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La Société française pour le commerce avec l'outre-mer, ou SFCO, anciennement Maison Gradis, est une entreprise française spécialisée dans le commerce avec la France d'outre-mer. Fondée en 1685 et encore en activité en 2009, sa longévité lui permet de faire partie de l'Association des Hénokiens[1].
Sommaire
Historique
Maison Gradis
Au XVIe siècle, la famille Gradis s’établit à Toulouse. Puis, le fondateur de la famille, Diego Gradis, s'établit à Bordeaux où il fonde une maison de commerce de toile vers 1685, qu'il transmet en 1685 à son troisième fils, David, qui rendit célèbre le nom des Gradis.
David Gradis (vers 1665-1751) fonde en 1696 une maison de commerce de vins et spiritueux et abandonne en 1711 le commerce de toiles pour s'installer à la Martinique où il fonde à Saint-Pierre, une affaire de commerce avec une succursale à Saint-Domingue. De retour à Bordeaux, il développe, avec son fils Abraham, son activité d'armateur sous le nom de Compagnie David Gradis et fils, nom qu’elle conservera jusqu’au XXe siècle.
Le fils de David, Abraham (vers 1699-1780), développa la firme fondée par son père : elle acquit une importance considérable dans les années 1740, lors de la Guerre de Succession d'Autriche, obtenant du surintendant du commerce l'exclusivité du commerce avec le Canada. En 1756, il est chargé d'acheminer dépêches et ordres secret vers le Canada[2]. En 1763, le ministre de la Marine Choiseul lui confia le commerce des possessions françaises d’Afrique occidentale, où il avait acheté l'île de Gorée, puis de Cayenne et des Antilles. Ils pratiquèrent la traite des Nègres[3]. David Gradis commerça aussi avec la Hollande et l’Angleterre.
En 1779, Abraham Gradis bénéficia de lettres patentes le naturalisant français et l’autorisant à posséder des terres dans les colonies. Abraham étant mort sans postérité, c’est son neveu David II Gradis (1742-1811) qui lui succéda à la tête de la maison de commerce et d’armement. A sa mort, son neveu Benjamin III Gradis (1789-1858) prit la direction de la maison de commerce. Après les turbulences de 1789 et du blocus continental, la famille Gradis parvient à reprendre le transport et le négoce du sucre de la Martinique.
En 1914, les régions productrices de sucre de betterave étant occupées par les Allemands, le gouvernement français charge les établissements Gradis d'assurer le ravitaillement sucrier de la France.
SFCO
Aujourd'hui, la "Compagnie Gradis et fils" est devenue une société anonyme, la "Société pour la Commerce avec l'Outre-Mer", au capital de 2 380 000 Euros, dont le siège est à Paris et qui est membre des « Hénokiens »[4].
Notes et références
- Journal du net Les 39 Hénokiens en détails
- Béatrice Philippe, « Être juif dans la société française », page 87,éditions Montalba, 1979, ISBN2858700175
- David Gradis et Fils arrive en 7e position des armateurs ayant armé à Bordeaux pour la traite, avec 10 navires négriers de 1730 à 1786 (D'après Eric Saugera - Bordeaux port négrier - 2002 - p.229)
- Société française pour le Commerce avec l'Outre-Mer, Les Hénokiens. Consulté le 2 janvier 2008
Voir aussi
Bibliographie
- Archives nationales: Fonds de la Maison Gradis (1551-1980)
- Jean de Maupassant, Un grand armateur de Bordeaux. Abraham Gradis (1699-1780), préface Camille Jullian, éditions Feret et fils, 1931
Voir aussi
Catégories :- Entreprise par secteur
- Entreprise française
- Entreprise fondée en 1685
- Hénokien
- Compagnie maritime française
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