- Protéine inactivant les ribosomes
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Une protéine inactivant les ribosomes, ou PIR, est un inhibiteur de la synthèse protéique qui agit sur les ribosomes[1].
De nombreuses toxines bactériennes et végétales agissent en inhibant la synthèse protéique dans les cellules eucaryotes. Les toxines du type shiga ou ricine inactivent les sous-unités ribosomales 60S par un clivage N-glycosidique qui libère une base adénine spécifique à partir du squelette sucre-phosphate de l'ARNr 28S[2],[3],[4]. Cette famille de protéines comprend les toxines shiga et assimilées, et les PIR type I (par exemple trichosanthine et luffine) et type II (par exemple ricine, agglutinine et abrine). Toutes ces toxines sont structurellement apparentées. Les PIR présentent un intérêt considérable en raison de leur utilisation potentielle, conjuguée avec les anticorps monoclonaux, comme immunotoxines pour traiter le cancers. En outre, on a montré que la trichosanthine a une activité puissante contre les lymphocytes T et les macrophages infectés par le HIV-1[5]. L'élucidation des relations entre structures et fonctions des PIR a par conséquent fait l'objet de recherches importantes. On sait maintenant que les PIR sont structurellement apparentées. Un résidu glutamique conservé a été impliqué dans le mécanisme catalytique[6] ; de même une arginine conservée joue aussi un rôle dans la catalyse[7].
Parmi les exemples figurent la trichosanthine, la ricine, la saporine. Elles existent chez les bactéries et les plantes[8].
Notes et références
- (en) MeSH Ribosome+Inactivating+Proteins
- (en) Igarashi K, Endo Y, Tsurugi K, Takeda Y, Ogasawara T, Yutsudo T, « Site of action of a Vero toxin (VT2) from Escherichia coli O157:H7 and of Shiga toxin on eukaryotic ribosomes. RNA N-glycosidase activity of the toxins », dans Eur. J. Biochem., vol. 171, no 1, 1988, p. 45–50 [lien PMID, lien DOI]
- (en) May MJ, Hartley MR, Roberts LM, Krieg PA, Osborn RW, Lord JM, « Ribosome inactivation by ricin A chain: a sensitive method to assess the activity of wild-type and mutant polypeptides », dans EMBO J., vol. 8, no 1, 1989, p. 301–308 [lien PMID]
- (en) Funatsu G, Islam MR, Minami Y, Sung-Sil K, Kimura M, « Conserved amino acid residues in ribosome-inactivating proteins from plants », dans Biochimie, vol. 73, no 7, 1991, p. 1157–1161 [lien PMID, lien DOI]
- (en) Zhou K, Fu Z, Chen M, Lin Y, Pan K, « Structure of trichosanthin at 1.88 A resolution », dans Proteins, vol. 19, no 1, 1994, p. 4–13 [lien PMID, lien DOI]
- (en) Collier RJ, Calderwood SB, Mekalanos JJ, Hovde CJ, « Evidence that glutamic acid 167 is an active-site residue of Shiga-like toxin I », dans Proc. Natl. Acad. Sci. U.S.A., vol. 85, no 8, 1988, p. 2568–2572 [lien PMID, lien DOI]
- (en) Monzingo AF, Collins EJ, Ernst SR, Irvin JD, Robertus JD, « The 2.5 A structure of pokeweed antiviral protein », dans J. Mol. Biol., vol. 233, no 4, 1993, p. 705–715 [lien PMID, lien DOI]
- (en) Mak AN, Wong YT, An YJ, et al., « Structure-function study of maize ribosome-inactivating protein: implications for the internal inactivation region and the sole glutamate in the active site », dans Nucleic Acids Res., vol. 35, no 18, 2007, p. 6259–67 [texte intégral, lien PMID, lien DOI]
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