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Media Transports
(anciennement Métrobus)Création 1947 Personnages clés Benjamin Badinter : Président du directoire
Gérard Unger : PDG
Camille Putois : Secrétaire général
Jean-Marc Rheto : Directeur généralSlogan « Des idées neuves sur toute la ligne » Activité Communication dans les transports en commun Effectif 310 Site web http://www.mediatransports.com/ Chiffre d’affaires 180 millions d'euros modifier Media Transports (anciennement Métrobus) est une régie publicitaire spécialisée dans la communication au sein des transports publics.
Sommaire
Histoire
Métrobus est une société créée en 1947 par Havas et Publicis pour l'exploitation de la publicité du réseau RATP. Publicis possèdera de plus en plus de parts de la société, montant à 100 % des parts en 1997. En 2005, JCDecaux a pris 33 % du capital de la société. En 2008, suite au gain des concessions SNCF et RFF, est crée le GIE Media Transports qui englobe Métrobus (qui exploite toujours la concession RATP) et les sociétés exploitant les concessions SNCF et RFF.
Produits
La société commercialise la location d'espaces publicitaires. Il est possible de louer un emplacement unique sur une longue période (de plusieurs mois à plusieurs années). Mais la location se fait essentiellement sur une durée d'une semaine pour un ensemble d'emplacements (jusqu'à plusieurs milliers). Jusqu'à la fin des années 1990, seul l'affichage papier était proposé comme support. Depuis, des offres de communication évenementielle comme le relooking d'une station, l'adhésivage complet d'un bus ou l'organisation d'animations sont proposés. Depuis 2009, Métrobus déploie dans le métro parisien des supports numériques qui diffusent des publicités animées.
Villes d'implantation
Métrobus est liée à la RATP jusqu'en 2019. En 2008, Métrobus a obtenu pour une durée de 8 ans la concession de la publicité dans les gares SNCF et sur les quais de RFF, et ce pour toute la France.
Métrobus exploite également les emplacements publicitaires des métros de Marseille et de Rennes ainsi que les supports publicitaires d'une centaine de réseaux de bus en région parisienne (Veolia Transport) ou en province (dont Marseille, Strasbourg, Toulouse, Nantes, Rennes, Grenoble, Saint-Étienne).
Débats et contestations
Opposition à la publicité
Article détaillé : Antipub.Source de revenus pour les sociétés de transport, la publicité connait de nombreuses critiques :
- Sur la forme, la publicité exploite intensivement des moyens « traditionnels » comme les affiches de 4 X 3 mètres tout comme des « opérations spéciales » qui peuvent aller jusqu'au pelliculage entier de rames de métro, de bus voire de stations. La publicité peut paraître envahissante. Media Transports est ici directement visé.
- D'autres opposants critiquent la publicité sur le fond et son existence même : en utilisant de manière industrielle des techniques élaborées avec l'avancée des sciences humaines, la publicité créerait un rapport de force déséquilibré, favorable au vendeur et défavorable à l'acheteur. Media Transports n'est alors plus visé directement, mais il subit alors les critiques adressées à toute sa profession.
Certaines associations organisent des opérations de taggage des affiches. Media Transports subit alors un manque à gagner important, d'une part parce que les annonceurs ne sont guère enthousiastes de voir leur message dégradé, d'autre part parce que l'effacement desdits tags coûte cher à la société d'affichage.
Media Transports a ainsi porté plainte contre l'hébergeur de sites Internet Ouvaton, afin d'obtenir l'identité des créateurs d'un site Web encourageant la dégradation d'affiches. Après maints rebondissements, la plainte s'est soldée en demi-teinte. Ouvaton a dû donner les informations qu'il possédait, mais n'a pas eu d'amende. L'identité fournie par le créateur du site s'est révélée fausse et le site s'est aussitôt dupliqué sur de multiples serveurs.
Publicités refusées
Si les débats relatifs à l'existence même de la publicité dépassent largement le cadre de Media Transports, certaines critiques fusent contre des décisions mêmes de la régie. Celle-ci a plusieurs fois refusé d'afficher des visuels publicitaires, au nom de son droit de réserve.
Ces refus, autrefois inaperçus, trouvent aujourd'hui Internet comme caisse de résonance. Chacun d'entre eux provoque alors un débat parfois relayé par la presse « traditionnelle ». Citons par exemple :
- le refus d'une publicité montrant des homosexuels s'embrasser avec l'accroche « ça change quoi pour vous, parce que pour [eux] c'est important »[1]. Cette décision provoque l'indignation des associations homosexuelles et le dépôt d'une plainte de la part de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (HALDE). Un second visuel avec des étreintes et un regard langoureux sera accepté.
- le refus d'une publicité de Télérama : « Dimanche 15 janvier. Vivement dimanche. Nicolas Sarkozy devrait faire attention. C’est déjà la troisième fois qu’il invite Michel Drucker dans son émission »[2].
Définis par certains comme une atteinte à la liberté d'expression et comparés à de la censure, Media Transports se défend en précisant « [qu'ils sont] tenus à une neutralité dans le cadre de notre convention avec la RATP et il [lui] est interdit de faire quelque communication à caractère politique que ce soit »[2].
Images retouchées
Media Transports s'est distingué en avril 2009 en remplaçant, sur les affiches consacrées à l'exposition Jacques Tati, la célèbre pipe de Monsieur Hulot par un moulin à vent, au nom du respect de la loi Évin, alors qu'il s'agissait d'une image du film Mon oncle[3]. Claude Évin lui-même a qualifié cette décision de « ridicule »[4],[5].
Références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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