- Beni Amrane
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Beni Amrane Ajouter une image
Administration Nom kabyle Ait Amrane Pays Algérie Wilaya Boumerdès Daïra Thenia Code ONS 35425 Code postal 35425 Président de l'APC Rabah ADJOUT (FLN) (2007-2012) Culture et démographie Population 23 000 hab. (2008) Géographie Coordonnées Superficie km2 Béni Amrane (Ait Amrane en kabyle) est une commune d'Algérie dépendant administrativement de la wilaya de Boumerdès depuis 1985. Elle a accédé au rang de commune durant l'époque coloniale et a appartenu jusqu'en 1975 au département devenu wilaya de Tizi Ouzou (Grande Kabylie), puis jusqu'en 1984 à la wilaya de Bouira.
Elle se trouve à mi-chemin d'Alger, de Tizi Ouzou et de Bouira, à 60 km de distance. Elle est traversée par l'oued Isser, la RN5 et la voie ferrée qui dessert les principales villes de l'Est : Bouira, Béjaïa, Sétif, Constantine, Batna...
Sommaire
Histoire
Beni Amrane s'appelait auparavant Khachna El Djebel ou Khachna de la montagne. Elle faisait probablement partie de la tribu du douar Khachna au temps des Turcs. Elle formait la montagne de Khachna avec la tribu des Aammal (actuellement c'est une commune sur laquelle se trouve une grotte préhistorique près de l'oued Toursout), la tribu des Ait Aicha et les Zouatnas (Réf : Sénatus-consulte du 22 avril 1863 délimitation et répartition du territoire de la tribu des Zouatna, N° 40 — RAPPORT A L'EMPEREUR, N° 41. DECRET DE DELIMITATION DU 3 MARS 1869, N° 42. DECRET DE REPARTITITON DU 3 MARS 1869) ou tribu de oued Zeitoun (aujourd'hui oued Bouhamoud : affluent de l'Isser au niveau de Lakhdaria, selon une carte datant de 1830-1840 et les nombreux écrits sur cet oued datés du début de l'époque coloniale ; d'ailleurs, à cette époque, les zouatnas (ou Coulouglis ou Koulouglis) étaient séparés en deux douars : Bouderbala et Mosbaha qui sont situés de part et d'autre de cet oued). Cette montagne, avec la plaine de Khachna formaient l'Outhan de Khachna, qui en 1845 avait pour Caid, Sid Ben-Merah. Le Outhan de Khachna formait un des onze districts (Outhans de : Khachna, Beni Khalil, Beni Moussa, Isser, Sebaou, Beni Djaad, Hamza, Aribs, Beni Khalifa, Sebt et Beni Menasser) ajouté aux sept Fhos (Fahs de : Bouzareah, Beni Messous, Zouaoua, Ain Zeboudja, Bir Khadem, Kouba et Hamma) formant la province d'Alger.
Le massif des Khachna occupe une région montagneuse très accidentée, dont l'axe principal, dirigé du Nord au Sud, se rattache à la chaîne des Ammal ; des sommets culminants, à l'altitude de 630 mètres, divergent des contreforts séparés par de profonds ravins, affluents de l’Isser à l'Est, et de l'Oued Corso à l'Ouest. Les crêtes généralement couvertes de broussailles, avec quelques boisements localisés de chênes-verts et chênes-lièges, abritent de nombreux et importants villages, dans lesquels se retrouvent tous les caractères du site et de constructions des villages kabyles des environs de Fort-National, avec leurs vergers d'oliviers superbes et de figuiers, admirablement entretenus. C'est un coin du pays Kabyle des Zouaoua que l'on retrouve intact dans les Beni Khalifa, en rapport avec la même nature du terrain, comme un îlot isolé au milieu de populations qui se sont adaptées à d'autres habitudes sur des sols différents (in Ficheur, 1905).
Le centre Beni Amrane, crée le 14 février 1874, est traversé par la route nationale 5, d’Alger à Constantine. Il est situé à 3 km de Souk-el-Haâd et à 17 km de Palestro, chef lieu de la commune mixte de laquelle dépend Beni Amran, desservi par le chemin de fer de l’Est Algérien. Ce centre dépend de la commune mixte de Palestro. Neuf fermes lui étaient rattachées : quatre à Aïn N’Sara créée en 1877, et cinq aux Ouled Medjkan créée en 1878. Ce centre est à une altitude de 130 mètres. Il est sur un col balayé constamment par les vents. Prévu à l’origine pour 12 feux, ce village a été construit pour 18 feux : les concessions ont une contenance moyenne de 29h, de 9h pour les 4 fermes à Aïn n’Sara et 7h pour les 5 fermes à Ouled Medjkane.
Beni Amrane a vu arriver ses premiers colons français vers 1880, des paysans venus de la Drôme dans le sud de la France. Ces colons se sont lancés dans la culture des oliviers déjà existante, et celle de la vigne qu'ils ont introduites.
Par la suite, Beni Amrane a vu arriver des instituteurs pour enseigner dans les rares écoles des villages, des administrateurs et beaucoup de militaires durant la guerre d’indépendance. Les derniers européens sont partis très peu de temps après l’indépendance.
Démographie
La commune de Béni Amrane était peuplée d'un peu plus de 23 000 habitants en 2007 dont environ 1/3 habitent au chef lieu de la commune, les 2/3 restants se répartissent sur la vingtaine de villages dépendant de la commune.
Villages
- Ait Sallam
- Ait Bouchelaghem
- Ait Bélaid
- Ait Khlifa ou Beni Khalifa
- Ait Amar Ouali
- Ait Bouhadi
- Ait Mouhouch
- Ait Si Rabah
- Boukerray
- Bourejouane
- Cheurfa
- Ait Si Rabah
- Iaazliyen ou Lazla
- Idhebaghen ou Debbagha
- Ihaddadhen ou Haddada
- Ikahliwen
- Thalmat
- Thaswiqth
- Thalilth
- Toulmout
- Thouzaline
- Ighzer Ivawen
- Ait Sidi Said
- Ait Med arab
- Bouyra
- Tizi Ouarou
- Aghroud Nord
- Bouyasghi
- Ivakhteïne
- Bouzelmat
- Oued Asdfa
- Ait Si Amar
- Hellil
- Bouhra
- Ouled el Abas
- Beni Chabla
- Oued Djenane
Assemblée populaire communale
La commune a été dirigée par le parti unique, le Front de libération Nationale (FLN), jusqu'à l'ouverture démocratique qui a suivi les émeutes de 1988. La première assemblée populaire communale (APC) à avoir été élue démocratiquement fut celle du Front islamique du salut (FIS) en juin 1990, qui a été dissoute en 1992 suite à la dissolution du FIS.
Depuis, plusieurs présidents, issus des différentes tendances politiques, se sont succédé à la tête de la mairie (RND en 1997, FFS en 2002, et FLN depuis novembre 2007).
Liste des maires depuis l'indépendance
Période Nom du maire Parti politique de 1962 à 1965 Ali RACHEDI FLN de 1965 à 1980 Mohamed ATTOU FLN de 1980 à 1984 Ali Berkouk FLN de 1984 à 1990 Menouer SAHNOUN FLN de 1990 à 1992 Mokhtar MAKFOULDJI FIS de 1992 à 1997 Abdellatif OUKIL * Administrateur (non élu) de 1997 à 1999 Ali BAHAR RND de 1999 à 2001 Mohamed AMROUNE RND de 2001 à 2002 Djilali MEGDOUD RND de 2002 à 2007 Said KENNOUD FFS Depuis 2007 Rabah ADJOUT FLN * Député (FLN) entre 1997 à 2002
Économie
Le relief montagneux de la commune est couvert essentiellement par l'olivier et par très peu de figuiers qui limite le choix des cultures. Dans les années 1960, il y avait à l'est de la commune, un vignoble dominé par des cépages de cave mais avec la politique d'arrachage des années 1970, les coteaux et collines, jadis verdoyantes, ils ont laissés place maintenant à une culture saisonnière de melon et de pastèques. Donc l'agriculture locale est dominée par la cueillette de l'olive et la production d'huile en hiver et aussi quelque peu la culture et le ramassage du melon et de la pastèque en été (fortement tributaires des conditions climatiques) ainsi qu'un élevage d'appoint qui ne peut sérieusement fournir matière à subsistance à la population.
Sur l'oued Issers qui traverse la commune a été construit un barrage "tampon" d'une capacité de 24 millions de mètres cubes. Il sert à alimenter le barrage de Keddara à 25 km qui assure l'approvisionnement en eau potable de la wilaya d'Alger.
Par ailleurs, la commune abrite le siège social d'une entreprise nationale de travaux publics et d'une école nationale du bâtiment ainsi qu'une zone d'activité économique (sans réelle activité). Toutefois la relative proximité de la zone industrielle de Rouiba-Reghaia ainsi que l'administration départementale à Boumerdes facilite quelque peu l'accès à l'emploi pour la population.
Globalement, le potentiel économique local est faible et peu pourvoyeur d'emploi alors que la population s'accroît au "rythme national" c'est-à-dire phénoménal. La conséquence triviale: c'est un chômage endémique certes, mais peut être à un taux enviable par rapport à d'autres localités.
Éducation
La commune dispose de plusieurs écoles primaires dont 2 en centre ville + une école par village. Elle dispose également de 2 collèges (un au centre ville et l'autre dans le village de Thaswiqth) et 2 lycées dont le plus ancien a été inauguré en 1988. Ce dernier a été saccagé lors des émeutes d'octobre de la même année, il n'a été réhabilité que 2 ans plus tard. Les cours étaient assurés sans électricité ni chauffage pendant presque 2 ans.
Santé
La commune ne dispose que d'une polyclinique au centre ville et des centres de santé répartis sur quelques villages.
Les hôpitaux les plus proches se trouvent souvent à moins de 20 km : (Thenia à 10 km, Bordj Menaiel 15 km, Lakhdaria 12 km). L'accès aux soins reste donc relativement facile si l'on doit apprécier l'eloignement en nombre de kilomètres. Malheureusement, les distances dans la région ne signifient pas grand choses étant donné que le réseau routier est saturé (sursaturé doit-on écrire) la plupart du temps puisque l'unique voie d'accès, la RN5 est surfréquentée.
Culture
La commune dispose d'une maison des jeunes qui a été longtemps en sous-activité malgré les moyens mis à sa disposition par la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya mais cela n'est pas propre à Aith amrane, c'est le lot de désolation de toutes les communes d'Algérie.
Depuis le début des années 2000, l'activité culturelle, éducative et sportive revient petit à petit.
La commune dispose d'un club de football (USBA) créé dans les années 1960. En 2008, il joue en division régionale 03 (équivalent de la 5eme division). En collaboration avec la commune, l'USBA organise chaque année un tournoi de football regroupant les différents villages et quartiers de la commune (interquartiers). Cet événement a lieu entre juin et juillet.
La commune dispose depuis 2004 d'un club de volley ball qui évolue en 2e division.
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