et par conséquent du prix de vente, de plusieurs marques de boissons. La Commission compte 671 employés.
- 1926 : La Commission des liqueurs de Québec embouteille 23 marques de vin et 39 marques de spiritueux.
Les premiers magasins ressemblent à des confessionnaux avec leur comptoir grillagé. Les bouteilles, enveloppées dans un papier spécial, sont hors de la vue des clients. Seule une liste de prix est affichée au mur. Il n’est possible de commander qu’une seule bouteille de spiritueux à la fois; toutefois les vins ne sont pas rationnés.
- 1930 : Les ventes brutes de la Commission s’élèvent à 27 539 966 $ au plus fort de la prohibition américaine, puis retombent à 11 370 603 $ en 1934.
- 1941 : Abolition de la limite d’achat de spiritueux.
- 1961 : Les multiples changements qui s’annoncent dans la société québécoise, où bien boire et bien manger font partie des nouvelles valeurs, engendrent la proposition d’un nouveau projet de loi sur les boissons alcooliques. La Régie des alcools du Québec est créée et l’objectif qui lui est fixé est de permettre, entre autres, l’expansion du commerce des alcools. Elle conserve également le mandat de gérer l’émission et le contrôle des permis. Une première succursale semi-libre-service est inaugurée à la Place-Ville-Marie à Montréal. Les consommateurs peuvent maintenant voir certains produits, mais doivent toujours faire appel au préposé pour se procurer les bouteilles de leur choix.
- 1967 : À l’occasion de l’Exposition universelle, la Régie des alcools du Québec offre aux Québécois et aux touristes d’Expo 67 une gamme sans précédent de vins et de boissons alcooliques provenant de tous les coins du monde. Cet événement marque véritablement le début de la culture du vin au Québec. La RAQ ouvre un centre de distribution à Québec.
- 1968 : Le gouvernement commande une nouvelle étude sur le commerce des boissons alcooliques; la Commission Thinel est créée à cet effet.
- 1970 : La Régie des alcools du Québec ouvre son premier magasin libre-service à Sherbrooke. Il devient alors possible pour le client de voir, de toucher, d’évaluer, de découvrir et de choisir convenablement.
- 1971 : Suivant les recommandations de la Commission Thinel, le gouvernement crée, en septembre, deux entités juridiques et opérationnelles tout à fait distinctes : la Société des alcools du Québec et la Commission de contrôle des permis d’alcool. La Société hérite, de la Régie, de 2600 employés et de 215 succursales. Son objectif : mettre à la disposition des consommateurs l’éventail de produits désirés, de la meilleure qualité possible, au moindre coût possible.
- 1972 : Les premiers permis pour produire et vendre du vin québécois, avec l’autorisation d’y ajouter un maximum de 20 % de vins importés, sont émis.
- 1973 : La Société des alcools du Québec fonde, à Québec, sa première Maison des vins.
- 1975 : La Société des alcools du Québec ouvre une deuxième Maison des vins à Montréal.
- 1977 : La Société inaugure une autre Maison des vins à Hull. Elle construit le Centre de distribution de Montréal où sont regroupés les services de réception, de distribution, l’usine de mise en bouteilles et le laboratoire.
- 1978 : Le vin fait son entrée en épiceries. Trente produits sont distribués, 10 provenant de l’usine d’embouteillage de la Société et 20, des 10 détenteurs de permis délivrés depuis 1972. Un nouveau mode de transport apparaît : les pinardiers ou navires-citernes.
- 1981 : Une quatrième Maison des vins ouvre ses portes à Trois-Rivières. Les brasseries sont autorisées à vendre le vin et le cidre en fût.
- 1983 : Les fabricants de vin québécois sont autorisés à embouteiller des vins en provenance de l’extérieur du Québec.
- 1987 : L’accord de libre-échange force la SAQ à éliminer graduellement les privilèges fiscaux dont jouissent les vins mis en bouteilles au Québec. Les ventes totales de l’entreprise dépassent pour la première fois le cap du milliard de dollars.
- 1989 : La SAQ crée, en collaboration avec les membres de l’industrie des boissons alcooliques, Éduc’alcool, afin de promouvoir la consommation responsable d’alcool. Elle participe également à la fondation de Collecte sélective Québec, organisme privé à but non lucratif chargé de promouvoir l’implantation de la collecte sélective au Québec.
- 1990 : Une stagnation du marché s’observe et une baisse de la consommation totale d’alcool de 13 % est notée dans le monde.
- 1994 : L’entreprise développe de nouveaux moyens pour dynamiser le marché : vente de vin en vrac, introduction de la carte de débit, libéralisation des heures d’ouverture, marketing direct.
- 1995 : On enregistre une croissance des ventes en volume de vins et, pour la première fois depuis 1987-1988, une légère hausse des ventes en volume de spiritueux. La SAQ entreprend un vaste processus de repositionnement dans le but de revoir sa façon de commercer. La segmentation de son réseau de succursales en trois bannières distinctes constitue l’élément le plus visible de ce virage commercial. Les succursales acceptent dorénavant la carte de crédit comme mode de paiement.
- 1996 : Les ventes brutes de la SAQ atteignent un sommet historique :
1 milliard 312 millions de dollars. Avec le virage commercial, apparaissent les bannières SAQ Express, Classique et Sélection en plus de développer le concept d'une succursale spécialisée dans la commercialisation des bières de dégustation.
- 1999 : Lancement de SAQ Signature et entente avec la Maison des Futailles SEC.
- 2000 : Lancement de SAQ Dépôt, de SAQ.com et arrivée des Vins de Qualité Certifiée dans le réseau de l'alimentation.
- 2001 : Lancement des SAQ Sélection Art de vivre.
- 2007 : Selon son dernier rapport annuel, le chiffre d'affaires de la SAQ atteint un nouveau record de 2,98 milliards de dollars, soit une croissance des ventes brutes d'environ 7,8 %. Son bénéfice net est de 710,1 millions de dollars et les recettes gouvernementales totales passent à 1,4 milliard de dollars.
PDG
- Georges-A. Simard (CLQ)
- L.-B. Cordeau (CLQ)
- Arthur Savoie (CLQ)
- J.-Édouard Tellier (CLQ)
- Édouard Archambault (CLQ)
- Lorne G. Power (RAQ)
- Roger Laverdure (RAQ)
- Jacques Desmeules (1971-1978)
- Daniel Wermelinger (1978-1983)
- Jean-Guy Lord (1983-1986)
- Jocelyn Tremblay (1986-1997)
- Gaétan Frigon (1998-2002)
- Louis L. Rocquet (2003-2004)
- Sylvain Toutant (2004-2007)
- Philippe Duval (2008-)
Voir aussi
Notes
- ↑ Alexandre Shields. 2006. « SAQ: le président du c.a. remet sa démission ». Le Devoir (Montréal), 25 février.).
Lien externe
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