- Reclusoir
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Sommaire
Définition et terminologie
Cabane close où vivait un reclus (moine) ou une recluse. Située en abord d'une agglomération, elle était munie d'une fenestrelle (ou petite fenêtre, souvent grillagée) pour passer la nourriture et le bois de chauffage, ou d'un hagioscope (fenêtre donnant sur le chœur d'une église ou le Saint Sacrement).
Le reclusoir est parfois représenté sur des enluminures : le personnage de la recluse, comme celui de l'ermite, apparaît dans le Cycle arthurien de la Quête du Graal[1]. La porte était scellée ou bien murée[2]. Les reclus étaient souvent ensevelis dans leur cellule.
« La cellule du reclus, (le reclusoir) dans la basse latinité, reçut également les diverses appellations de clusa, clausola, clusorium, inclusa, inclusoria, inclusagium, reclusio, reclusania, reclusage, recluserium, reclusorium, reclusus, reclusum ; en langue romane reclusaige et reclusage [3] » et plus tard reclusia et recluserie. Le verbe « reclure » se disait recludere, reclaudare, includare, retrudere, religare, recloore, reclore.
En anglais, « recluse » est synonyme d'anachorète.
Les anachorètes d'Égypte étaient des moines solitaires mais ils ne se faisaient pas murer dans une cellule (voir Karoulie), contrairement à la coutume médiévale et occidentale.
Certaines recluses sont devenues célèbres : Colette de Corbie, Julienne de Norwich, Delphine de Sabran.
Emplacement
De nombreuses chapelles et églises possédaient un reclusoir, dans lequel s’enfermait – quelque fois à vie – une pénitente. Ces dernières étaient appelées saquettes ou sachettes à cause du sac ou du cilice qui était leur unique vêtement. Les reclusoirs étaient généralement d’étroites cellules dont on murait l’entrée. La recluse ne pouvait plus alors communiquer avec le monde extérieur, sauf par une fente de quelques pouces donnant dans l’église ou le cimetière. C’était par-là que la charité publique lui octroyait quelques tranches de pain et autres rogatons. Mais ce pertuis n’était jamais assez large pour renouveler la litière et évacuer les immondices. Pourtant quelques recluses vécurent emmurées entre 50 et 80 ans.
Notes et références
- [1] Dijon - BM - ms. 0527 f. 084 Sujet Perceval et la recluse Tristan en prose vers 1450-1460.
- cellule de recluse,(en) anchoress.
- Abbé Pavy, Louis-Antoine-Augustin : Les recluseries.
Annexes
Articles connexes
- Anchorite (en)
- reclus (moine)
- Anachorète
- Hagioscope
- Ermite
Liens externes
- (en) Site anglais sur les recluses ( anchoress )
- Site sur les reclusoirs
- Reclusoir de Mouzon
- Recluses Missionnaires
- (en)The Case for an Anchorhold Jeremy Lander, Freeland Rees Roberts Architects
Bibliographie
- [lire en ligne] Les recluseries , par l'abbé Pavy, Louis-Antoine-Augustin (1805-1866), 1875
- [lire en ligne] Abrégé de la vie de Jeanne de Cambry, religieuse de l'abbaye des Pretz puis recluse à Lille en Flandres , par Jeanne de Cambry,P. Richard
- [lire en ligne] Culture et sainteté: Colette de Corbie, 1381-1447 Par Élisabeth Lopez
- The Rise of the Urban Recluse in Medieval Europe , Anneke B. Mulder-Bakker. Myra Heerspink Scholz, Translator
2005
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