- Bernard Lavilier
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Bernard Lavilliers
Pour les articles homonymes, voir Ouillon (homonymie).Bernard Lavilliers Bernard LavilliersNom Bernard Ouillon Naissance 7 octobre 1946
Saint-Etienne, Loire FrancePays d’origine France Profession(s) Chanteur, acteur Genre(s) Variété Années actives Depuis 1967 Label(s) Barclay Records Site Web bernardlavilliers.com Bernard Lavilliers (de son vrai nom Bernard Ouillon) est un chanteur français, né le 7 octobre 1946 à Firminy (Loire).
Sommaire
Biographie
Son père est employé à la Manufacture Nationale d'Armes de Saint-Étienne (MAS) et sa mère est institutrice. Il écoute de la musique sur le tourne-disque qu'on lui offre pour ses quatre ans, en particulier les Compagnons de la chanson et Yma Sumac.
À 16 ans, il devient apprenti à la MAS et se met également à la boxe. Il fait un petit séjour en maison de correction suite à quelques larcins. À sa sortie, il commence à travailler. Le travail lui semble insipide, il écrira plus tard « À cette époque de ma vie, je me cherchais : je ne savais pas si je serais gangster, boxeur ou poète... ». Il adhère au Parti communiste en 1963. À 18 ans, à Saint-Etienne, il participe à « Nocturne » un premier Montage Textes-Chansons créé par la Troupe Duk (dirigée par Pierre-René Massard), aux côtés d'un autre jeune stéphanois, Alain Meilland (futur co-fondateur du Printemps de Bourges) auquel il participera à de nombreuses reprises. À 19 ans il part pour le Brésil, d'où il revient à 20 ans. Il est alors considéré comme insoumis et est interné à la forteresse de Metz pendant un an.
À sa sortie, il commence à chanter dans les cabarets, Chez Jacky Scala, rue Lacépède ; on le retrouve aussi à la Cour des miracles à Bordeaux où Gérard Ansaloni fait sa première partie. Il sort en 1967 ses premiers 45 tours. Il obtient le prix de la Rose d'or de la chanson à Montreux avec La Frime. Son premier album sort en 1968, avec en titre son prénom et un énigmatique Lavilliers qui deviendra son nom de scène. Pendant les événements de mai 1968, il chante dans les usines occupées de la région lyonnaise. Au mois de juin, il fait la manche en Bretagne. Il exerce plusieurs petits boulots (restaurateur, gérant de night-club...), il se marie en 1970 avec Évelyne.
Il sort son deuxième album en 1972, Les Poètes et commence à avoir une certaine notoriété, qui se confirme en 1975 avec Le Stéphanois (et le titre San Salvador). La consécration intervient en 1976 avec Les Barbares[1]Il passe pour la première fois à l'Olympia en octobre 1977.
Il s'installe à Saint-Malo, achète un bateau et part pour la Jamaïque, puis New York et le Brésil. Il revient en France pour une série de concerts. Les années 1980 seront des années de gloire. Le voyou s'assagit un peu mais reste fidèle à son image de bourlingueur, d'aventurier mais aussi de rebelle.
Bien que les chansons les plus explicites restent Berceuse pour une shootée et Sax'Aphone, il fait allusion à la « dope », l'héroïne, la coke, au « chichon » et à l'herbe dans plusieurs chansons, ainsi qu'aux effets ou à l'ambiance autour de ces substances psychoactives qu'il admet avoir expérimentées.[réf. nécessaire]
Mariages avec Évelyne (1970) et Melle Li (1984). Au tournant des années 1970 et 1980, c'est sa compagne Lisa Lyon, championne du monde de culturisme, qui va l'encourager à travailler son corps comme un sculpteur, ce qui contribuera à l'image de chanteur physique.
- Sa fille Anne-Laure naît en 1967.
- Virginie, naît en 1972 de son second mariage avec Évelyne. Elle fait une apparition dans le Fréquenstar du 3 août 1995 à Bahia au Brésil.
- Guillaume naît en 1975 du mariage avec Évelyne. Il l'accompagne parfois sur scène.
- Salomé naît en 1987. Il lui consacre la chanson du même nom. Elle apparaît avec lui sur scène, notamment en 1996 au Palais des Sports.
Il rencontre Léo Ferré, un modèle pour lui, à la faveur d'une tournée commune en 1977 (à laquelle participent aussi les groupes Magma et Gong). Ils deviennent amis. Lavilliers invite son aîné à chanter avec lui à la fête de l'Humanité en 1992.
Il chante pour les altermondialistes ou en offrant des concerts gratuits avec les mêmes moyens que les payant. [réf. nécessaire] Bernard Lavilliers est le parrain du phare d'Eckmühl à la pointe de Penmarc'h, dans le sud Finistère. [2]
En 2004, Bernard Lavilliers sort Carnets de bord, nouvel hymne au voyage. En 2008, il sort Samedi soir à Beyrouth, un album reggae réalisé à Kingston en Jamaïque et à Memphis aux États-Unis avec des musiciens locaux.
Influences : grandes tendances
- La chanson réaliste, les poètes communistes et la contre-culture gauchiste post-marxiste ont influencé ses premiers écrits (Les Poètes, Le Stéphanois). La dénonciation du (des) système(s) s'amplifie dans une posture contestataire d'affrontement avec les divers tenants du pouvoir dans Les Barbares, 15e round, T'es Vivant. L'influence de Léo Ferré se fait sensiblement sentir dans cette vision du monde (exaltation de la marginalité, mêmes refus), dans l'écriture (ré-apropriation de certaines images) et dans l'énonciation (déclamation). Musicalement, il utilise alors les influences post Doors et les ambiances lancinantes du rock progressif.
- Il gagne progressivement en audience et en respectabilité et, paradoxalement, développe plutôt la musique au détriment de la contestation, par des textes plus descriptifs type récits de voyage (Pouvoirs, O gringo). Il y émaille ses petits récits ou ses descriptions d'impressions soleils levants, soleils de toutes les latitudes. Il prend part, avec Gainsbourg à l'introduction d'influences reggae, brésiliennes et plus tard africaines.
- Avec Nuit d'Amour et État d'urgence il réalise une alliance du dub et de la musique new yorkaise. Gainsbourg sort aussi Love on The Beat dans les mêmes années. Tout est permis, rien n'est possible marque la fin de cette période.
- Alors qu'il réalise des documentaires au Nicaragua et en Afrique du Sud, Voleurs de feu, Gentilshommes de fortune et If reviennent sur la veine des récits de voyage.
- Par la suite, Lavilliers fait des retours à ces différentes périodes glorieuses successives :
- Champs du possible marque un retour à la fin des années 1970 et du début des années 1980, la chanson Troisièmes couteaux fait écho à CIA et à Changement de main, changement de vilain.
- Clair obscur revisite les thèmes brésiliens.
- Arrêt sur image marque une volonté de se rapprocher de son public populaire sur des thématiques plus simples avec Les Mains d'or.
- Carnets de bord revisite l'époque des récits de voyage.
Les poètes
- Guillaume Apollinaire : Marizibill (cette version diffère de celle qu'en a donnée Léo Ferré)
- Louis Aragon : Est-ce ainsi que les hommes vivent ?, Je chante pour passer le temps, L’étrangère, L’affiche rouge (musiques et adaptations de Léo Ferré)
- Blaise Cendrars : Tu es plus belle que le ciel et la mer
- Rudyard Kipling : If…
- Charles Baudelaire : Promesses d'un visage
- Jacques Prévert / Joseph Kosma : Les Feuilles mortes
- Léo Ferré : Préface, La mémoire et la mer, La vie d’artiste, Monsieur William (texte de Jean-Roger Caussimon), Le temps du tango (texte de Jean-Roger Caussimon), Les poètes, Merde à Vauban (texte de Pierre Seghers), La mélancolie, Vingt ans, Si tu t’en vas, Comme à Ostende (texte de Jean-Roger Caussimon), La maffia, Le chien, La « The Nana », Thank you Satan, C’est extra, Avec le temps
- Arthur Rimbaud : Les assis, Les corbeaux (musiques de Léo Ferré)
- Paul Verlaine : Ô triste, triste était mon âme, Âme, te souvient-il ? (musiques de Léo Ferré)
Chansons de Bernard Lavilliers
- 1968
- Le métier
- Chanson dada
- La Bossa cancanière
- Climat
- Christ en bois
- L'oiseau de satin
- Légende
- Saint-Germain bidon bidon
- Pauvre Rimbaud
- Eurasie
- 1972
- Les poètes
- Tendresse
- Le pharmacien
- Le voleur
- L'Évangile selon saint Nanar
- Fait divers
- La politique
- Femme
- Brazil
- La mort
- Marizibill
- La manche
- 1975
- Les aventures extraordinaires d'un billet de banque
- Le buffet de la gare de Metz
- CIA
- La vérité
- Balthazar
- La grande marée
- San Salvador
- Les antimémoires
- Saint-Étienne
- La samba
- L'Espagne
- 1976
- Les barbares (version 76)
- Fensch vallée
- Berceuse pour une shootée
- Plus dure sera la chute
- Haute surveillance
- La zone
- Écoute
- Junkie
- La musique
- 1977
- Utopia
- Big brother
- Juke-box
- L'amour et la mort
- Fauve d'Amazone
- N'appartiens jamais...
- 15e Round
- L'amour qui marche
- La danseuse du sud
- Lettre ouverte
- 1978
- Sax'aphone
- Capoiera
- Soleil noir (live 1978)
- 1979
- La peur
- Frères de la côte
- Sœur de la zone
- Frères humains synthétisés
- Urubus
- Fortaleza
- Bats-toi
- La promenade des Anglais
- Rue de la soif
- Ringard pour le reggae
- Fuckin' life
- 1980
- Rock city
- La Salsa
- Traffic
- O gringo
- Sertão
- Attention fragile
- Pierrot la lame (inspirée de Pedro Navaja et Mack the Knife personnage de L'Opéra de quat'sous)
- Stand the ghetto
- Kingston
- Est-ce ainsi que les hommes vivent ?
- Spinnaker (live 80)
- Les funérailles du voyeur (live 80)
- Heart beat (live 80)
- 1981
- Night bird
- Changement de main, changement de vilain
- Eldorado
- C'est du rock'n'roll
- Pigalle la blanche
- Betty
- Nuit d'amour
- Les barbares (version 1981)
- La malédiction du voyageur
- 1983
- État d'urgence
- Q.H.S.
- À suivre
- Idées noires (en duo avec Nicoletta)
- Le clan mongol
- New York juillet
- Vegas
- Saignée
- 1984
- Le bal
- La fleur du mal
- Des milliers de baisers perdus
- Tout est permis, rien n'est possible
- Chinatown Paris 13e
- On se cherche tous une mama
- Carmencita
- Lyon sur Saône
- Entrée des artistes
- Y'a peut-être un ailleurs
- 1986
- Tango
- La frontière
- Voleur de feu
- East Side Story
- Midnight shadows
- Noir et blanc
- Extérieur nuit
- Funambule
- Gentilshommes de fortune
- Borinqueño
- La haine
- Seigneur de guerre
- 1988
- If
- Santiago
- On the road again
- Bad side
- Promesses d'un visage
- Nicaragua
- Haïti couleurs
- Nord-sud
- Petit
- R&B (rouge baiser)
- Citizen Kane
- Cri d'alarme
- 1991
- Faits divers
- Outremer
- Manila Hôtel
- Mr. H
- Saïgon
- Erevan
- Noces de sang
- Salomé
- Le temps passe
- Jet lag
- 1994
- Troisièmes couteaux
- Minha selva
- Madones
- Habana
- La femme et l'enfant
- Champs du possible
- Madame
- Solidaò
- Missing
- Grosse galette
- Paris
- Femme-objet
- 1995
- Melody tempo harmony (duo avec Jimmy Cliff)
- Stand the ghetto (nouvelle version)
- 1997
- Préface
- Audit
- Le venin
- Capitaine des sables
- Exil
- Romeo Machado
- La machine
- Chiens de guerre
- Vou embora
- Road movie
- 2000
- C L N
- 2001
- L'or des fous
- Iracema
- Les mains d'or
- Fleur pourpre
- Saudade
- L'empire du milieu
- Délinquance (remix)
- Les tricheurs
- Octobre à New York
- La dernière femme
- Solidaritude
- Les feuilles mortes
- 2004
- Voyageur
- Elle chante (en duo avec Cesaria Evora)
- L'été
- Guitar song
- État des lieux
- Silences
- Question de peau (duo avec Tiken Jah Fakoly)
- La mort du Che
- Messageries maritimes
- Brooklyn
- Marin
- 2005
- Tonton d'America (avec Tiken Jah Fakoly et Magyd Cherfi)
- 2008
- Rafales
- Solitaire
- Ma belle
- Bosse
- Maria Bonita
- Samedi soir à Beyrouth
- Distingué
- Je te reconnaîtrai
- Ordre nouveau
- Attendu
- Killer
Discographie
Albums studio
- 1968 : Premiers pas...
- 1972 : Les Poètes
- 1974 : Le Stéphanois
- 1976 : Les Barbares
- 1977 : 15e Round
- 1979 : Pouvoirs
- 1980 : O gringo
- 1981 : Nuit d'amour
- 1983 : État d'urgence
- 1983 : Rue Barbare, BOF du film éponyme de Gilles Béhat
- 1984 : Tout est permis, rien n'est possible
- 1986 : Voleur de feu
- 1988 : If...
- 1991 : Solo
- 1994 : Champs du possible
- 1997 : Clair-obscur
- 2001 : Arrêt sur image
- 2004 : Carnets de bord
- 2008 : Samedi soir à Beyrouth
Albums en public
- 1978 : T'es vivant... ?
- 1980 : Live Tour 80
- 1984 : Olympia Live 1984
- 1990 : Live On the Road Again 1989
- 2000 : Histoires en scène
- 2005 : Escale au Grand Rex
Compilations
- Gentilshommes de fortune (1987) (présence de carnets de bord inédits)
- Histoires (compilation) (1998)
- L'Or des fous (2000)
- La Marge - Bernard Lavilliers chante les poètes (2003)
Bibliographie
En 1987, deux magazines (petit format A5) ont publié un numéro entièrement consacré à l'artiste, chacun d'une centaine de pages largement illustrées :
- François Bensignor : Lavilliers : La vie comme un coup de poing. Top Stars
- Éléonore Damien : Tout sur Bernard Lavilliers. Hyperstar
En 1998, les éditions du Rocher ont publié la biographie de Dominique Lacout : Bernard Lavilliers : itinéraires d'un aventurier. 230 p. avec une discographie très détaillée. ISBN 2-268-02714-7
Fin 2000, l'album de bande dessinée L’Or des Fous (Éd. du Soleil) accompagne et illustre le CD éponyme (Universal). ISBN 2-84565-100-7
Fin 2004, l'éditeur Christian Pirot a publié, en deux tomes, l'intégralité des textes de 189 chansons :
- Bernard Lavilliers : Les couteaux de la ville (1968-1983). 242 p. Préface de Didier Van Cauwelaert. ISBN 2-86808-212-2
- Bernard Lavilliers : La malédiction du voyageur (1984-2004). 244 p. ISBN 2-86808-213-0
Le 23 septembre 2005 est publié le livre Bernard Lavilliers, escales de Gert-Peter Bruch avec des photos de Thierry Nectoux, aux éditions Flammarion, avec un portrait chinois de Juliette Gréco en guise de préface. 191 p. reliées. ISBN 2-08-011478-6
Filmographie
- BOF du film Rue Barbare, de Gilles Béhat (1983)
- DVD : Escale au Grand Rex (Barclay, 2005)
- DVD : Lavilliers chante Ferré, concert à l'auditorium Maurice Ravel de Lyon le 24 Octobre 2006, avec la participation de l'orchestre National de Lyon (Barclay, 2009)
Émissions de télévision format long
- Fréquenstar
- Le Fréquenstar du 3 août 1995 (Laurent Boyer, M6) nous emmène à Bahia au Brésil.
- La Tête ailleurs
- La Tête Ailleurs, émission de la Télévision Suisse Romande
Les chansons où il est cité
- Renaud - À quelle heure on arrive ?
- Dans la chanson À quelle heure on arrive sur l'album Le Retour de Gérard Lambert où il prétend qu'au concert du soir, ils seront des milliers « […] enfoncés Supertramp, Trust et… Lavilliers (meuh non, j'déconne) […] »
- Renaud - Le Père Noël noir (live)
- Pour le coup, c'est une intro sarcastique sur l'album live Un Olympia pour moi tout seul, où il se moque pèle mêle du baroudeur mondialiste, jamaïcophile et culturiste qui se la raconte en terminant sa moquerie par une introduction citation « […] le père Noël... black », avec un black qui claque façon Bernard.
- Renaud - Germaine (live)
- Un vers de la chanson originale dit "Elle écoutait les Stones et Maxime Le Forestier", transformé en live en "Elle écoutait les Stones et Bernard Lavilliers".
- Renaud - Ma chanson leur a pas plu
- Dans la première version de la chanson, sur l'album Morgane de toi, il rédige des couplets à la façon de Capdevielle, Cabrel, Lavilliers et lui-même, il prétend avoir rencontré Bernard à Geoffroy-Guichard, et lui avoir proposé une chanson qui « […] s' passe à New York - Y a Jimmy qui s' fait flinguer - Par un black au coin d'un bloc - Par un flic très singulier - Il était pas vraiment mort - Il était blessé seulement - Jimmy, il est vachement fort - Il est dealer et on l' dit lent […] »
- Elmer Food Beat - Couroucoucou Roploplo
- Extrait de l'album 30 cm, le groupe entonne le refrain « […] Rio de Janvier, Bernard Lavilliers, moi j'ai tout oublié, sauf tes gros nénés. »
- Fatals Picards - Bernard Lavilliers
- Une chanson lui est consacrée sur l'album Pamplemousse mécanique, sorti en janvier 2007.
Références
- ↑ Interview par Gert-Peter Bruchet son passage au Théâtre de la Ville (novembre 76)
- ↑ Page de présentation d'une émission Thalassa sur le phare d'Eckmühl. Consulté le 10 janvier 2008
Liens externes
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