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Gervais Charpentier
Pour les articles homonymes, voir Charpentier (homonymie).Gervais Charpentier, né vers 1805, mort le 14 juillet 1871, est un libraire et un éditeur français. Il est connu comme un pionnier de l'édition bon marché.
Sommaire
Biographie
Jusqu'en 1825, il était commis voyageur de l'éditeur Ladvocat. Lorsqu'il s'établit éditeur, il ne possédait qu'une librairie sans importance. Ce n'est qu'en 1838, qu'il eut l'idée d'introduire en France un nouveau format, l'in-18 anglais, et qui fut rapidement naturalisé sous le nom de format Charpentier. Le texte serré permettait de réduire la taille et le coût du livre. Les Œuvres d'André Chénier inaugurèrent avec un complet succès cette collection élégante, commode et, pour l'époque, d'un prix réduit, qui fut baptisée la Bibliothèque Charpentier. Désirant constituer un ensemble de « classiques modernes ».
En quelques années, cette collection compta près de 400 titres. Il a notamment publié en 1838 Physiologie du mariage[1], en 1839 Eugénie Grandet, en 1842[2] Louis Lambert et Séraphîta d'Honoré de Balzac.[3].
Concrétisant sa réputation de « plus mauvais caractère de Paris », ne ménageant ni les libraires, ni les auteurs, il publia sous son propre nom un certain nombre de Notes et Mémoires relatifs soit à des procès soutenus par lui contre des littérateurs ou contre des confrères (affaire Barba et Dumas, 1834 ; affaires Benjamin Laroche, 1845 ; Théophile Lavallée, 1846 ; etc.), soit à des entreprises de librairies et de publicité. Il fonda la Revue nationale et étrangère, où collaborèrent Henri Brisson, Édouard Laboulaye, Pierre Lanfrey, Eugène Despois, etc.
À sa mort, son fils Georges reprit la maison d'édition. Il devint, entre autres, l'éditeur attitré d'Émile Zola, des Goncourt, de Flaubert, de Daudet, etc. En 1896, il céda sa maison d'édition à Eugène Fasquelle. En 1959, les éditions Fasquelle et Bernard Grasset fusionnèrent sous le nom Éditions Grasset.
Bibliothèque Charpentier
La Bibliothèque Charpentier (on parlerait aujourd'hui de collection) est créée en 1838. Chaque volume coûte 3,50 F et équivaut à deux volumes in-octavo. Pour arriver à un gain de place, Charpentier travaille la composition du livre avec un texte resserré, un format réduit (in-18), des cahiers de trente six pages et un volume relié avec une couverture jaune canari en papier épais qui permet d'identifier visuellement la collection.
Notes et références
- ↑ Histoire des textes, La Pléiade, 1981 t.XI, p.899
- ↑ Histoire des textes, La Pléiade, t.III, 1971, p.1015,
- ↑ Histoire des textes, La Pléiade, 1981 t.XI 1981 p.570 et 718
Annexes
Sources
- Angelo de Gubernatis : Dictionnaire international des écrivains du jour (2 vol. Florence 1891)
- « Gervais Charpentier », dans Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, 15 vol., 1863-1890 [détail de l’édition].
- Gustave Vapereau : Dictionnaire universel des contemporains (2 vol. 1858) ;
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