- Olivier Martinelli
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Olivier Martinelli est un écrivain français né en 1967 à Marseille.
Sommaire
Biographie
Originaire de Sète, professeur de mathématiques, Olivier Martinelli a enseigné à la Réunion, à Paris, Avignon et Nîmes, avant de revenir en 2003 à Sète, comme professeur au collège Paul Valéry, où il fut élève. Impliqué dans la vie culturelle et littéraire de sa ville, tant dans l’organisation de festivals (Festival de la Fonderie) que par la création d'une maison d'édition associative (« Poussière Edition ») et d'une revue (GARDIOLAREM), il a publié trois romans, un recueil de nouvelles, cinq nouvelles dans cinq recueils collectifs et des petites nouvelles publiées dans de nombreuses revues.
Influences de sa biographie sur son œuvre
- L’Algérie
Olivier Martinelli est né au sein d’une famille pied noir profondément marquée par la guerre d’Algérie. Fils de Jeannine Lopez et de Yvan Martinelli, il n’a pas connu lui-même l’Algérie. Pourtant, ses origines sont présentes en filigrane dans tous ses romans, et plus encore dans ses contributions à la revue L’Algérianiste, qui dans un mélange de pudeur et de puissance sensible, évoquent les souffrances des pieds noirs lors du départ en 1962.
- Références
À l’Université, il découvre Jerôme David Salinger, John Fante, Philippe Djian, Céline, Charles Bukowski.
Le point commun de ces différentes influences apparait clairement : une certaine force stylistique, une écriture qui vient des tripes, une sensibilité extrême. On retrouve chez Olivier Martinelli cette importance du style, et, au plan des thématiques, l’intérêt pour l’adolescence et les relations familiales si typiques du roman américain contemporain.
- Passion du rock
Le rock est au cœur de l’univers d’Olivier Martinelli, comme en atteste la toile de fond de son second roman, Fanzine, où l’on suit l’errance d’un bassiste qui balance entre drogue et musique. La critique ne sera pas insensible à la finesse des évocations réalisées par l’auteur.
"Merci. Voilà ce qu'on crève d'envie de dire à Olivier Martinelli... On veut le remercier car, avec ce roman miniature que l'on dévore en une nuit, on en apprend des choses. De belles choses. Par exemple ? Qu'il est possible de prendre le rock comme toile de fond d'une fiction sans être obligé d'en rabâcher les clichés. Qu'il est possible d'évoquer les drogues sans forcément les rendre glamour et "nécessaires". Qu'il est possible de citer ses marottes (John Fante, The Strokes, Daniel Darc, j'en passe...) sans être pédant pour autant... Fanzine parle d'émois adolescents et d'une mort subite, de regards fiévreux et de découvertes, de regrets et d'espoirs. Fanzine se lit comme on écoute l'une de ses chansons favorites: avec une passion jamais démentie".[1]
« La musique est partout. Elle imprègne le roman dans les sonorités de la langue et la construction qui s'articule en un chapelet de singles. Le tout emballé dans un style direct, proche de Fante, Bukowski ou des premiers Djian… Par ses mises en abîme et ses correspondances permanentes, le livre du jeune sétois est un tour de force où fusionnent toutes les obsessions artistiques, sentimentales et générationnelles qui (dé)nouent une existence en quête de repères. Une histoire brève et intense qui mêle rêve, désir, drame et création ; des références musicales et des livres qui accompagnent chaque instant ; un style vif et dense : Fanzine est un roman rock sur le rock, l'urgence et le risque, qui parle avec une petite musique familière… ».[2]
Cette ambiance mixte de littérature et de musique fut d’ailleurs au cœur du Festival organisé en 2007 par l’auteur à la Fonderie, mêlant rock et lectures de ses textes.
Regards sur l’œuvre
Un matheux attaché à la création littéraire, voilà qui n’est pas commun. Selon lui, son écriture est celle d’un «travailleur acharné». Écrivant son dernier chapitre dès le début, il avoue lui-même corriger beaucoup ses épreuves, raturant, jetant, réécrivant. Un processus créatif plein d’ascèse et d’effort, qui donne à ses romans un aspect très abouti.
Il émane de l’écriture d’Olivier Martinelli une sensualité si forte que sa prose semble presque toucher ses personnages. Adepte de la narration au temps présent et de la première personne du singulier pour ses personnages principaux, il donne un grand contenu humain à chacun d’entre eux, indépendamment de l’intrigue. Ainsi, le « je » est essentiel dans son processus d'écriture. De toute évidence, avec le « je », l’auteur s'est immédiatement identifié au personnage. Il est dans sa tête. Il ressent ce qu'il ressent. Et c’est aussi le cas du lecteur.
Qualifiant ses ouvrages d’autofiction, Olivier Martinelli confesse simplement la quotidienneté voire la proximité de son inspiration : bref, des histoires romancées mais dont les thèmes sont proches et les personnages réels, qu’il s’agisse de roman policier (D’or est leur silence) ou de roman biographique (Fanzine).
Bibliographie
Romans
- Comme un creux – Éditauteur (mai 2005),
- Fanzine – Poussière Éditions (novembre 2006),
- D’or est leur silence – Éditions Singulières (juin 2009),
- La nuit ne dure pas – Éditions 13e Note (avril 2011).
Recueil de nouvelles
- En face de Préguise – Poussière Éditions (juin 2007).
Nouvelles dans des recueils collectifs
- Demande à… Bukowski – Poussière Éditions (avril 2008),
- Short Satori – Éditions Antidata (mars 2007),
- Morphéïne – Éditions Antidata (novembre 2005),
- Passe-moi le sel – Abribus Éditions (mai 2004),
- Relevé d’empreintes – Éditions La Passe du Vent (septembre 2003).
Nouvelles publiées dans des revues
- Une dans L’écho de l’Orannie,
- Trois dans L’algérianiste dont la mémoire amputée ( n°103, novembre 2003) , Le gout de la guerre (n°114, juin 2006), Sauve qui peut (n° 96, Décembre 2001),
- Une dans Paris Match,
- Trois dans les inrockuptibles,
- Cinq dans La Nef des Fous,
- Trois dans Colère,
- Quatre dans Ce singe monté au ciel.
Premiers prix dans des Concours de nouvelles
- 2000 : Caumont-sur-Durance – Planète lire 2000,
- 2003 : Fréjus – la nouvelle en mille mots,
- 2004 : Saint-Étienne – Passe-moi le sel,
- 2005 : Paris – Atelier Z.
Citation
« Je ne supporte pas les chanteurs « engagés ». La moindre des élégances quand on se veut artiste, c'est la finesse »
Olivier Martinelli, Interview à l'association GARDIOLAREM, http://site.voila.fr/ecrivainsdegardio/page35.html
Notes et références
- Christophe Basterra, Magic, décembre 2006 / janvier 2007
- 6 décembre 2006, p. 13 La Marseillaise,
Catégories :- Écrivain français du XXIe siècle
- Auteur d'autofiction
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