- Quévaise
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La quevaise est une pratique successorale de certaines seigneuries ecclésiastiques de Bretagne, qui avait été mis en place pour faciliter les défrichements, donc la mise en valeur agricole et le peuplement.
Le quevaisier ne peut aliéner ou vendre le bien sans la permission du seigneur et alors le droit de mutation est très lourd (du quart à la moitié du prix de vente). Sur les quevaises le champart est élevé (du 1/7° au 1/4 de la récolte). En cas de succession directe c'est l'enfant le plus jeune qui prend le bien (voir juveigneurie), payant à ses frères et sœurs leurs parts d'héritages. Si le quevaisier meurt sans héritiers directs (succession « sans hoirs »), la terre revient au seigneur ecclésiastique propriétaire[1].
Généralement, le quevaisier devait cultiver chaque année au moins la moitié des "terres chaudes" (bonnes terres, fumées et amendées, cultivées principalement en céréales (avoine, orge, seigle, peu de froment), en blé noir, en navets et fèves, etc.. afin de ne pas léser le seigneur qui prélevait une partie des récoltes. Les "terres froides", appelées "gaigneries", cultivées épisodiquement, couvertes le plus souvent de lande ou ensemencées en ajoncs, étaient cultivées de temps à autre après écobuage et défrichement à la marre (sorte de bêche), étaient alors ensemencées en seigle et soumises à champart : le prélèvement du seigneur était en moyenne de 3 gerbes sur 20. Le quevaisier versait aussi une petite redevance pour le droit de pâturage et d'occupation des landes et fournie quelques « gélines » (des volailles) au seigneur.
Article détaillé : Abbaye du Relec.Notes et références
- Jeanne Laurent, "Un monde rural en Bretagne au XVe siècle : la quevaise", SEVPEN, 1972
Article connexe
- Quévaise de l'abbaye du Relecq
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