- Shuck One
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Shuck One Corner by Corner in the City – 90 x 115 cm – Aérosol et acrylique sur toile – 2009. Crédit photo : Seka.Naissance 1970
Pointe-à-Pitre, GuadeloupeMouvement Graffiti Shuck One est un graffiteur et artiste français, né à Pointe-à-Pitre en 1970. Fondateur du groupe DCM[1] et Basalt[2],[3], collectifs de taggeurs et de graffeurs parisiens dont la créativité et le dynamisme marquent la décennie, il vit et travaille à Paris.
Sommaire
Biographie
Né à Pointe-à-Pitre en 1970, la révélation de Shuck One pour les graffitis remonte au début des années 80 à travers les revendications murales des indépendantistes vues aux Antilles. Son implication dans l'art du graffiti est une réelle aventure, laquelle a démarré dès son arrivée à Paris. Très présent dans le milieu du Hip Hop, il exprime avec conviction son idéologie comme étant la suite logique de ses propres expériences. Puissants, agressifs et engagés, ses tags, throw-ups, et graffs réalisés dans les artères souterraines du métro, les murs des terrains vagues de la capitale et à l'étranger, font de lui une figure de référence du graffiti international. Ses descentes collectives sont réalisées avec son groupe DCM - 1985/2011. Son intérêt pour la philosophie va lui permettre de démontrer le rôle, l'impact émancipateur que peut jouer le graffiti sur la notion d'individualisme. On lui doit ainsi l'invention du graffic artism, un travail approfondi sur toiles qui révèle au spectateur « une résonance graphique » et qui exprime l'âme même du graffiti. Il réalise alors des œuvres composées de corps suspendus et d'objets non clairement identifiés qui conservent toujours cette spontanéité, cette sensibilité et cette controverse propre à la rue.
Ses œuvres sont présentées dans divers expositions, galeries, fondations et musées. Le Fonds National d’Art Contemporain acquiert, en 2007, une œuvre majeure État d’urgence (collage, aérosol & acrylique) sur toile, 265x220 cm, 2002) œuvre faisant référence au 11 septembre 1973 / 11 septembre 2001.
Citations
« Je suis arrivé des Antilles en juin 1983. Là-bas j’avais vu quelques traces et inscriptions, slogans des indépendantistes et leur démarche politique et identitaire m’avait interrogé. “ À quoi ça peut bien servir ? Quel est leur but ? ”. Quand j’ai aperçut les premiers tags à Paris dans le métro dans les années 83-84, ça a continué de m’interpeler. Je n’étais pas encore familiarisé avec la vie parisienne et les questions me venaient encore en créole. “ Quel est ce mouvement ? Est-ce que c’est les même mecs que chez moi ? ” Mon cousin Yoe qui était à paris depuis 1976 m’a expliqué que ça venait des ghettos New-Yorkais, où les mecs prenaient des bombes pour écrire leur nom. Ça me parle et je commence à m’y intéresser quotidiennement. Dans le métro, en famille, quand je me ballade… Avec Yoe, on vole nos premières bombes et nos premiers barranes. J’habite à l’époque dans le 20 ème « Alexandre Dumas » le quartier Saint-Blaise était une base et on pose petit a petit, dans nos caves, nos bahuts, notre quartier, puis finalement dans le métro, fin 1985 - début 1986. Quand Yoe se retrouve en foyer à Mairie de Clichy, on se lie d’amitié avec ceux qui vont devenir les DCM : Baul, Spank, Shan, Baxter, Shame, Woody, Ser, Uzy, et Joce. »
— Descente interdite aux éditions Alternatives, paru le 13 mai 2011, 400 pages quadri, 21 x 25 cm, relié avec signet, ISBN : 978-286227-659-5
« On vient tous du même milieu, on est tous dans les mêmes galères. Notre groupe devient très vite notre seconde famille. On passe beaucoup de temps ensemble, et on tague beaucoup dans le métro car on y passe notre vie. Pour être plus efficaces, je met en place un trajet “en triangle” pour rejoindre les autres à Mairie de Clichy. Le matin, Alexandre Dumas - Place de Clichy sur la 2. Puis, Place de Clichy - Mairie de Clichy sur la 13. Et le soir, je rentre par Mirosmesnil pour descendre à Buzenval pour poser sur la 9. Ça me permet de toucher trois lignes dans la même journée. Les descentes dans les dépôts sont arrivées tout naturellement quand nous avons voulu encore plus marquer la ligne. Mon premier je l’ai fait à Avron, juste a coté de chez moi. J’avais repéré la trappe quand des mecs de la maintenance en sortaient. J’y suis retourné seul le soir-même. Quelque temps plus tard, Yoe, attendait sur le quai, m’a dit : “J’ai compté, tu avais plus de 38 rames cartonnées avec ton blaze !”. II y avait celles faites la veille, mais aussi les anciennes… »
— Shuck One
Expositions
- 2010 :
- Press it[4], Nicy Gallery », Paris, France
- Vinculum Lucis, installation et performance visuelle, parvis de l’église Santa Maria del Rosario, Rome, Italie. Performance et installation filmées par Sylvano Agosti, Diego Allegro et Lorenzo Negri, puis projetées sur le Castel Sant'Angelo, à Rome, pendant l'exposition de l'installation.
- 2008 :
- 2007 :
- Introspection, installation sonore et visuelle, carte blanche du Ministère de la Culture et de la Communication, Palais-Royal, Paris, France
- Caractère subversif, Galerie Art Actuel, Paris, France
- Up underground, Galerie d’Anières, Genève, Suisse
- 2006 :
- 1997 :
- 1995 :
Notes et références
- Note
- Références
Annexes
Articles connexes
Médias externes
- La rime & la raison, extrait Du Reportage " La Rime & La Raison" De Francis Guibert, 1992 [vidéo]
- Femmes Héroïques au Musée De l'Homme, extrait de l'émission Code 142, mars 2007, Soir sur Trace TV [vidéo]
- Cryptogrammes Urbains, exposition Cryptogrammes Urbains à la Nicy Gallery, octobre/novembre 2009 [vidéo]
- Shuck One in Rome, Vinculum Lucis, reportage/backstage, juin 2010 [vidéo]
- Shuck One in Castel Sant'Angelo, Rome, juin 2010,[vidéo]
- Shuck One à Venise, extrait de l'émission Info, janvier 2011, Soir sur France Ô [vidéo]
Catégories :- Artiste français
- Graffiti-artist
- 2010 :
Wikimedia Foundation. 2010.