- Presqu'île de Roscanvel
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La presqu'île de Roscanvel correspond à la branche nord de la croix formée par la presqu'île de Crozon et correspond au territoire de la commune de Roscanvel qui lui a donné son nom.
Sommaire
Géographie
Fermée par un isthme de 1,3 km de large seulement (son étroitesse étant accentuée par l'étang de Kervian[1], ancienne baie marine endiguée, qui communique avec la mer par un déversoir) et bordée sur la totalité de son pourtour long de 16 km de hautes falaises donnant à l'est sur la rade de Brest, à l'ouest sur la mer d'Iroise (anse de Camaret), au nord sur le goulet de Brest qu'elle domine au niveau de la pointe des Espagnols, les 907 ha de la presqu'île de Roscanvel sont désormais totalement abandonnés par les activités agricoles.
Le bourg de Roscanvel[2] s'est développé en site d'abri, protégé des vents d'ouest, côté est de la presqu'île, face à la partie sud de la rade de Brest.
Histoire
Un site défensif remarquable
L'histoire de la presqu'île est dominée par les préoccupations défensives liées à la proximité du port de guerre de Brest dont il fallait sécuriser les accès en prévenant les tentatives de débarquement et d'invasion, d'où la multiplication des ouvrages militaires sur la presqu'île.
Article détaillé : Presqu'île de Crozon.La route des fortifications permet de faire le tour de la presqu'île en passant par la plupart des forts, casernes et batteries, désormais ouverts au tourisme.
- la ligne de défense de Quélern (1,3 km) reliant les deux rives de la rade de Brest à la mer d'Iroise barre complètement l'accès terrestre à la presqu'île avec la Caserne Sourdis, à la pointe de Tremet[3]
- le Fort de la Fraternité (1796) [4]
- le Fort des Capucins sur l' îlot éponyme
- la batterie de Cornouaille [5] (ou Fort de Cornouaille)
- Fort-Robert [6] et Fort du Stiff [7] , à la pointe des Espagnols
Les premiers ouvrages de défense de la rade de Brest furent pensés par Vauban. Ils ont été renforcés par des ajouts les deux siècles suivants. Pendant la première moitié du XXe siècle, un petit chemin de fer de service à voie très étroite (écartement de 60 cm), sur lequel circulait un train Decauville desservait les ouvrages militaires du littoral de la presqu'île de Roscanvel. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands transformèrent ce système de défense en l'adaptant aux nécessités militaires du moment.
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L'ilôt et le fort des Capucins
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Pointe des Espagnols (Tour-modèle n°1 type 1811)
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Restes de la voie ferrée pour train Decauville qui desservait les forts du littoral
Les trois combats principaux survenus dans la presqu'île
- 1594 : le débarquement de troupes espagnoles[8] à la pointe nord de la presqu'île pendant les guerres de la Ligue pour aider les ligueurs et leur chef, le duc de Mercœur fut vite repoussé. La pointe des Espagnols doit son nom à cet événement.
- 1694 : une tentative de débarquement anglo-hollandais a lieu à Camaret et sur la plage de Trez-Rouz. Elle échoue mais a joué un rôle décisif dans l'édification, alors à peine commencée par Vauban, des fortifications dans la presqu'île[9].
- 1944 : alors que le général allemand Von Mosel négocie à Brest les conditions de sa reddition (qui survient le 18 septembre 1944), le général Ramcke se retranche le 16 septembre dans la presqu'île de Crozon et installe son quartier général dans la batterie haute du fort des Capucins. Il se rend le 19 septembre aux troupes américaines[10].
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Vestiges de la tourelle d'un canon allemand près de la batterie de Cornouaille
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Blockhaus allemand près du fort de Cornouaille
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Trou de bombe recolonisé par la lande dans la presqu'île de Roscanvel (près de la batterie de Cornouaille)
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Vue intérieure des bâtiments enterrés de la batterie de la pointe des Espagnols (réaménagement allemand)
Notes et références
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