- Philippe Broussard
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Pour les articles homonymes, voir Broussard.Philippe Broussard, né le 20 juin 1963 à Paris, est un journaliste français lauréat du Prix Albert Londres en 1993. Il est le fils de Robert Broussard[1], ancien commissaire de police.
Sommaire
Biographie
Après des études au lycée Auguste Renoir à Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine), Philippe Broussard étudie l’Anglais et l’histoire à l’université de Nanterre puis à Paris III. Il s’initie au journalisme comme stagiaire à France Soir puis comme rédacteur du principal fanzine alternatif de l’époque, New Wave.
En 1983, il intègre le Centre de formation des journalistes (CFJ)[2], dont il sera diplômé en 1985. Il entre alors au Matin de Paris, un quotidien national pour lequel il couvre le drame du stade du Heysel, à Bruxelles, avant le match de football Liverpool-Juventus. Nommé responsable du service des sports du Matin de Paris, il s’entoure de trois autres diplômés du CFJ, de la même promotion (1985) : Claude Askolovitch, Pascal Ceaux et Gilles van Kote.
De 1985 à 1987, Philippe Broussard couvre divers événements pour Le Matin, dont le Mondial 1986, au Mexique, avec l'équipe de France de football, mais aussi les manifestations étudiantes à Paris. Spécialiste du monde des supporters de football et du mouvement skinhead, il consacre de nombreux reportages au hooliganisme[3], en France comme à l’étranger. En août 1987, il rejoint avec Askolovitch, Ceaux et Van Kote, la rédaction du quotidien Le Sport, concurrent de L'Équipe. Dix mois plus tard, à la disparition de ce journal, il est pigiste pendant cinq mois, couvrant en particulier les Jeux olympiques de Séoul.
Après une brève expérience de reporter à France Info, il rejoint Le Monde le 1er janvier 1989 comme reporter au service des sports. Chargé notamment du rugby et de football, il couvrira de nombreux événements : Coupe du monde de football de 1990, finales européennes, Coupe du monde de rugby 1991, Jeux Olympiques d’hiver d’Albertville (1992).
En 1990, Philippe Broussard publie son premier livre « Génération Supporter », fruit de ses reportages dans toute l’Europe. Cet ouvrage aura un fort retentissement chez les ultras français. En mai 1992, Philippe Broussard est blessé lors de la catastrophe de Furiani, à Bastia. A son retour à la rédaction du Monde, en septembre, il devient reporter aux service des Informations générales, sous la direction d’Edwy Plenel. En mai 1993, une série de longs articles sur l’odyssée tragique de passagers clandestins africains à bord d’un cargo ukrainien lui vaut de recevoir le prestigieux Prix Albert Londres[4].
Philippe Broussard poursuit sa carrière de grand reporter au Monde[5], effectuant des reportages en France mais aussi à l’étranger (Rwanda, Russie, Népal, Chili, Argentine, Ouganda, territoires palestiniens…). En 2000, il rejoint le service « Horizons » (pool des grands reporters) du Monde, alors dirigé par Eric Fottorino et Sylvie Kauffmann[6]. C’est pour ce service qu’il couvrira, comme envoyé spécial, quelques-uns des principaux événements du début du millénaire : attentats du 11 septembre 2001, intervention américaine en Irak[7]…
En 2002, Philippe Broussard collabore à la biographie de l’ancien capitaine de l’équipe de France de football, Marcel Desailly. Après avoir été rédacteur en chef adjoint puis rédacteur en chef du service « Horizons », il quitte Le Monde en 2005 pour devenir grand reporter au service « étranger » de l’hebdomadaire L’Express. Un an plus tard, à la demande du nouveau directeur de la rédaction, Christophe Barbier, il prend la tête du service Société-Sciences[8].
Au début de 2009, Christophe Barbier lui confie la direction du service « Enquêtes » de L’Express.
Réalisations
Bibliographie
- Philippe Broussard, Génération supporter, Robert Laffont, 16 octobre 1990, 376 p. (ISBN 2221069145)
- Philippe Broussard, Les Rebelles de l’Himalaya, Denoël, 3 octobre 1996, 250 p. (ISBN 2207241033)
- Philippe Broussard et Danielle Laeng, La prisonnière de Lhassa, Stock, 2001, 250 p. (ISBN 978-2-234-05401-1), consacré à la militante tibétaine Ngawang Sangdrol.
- Marcel Desailly, Capitaine, Stock, 23 mars 2002, 350 p. (ISBN 2234054788), collaboration
- Robert Broussard et Philippe Broussard, Commissaire Broussard : Mémoires, Stock, 26 octobre 2005 (ISBN 2234058341), collaboration
- Philippe Broussard et Jean-Marie Pontaut, Les Grandes affaires de la Cinquième République, L’Express, 18 novembre 2010, 494 p. (ISBN 2843437601)
- Philippe Broussard, La disparue de San Juan, Stock, 2 février 2011, 435 p. (ISBN 9782234062511)
Reportages
- Mosco Boucault et Philippe Broussard, Un corps sans vie de 19 ans, Zek Productions et France 3, 17 octobre 2010 [lire en ligne (page consultée le 5 janvier 2011)], documentaire télévisé consacré au destin tragique d'une jeune prostituée bulgare.
Notes et références
- Jean-Marc Raffaelli, « Robert Broussard : « J'étais venu en Corse pour faire la paix, pas la guerre… » », Corse-Matin, 15 novembre 2010. Consulté le 5 janvier 2011
- Ils ont fait le CFJ, Centre de formation des journalistes. Consulté le 5 janvier 2011
- Philippe Broussard spécialiste du hooliganisme, France Info, 2008. Consulté le 5 janvier 2011
- Ecole de journalisme CFJ, « Le prix Albert Londres et le CFJ, une histoire d’amour », Centre de formation des journalistes, 4 mai 2010. Consulté le 5 janvier 2011
- La direction du Monde et la rédaction en chef, Le Monde, 2001. Consulté le 5 janvier 2011
- Philippe Broussard, « Ces jeunes qui rejettent l'étranger », Le Monde, 2002. Consulté le 5 janvier 2011
- Irak, retour sur une débâcle, Le Monde, 2003. Consulté le 5 janvier 2011
- La rédaction de L'Express revient sur l'année 2008, L'Express, 2008. Consulté le 5 janvier 2011
Annexes
Articles connexes
Liens externes
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