- Berthe de Béhague
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Marie-Julie-Pamphile-Berthe de Béhague (marquise Jean de Ganay) (Paris, VIIe, 1er juin 1868 - Paris, XVIe, 23 octobre 1940).
Fille aînée du comte Octave de Béhague et de la comtesse, née Laure de Haber, elle épouse, le 3 octobre 1887 à Paris (VIIIe) puis religieusement le lendemain à l'église Saint-Philippe-du-Roule, Charles Anne Jean, marquis de Ganay (7 novembre 1861-18 février 1948), officier de cavalerie, vice-président du Conseil Général de Seine-et-Oise, Président de la Société d'Encouragement. Le couple aura quatre fils :
- Octave-Marie-Hubert, marié à Rosita Bemberg;
- Paul-Marie-Jacques, marié à Hélène de Durfort-Civrac de Lorge;
- Eudes-Marie-Bernard, marié à Magdeleine-Marie Goüin;
- Pamphile-Guichard-François, marié à Victoria Adélaïde Amor.
Passionnée par le XVIIIe siècle, Mme de Ganay avait acquis sur sa période de prédilection des connaissances solides, qui lui valurent l’amitié de conservateurs de musées et d’historiens d’Art.
Les artistes de son époque trouvaient également auprès d’elle encouragement et protection. Elle présidait le cercle Ronsard.
Son salon, réunissant les sommités des arts et des lettres, les politiciens, les diplomates fut célèbre. Elle était très liée avec sa sœur, la grande collectionneuse comtesse de Béarn, avec qui elle recevait souvent de conserve.
Durant la Première Guerre mondiale, elle se consacra à l’aide aux femmes de soldats mobilisés contraintes de travailler dans les usines et fonda, avec Mlle de Montmort, « l’Association des Infirmières Visiteuses ». Elle aida à la création de dispensaires antituberculeux après avoir fondé l’établissement qui devint plus tard l’École du Comité national de la tuberculose. Elle donna également beaucoup de son temps à la Croix-Rouge.
Elle habita un hôtel particulier au 9, avenue de l’Alma (aujourd'hui avenue George-V) construit de 1896 à 1898 en style Louis XVI par l'architecte Ernest Sanson (l'édifice abrite aujourd'hui l'Assemblée des chambres d’agriculture), sur un terrain de 1700 m² acquis en 1893 de la Société de l'Hippodrome. Sur ce terrain, Sanson édifie également un immeuble de rapport donnant sur l'avenue Marceau. La décoration intérieure de l'hôtel est complétée par René Sergent en 1912.
Elle posséda également le château de Courances en Essonne, acquis en 1870 par son grand-père, le baron Samuel de Haber et restauré par Gabriel-Hippolyte Destailleur, détenu actuellement par ses descendants, héritiers de leur tante Martine, comtesse de Béarn, morte sans postérité en 1939.
Avec l'aide du paysagiste Achille Duchêne, et en s'appuyant sur des gravures et des plans anciens, elle fait restaurer le parc dans son état d'origine. Elle y crée « le Bassin du Fer-à-Cheval » et la « Fontaine d'Aréthuse », surmontée d'une nymphe sculptée par Claude Poirier pour le parc de Marly en 1711. En 1930, elle crée un jardin « anglo-japonais ».
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