Ligne de la bifurcation de Neuville à Cergy-Préfecture

Ligne de la bifurcation de Neuville à Cergy-Préfecture
Ligne de Cergy
Ligne de la bifurcation de Neuville à Cergy-Préfecture
La gare de Cergy - Le Haut, ouverte en 1994, terminus de la ligne de Cergy
La gare de Cergy - Le Haut, ouverte en 1994, terminus de la ligne de Cergy
Pays Drapeau de France France
Historique
Mise en service 1979
Caractéristiques techniques
Longueur 12 km
Écartement Voie normale (1,435 m)
Électrification 25 kV - 50 Hz
Nombre de voies Double voie
Signalisation BAL
Trafic
Propriétaire RFF
Exploitant(s) SNCF
Trafic (RER) (A), Transilien Ligne L du Transilien à certaines heures
Schéma de la ligne

La ligne de la bifurcation de Neuville à Cergy-Préfecture, parfois plus simplement dite ligne de Cergy est une ligne ferroviaire du Val-d'Oise, en Île-de-France, d'une longueur de douze kilomètres. Elle constitue la ligne no 326000 du réseau ferré national.

Elle constitue un débranchement mis en service le 31 mars 1979 de la ligne d'Achères à Pontoise, destiné à desservir la ville de Cergy et le nouveau centre administratif du Val-d'Oise. D'abord prolongée à Cergy - Saint-Christophe le 29 mai 1988, elle atteint finalement Cergy - Le Haut le 29 août 1994.

La ligne est desservie par le par les trains du réseau Transilien Paris-Saint-Lazare (ligne L) et, depuis le 29 mai 1988, par ceux de la ligne A du RER.

Sommaire

La ligne

Tracé

Voir le schéma de ligne détaillé dans l'infobox

La ligne de Cergy[1] se débranche de la ligne Achères - Pontoise à Neuville-sur-Oise, les deux voies se séparant de part et d'autre. Après la gare de Neuville - Université, la ligne se poursuit vers le nord et franchit l'Oise par un long viaduc en béton. Après avoir longé la rive droite de la rivière, en talus, elle s'incurve vers le nord-ouest et plonge en souterrain sur un kilomètre avant d'atteindre la gare de Cergy - Préfecture. Après un kilomètre et demi, la ligne retrouve l'air libre et se dirige en tranchée vers le quartier Saint-Christophe, desservi par la gare de Cergy - Saint-Christophe. Elle atteint son terminus un kilomètre plus loin à la gare de Cergy - Le Haut, tracé qui s'achève par des voies de garage.

Ouvrages d’art

Viaduc sur l'Oise depuis le chemin de halage à Éragny.
Viaduc sur l'Oise depuis le chemin de halage à Éragny.

Le viaduc biais sur l'Oise, long de 602 mètres, et la tranchée couverte de Cergy-Préfecture constituent les deux principaux ouvrages d'art de la ligne.

Équipement

La ligne est électrifiée comme tout le réseau Saint-Lazare en 25 kV-50 Hz monophasé[2], équipée du block automatique lumineux[3], du contrôle de vitesse par balises (KVB)[4] et d'une liaison radio sol-train sans transmission de données avec identification[5].

Histoire

Chronologie

Création de la ligne

La desserte de la ville nouvelle de Cergy-Pontoise en construction se révélait insatisfaisante, le nouveau centre administratif du Val-d'Oise ne possédant aucune ligne ferrée. Une liaison Cergy - La Défense en dix minutes par l'aérotrain de Bertin est envisagée en 1971, mais les difficultés de mise au point et d'insertion provoquent son abandon en 1974. Une solution ferroviaire classique est alors de nouveau étudiée. Une liaison Paris-Saint-Lazare - Cergy par création de divers raccordements et débranchement d'un nouveau tronçon à Neuville-sur-Oise est décidé et déclaré d'utilité publique en avril 1976. La ligne est mise en service le 31 mars 1979 et connaît un succès immédiat. Elle est en correspondance avec la ligne A du RER à la gare de Nanterre - Université[6].

Une première extension

La gare de Cergy - Saint-Christophe, devenue célèbre par ses deux horloges monumentales.

Le schéma directeur d'aménagement et d'urbanisme (SDAU) de 1976 prévoit le prolongement de la ligne de Cergy en forme de crosse afin d'accompagner l'urbanisation de la ville nouvelle, pour à terme former une boucle longeant à distance le cours de l'Oise et se raccorder en amont de la bifurcation de Neuville[7].

L'urbanisation de Cergy provoque une première extension de la ligne de quatre kilomètres, mise en chantier en 1983. Le tronçon à double voie est établi en tranchée couverte dans le prolongement de la gare de Cergy - Préfecture, et se poursuit en tranchée ouverte afin d'en limiter les nuisances sonores et d'en faciliter l'insertion. Apte à 120 km/h et en rampe de 33,5 mm/m, il atteint la nouvelle gare de Cergy - Saint-Christophe, dont le bâtiment voyageurs, édifié au-dessus des voies, fait l'objet d'une grande recherche architecturale avec ses deux horloges monumentales devenues célèbres. La gare comprend deux voies à quai de 225 m de longueur, les voies s'achevant en arrière-gare par deux tiroirs de garage. L'ensemble est placé sous la dépendance d'un petit poste d'aiguillage tout relais à transit souple (PRS), destiné à télécommander celui de Cergy-Préfecture.

Le prolongement est ouvert le 29 septembre 1985 et desservi depuis Paris Saint-Lazare, à raison d'un train toutes les 15 minutes aux heures de pointe et toutes les 30 minutes aux heures creuses, après 35 minutes de trajet. La fréquentation de la nouvelle gare est d'emblée excellente. La réouverture de la gare de Conflans - Fin d'Oise, sur la ligne Achères - Pontoise, intervient en parallèle, et permet aux trains Paris - Cergy de donner correspondance à ceux de la ligne Paris - Mantes par Conflans[8].

L'interconnexion ouest

Le schéma directeur est révisé en 1976 et réaffirme l'importance des villes nouvelles et de la desserte par le RER. L'interconnexion ouest, c'est-à-dire la desserte de la ligne de Cergy par la ligne A du RER, est déclarée d'utilité publique en avril 1984. Elle a pour objectif principal de relier la ville nouvelle de Cergy-Pontoise au quartier d'affaires de La Défense, et de favoriser une meilleure diffusion des voyageurs dans Paris. La nouvelle liaison nécessite la création de voies de raccordement et de travaux de capacité sur l'axe Paris - Mantes-la-Jolie (groupe V de Paris-Saint-Lazare).

Un nouveau tronçon, pour l'essentiel en viaduc, est réalisé entre la gare de Nanterre - Préfecture, remodelant l'amorce du débranchement abandonné de la ligne A du RER vers Montesson, et la ligne Paris - Le Havre à Houilles, avec une traversée de la Seine. Cette dernière voit sa capacité augmentée par la pose d'une quatrième voie entre Sartrouville et Maisons-Laffitte. Parallèlement, un faisceau de remisage pour les rames RATP est établi sur le triage d'Achères. L'interconnexion est ouverte au public le 29 mai 1988.

La desserte de Cergy - Le Haut

L'urbanisation des quartiers hauts de Cergy au début des années 1990, destinés à accueillir à terme 35 000 habitants, provoque un deuxième allongement de la ligne de Cergy. Un prolongement de 2 400 mètres à double voie, en tranchée couverte afin de limiter les nuisances sonores pour les riverains, est mis en chantier. La ligne est en rampe de 25 mm/m, puis 6 et 9,5 mm/m. Un bâtiment voyageurs est établi sur dalle à l'image de la gare précédente et trois voies à quai sont aménagées, prolongées par des tiroirs de manœuvre en arrière-gare. En conséquence du prolongement, la jonction croisée située en aval des quais de Cergy - Saint-Christophe devenue inutile est déposée. Un nouveau poste d'aiguillage à relais à commande informatique (PRCI), télécommandé depuis Cergy - Saint-Christophe, est mis en service le 9 juillet 1994[9].

Le court prolongement de Cergy - Saint-Christophe à Cergy - Le Haut est ouvert le 29 août 1994[10],[11].

Exploitation

La ligne est exploitée actuellement par la SNCF sous le label Transilien.

Le nombre de voyageurs quotidiens se situe entre 4 830 et 21 240 selon les points d'arrêt. Le plus important d'entre eux est la gare de Cergy - Préfecture, qui accueille 21 240 voyageurs par jour. La gare de Cergy - Le Haut en accueille chaque jour 10 080 et celle de Cergy - Saint-Christophe 9 390. Enfin, la gare de Neuville - Université voit transiter 4 830 voyageurs par jour[12].

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • (fr) Bruno Carrière, Les trains de banlieue, tome I, Éd. La Vie du Rail, 1997, 303 p. (ISBN 2902808666)
  • (fr) Bernard Collardey, Les trains de banlieue, tome II, Éd. La Vie du Rail, 1999, 335 p. (ISBN 2902808763)
  • (fr) Jean Tricoire, le RER, le réseau francilien, Éd. RATP, 2002, 144 p.

Notes et références

  1. Carte détaillée du réseau express régional
  2. [PDF] RFF - Carte des lignes électrifiées
  3. [PDF] RFF - Carte des modes d’espacement des trains
  4. [PDF] RFF - Carte des lignes équipées de contrôle de vitesses
  5. [PDF] RFF - Cartes des lignes équipées de liaisons avec les trains
  6. Jean Tricoire, le RER, le réseau francilien, p. 64
  7. Bernard Collardey, Les Trains de Banlieue, p. 207
  8. Bernard Collardey, Les Trains de Banlieue, p. 208
  9. Bernard Collardey, Les Trains de Banlieue, p. 240
  10. Bernard Collardey, Les Trains de Banlieue, p. 239
  11. Jean Tricoire, op. cit., p. 66
  12. http://www.stif.info/IMG/pdf/Presentation_de_la_SNCF_et_de_la_RATP_au_comite_de_ligne_du_RER_A_du_25_juin_2009.pdf

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