- Palais épiscopal de Marseille
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Palais épiscopal de Marseille
Présentation Date de construction 1648 Destination initiale Palais épiscopal Propriétaire Ville de Marseille Destination actuelle Hôtel de police Protection Inscrit MH (1978) Géographie Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Bouches-du-Rhône (13) commune Marseille (2e) Coordonnées Géolocalisation sur la carte : Bouches-du-Rhône
Géolocalisation sur la carte : France
modifier Le Palais épiscopal est un édifice de Marseille situé rue du Commissaire-Divisionnaire-Antoine-Becker dans le 2e arrondissementet construit à partir de 1648. Il est actuellement occupé par les services de la police nationale..
Les façades et toitures de cet hôtel, ainsi que le portail sur rue, ont été inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 7 septembre 1978[1].
Sommaire
Historique
Le palais épiscopal de Marseille a occupé successivement plusieurs emplacements différents.
Le palais paléochrétien
La découverte en 2008 d'une mosaïque polychrome sur le chantier du projet d'aménagement urbain d'Euroméditerranée à proximité de la cathédrale de la Major, laisse penser aux archéologues qu'elle appartient à l'ancien palais épiscopal de Marseille. D'une surface d'environ 15 m2 cette mosaïque devait mesurer à l'origine environ le double. Elle est constituée de milliers de tesselles de diverses couleurs : noire, blanche, ocre, jaune, rouge, bleu ciel ou vert cuivre. L'ensemble est posé sur un lit de briques pilées liées par un mortier de chaux. Cette mosaïque représente des vases garnis de bouquets d'acanthes, deux paires de paons au plumage multicolore se faisant face et séparés par une tige de rose ; ce motif est typique de l'ichonographie paléochrétienne du Ve siècle. Ce dessin est encadré de tresses polychromes et de roues formant des compositions géométriques.
Cette mosaïque devait décorer une salle du palais épiscopal qui faisait partie d'un vaste ensemble avec une église et un baptistère découvert lors de la construction de la nouvelle cathédrale au XIXe siècle. Le caractére luxueux de cette mosaïque montre que l'évêque de Marseille voulait ainsi affirmer son pouvoir par rapport aux autres évêques de la région, Arles ou Aix-en-Provence.
Le palais du Moyen Âge
À partir du XIIIe siècle, l'évêché se trouve près des remparts du Moyen Âge en contiguité avec une tour en grosses pierres appelée « la tour juive ». Ce palais épiscopal est agrandi successivement en 1337 par l'évêque de Marseille Jean Gasc puis en 1351 par son successeur Robert de Mandagout qui y joignirent la tour dite de « de Rostagnier » qu'ils achètent à Rostan de Sabran et à la veuve Gui de Chateauneuf pour le prix de 90 florins or[2].
En 1524 la ville est attaquée par les troupes impériales commandées par le duc de Bourbon. La défense préventive de la ville nécessite alors la destruction de plusieurs batiments édifiés trop près des remparts. Ainsi le palais épiscopal est rasé ainsi que plusieurs édifices tel que le couvent des frères mineurs où étaient déposés les reliques de Saint Louis d'Anjou. Les évêques habitent dès lors des maisons particulières[2].
Le palais moderne
L'évêque Arthur d'Épinay de Saint-Luc décide de construire un nouveau palais. Il adresse en 1620 une requête au roi Louis XIII pour lui demander la concession d'une place de Marseille appelée la Fonderie qui appartenait au domaine royal et qui se trouvant assez voisine de la cathédrale convenait pour un nouveau palais épiscopal. Le roi donna une suite favorable à cette demande par lettres par lettres patentes de janvier 1621[3]. L'évêque meurt quelques mois après et l'affaire n'a pas de suite. L'évêque Étienne de Puget réussit à lancer les travaux sur le terrain choisi par d'Épinay de Saint-Luc où se trouvait une fonderie de cloches et de canons. Pour se procurer les fonds nécessaires à cette construction, il cède, à la suite d'une transaction du 29 mai 1647 ratifiée par lettres patentes de juillet 1648, la juridiction de Saint-Marcel qui faisait alors partie de la ville d'Aubagne à la ville de Marseille. C'est son successeur Toussaint de Forbin-Janson qui terminera les travaux. Vers 1736, Mgr Henri de Belsunce embellit le palais par l'établissement d'une galerie[4].
À la Révolution le palais devient bien national et devient un dépôt d'équipements. À la Restauration il est rendu à l'évéché par ordonnance royale du 31 octobre 1822 ; les travaux de réparation qui ont couté 66 820 fr sont termeinés fin 1825[5].
Le 20 décembre 1906 en application de la Loi de séparation des Églises et de l'État du 9 décembre 1905, Mgr Pierre Paulin Andrieu est expulsé de cet évêché. Dès le 1er juin 1908 la police nationale s'installe dans ces locaux. Cet hôtel étant devenu trop exigu pour héberger les services de police, un batiment moderne conçu par l'architecte René Egger et construit par l'entreprise Labalette est ajouté en 1950 à cet ancien évêché.
Voir aussi
Références
- Notice no PA00081342, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- André Bouyala d’Arnaud, Evocation du vieux Marseille, les éditions de minuit, Paris, 1961, p. 206
- Casimir Bousquet, La Major, Marius Olive et Poulet-Malassis, Marseille et Paris, 1857, page 153
- André Bouyala d’Arnaud, Evocation du vieux Marseille, les éditions de minuit, Paris, 1961, p. 207
- Chritophe de Villeneuve-Bargemon, Statistique du département des Bouches-du-Rhône, t. III, Antoine Ricard, 1826, 867 p. [lire en ligne], p. 819
Catégories :- Monument historique de Marseille
- Monument historique inscrit en 1978
- 2e arrondissement de Marseille
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